Sur l’interaction de Coulomb de deux atomes neutres L. Goldstein To cite this version: L. Goldstein. Sur l’interaction de Coulomb de deux atomes neutres. J. Phys. Radium, 1936, 7 (11), pp.466-468. <10.1051/jphysrad:01936007011046600>. <jpa-00233454> HAL Id: jpa-00233454 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233454 Submitted on 1 Jan 1936 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. SUR L’INTERACTION DE COULOMB DE DEUX ATOMES NEUTRES Par L. GOLDSTEIN Institut Henri Poincaré Sommaire. 2014 Utilisant des formes analytiques approchées pour les fonctions de distribution stalistique de potentiel et de charge atomique 2014 atome de Thomas-Fermi 2014 on évalue l’énergie d’interaction de Coulomb de deux atomes neutres à l’approximation de ces formes analytiques, négligeant la polarisation mutuelle des deux atomes. Si dans le cas de deux atomes différents l’énergie d’interaction se présente sous une forme reiativement compliquée, dans le cas de deux atomes identiques, le rapport de l’énergie d’interaction à la puissance 7/3 du numéro ato nique est une fonction universelle simple de la variable statistique habituelle, proportionnelle ici à la distance des deux noyaux atomiques. 1. Dans un travail récent {’) nous avons utilisé dans l’étude de divers phénomènes de diffusion atomique une fonction de potentiel analytique représentant avec une bonne approximation la fonction de potentiel statistique rigoureuse des atomes § - Zétatit le numéro atomique, h, e et m les constantes universelles haèitue1l2s, r la distance du point considéré au centre de l’atome la fonction universelle de Thomas-Fermi. Cette fonction dont on ignore la forme analytique a été approchée à l’aide de la fonction simple suivante (1) : W (1 ~= 1, ~, 3) désignent des constantes Si la fonction précédente représente avec une bonne approximation la fonction rigoureuse dans un intervalle étendu de la variable, par contre elle ne vérifie pas aussi bien l’équation différenoù les ai numériques. Lie He de Poisson donne pour la densité des électrons associée au potentiel sphérique (1), avec c5(x) L’équation rem placé par yo (1» , On cloit s’attenire, d’après ce qui précède, à ce que la densité calculée n p (r) ne représente qu’une approximation mé liocce à la densité statistique rigoureuse. Celle-ci correspond à la fonction ?(x) exacte dont la forme analytique inconnue exclut son utilisation dans l’équation de Poisson. L’allure de cette densité peut être obtenue cependant, si l’on tient compte de la relation fondamentale du modèle statistique étant 1 impulsion maximum des électrons du gaz décrivant l’atome au point situé à la distance r du noyau. Comme on admet également dans la théorie du modèle, que P (J’) ’ on a et en particulier pour les petites valeurs de la variable. Il en résulte que pour les grandeurs qui s’expriment à l’aide des dérivées de la fonction statisl’approximation obtenue à l’aide de peut perdre beaucoup de sa valeur. Il er~ serait ainsi dans le cas où l’on utilise les densités de charge associées à (1) avec 9 (.r) représenté par la forme approcllée 90 (x). B 1).1. Physique, 1936, [ î~, 7, 25?i. Z. PhYSlk, 19:~6, 98, (~ S. î42. pour la densité rigoureuse -- .....-.. et l’on voit que l’allure analytique de la densité statistique exacte est tout à fait différente de celle de la densité JI p (1’) obtenue à l’aide de la forme analytique approchée (.r). analytique approchée de îîs (r) s’obtient remplaçant 9 (.x) par cpo (.1:); on trouve ainsi jo Une forme eu y Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01936007011046600 467 peut évaluer facilement l’énergie d’interaction électrostatique de deux atolnes neutres ; une expression explicite ne pouvait être donnée ne disposant pas d’une forme analytique de la fonction 7’ (x). Il est clair que, d’après la discussion précédente, la forme d’interaction résultante ne pourrait représenter qu’une approxi- et cette densité doit représenter une bien meilleure approximation de la densités exacte que ne l’est donné par (~). Cependant la forme compliquée de l1s"(r) rend très difficile son application. Il aurait pu sembler qu’une forme analytique plus simple et équivalente à (8) pût être trouvée en évaluant, par exemple, indirectement une grandeur dérivant de la densité mais en faisant usage uniquement de la fonction 10 (a) approchée. C’est le cas du facteur de structure atomique. Sans passer par la densité (8), ce qui n’aurait pas donné une forme fermée à cette grandeur définie par . --- mation très modeste à la loi d’interaction de Coulomb rigoureuse de deux atomes neutres. Supposons qu’un système de coordonnées dont l’origine coïncide r. K étant la longueur du vecteur impulsion perdue, mesurée en unité h/21t, des ondes diffusées d’une manière cohérente par l’atome numéro Z, nous avons obtenu pour une expression analytique fermée en se servant uniquement de la fonction approchée La forme trouvée (1) pour le facteur de structure est Il résulte de (9), d’après le théorème (10), après un calcul de Fourier avec le noyau de l’atome Z, a son polaire placé suivant l’axe nucléaire des deux atomes, le second atome immobile 7,2 ayant son noyau à la distance de l~ de l’origine. Pour obtenir l’énergie d’interaction électrostatique des deux atomes on doit évaluer l’énergie électrostatique de l’atome Z, placé dans le champ de l’atome Z2 ainsi que l’énergie de ’/,2 et prendre la demi-somme de ces dans le champ deux quantités. Si (R) et (R) désignent ces deux énergies respectives, on a, pour l’expression cherchée, axe quantités Jl’ se composent chacune de deux termes correspondant à l’énergie du noyau et à celle des électrons. Il est clair que l’énergie électrostatique du noyau de Z, dans le champ de Z2 est, d’après ~9 ), Les avec Pour calculer l’énergie électrostatique des électrons de ZI dans le champ de Z,, rappelons que la quantité de de cet atome placée charge élémentaire au point (1°,b) y possède l’énergie potentielle élémentaire - j a retrouve, par conséquent, la densité np (r) obtenue~ directement à l’aide de l’équation de Poisson et la fonction approchée c5o(x). Il résulterait donc de ce qui on précède que toutt on ayant analytique de la fonction une bonne compte tenu de ce que les distributions de potentiel et de charge sont sphériques en vertu de (1) et (1) . Et, par conséquent, l’énergie potentielle des électrons de Zi sera approximation si elle conduit à une densité ayant une allure analytique différente de celle de la densité exacte, la valeur de l’approximation se trouve être considérablement réduite. Nous voudrions néanmoins utiliser les fonctions de 90 (.1’) et np (r) pour évaluer l’énergie de Coulomb de deux atomes neutres, laissant de côté leur polarisation mutuelle. Nous avons montré (1) qu’à l’approximation du modèle d’atome statistique et négligeant la polarisation mutuelle des deux atomes on § (e) 2. r. - 1 9 ~1 0, 191, 60G. tenant compte des données par et expressions explicites de et sur l’intégration après (2) (-4) nP(x) l’angle équatorial. Les intégrales sont élémentaires et l’on trouve, tous calculs faits, / /? .. B 468 Il est évident maintenant que (R) et sz,z, (R) s’obtiennent de (R) et (R) en y permutant Z, et Z2. On trouvera finalement, tenant compte de (12) et de ce que on et P explicitant ( a.Zl/3. ô) , les fonctions (2) a pour l’énergie d’interaction avec forme suivante lomb de deux atomes de trouve la de Cou- Thomas-Fermi, ou, encore, posant et c 0. 1, 2, 3) étant des constantes numériques s’exprimant à l’aide des aet fJ.j; on obtient les bj Rappelons que les constantes numériques ai et a (i 1, 2, 3) sont respectivement : 0,255 ; 0,581 ; 0,~6~; 0,246 ; 0,947 et 4,356. La formule précédente se simplifie dans le cas de deux atomes identiques. Si l’on tient compte de ce que = l’on a, pour les termes carrés dans la en (i 7), somme double qui montre que le rapport Cz (R)jZ7j3 est la fonction universelle simple y (x) de la variable statistique sans dimension proportionnelle à Les formules (1 ~) et (20) pourraient être utilisées éventuellement pour estimer l’énergie de Coulomb de deux atomes neutres. ce ’ Manuscrit reçu le 31 juillet 1936