politique étrangère
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La réunion qui s'est tenue à
Mexico à la fin du mois de juillet avait
pour but de préparer le Sommet de
l'APEC prévu au mois d'octobre pro-
chain, à Los Cabos, Basse Californie.
Elle fait suite à une série de réunions
ministérielles qui ont eu lieu dans
divers endroits du Mexique. A cette
occasion le président Fox a indiqué que
l’année en cours offre de larges oppor-
tunités pour que les responsables des
pays membres de l'Accord de Coopé-
ration Asie-Pacifique (APEC) puissent
continuer à échanger leurs points de
vue sur différents aspects de leurs éco-
nomies.
Lors de cette réunion, les
Ministres du secteur de l'énergie ont
fait le bilan des objectifs atteints dans
ce secteur fondamental de l’économie,
et ont défini de nouvelles lignes direc-
trices pour l’avenir. Ils ont souligné
qu’il était impératif de satisfaire les
besoins croissants d'énergie en tenant
compte du processus international de
Réunion des ministres de l'Énergie de l'APEC
Prorogation de l’Accord de San José
Politique étrangère
développement technologique. En
constituant un front commun, les pays
partenaires pourront renforcer la coopé-
ration énergétique dans la région afin
de s’adapter aux règles de l'offre et de
la demande sur le marché mondial de
l'énergie.
Le Mexique, pour sa part, est
en train de consolider sa position de
puissance économique commerciale :
il est aujourd'hui la neuvième éco-
nomie de la planète, la valeur de sa
balance commerciale étant placée au
7ème rang mondial. Et c'est précisé-
ment dans le secteur énergétique que
le Mexique possède des atouts : il est
au 9ème rang mondial pour les réserves
de pétrole, au 8ème pour la produc-
tion de pétrole et au 9ème pour la
production de gaz. En conséquence,
le secteur énergétique représente une
base importante de l'économie mexi-
caine comme en termes de ressources
publiques. En 2000, ce secteur a géné-
ré 3% du PIB, 8% des exportations
totales et 40 % des rentrées fiscales
du pays. Le pays dispose également
d’une infrastructure électrique qui
permet d’alimenter la quasi-totalité
du territoire.
Le président Fox a par ailleurs
indiqué que le secteur de l’énergie devait
être modernisé du fait de son rôle dans
la viabilité économique du Mexique.
C’est la raison pour laquelle le budget
accordé cette année à Petroleos Mexi-
canos est le plus élevé de ces 20 der-
nières années : il atteint les 13 milliards
de dollars. Si l’on ajoute à ce chiffre
les investissements consacrés à la pro-
duction d'électricité, on atteint prati-
quement 20 milliards de dollars consa-
crés au financement du secteur dans
son ensemble. Enfin, le chef de l’Etat
a précisé que les investissements devaient
être nécessairement accompagnés non
seulement d’une campagne de pro-
motion des produits de l'industrie mexi-
caine, mais aussi d'une stricte disci-
pline fiscale et monétaire. •
Les Présidents du Mexique et
du Venezuela ont signé une déclara-
tion conjointe qui proroge pour la
22ème fois le programme de coopéra-
tion énergétique des pays d'Amérique
centrale et des Caraïbes, mieux connu
sous le nom d'Accord de San José, qui
restera en vigueur pendant un an à par-
tir du 3 août 2002.
Depuis sa ratification le 3 août
1980 à San José, Costa Rica, le pro-
gramme a été renouvelé sans inter-
ruption chaque année par le biais
d'une déclaration conjointe émise par
les gouvernements du Mexique et du
Venezuela, avec la participation des
pays suivants : la Barbade, le Belize,
le Costa Rica, le Salvador, le Guate-
mala, Haïti, le Honduras, la Jamaïque,
le Nicaragua, le Panama et la Répu-
blique Dominicaine.
L'Accord de San José a été
renforcé au cours des deux dernières
décennies, en s'adaptant aux dyna-
miques du marché pétrolier, à l'éco-
nomie internationale, ainsi qu’aux
réalités économiques du Mexique, du
Venezuela et des autres pays partici-
pants.
Ce programme est remar-
quable dans la mesure où c’est un
exemple unique en son genre de
coopération Sud-Sud pour l'Amérique
Centrale et les Caraïbes, qui garantit
la distribution de pétrole et de pro-
duits dérivés, et établit un mécanisme
de coopération financière favorisant
le développement économique et
social des pays membres.
Ainsi, pour la 22ème année
consécutive, le Mexique et le Vene-
zuela s'engagent à fournir chaque jour
160 000 barils (soit 80 000 barils cha-
cun) de pétrole brut et de produits
dérivés et prévoient un système de
coopération destiné à financer des pro-
jets de développement économique à
moyen et à long terme dans les pays
participants. Par ailleurs, des entre-
prises mexicaines et vénézuéliennes
sont parties prenantes dans l’offre de
biens et de services : il est notamment
prévu d'assurer le financement de deux
programmes d'électrification dans les
pays participants.
La prorogation de l’Accord
de San José réaffirme la volonté de
consolider la coopération avec les
nations d’Amérique centrale et des
Caraïbes, tant sur un plan régional
que bilatéral pour contribuer au
développement économique de la
région. •