Correction chirurgicale par voie postérieure des cyphoses thoracolombaire posttraumatiques Posterior Surgical Correction of Posttraumatic Kyphosis of the Thoracolumbar Segment Zeng, Yan MD; Chen, Zhongqiang MD; Sun, Chuiguo MD; Li, Weishi MD; Qi, Qiang MD; Guo, Zhaoqing MD; Zhao, Yanbin MD; Yang, Yanli BS, J Spinal Disord Tech 2013;26:37–41 __________________________________________________________________________________ Les auteurs de Pékin en Chine rapportent leur expérience du traitement des cyphoses thoracolombaires posttraumatiques de l'adulte. Il s'agit d'une série rétrospective de 34 patients (15 hommes et 19 femmes) âgés en moyenne de 49 ans. Il s'agissait de cyphoses importantes, en moyenne de 50 degrés, prises en charge entre 6 mois et plus de 40 ans après la fracture initiale ! Dans 11 cas, une chirurgie avait déjà été réalisée sans succès. 18 patients avaient des douleurs rachidiennes et 16 patients avaient des douleurs et un déficit neurologique plus ou moins sévère. La totalité des patients a eu une correction par voie postérieure comportant une ostéotomie de soustraction rachidienne dans tous les cas. Dans les cas les plus sévères (cyphose supérieure à 45°) l'ostéotomie de soustraction postérieure était complétée par une ostéotomie d'ouverture antérieure maintenue par une cage antérieure en titane. 56 rue Boissonade 75014 Paris R. VIALLE Directeur I. AUQUIT M. BACHY N. BIGA R. BECCARI D. CHAUVEAUX C. COURT L. DE LEOBARDY T. DEFIVES J. DELAMBRE J. FENOLLOSA A. FEYDY F. FIORENZA F. FITOUSSI M. GUILLAUMAT D. HANNOUCHE B.ILHARREBORDE T. LENOIR C. MORIN L. RILLARDON C. THEVENIN-LEMOINE P. WICART F. ZADEGAN [email protected] http://www.facebook. com/pages/Centre-deDocumentationOrthopédiqueCDO/341993875881587 1 Fiche n°36746 La correction de la déformation était satisfaisante (90%) et se maintenait globalement au recul. Les signes neurologiques présents chez 16 patients se sont améliorés partiellement dans 8 cas après la correction de la cyphose. Cette amélioration était notamment retrouvée chez les patients qui avaient eu une dégradation progressive (et non immédiate) de leur état neurologique après la fracture. Sur le plan fonctionnel et notamment les douleurs, les résultats étaient également satisfaisants avec une régression de près de 60% de l'intensité des douleurs et un score de satisfaction des patients très élevé. Cet article confirme la nécessité de corriger les cyphoses post-traumatiques de la région thoracolombaire. L'amélioration fonctionnelle sur les douleurs et les éventuels signes neurologiques (qui peuvent apparaître progressivement) justifie un programme chirurgical complet comportant une ostéotomie vertébrale et une correction la plus complète possible du déséquilibre frontal et sagittal. L'attitude thérapeutique admise dans la littérature pour les cyphoses post-traumatiques de moins de 20° n'est pas forcément chirurgicale. En effet, bon nombre de cal vicieux inférieurs à 20° d'angulation régionale traumatique sont bien tolérés cliniquement.