Alfred Wegener avait déjà constaté des mouvements verticaux de continents en 1902. Depuis, on
sait que ces mouvements verticaux concernent la lithosphère dans son intégralité. Ceux-ci sont expliqués
par un modèle théorique du XIXè siècle : la théorie de l'isostasie.
D'après ce modèle, il existerait une surface en profondeur où les forces s 'équilibreraient entre les
matériaux au-dessus et au-dessous de celle-ci. Cette surface est appelée surface de compensation.
Les masses de toutes les colonnes de lithosphère au dessus de la surface de compensation sont
identiques. Lorsqu'il y a équilibre, on parle d'isostasie.
Ainsi la lithosphère repose en équilibre sur l'asthénosphère comme un glaçon flotte sur l'eau. Si
l'équilibre isostatique est modifié cela engendre des mouvements verticaux.
Rque : la surface de compensation a une réalité mathématique, elle ne correspond pas à une
discontinuité physique.
La théorie de l'isotasie permet d'expliquer la présence d'anciens rivages à plus d'une centaine de mètres
d'altitude en Scandinavie. Après la fonte d'un épais glacier recouvrant la Scandinavie, (p. 144-145). la
remontée des terrains, encore en cours, permet le retour à l'équilibre isostatique (il y a adjonction de
matériau dense sous la lithosphère).
B) Reliefs et isostasie
Plusieurs scientifiques ont proposé leur interprétation des reliefs (voir document).
D'après le modèle d'Airy (1855), la croûte, de même densité partout, devrait ainsi être épaissie sous les
reliefs. Les montagnes correspondraient ainsi à des régions où il y aura en profondeur une racine de
matériel peu dense, appelée racine crustale.
D'après le modèle de Pratt (1854), la lithosphère a une densité variable latéralement. Le relief négatif
s'expliquerait par une lithosphère plus dense que celle au niveau des reliefs positifs.
Doc 2 et 3 p. 150 : L'étude de la propagation des ondes sismiques montre que le Moho, limite
croûte/manteau, est plus profond sous les montagnes. Il y a bien présence d'une racine crustale
constituée de croûte continentale . Le modèle d'Airy est donc cohérent au niveau des chaînes de
montagnes.
II Les caractéristiques de la croûte continentale :
A) Nature des roches et densité (TP1)
La croûte continentale est formée d'une grande diversité de roches. Elle est majoritairement composée de
roches magmatiques voisines du granite et de roches métamorphiques (ex : gneiss). En surface, on note
aussi la présence de roches sédimentaires. La croûte continentale a une densité (2, 7) plus faible que la
croûte océanique (2,9).
B)L'épaisseur de la croûte continentale (doc 3 p. 151)
L' épaisseur moyenne de la croûte continentale est de 30 km.alors que l'épaisseur de la croûte océanique
est d'environ 7 km.
Sous les montagnes, la croûte continentale est plus épaisse et forme une racine crustale, pouvant
atteindre 50-70km de profondeur dans les Alpes et l'Himalaya.
La crôute continentale est moins dense et plus épaisse que la croûte océanique. Dans le cadre de
la théorie de l'isostasie, ces différences de densité et d'épaisseur explique les différences
d'altitude entre croûte continentale et croûte océanique.
C) La croûte continentale, une croûte très âgée
1) Age des roches de la croûte continentale (doc 4 p. 149)
La croûte continentale date par endroit de plus de 4 Ga. Les plus vieilles roches continentales
connues sont situées au Canada (Gneiss d'Acasta, 4,02 Ga). Plusieurs sites ont des roches âgées de 2,5 à 4
Ga (Ouest de l'Australie, Est du Canada, Groënland, Afrique du Sud et de l'Est, Europe de l'Est, Nord Est
de l'Asie...). On pense qu'elles correspondent aux premiers continents formés sur Terre.
La croûte océanique, quant à elle, est âgée de moins de 200 Ma (carte sous couverture, fin du
livre). La lithosphère océanique se renouvelle en permanence contrairement à la lithosphère
continentale. Le mode de formation des deux croûtes diffère donc.
Pb : comment est produite la croûte continentale ? (chapitre 3).
2) méthode de datation des roches : la radiochronologie (p. 148-149)
en attente du cours de mathématiques