
Figure 5. Luxation antéro-interne de l’épaule 
avec un grand déplacement de l’humérus sous la 
glène. Il existe une fracture parcellaire du trochiter, 
probable témoin d’une lésion associée de la coiffe 
des rotateurs. 
Figure 6. Luxation antéro-interne intra-coracoï-
dienne de l’épaule. L’humérus est déplacé en dedans 
de l’apophyse coracoïde. Il existe le plus souvent 
une lésion de coiffe importante et une lésion neuro-
logique du nerf circonflexe associée.
28  |  La Lettre du Rhumatologue • N° 356 - novembre 2009
DOSSIER GREP
ÉPAULE TRAUMATIQUE :  
LA PRISE EN CHARGE DANS LES 15PREMIERS JOURS FAIT LE PRONOSTIC
L’épaule traumatique : quelle épidémiologie, quelle lésion ?
 ◆La luxation  
sterno-claviculaire traumatique
La luxation sterno-claviculaire traumatique est le 
plus souvent postérieure. Il s’agit d’une lésion grave 
qui peut même engager le pronostic vital du fait 
d’une compression vasculaire  et/ ou respiratoire. 
Secondaire à un choc violent en compression sur le 
moignon de l’épaule, elle passe volontiers inaperçue 
compte tenu de son éloignement du moignon de 
l’épaule, étant rapidement masquée par l’œdème.
Les fractures (2)
Elles concernent les trois os de la ceinture scapulaire : 
la clavicule, l’omoplate et l’extrémité supérieure de 
l’humérus. Elles dépendent du contexte, de l’âge et 
du traumatisme. Elles peuvent être associées à une 
luxation, à des lésions tendineuses ou à des lésions 
neurologiques, voire vasculaires.
Les fractures de l’adulte jeune concernent essentiel-
lement la clavicule (première fracture chez l’homme 
en fréquence du fait de la localisation superficielle 
de cet os).
Les fractures de l’omoplate sont volontiers com-
plexes et relèvent de traumatismes importants à 
haute énergie (chute d’un lieu élevé, accident de 
la circulation).
Les fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus 
peuvent être très spécifiques, telles que la fracture 
du trochiter ou la fracture du trochin. La fracture 
du trochiter dite “operculaire” est caractéristique 
de l’adulte et fait suite à une chute de ski sur le 
moignon de l’épaule. Le diagnostic est rarement fait 
en urgence compte tenu du faible déplacement d’un 
petit  fragment osseux.
Les fractures du col chirurgical, du col anatomique, 
les fractures complexes à plusieurs traits détachant 
à la fois la diaphyse humérale, la tête humérale et 
les tubérosités, trochin et trochiter, peuvent se voir 
à tout âge, mais avec des traumatismes variables 
suivant l’ostéoporose. Ces fractures peuvent être 
associées à une luxation soit antérieure soit posté-
rieure de la tête humérale.
Les lésions tendineuses, en particulier  
de la coiffe des rotateurs (3)
Il s’agit d’une pathologie frontière qui peut être 
d’origine traumatique, mais qui est le plus souvent 
dégénérative. En fonction de l’âge, un mécanisme 
prend le dessus par rapport à l’autre. Les lésions 
dépendent du contexte et du traumatisme, qui peut 
être spécifique ou non. 
Ce diagnostic doit être évoqué devant tout trauma-
tisme chez l’adulte d’âge mûr, même si celui-ci est 
peu spécifique. Une lésion tendineuse représente 
la première hypothèse diagnostique à partir de la 
cinquantaine, où pathologies traumatiques et dégé-
nératives se mêlent. Tous les tendons peuvent être 
concernés de façon isolée ou associée. Diagnostic 
rare chez le sujet jeune mais de plus en plus fréquent 
chez le sportif, il s’agit toujours d’un traumatisme 
violent.
Au final, toutes les lésions peuvent être rencontrées 
en matière de traumatologie de l’épaule. Il faut donc 
être très vigilant dans la démarche diagnostique. ■
1. Sirveaux F, Molé D, Walch G. 
Instabilités et luxations gléno-
humérales. Encycl Med Chir 
Appareil locomoteur, 14-037-
A-10. Paris : Elsevier 2002, 20p.
2. Vandenbussche E, Huten D. 
Fractures de l’extrémité supé-
rieure de l’humérus. Encycl 
Med Chir, Appareil locomoteur, 
14-038-A-10. Paris : Elsevier 
2000, 20p.
3. Nové-Josserand L, Gode-
nèche A, Noel E, Liotard JP, 
Walch G. Pathologie de la coiffe 
des rotateurs. Encycl Med Chir, 
Appareil locomoteur, 14-350-
A-10. Paris : Elsevier 2008, 17p.
Références  
bibliographiques