La Science de la logique de Hegel
Automne 2005
PHI 6621 (UdeM) et PHI 8071 (UQÀM)
Jeudi 18h00–21h00
Local W-5215, Pavillon Thérèse-Casgrain, UQÀM
M. Iain Macdonald M. Darío Perinetti
Bureau : local 319–2910, boul. Édouard-Montpetit (UdeM) Bureau : W-5450 (UQÀM)
Disponibili : mardi 15h00–16h00 Disponibilité : mardi 12h30–14h00
Courriel : iain.macdonald@umontreal.ca Courriel : [email protected]
DESCRIPTION :
La Wissenschaft der Logik a été longtemps considérée comme le dernier grand monument de la métaphysique occidentale.
Pour certains, il s’agit d’un monument né démodé dans la mesure où la Science de la logique semblait emprunter le style
révolu de la métaphysique telle qu’on la pratiquait avant Hume et Kant. À la différence de la Phénoménologie de l’esprit
nombre de philosophes contemporains continuent à trouver des thèses intéressantes et encore dignes de discussion, la
Logique est souvent considérée comme faisant partie de « ce qui est mort » dans la philosophie de Hegel et est
conséquemment étudiée seulement comme un jalon important et curieux de l’histoire de la philosophie.
Cependant, si nous avons de la difficulté à voir la pertinence et l’importance de la Logique, il s’agit peut-être d’une
difficulté à comprendre la nature de son projet. La philosophie d’avant la révolution copernicienne suppose souvent une
distinction nette entre trois tâches philosophiques : celle de déterminer la structure de la réalité (ontologie et
métaphysique), celle de déterminer comment cette réalité est connue (théorie de la connaissance) et celle de déterminer
comment nous sommes équipés pour la connaître (théorie de concepts et logique). Dans ce contexte, le problème central
de la connaissance devenait celui d’expliquer comment la réalité fournit le contenu de ce qui est pensé et en quoi nos
facultés logiques nous permettent de représenter la réalité avec certitude. Pour Kant, au contraire, la représentation ne
peut être analysée que par le biais de certaines capacités subjectives qui synthétisent le divers donné passivement à la
conscience et qui déterminent a priori la structure de toute expérience possible. Contre Kant, Hegel soutient que nos
capacités subjectives sont responsables non seulement de la façon dont on synthétise un contenu donné mais, de façon
plus radicale, que ces capacités sont également celles qui nous permettent d’articuler la structure même de l’être. D’après
cette conception, la tâche de déterminer ce qui peut être le contenu d’une connaissance (ontologie) ne se distingue plus de
celle de déterminer comment nous mettons en relation les contenus conceptuels (logique). En ce sens la Science de la
logique est à la fois une ontologie et une logique qui forment ensemble une théorie de la connaissance. Le caractère
apparemment étrange de la Logique de Hegel tiendrait donc à l’intelligibilité de cette thèse centrale selon laquelle les
capacités logiques suffisent pour expliquer comment on peut saisir et déterminer le contenu conceptuel susceptible d’être
l’objet d’une connaissance possible.
Le but de ce séminaire est de faire une lecture critique de la Science de la logique de Hegel, basée sur de longs extraits
provenant de différentes sections du texte intégral. Cependant, nous allons nous concentrer sur le troisième livre, soit sur
la logique dite « subjective ». Les extraits tirés des deux autres tomes seront donc choisis en fonction de notre lecture
plus suivie de la logique subjective.
Pour examiner le projet central de la Science de la Logique, nous allons nous pencher sur des questions telles : qu’est-ce que
le sujet, selon Hegel ? qu’est-ce que la médiation ? qu’est-ce qu’un concept ? et qu’est-ce que le Concept, ou le concept
du concept ? et comment la médiation peut-elle déterminer le contenu d’un concept ?
1
BIBLIOGRAPHIE :
Hegel, G.W.F., Science de la logique, 4 tomes, trad. S. Jankélévitch, Paris, Aubier, 1969.
N.B. : Les étudiants sont priés de se servir de cette traduction seulement. Veuillez noter que le livre est actuellement
épuisé ; des photocopies seront disponibles au comptoir des réserves à l’UdeM et à l’UQÀM.
MÉTHODE DÉVALUATION :
Exposé oral..............................................................30%
Participation............................................................20%
Travail écrit (20 pp. MAXIMUM).......................50% (à remettre le 19 décembre)
CALENDRIER :
1. (8 septembre) Présentation du séminaire.
Discussion des préfaces et de l’introduction, pp. 5–52.
PREMIER LIVRE
2. (15 septembre) « Quel doit-être le point de départ de la science ? », pp. 55–68.
L’être, pp. 69–103.
3. (22 septembre) L’être (suite), l’être-là et le quelque chose, pp. 105–113.
4. (29 septembre) La finitude et le devoir-être, pp. 113–138.
DEUXIÈME LIVRE
5. (6 octobre) L’absolu, la contingence et la nécessité, pp. 197–214.
6. (13 octobre) Le rapport absolu et la substance, pp. 215–238.
TROISIÈME LIVRE
7. (20 octobre)............................................Le concept en général, pp. 241–268.
8. (27 octobre)............................................La subjectivité : le concept, pp. 269–298.
9. (3 novembre)..........................................Le jugement, pp. 299–348.
10. (10 novembre)........................................Le syllogisme, pp. 349–397.
11. (17 novembre)........................................La téléologie, pp. 435–460.
12. (24 novembre)........................................L’idée, pp. 461–468.
.................................................................. La connaissance, pp. 487–510.
13. (1 décembre)...........................................La connaissance (suite), pp. 511–547.
14. (8 décembre)...........................................L’idée absolue, pp. 549–573.
15. (15 décembre).........................................Table-ronde.
2
BIBLIOGRAPHIE SUPPLÉMENTAIRE :
Ouv rage s n é rau x :
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3
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1992.
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