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Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
Direction de l’Evaluation de la Publicité et des Produits Cosmétiques et Biocides 3
PREAMBULE
Venant après une année 2005 très atypique, parce qu’elle avait été
marquée par plusieurs facteurs exceptionnels, 2006 s’est caractérisée par
la faible croissance des ventes destinées aux officines : + 1,3%. Le
marché des spécialités remboursables a, pour sa part, seulement augmenté
de 0,5% en valeur. Plusieurs éléments permettent d’expliquer cette
progression très modérée : déremboursements intervenus le 1er mars 2006,
baisses de prix de médicaments brevetés et des spécialités inscrites au
Répertoire, accroissement de la part de marché détenue par les génériques,
impact des mesures de maîtrise médicalisée, conjoncture épidémique
favorable (peu de pathologies « hivernales »), etc. La forte croissance du
marché des spécialités non remboursables (+13,4%) résulte en grande partie
des déremboursements de 2006. Sur le plan quantitatif, la diminution du
nombre d’unités vendues est due à la faible incidence des pathologies
« hivernales » (qui engendrent habituellement une forte consommation de
spécialités peu onéreuses) mais également aux déremboursements. En effet,
les médicaments déremboursés ont perdu, en changeant de statut, une partie
de leur marché. En revanche, la commercialisation de grands
conditionnements (trois mois) ne peut contribuer à expliquer cette baisse : ils
ont représenté un peu moins d’un million de boîtes en 2006.
L’analyse en valeur par classe fait ressortir la part importante dans les
ventes officinales des médicaments du système cardio-vasculaire, du
système nerveux ainsi que des médicaments de l’appareil digestif. Ce
sont toutefois les classes majoritairement constituées de médicaments
longtemps réservés à l’usage hospitalier qui ont connu les taux de croissance
les plus élevés : antiviraux, immunosuppresseurs, immunostimulants,
préparations antianémiques. Le médicament ayant réalisé le chiffre
d’affaires le plus élevé était un antiagrégant plaquettaire. Sept
antihypertenseurs et sept antiulcéreux figuraient parmi les cinquante
premiers.
A l’hôpital, la croissance des ventes a été modérée (+3,6%). Les chiffres
d’affaires ont néanmoins continué à progresser rapidement dans plusieurs
classes : les antinéoplasiques, tout d’abord, mais également les
immunserums et immunoglobulines, les antihémorragiques, les
immunosuppresseurs. Ce sont majoritairement des antinéoplasiques que
l’on retrouve aux premiers rangs des produits les plus vendus. Quinze
antinéoplasiques et sept antiviraux systémiques figurent parmi les