Communiqué de presse
Bruxelles, le 5 décembre 2013
Publication dans Nature : des chercheurs américains et belges estiment que l’océan
côtier absorbe environ 250 millions de tonnes de carbone par an
Les régions côtières de l’océan global, qui par le passé étaient vraisemblablement des
sources de dioxyde de carbone (CO
2
) pour l’atmosphère, absorbent aujourd’hui des
quantités considérables de ce gaz à effet de serre. Sur base des dernières mesures
disponibles, des chercheurs américains et belges - les chercheurs de l’ULB sont les seuls
belges à avoir pris part à cette étude - ont en effet estimé que l’océan côtier, qui aurait pu
émettre jusqu’à 150 millions de tonnes de carbone par an il y a un siècle, en absorbe
maintenant environ 250 millions de tonnes.
Cette inversion de la direction du flux d’échange de CO2 de l’océan côtier, publiée pour la
première fois dans la revue Nature du 5 Décembre 2013, suggère que les régions côtières
jouent donc un rôle important dans le budget global du carbone. De manière large, ces
régions côtières peuvent être définies comme l’ensemble des eaux peu profondes à la
frontière des continents et des océans.
« L’océan côtier agit comme un « puits » pour le CO
2
émis par les activités humaines, et
pourrait donc modérer le réchauffement global en absorbant des quantités significatives de
ce gaz », suggère James Bauer, Professeur à l’Université d’Etat d’Ohio aux Etats-Unis, qui
coordonnait l’étude.
« Comparé à l’océan ouvert, nous connaissons beaucoup moins bien le cycle du carbone de
l’océan côtier, bien que cela soit celui que nous côtoyons tous les jours », déclare Peter
Raymond, Professeur à l’université de Yale (USA), également contributeur de l’étude. La
capture et l’émission de CO
2
est difficile à étudier dans les systèmes côtiers, de par leur
diversité et leur caractère très dynamique. L’extension des côtes est également gigantesque,
leur longueur équivalant plus de 40 fois la taille de la Terre.
Avant la période industrielle, la décomposition des plantes dans les eaux côtières et les
sédiments marins conduisait probablement à un dégazage net de CO
2
. L’article de Nature
suggère que la croissance des plantes microscopiques, stimulée par un apport massif de
fertilisants d’origine agricole depuis la fin de la seconde guerre mondiale, favorise
maintenant l’ « uptake » de CO
2
atmosphérique. L’étude met également en avant que
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