Étude théorique des solutions solides, leur énergie latente et constante de réseau Jean Cichocki To cite this version: Jean Cichocki. Étude théorique des solutions solides, leur énergie latente et constante de réseau. J. Phys. Radium, 1937, 8 (10), pp.391-396. <10.1051/jphysrad:01937008010039100>. <jpa-00233533> HAL Id: jpa-00233533 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233533 Submitted on 1 Jan 1937 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. ÉTUDE THÉORIQUE DES SOLUTIONS SOLIDES, LEUR ÉNERGIE LATENTE ET CONSTANTE DE RÉSEAU Par JEAN CICHOCKI. Institut de Physique Théorique de l’Université de Poznan. Sn, Sommaire. 2014 Nous avons étudié les solutions solides Cu - Zn, 2014 Ga, 2014 Ge, Ag 2014 Cd, In, Sb et Cu - Al. Traitant les atomes étrangers substitués dans le réseau du métal solvent Cu ou Ag comme centres de perturbation, nous avons évalué le degré de cette perturbation à l’aide de la relation modifiée de Mott - équation (7) sur le potentiel électrostatique d’un atome de valence z + 1 en solution dans un métal monovalent; z étant égal à 1, 2, 3,.... Gràce à cette hypothèse et supposant que les électrons de valence de l’atome substitué sont semi-libres, modification de l’hypothèse de Mott, nous obtenons l’équation (21) qui nous donne le volume VS de l’atome étranger en solution dans le réseau du métal solvant. Dans les solutions solides étudiées VS est plus grand que le volume v0 des atomes du métal solvant et il en résulte une dilatation du réseau, la constante de réseau dX pour une concentration x du métal en solution est donnée par la formule (24). L’énergie latente TS est obtenue en comparant TS au travail de dilatation, formule (22), et l’abaissement du point de fusion de la solution solide se calcule si nous admettons que TS est égale à une énergie thermique latente de valeur 3kT. Le cas des atomes intersticiels dans les solutions solides est traité analogiquement, le volume atomique Vi est donné par l’équatton (26). Choisissant comme exemple la solution solide Cu - Zn nous avons montré qu’on peut négliger les atomes intersticiels par rapport aux atomes substitués, pour la solution solide Cu - Zn il y a à la température T = 300° K environ 1021 fois plus d’atomes Zn substitués que d’atomes Zn intersticiels. 2014 2014 - - 1. Introduction. - Dans un travail précédent (1) calculé l’énergie latente des solutions solides en admettant l’hypothèse d’une perturbation locale du réseau cristallin. Nous sommes partis de l’hypothèse de Mott {~), d’après laquelle un atome de valence ~ -~- ~ en solution dans un métal monovalent, Cu, Ag, Au, agit dans le réseau cristallin comme un centre de perturbation, ayant par rapport aux atomes du métal solvant une charge supplémentaire positive ze, où z est égal ai, 2, 3, et e est la charge élémentaire. En particulier, il diffuserait les électrons de conduction d’après la loi de Ruthereord proportionnellement au carré de z, en accord avec les expériences de Linde (3) sur l’accroissement de la résistance électrique des solutions solides. Mott(2) a établi pour le potentiel électrostatique 4&#x3E; (R) dû à l’atome en solution la formule nous avons R est la distance du centre diffuseur, q définit l’effet écran et dépend de la densité lVo des électrons libres du métal solvant, la valeur nuinérique de son carré est donnée par Nous avons interprété (i) l’équation que grâce à l’introduction de l’atome réseau du métal solvant il en résulte locale de réseau dans le sens (1) admettant dans le déformation en traduit par une compression des atomes (entourant l’atome étranger en solution. En supposant, une densité uniforme de la négative des électrons libres il en une densité de charge conséquence apparaîtrait électrique positive ? (R), fonction de la distance. R du centre diffuseur, pour laquelle nous avons obtenu (~) :*. La compression atomique s’exprimait où uo est le volume d’un atome du métal solvant. A Paidede ces relations nous avons calculé le volunle Vs de l’atome substitué et nous avons obtenu (1) : où rs est le rayon de la sphère atomique équivalente au volume du polyèdre atomique Vs de "Tigner et de Seitz (à). En comparant le volume V,s de l’atome substitué au volume qu’il occuperait dans son propre métal si ses atomes étaient comprimés au même degré, nous avons calculé l’énergie latente de la solution solide et supposé que cette énergie est emmagasinée quelle faitbaisser étranger nous avons une dans le réseau de la solution solide et de noseuhain (’), ce qui se alors par son point de fusion. Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01937008010039100 392 Les valeurs de l’énergie latente calculées par cette méthode ont donné des écarts considérables par rapport aux: données expérimentales déduites des diagrammes thermiques des solutions solides étudiées. Par cette méthode de calcul on ne peut pas rendre compte du changement de la constante de réseau de la solution solide, car dans le cas de déformation locale de Rosenhain Co) le volume atomique moyen de la solution solide reste constant et la constante de réseau ne change pas. Dans ce travail nous supposons que les volumes atomiques du métal solvant restent constants et que l’accroissement de volume dû à la substitution de l’atome étranger occupant un volume atomique Vs se traduit par unc dilatation de volume de la solution solide égale à Vs - vo par atome substitué. Nous abandonnons l’hypothèse d’une perturbation locale dans le sens de Rosenhain (~). En outre, nous introduisons l’hypothèse de formation des couches virtuelles « s » par les électrons de valence de l’atome substitué, c’està-dire, nous les traitons comme semi-libres ou semiliés et ceci augmente l’effet écran. Nous n’étudions que les solutions solides de Zn, Ga, Ge dans le Cu et de Cd, In, Sn, Sb dans l’Ag. Le cas de la solution solide Cu-Al est discuté, nous y supposons que Al en solution dans le Cu possède dans une certaine mesure des propriétés d’un métal de transition. 2. L’effet écran et l’hypothèse de formation des couches virtuelles « s ». - En substituant un atome de valence -~- 1 dans le réseau d’un métal monovalent, son potentiel électrostatique + (R) à une distance R de son centre est donné par l’équation (1). Pour calculer 4) (R), Mott (2) applique aux électrons de valence la mâthode de Thomas et Fermi en les traitant comme libres. Mais nous savons que les électrons des métaux de valence ~ + 1 deviennent de plus en plus liés quand croit, les atomes métalliques considérés ont une tendance croissante à entrer en liaisons covalentes N » et à se lier avec leurs voisins suivant la règle « 8 aV o de de Hume-Rothery (6) ou suivant la règle « 6 Niven (7), qui propose de changer la règle de HumeRothery en ne tenant compte que des électrons p. Nous pouvons donc admettre que les électrons de valence de ces atomes ne sont que semi-libres, leur perte partielle de « liberté » étant causée par leur tendance à former des couches virtuelles s et p. Nous supposons que ces couches virtuelles ne possèdent une certaine stabilité, qu’à partir de z -~- 1 3, où apparaît le premier électron ~, car l’atome substitué en remplaçant dans le réseau un atome du métal solvant doit fournir en première approximation aussi au moins un électron libre, et la formation d’une couche virtuelle « s » devient possible. Pour z + 1 &#x3E; 3 » peuvent se constituer. des couches virtuelles Dans ce qui suit nous n’admettons que la formation d’une couche virtuelle cc s ~&#x3E; et nous tenons compte de la formation des couches virtuelles « p » en posant le poids de la tendance de formation de la couche virtuelle - - = s » proportionnel au nombre £ p des électrons p. Cette tendance de formation des couches virtuelles « s » dépendra aussi du nombre quantique principal n des cc électrons de valence, nous supposons qu’elle est inversement proportionnelle à n pour les solutions solides étudiées. Nous faisons donc l’hypothèse que le poids de la tendance de formation de la eouche virtuelle o s » est proau nombre des électrons p divisé portionnel à C. : par le nombre quantique principal n et multiplié par une constante C, dans les calculs nous posons C ».1. Ceci n’est qu’une approximation, pour le calcul exact au lieu de la conception des couches virtuelles « s » on devait évaluer, en se servant des méthodes de la mécanique ondulatoire, le nombre des électrons de valence dans les différentes zones énergétiques dans le cristal, zones de Brillouin (8). En admettant la formule de Mott et l’hypothèse de formation des couches virtuelles « s » nous obtenons la valeur de l’énergie latente et de la constante de réseau des solutions solides en traitant l’atome substitué comme un centre de perturbation d’une charge au lieu de ze dans supplémentaire positive égale à l’équation (1). z’ est donné d’après l’hypothèse de formation des couches virtuelles « s » par la relation Dans la formule de Mott (1) nous remplaçons donc par z" donné par (6), et l’équation (1) devient et tout se passe comme si z avait diminué l’effet écran avait augmenté.. ou comme si du réseau. - Dans l’article admis l’hypothèse d’une perprécédent (1) turbation locale de réseau due à l’introduction de l’atome substitué et nous avons obtenu pour la densité de la charge électrique positive la relation (3). Dans ce travail nous avons remplacé la conception de perturbation locale par l’hypothèse suivante : « La loi de Mott étant admise sous la forme (7), les volumes des atomes du métal solvant entourant l’atome substitué restent constants, mais les atomes subissent une déformation qui change leurs volumes atomiques sphériques (polyèdres de WigneretSeitz (5», en volumes atomiques elliptiques, c’est-à-dire que leur degré de symétrie dans le réseau baisse. » Il apparaît donc en analogie avec (3) une densité de charge positive ou une perte partielle de liberté des électrons libres des atomes du métal solvant en fonction de R, distance de l’atome substitué 3. La perturbation nous avons 393 L’apparition de p (R) en direction de R est due à la déformation V. des sphères atomiques qui deviennent des ellipsoïdes, dont l’axe de rotation, le petit axe, est à la direction (fig. 1 a, b). Nous définisla déformation ~ par le rapport des volumes de deux calottes, obtenues par intersection de la sphère atomique de rayon ro avec l’ellipsoïde, au parallèle sons tution de l’atome étranger auron. approximativementt la forme des ellipsoïdes de rotation, leur rayon équatorial sera égal à ro (1 + 0) et leur rayon polaire parallèle à R sera égal à ro (1 - 2o) (fig. 1 6), car nous supposuns que le volume atomique Vu malgré sa déformation y reste constant : 8 étant égal àV23 u" Pour des valeurs faibles o, la condition (10) est de de p et par conséquent aussi remplie parce que En calculant dans la relation (9) le volume de deux calottes nous y avons négligé les termes d’ordre supérieur en ô en supposant que ô est petit. Nous pouvons maintenant calculer le volume v,s d’un atome étranger substitué dans le réseau du métal solvent. Traçons autour du centre 0 d’un des atomes du schématique de la déformation du réseau étranger substitué, dans le plan (100). b) Image schématique de la déformation de la sphère atomique en ellipsoïde de rotation de même volume vo. 1. a) Image autour de l’atome Fig. métal solvent - volume de la sphère atomique vo (fi-. 1 b). Nous obte nons ainsi pour p d’après les relations (4), (6), (8) et calculant le volume 0 vo de deux calottes (parties pointillées sur la fig. 1 b) en tenant compte de constance de volume, équation ( i 9 ) : une sphère de rayon Ro = ~ passant par les centres B de ses douze voisins (fig 1. a). Substituons à l’atome considéré l’atome étranger de valence ,~ + 1. Les sphères atomiques de ses voisins se sont alors transformées en ellipsoïdes déformés, marqués schématiquement sur la figure 1 par des ellipsoïdes réguliers de rotation, dont les centres sont déplacés en A (fig. 1 a). Traçons autour de 0 une sphère de rayon R = OA. Nous pouvons écrire qu’approximativement la relation suivante existe entre R, Ro, ro (1 + 1) et )’0 (fig 1) : Grâce à la déformation V. il apparait une dissymétrie du degré de liberté de l’électron libre de l’atome déformé qui se manifeste par une perte partielle de sa liberté. Nous pouvons donc interpréter la relation (8) soit par apparition de surcharge positive, soit par une liaison partielle de l’électron libre. En outre, les volumes atomiques vo du métal solvant étant constants, il en résulte une dilatation (Vs &#x3E; vo) ou une contraction (Vs vo) de la solution solide étudiée. 4. Calcul des de R en intro- l’énergie latente et de la Les métaux Cu et Ag cristallisent dans le système cubique à faces centrées. Un _-_- ~ vo contient 4 atomes cube élémentaire de volume et chaque atome possède 12 voisins. Si nous remplaçons un des atomes du métal solvant par un atome étranger de valence z -(- 1 et voisin dans le système périodique des éléments, son volume atomique Vs dans le réseau du métal solvant sera différent de vo et la constante de réseau de la solution solide sera différente de la constante de réseau do du métal solvant pur. Les sphères atomiques de rayon ro après la substiconstante de réseau. Evaluons le volume de la sphère de rayon duisant les volumes atomiques vo et Vs. - De l’équation (t~) nous obtenons pour Vs : 394 et mettant pour 1 sa valeur de Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau 1 l’équation (9) : où figurent ; 1. La solution solide Dans cette pour R nous équation, posons sa nous remplaçons valeur de ~o par ÔB et 4 l’équation (~3). étudiée, le métal indiqué le premier, Cu ou Ag, est le solvant ; 2. z", d’après l’équation (6) : 3. d’après l’équation (21) ; 4. ’0s en e V, d’après l’équation (i$2) j 5. A Tcal, l’abaissement du point de fusion de la solution solide calculé pour une concentration x = 1 pour 100 ; 6. 0 T,,tii., l’abaissement du point de fusion de la solution solide de même concentration x û 1 pour 100 d’après les valeurs expérimentales dans les diagrammes thermiques reprophase (1., courbe du solidus duits dans le livre de Hume-Rothery (6) ; - - 7. 8. (d/do),,al,..,d"après l’équation (24)pour x===l pour 100 ; déduit des valeurs expérimentales pour concentration ~===1 pour 100; nous y avons mis deux valeurs, la première est déduite pour le minimum, la deuxième pour le maximum de concentration du métal en solution d’après les résultats expérimentaux de Hume-Ruthery, Lewin et Reynolds (9). Pour la solution solide Cu-Al, les données expérimentales de sont déduites des résultats expérimentaux de 0 ven et Preston (10). Dans les calculs de iZs et nous avons employé les valeurs de la constante de réseau données par Hume-Rothery, Lewin et Reynolds (9). une Pour calculer Vs à l’aide de l’équation (21) nous posons en première approximation dans l’expression due, 4 donnée par (20) une valeur probable pour Vs!vo et après le premier calcul nous obtenons facilement la valeur finale de V~. Connaissant V,~ nous calculons l’énergie latente ~s de la solution solide, Vs &#x3E; 1)0 en la comparant au travail de dilatation équivalent, pour des faibles concentrations du métal en solution, au travail de compression du métal solvant : - valeurs de do, nous avons calculé r~ d’après l’équation (2) et nous avons obtenu q = 4 ,807 .~-1 pour le Cu et 1,700 Â-1 pour Ag. Les valeurs de y dans la formule (2) pour le calcul de ’iSs sont prises des tables (1~). avec ces est le coefficient de compressibilité du métal solvant. Pour obtenir la constante de réseau dx de la solution solide pour une concentration de x atomes pour i 00 substitués, nous calculons le volume atomique moyen correspondant à la concentration x. Nous avons la relation où X et nous obtenons pour dx : Dans le cas de la solution solide Cu-Al apparaît une grande différence entre ; T calculé et à T solid. Pour expliquer cet écart, nous remarquons que les électrons de valence de Al substitué dans le Cu ont plusieurs étatszones énergétiques, 3 s, 3 p, 3 d, 4 s, , . La tendance de former une couche cc s » se répartirait donc sur plusieurs états énergétiques, il y aurait alors aussi une certaine tendance d’occuper la zone 3 d etl’Al introduit dans le réseau de Cu aurait dans une certaine mesure les pro- priétés d’un métal de transition du groupe Fe, Co, Ni. Le diagramme thermique de Cu-Ni nous montre que la Pour calculer rabaissement du point de fusion ~1 T de la solution solide, nous posons 6s = 3 ~ I’. La température T déduite de cette relation est à multiplier par la concentration correspondante x des atomes en solution pour obtenir à T. Dans le tableau 1 les gran- l’ et sont calculées pour (1: # 1 100, substitution de 1 atome pour 100 de Ni dans le réseau de Cu élève le point de fusion de la solution solide Cu-Ni de 4° environ (’2). D’après les données de Oven et Preston ~’°)~ la constante de réseau de la solution solide Cu-Ni diminue et pour 1 atome de Ni pour 100 elle est égale 4 0,99970 do. Si nous supposons que Al possède dans le CU des propriétés d’un méta] de transi- 395 TABLEAU 1 donnant les valeurs de z", V siva, 1:s, Ll T tion, à Tcalc. et sera et djdo des solutions solicles éludiées. la résultante de deux agissant dans le réseau de la solution solide le premier en dilatation, le deuxième en contraction et les valeurs numériques de 0 7caic. et (d/do)calc. seraient alors plus petites que les valeurs calculées à l’aide des hypothèses introduites au-dessus. Cette tendance d’assieffets milation à un métal de transition de Al en solution dans le Cu peut être une fonction croissante de température. S’il en était ainsi nous devions obtenir au voisinage de la température de fusion de Cu-Al l’égalité de à rcalc. et à 7’soUd., ce qui entraînait les valeurs mises entre parenthèses dans le tableau 1 pour la solution solide Cu-Al. Pour vérifier cette hypothèse, on pourrait observer le changement de la constante du réseau de Cu-Al en fonction de la température et qui devait tendre au voisinage du point de fusion vers la valeur d~ _ 1,00040 do, valeur mise entre parenthèses dans le tableau I. . On pourrait chercher un appui de cette hypothè,se dans les propriétés magnétiques de l’alliage de Heusler, de constitution Cu, Al Mn, où l’atome de Al aurait probablement aussi dans un certain degré des propriétés d’un métal de transition. ~. Solution solide, cas ou l’atome étranger Si dans le réseau du métal occupe un interstice. solvant au lieu de l’atome étranger substitué nous considérons un atome occupant une position intersticielle, nous pouvons, pour calculer son volume Vi, son énergie latente î9i et le changement de la constance de réseau, appliquer le même raisonnement que dans le cas de substitution. Dans ce cas l’atome occupant la position intersticielle possède 6 voisins et nous devons poser ~- 1 au lieu de z". L’équation (13) s’écrira dans ce cas : Calculons comme exemple V, pour le Zn occupant position intersticielle dans le réseau de Cu. Nous obtenons d’après l’équation (26), (22) et la relaaion î9i = 3 kT les valeurs numériques suivantes : une Vi = ,ri = àT = O,512Õvo 3,· calculé pour 1 pour 100 Zn. Nous pouvons en première approximation négliger les atomes interstitiels dans la solution solide, car leur concentration est petite par rapport au nombre des atomes substitués. Le rapport P du nombre des atomes substitués au nombre des atomes intersticiels à une température T = 1 300°K est dans le cas de Zn en solution dans le Cu égal à - Si T baisse et la solution solide est refroidie lentement afin que l’équilibre thermodynamique puisse toujours s’établir, P croît et à la température de 300,K sa valeur serait P ~z 10’-’. Nous en concluons que l’approximation des calculs faits ci-dessus est suffisante si nous ne tenons compte que des atomes substitués. 6. Conclusion. - A l’aide de l’équation (1) de Mott et à l’aide de l’hypothèse de semi-liaison des électrons nous calculons le volume de valence l’équation (6) Vs d’un atome étranger de valence + 1 substitué dans le réseau des métaux monovalents Cu et Ag. Nous avons introduit l’hypothèse de l~ formation des couches vir- Remplacant (1 + 0)3 par 1 + 3 ~ et posant pour ô vqleur de l’équation (9) ]nous obtenons ; sa - 396 tuelles « s » par des électrons de valence de l’atome étranger substitué, par cette conception l’effet écran dans la formule de Mott augmente, suivant l’équation (7). L’énergie latente t9s de la solution solide est calculée en la comparant à l’énergie de dilatation, d’après l’équation (22). La constante de réseau pour une concentration x des atomes en solution est alors donnée par l’équation (24) en calculant le volume atomique moyen ux de la solution solide. Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau I. Nous avons discuté séparément le cas de la solution Cu-Al en supposant que les atomes Al en solution dans le Cu possèdent dans un certain degré des propriétés d’un métal de transition. Finalement nous avons traité dans le § 5 le cas des atomes intersticiels choisissant comme exemple la solution solide Cu-Zn et nous avons montré qu’on peut les négliger à cause de leur faible concentration, au moins pour des températures ordinaires ( ~ 300°K). Manuscrit reçu le ~1+ mai 1937. BIBLIOGRAPHIE (1) J. CICHOCKI. C. R., 1937, 204, 233 et Journal de Physique et Radium, 1937, 8, 99. (9) N. E. MOTT. Proc. Camb. Phil. Soc., 1936, 32, 281; N. E. MOTT et H. JONES, The Theory of the prosperties of Metals and Alloys, le Oxford, 1936. (3) J. 0. LINDE. Annalen der Physik, 1932, 15, 219. (4) Rapp. et Disc. IVe Conseil de Physique, Inst. Internat. de Physique Solvay. Bruxelles, 1924. (5) E. WIGNER et F. SEITZ, Phys. Rev., 1933, 43, 1934, 46, 509. 804 et Phys., Rev., (6) W, HUME-ROTHERY The Structure of Metals and Alloys, Lon- don,1936. C. D. NIVEN. Phil. Mag., 1936, 21, 291. L. BRILLOUIN. Die Quantenstatistik, Berlin, 1931. W HUME-ROTHERY. G. F. LEWIN et P. W. REYNOLDS, Proc. Roy. 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