TS- Thème n°1 : La convergence lithosphérique et ses effets
Chapitre 2 – Convergence et collision continentale
La collision continentale est l’aboutissement du processus de fermeture océanique résultant de la
convergence des plaques lithosphériques. Les masses continentales entraînées par les plaques
entrent en contact ce qui est à l’origine d’une chaîne de montagnes.
Quels sont les témoins de l’existence de l’ancien océan ?
Quels sont les marqueurs d’une chaîne de collision ?
I- Les témoins de la fermeture d’un ancien domaine océanique
•TP n°3 - Les témoins d’un ancien domaine océanique
Notions :
Marges passives – Domaines continentaux – Blocs basculés – Sédiments
Plancher océanique – Ophiolites
Métamorphisme – Schistes Bleus – Eclogites – Subduction ante-collision
A- Les témoins d’un domaine océanique
1- Les témoins d’un ancien plancher océanique (TP3 – act1)
Dans les Alpes franco-italiennes affleurent des roches
caractéristiques de la lithosphère océanique : les ophiolites
(de ophios : serpent).
Elles sont constituées par un ensemble de roches très variées :
- basaltes en coussins
- gabbros (issus du même magma mais cristallisés + lentement)
- péridotites transformées en serpentinites par hydratation
et par des sédiments océaniques : les radiolarites caractéristiques des plaines abyssales actuelles
donc des grandes profondeurs.
Dans certains massifs tels que celui du Chenaillet, ces ophiolites n’ont subi aucune transformation, si
ce n’est l’hydrométamorphisme. Elles ont entre 150 et 80 Ma
⇒Ces ophiolites sont le témoin de l’existence d’un océan à l’emplacement des Alpes actuelles.
Leur présence en altitude s’explique par des mouvements de convergence ayant coincé une
partie de la lithosphère océanique entre les deux marges continentales (obduction)
2- Les témoins des marges continentales (TP3 – act3)
Un domaine océanique est limité par deux marges passives qui présentent une structure en blocs
basculés séparés par des failles normales (listriques), caractéristiques de la tectonique extensive, et
recouvertes par des formations sédimentaires.
On distingue parmi elles, les formations :
- anté-rift, peu épaisses, qui datent du trias
(205 à 245 M.a.)
- syn-rift datant du lias (205 à 154 M.a.) Elles
correspondent à une alternance de calcaires et de
marnes déposés en éventails, le fond du grabben se
trouvant en zone plus profonde reçoit plus de dépôts
que le sommet du horst où il s’en accumule peu.
- post-rift recouvrant en discordance les autres dépôts.
Ils datent du Jurassique moyen (165M.a.)
NB : Ces blocs et leur couverture se retrouvent exceptionnellement bien conservés dans la zone
externe des Alpes occidentales à l’Est de Grenoble. On peut y observer les blocs de La Mure, du
Taillefer et des Grandes Rousses.