ÉTUDE
PAR SPECTROSCOPIE
X
C2-57
ment par une contribution plus ou moins importante
d'oxyde superficiel, qui reste probablement négligeable
dans le cas de l'excitation secondaire, compte-tenu
des épaisseurs en jeu.
Finalement, nous admettrons que la distribution
des états de conductibilité occupés pour l'aluminium
métallique est donnée avec une bonne approximation
par la bande
Kj3
observée par fluorescence, sous
réserve que l'on puisse négliger l'influence des proba-
bilités de transition. Rappelons que la structure obser-
vée sur la bande admise jusqu'à présent avait été
interprétée comme traduisant le début de la deuxième
zone de Brillouin. La largeur de la distribution occupée
correspondante était de 10
à
13 eV environ suivant les
auteurs
[8
à
101
;
elle était en accord avec la largeur de
1
1,7
eV, estimée pour des électrons libres dans l'appro-
ximation de Sommerfeld.
D'après nos résultats, la largeur de la distribution
occupée n'est que de 6,5 eV, donc très nettement
plus étroite que ne le laisse attendre une telle appro-
ximation. Mais des mesures récentes ont indiqué que la
masre effective des électrons de conductibilité de
l'aluminium est supérieure
à
celle de l'électron libre.
m+
Les valeurs du rapport
-
sont comprises entre
I,3
m
[Il, 121 et 2,34 [13], suivant les auteurs. Une valeur
d'environ 1,7 permettrait d'expliquer nos résultats
;
elle n'est pas incompaiible avec les mesures citées.
L'observation de la bande
LI,,,,,
devrait donner
des informations complémentaires intéressantes, mais
seules des études par excitation directe ont été possi-
bles
;
elles ne peuvent donc être comparées aux nôtres.
Signalons enfin que nous avons observé dans le cas
de l'oxyde une émission satellite
à
-
16 eV de la
bande principale. Cette raie apparaît également sur
les spectres correspondant
à
l'anticathode d'aluminium
massif, mais avec une inrensité beaucoup plus faible.
Elle n'est plus décelable
à
partir d'une surface émissive
d'aluminium évaporé. Une émission analogue située
à
-
15,3 eV de la bande
L
de l'aluminium
a
été obser-
vée par
G.
A.
Rooke [14]. Elle a été attribuée par
R.
A.
Ferre11 [15]
à
la contribution au spectre
X
du plasmon de
15
eV observé pour l'aluminium métal-
lique
[16].
Cette interprétation ne semble pas en
accord avec nos observations.
II
semble probable
que cette émission est liée
à
la présence d'oxyde [17].
Remerciements.
-
Ces recherches ont été effectuées
au laboratoire de Chimie Physique de la Faculté des
Sciences de Paris sous la direction de Mlle
Y.
Cauchois,
Professeur
;
je tiens
à
lui exprimer ici ma profonde
reconnaissance. J'adresse également mes remercie-
ments
à
Mme
C.
Bonnelle qui a suivi de très près ce
travail et m'a permis de le mener bien.
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