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formules des traces invariante aux revêtements. Heureusement, la plupart
des obstacles sont enlevés dans [23, 21, 22], où on a obtenu une formule des
traces raffinée non-invariante ; on renvoie aux introductions desdites réfé-
rences pour une discussion plus approfondie. Dans cet article, on rassemble
les briques déjà obtenues et énonce une formule des traces invariante. Notre
approche est modelée sur [10]. Il y a cependant quelques différences. Expli-
quons.
— Dans [10], Arthur définit les données centrales de la forme (Z, ζ)où Z
est un tore central induit dans Get ζest un caractère automorphe de
Z( ). Cette complication est due à l’endoscopie. Pour les revêtements,
on ne voit pas encore le besoin de telles constructions. Par contre,
notre version de donnée centrale sera une paire (A, a)où A⊂AG,∞
est un sous-groupe de Lie connexe, isomorphe à a⊂aGpar l’ap-
plication H˜
Gde Harish-Chandra. On s’intéresse finalement au cas
A=AG,∞, ce qui correspond pour l’essentiel au choix Z={1}au
sens de [10]. Or, les autres données centrales sont aussi nécessaires
pour la démonstration.
— Dans [5, § 5], Arthur complète sa construction des distributions inva-
riantes locales à l’aide d’un argument global. Dans notre cadre, l’ar-
gument global paraît problématique mais on peut l’achever de fa-
çon locale. Plus précisément, notre démonstration reposera sur une
généralisation du “Théorème 0” de Kazhdan [21, Corollaire 5.8.9],
un sous-produit de la formule des traces locale invariante pour les
revêtements.
— Enfin, nous essayons de réconcilier les choix différents de fonctions
test pour les formules des traces invariantes dans [4, 5] et [10]. La
transition est formelle pourvu que le formalisme de données centrales
et de leurs espaces de fonctions associés soit mis en place, ce que nous
ferons soigneusement dans § 3.
Donnons quelques remarques sur le Théorème de Paley-Wiener (l’Hypo-
thèse 3.12). Nous le mettons comme une hypothèse en les places réelles.
Le cas des groupes réductifs connexes est résolu dans [14, 15] mais l’auteur
ne sait pas comment traiter le cas de revêtements. Néanmoins, c’est pos-
sible de vérifier cette hypothèse dans certains cas (voir § 3.4), par exemple
le revêtement métaplectique de Weil de Sp(2n, )ou les revêtements de
GL(n, ). En particulier, notre résultat justifie les travaux de Mezo [24, 25]
sur la correspondance métaplectique, ce qui présume la formule des traces
invariante pour de tels revêtements.
ANNALES DE L’INSTITUT FOURIER