FAQ Novembre 2007 :
Le cancer du sein et les anti-transpirants
Question:
On entend régulièrement affirmer que les déodorants et surtout les anti-transpirants
contenant des sels d'aluminium tels que le chlorhydrate d'aluminium sont cancérogènes,
et notamment responsable d’une incidence accrue de cancer du sein. Le chlorhydrate
d’aluminium est la substance active de l'anti-transpirant. Doit-on donc éviter toute
utilisation de ces produits ?
Réponse:
Le chlorhydrate d'aluminium est en effet employé comme anti-transpirant. Jusqu'ici il n'y
a cependant aucune indication claire que les applications dans les déodorants induisent le
cancer du sein. L’aluminium ou ses composés (entre autres le chlorhydrate d'aluminium),
ne sont pas considérés cancérogènes (cf. cf. WHO Environmental Health Criteria 194,
1997 ; http://ntp.niehs.nih.gov/ntp/htdocs/Chem_Background/ExSumPdf/Aluminum.pdf,
2000). L'agence internationale pour la recherche sur le Cancer (IARC) mentionne
seulement un risque accru de cancer chez les ouvriers qui sont impliqués dans la
production de l'aluminium, mais ce n'est apparemment pas dû à l'exposition à
l’aluminium mais à l'exposition à d'autres composants tels que les hydrocarbures
aromatiques polycycliques (Toxicological Profile for Aluminum (update), US
Department of Health & Human Services, 1999, page 126). En dépit de la toxicité connue
des composants d'aluminium il n'y a aucune évidence d’effets défavorables sur la santé
dans la population. Les études cliniques montrent une incidence élevée de cancer du sein
dans la partie externe du sein (près de l’application des déodorants) mais cela s’explique
par une activité cellulaire plus importante dans cette zone et non par l’utilisation d’un
antitranspirant. Il n'y a également aucune raison pour laquelle le chlorhydrate
d'aluminium induirait préférentiellement un cancer du sein plutôt que par exemple un
cancer de la peau ou le cancer des nodules lymphatiques.