La mémoire : rappels

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La mémoire : rappels
Soumis par Stephane Desbrosses
La mémoire est une des fonctions cognitives fondamentalement essentielles : comme le prouvent les cas de perte ou
d'altération de celle-ci, l'homme ne saurait s'adapter, anticiper, se créer sa propre identité sans les souvenirs. Le
mémoire est indissociable de l'apprentissage, mais aussi de l'oubli. Il existe plusieur façon de la décrire et de
l'appréhender.
En résumé : il existe plusieurs sortes de mémoire : la mémoire sensorielle correspond à une période de latence durant
lesquels un événement est "mémorisé" par les organes sensoriels et le cerveau avant tout traitement (par exemple, la
persistance rétinienne et la rémanence permettant de suivre en continu des images de télévision). la mémoire à court
terme est plus ou moins ce qui est prétraité par le cerveau et conservé durant quelques secondes, tandis que la
mémoire de travail correspond à ce que l'on a en tête, ce à quoi on pense, à un moment donné. Une information peut
rester en mémoire de travail très longtemps, tant que l'on n'arrête d'y penser. La mémoire à long terme constitue un
stock de souvenirs dans lequel la mémoire de travail va puiser, et faire revenir à la conscience des souvenirs alors qu'ils
sont stockés et non-conscients tant que l'on n'y "pense" pas.
La mémoire à long terme se constitue en trois processus distincts : la perception et l'encodage de l'information vont
permettre son stockage. Pouvoir reprendre les informations stockées, par la suite, est le troisième processus de
mémoire.
Dans le cadre des théories multi-systèmes (pour lequels la mémoire n'est pas un tout unifié et simple) on peut trouver
plusieurs définitions de la mémoire et donc plusieurs mémoires. On adopte généralement une définition fonctionnelle
de la mémoire : c’est la capacité à enregistrer une information, à la conserver et à pouvoir la restituer.
Une 1ère subdivision peut être faite sur des critères temporels :
Mémoire sensorielleC’est un cas particulier intermédiaire entre la perception et la mémoire. Il s'agit d'un
maintien temporaire avant traitement (très bref) ; on distingue pour l’instant la mémoire échoïque et la mémoire
iconique mais il est probable que chaque sens possède son propre type de mémoire à court terme. Le temps de maintien
est de 200 à 300 ms (cela correspond au phénomène de rémanence que l’on peut voir quand on éteint une télé)
Mémoire de Travail et Mémoire à Court Terme (MDT/MCT)La MdT est un système actif de maintien et de traitement de
l’information. Cette capacité est nécessaire par exemple au calcul mental, la composition d’un numéro
de téléphone,… Slelon la théorie de Baddeley, la MdT comprend l’Administrateur Central permettant de
gérer les processus, et les opération de mémoire de travail ; le stock phonologique, la boucle articulatoire. (pour plus de
précision, voir le cours de cognitive sur la mémoire de travail)
Elle est évaluée par l’empan : 5 chunks en moyenne. ces chunk corresponde à des entités mnésiques : évaluer
la MdT à 5 chunk, signifie qu'en moyenne, on peut retenir 5 "chose" à la fois : 5 numéros, 5 noms, etc... lorsque le nombre
d'information à retenir est trop grand, on utilise des moyens mnémotechniques plus ou moins complexes. Par exemple,
pour retenir un numéro de téléphone de 10 chiffres, on va associer en paire les 10 chiffres, pour en faire 5 nombres,
plus aisé à retenir.
La MdT sans autorépétition des informations retenues dure 20 secondes environ. Avc autorépétition, elle peut
naturellement durer très longtemps... Le format de stockage est phonologique (pas sémantique).
Mémoire à long termeLa mémoire à long terme a 3 fonctions : elle sert : - à se souvenir : revivre consciemment une
expérience vécue et lui attribué la valeur passée par rapport au présent (s’il n y a pas ces marqueurs de
passé, le patient revit l’événement en hallucination) - savoir et comprendre : attribuer un sens au monde - agir
La contenance et la durée de la mémoire sont supposées illimitées (dans le temps d’une vie). Selon les
modélisations multi-systèmes, la MLT est constitué de plusieurs sous-systèmes en fonction de ses différents contenus
(Tulving en distingue 3) : - la mémoire procédurale est la mémoire de l’action (faire du vélo, du ski,
conduire,…) c’est une mémoire perceptivo-motrice - la mémoire sémantique concerne le savoir et la
compréhension, c’est une mémoire conceptuelle (également collective donc partagée, notamment par le
groupe socioculturel) - la mémoire épisodique contient les souvenir personnel, c’est une mémoire personnelle,
datée et contextuelle. Ces 3 systèmes sont en interaction constante
Les étapes des processus mnésiquesL’encodage est l’acquisition (après transformation) des informations
sensorielles en entrée. Il faut mettre cette information sous format convenable, c’est-à-dire sémantique (quand on
se souvient d’une discussion, on se souvient de son sens mais pas de sa forme phonologique) Le stockage est le
maintien en mémoire. Il met en jeu un processus de consolidation essentiel, basée sur des mécanismes volontaires
(répétition mentale) et involontaires (mémoire incidente), qui confère aux informations un statut durable. La présence
d’un mécanisme de consolidation a été formulée à partir de l’observation du football américain : quelques
heures après le match (donc en MLT), les joueurs se souvenaient parfaitement de telle action ou plaquage. Le
lendemain, plus aucun souvenir. Dans les traumatisme crâniens, on remarque que la journée avant l’accident est
souvent effacée. Il s’agit certainement d’un processus biochimique dont l’hippocampe prend la
charge. La récupération est un processus de recherche et de rappel d’une information.
Si l’information sensorielle n’est pas phonologique, son format est converti en phonologique pour accéder
à la MCT et la MdT. L’encodage en MLT représente un autre changement de format de l’information en
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sémantique afin d’être stockée en MLT.
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