Synthèse du chapitre 1 Economie : Croissance, fluctuations et crises.

Clément Billault
Terminale ES2
Synthèse du chapitre 1 Economie : Croissance, fluctuations et crises.
1) Notions du chapitre :
P.I.B : C’est le nombre de richesses produites sur un territoire pendant un an. On le calcul en
faisant la somme de la valeur ajoutée des entreprises sur le territoire français quelques soit
leurs nationalités.
I.D.H (indice de développement humain) : C’est un indice composite compris entre 0 et 1 qui
est utilisé pour calculer le niveau de vie d’un pays. Plus la note se rapproche de 1 et plus et
plus le niveau de vie est élevé.
Investissement : C’est un flux de nouveaux biens et services qui viennent renouveler ou
augmenter le capital fixe.
Progrès technique : Cela désigne les éléments permettant l'amélioration des techniques de
production, l’accroissement de la productivité et l'apparition de nouveaux produits grâce à
l'innovation.
Croissance endogène : Théorie qui consiste à dire que l’économie est auto-entretenue : c’est le
progrès technique qui suscite la croissance et la croissance suscite à son tour le progrès
technique. (Cette théorie provient de Paul Romer, économiste américain qui a formulé cette
hypothèse en 1986).
Productivité globale des facteurs : C’est l’amélioration de la combinaison productive permis
par le progrès technique. Ce terme provient du résidu de Solow, c’est la partie de la croissance
qu’on ne peut attribuer ni à l’augmentation du facteur travail, ni à l’augmentation du facteur
capital.
Facteur travail : Activité humaine, légale, rémunérée et déclarée qui contribue à une
production de biens et de services.
Facteur capital : Cela correspond à l’ensemble des biens destinés à produire d’autres biens et
services (bâtiments, matériel, machines, etc.).
2) Notion de première :
Facteur de production : C’est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour produire des biens et
des services. Les deux facteurs sont le capital et le travail qui vont être combiné de manière
plus ou moins importante.
Production marchande : Production destinée a être vendue sur un marché dans le but dans
retirer des profits.
Production non marchande : Production mise gratuitement ou quasi gratuitement (prix
inférieur à 50% des coûts de productions) au service des ménages (elles sont données par les
ménages, les administrations publiques et les ISBLSM).
Valeur ajoutée : Elle est créé par l’activité productrice d’une entreprise (=production –
consommations intermédiaires).
Productivité : C’est le rapport entre une production de biens et services et les moyens mis en
œuvre pour les réaliser.
Institutions : Ensemble des règles et des normes sociales et juridiques qui encadrent le
fonctionnement d’une collectivité.
Externalités : Avantage qui est procuré par un agent économique sans que celui-ci est besoin
d’en supporter les coûts.
1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ?
A. Comment définir et mesurer la croissance économique ?
La croissance est primordiale au développement d’un pays. C’est la valeur du P.I.B
qui donne la richesse d’un pays. La croissance se mesure avec le taux de variation du P.I.B
alors que la richesse se mesure avec la valeur du P.I.B. La richesse ne nous indique pas si elle
est soutenable d’un point de vue humain ou écologique par exemple.
Développement : Ce sont toutes les transformations structurelles et quantitatives qui
accompagnent et entretiennent la croissance économique.
Croissance économique : c’est l’augmentation soutenue sur une longue période d’un
indicateur de dimension économique (P.I.B). (Une mesure fiable s’effectue en volume : sans
la variation des prix.)
La croissance est une augmentation de la richesse qui n’est pas nécessairement
synonyme de développement. C’est un phénomène sur une longue période. L’expansion
(courte période) est une phase d’amélioration de la croissance. A l’inverse, il y a la récession
(deux trimestres consécutifs de diminution économique) et la dépression (baisse durable du
P.I.B). On peut calculer le taux de croissance annuel moyen qui donne la tendance de la
croissance sur un an.
Le P.I.B est le nombre de richesses produites sur un territoire pendant un an. Il
additionne la production marchande et la production non marchande. (Pour les
administrations, on effectue le calcul suivant : coût de la production consommations
intermédiaires). On dit qu’il est brut car on ne comptabilise pas l’usure du capital fixe (usure
des bâtiments par exemple). Il y a trois manières de calculer le P.I.B :
- Approche par le valeur ajoutée : P.I.B = Somme des valeurs ajoutées + T.V.A
subventions sur les produits.
- Approche par les revenus distribués : P.I.B = Revenu Salariaux + E.B.E + Impôts sur la
Production Subventions.
- Approche par la demande : P.I.B = Consommation finale + Formation Brute de Capital
Fixe + Variation des Stocks + Exportations Importations.
La production non-marchande pose un problème dans le calcul du P.I.B, car soit elle
n’est pas vendue (donc elle ne créer pas de valeur ajoutée), soit son prix est sans rapport avec
son coût. De même, la production des ménages n’est pas un incluse dans le P.I.B.
B. La croissance, un phénomène récent et inégalitaire.
On constate que la croissance est un phénomène récent à l’échelle de l’humanité. Elle
a commencé avec la première révolution industrielle et a exercé des bouleversements dans les
sociétés. Les Trente Glorieuses sont une période de forte croissance économique (taux de
croissance annuel moyen de 5% + plein emploi).
Productivité : c’est le rapport entre une production de biens et services et les moyens mis en
œuvre pour les réaliser.
La productivité permet d’augmenter la production ce qui augmente la croissance :
- La productivité baisse le prix ce qui va conduire à des profits, lesquels vont être
redistribués. Les nouveaux revenus vont alors permettre d’acheter plus de production ce
qui va augmenter la croissance.
- La productivité augmente les recettes fiscales de l’Etat (plus d’impôt et de T.V.A), ensuite
l’Etat va investir et cela va générer de la croissance sous l’effet du multiplicateur
keynésien.
La croissance économique a effectué des changements considérables dans la société :
- Exode rural.
- Changement de la structure socioprofessionnel (passage au secteur tertiaire).
- Société de consommation. - Amélioration du niveau de vie.
- Changement de la structure de consommation (on ne consomme plus la même chose).
- Montée de l’individualisme et des comportements anomiques avec déclin du contrôle
social informel.
Loi Engel : - Lorsque les revenus augmentent, la part des dépenses des aliments diminuent
(en proportion).
- Lorsque les revenus augmentent, la part des dépenses des loisirs augmente
(en proportion).
On parle de convergence des niveaux de vie lorsque un pays se rapproche du P.I.B du
pays le plus développé.
Niveau de vie : Quantité et qualité de bien et service que les habitants d’un pays peuvent
acquérir.
Tocqueville (politicien français et sociologue) prévoit une augmentation des conditions de vie
et l’apparition d’une grande classe moyenne dans tous les pays.
C. Le P.I.B, un indicateur imparfait.
Le P.I.B ne permet pas d’appréhender la richesse d’une économie de manière précise car :
- Il ne tient pas en compte de l’économie souterraine (= activités soustraites au regard des
pouvoirs publics pour éviter le paiement d’impôts ou de cotisations sociales ou pour
contourner certaines normes légal).
- Il ne prend pas en compte la production domestique.
- Il ne prend pas en compte les productions non marchandes (bénévolat, travail domestique,
etc.) qui sont pourtant créatrice de richesse (il est difficile de les évaluer).
Le P.I.B n’est pas un indicateur de bien être car :
- Il ne tient pas en compte des dégâts causés à l’environnement ou de l’épuisement des
ressources naturelles.
- Il est indifférent à la répartition des richesses, à la pauvreté et aux inégalités.
- Il ne tient pas en compte de la qualité des services de l’Etat.
La Commission Stiglitz (commission réunit par Nicolas Sarkozy en 2008 dont
l’objectif était de discuter sur les limites des indicateurs du bien être et de la limite du P.I.B.
La commission réunissait des savants, intellectuels parmi Stiglitz, Sen ou encore Fitoussi)
préconise d’utiliser le Revenu National Nette = prend en compte l’amortissement du capital
fixe.
C.1) P.I.B, R.N.B et RNDB.
Le P.I.B n’est pas un indicateur fiable pour calculer la richesse d’un pays. Par exemple
dans le cas du Luxembourg, le P.I.B/habitant est surestimé car on ne prend pas en compte les
travailleurs transfrontaliers. Dans le cas de l’Irlande, on ne prend pas en compte les flux
entrants et sortant de capitaux. Il est donc préférable de prendre le R.N.B (revenu national
brut) qui prend en compte ces flux entrants et sortants.
R.N.B : P.I.B revenu et transfert versés au reste du monde + revenus et transferts reçus par
les résidents en provenance du reste du monde.
Le R.N.D.B (revenu national disponible brut) est encore plus précis, puisqu’il prend en
compte les impôts versés à l’Union Européenne, les prestations sociales versées à des non-
résidents ou reçues par les résidents en provenance de l’étranger.
C.2) Le PIB et les comparaisons internationales.
P.P.A (parité du pouvoir d’achat) : c’est un taux de change qui permet d’acheter la même
quantité de bien et service pour un prix donné dans chaque pays.
On obtient un P.I.B exprimé en P.P.A en faisant le rapport entre la quantité d’unités
monétaires pour se procurer le même nombre de bien et services. L’intérêt de ce calcul est
que le P.P.A permet de résoudre les problèmes suivants :
- Les lois de changes (les taux de changes n’ont pas la même valeur, de plus, ils connaissent
des variations instables, rapides, brutales).
- Certains pays fixent leur monnaie sur la monnaie d’autres pays (exemple : l’Argentine qui
fixe sa monnaie sur le dollar).
- Les taux de changes des pays pauvres sont sous-évalués.
On va alors traduire les P.I.B dans une monnaie fictive et convertir chaque monnaie dans cette
monnaie fictive.
C.3) L’IDH, un autre indice de développement.
L’I.D.H a été créé en 1990 par le PNUD sous l’impulsion d’Amartya Sen. C’est un
indice composite compris entre 0 et 1 qui est calculé en faisant la moyenne géométrique de
trois indicateurs :
∛indice du RNB/tête + indice de l'espérance de vie + indice du niveau d'instruction
- L’indice du RNB/tête est calculé en PPA (parité du pouvoir d’achat)
- L’indice de Santé est mesuré par l’espérance de vie à la naissance (permet de mesurer les
choses nécessaires à une forte espérance de vie : eau potable, hygiène, soins médicaux, etc.)
- Le niveau d’éducation : on va le mesurer avec la durée moyenne de scolarisation et la durée
attendue de scolarisation (cela permet de mesurer la productivité, favorise la mobilité sociale,
permet de participer à la vie sociale).
Si le RNB augmente, l’IDH augmente également. Un meilleur RNB permet une
meilleure hygiène de vie, un accès aux soins (espérance de vie plus longue), un accès à la
scolarisation. Donc si le RNB augmente, les autres facteurs/indices (Santé et Education)
augmentent eux aussi. La croissance permet de soutenir le développement (santé/éducation)
qui va à son tour soutenir la croissance. Les pays avec une espérance de vie élevée sont ceux
où l’Etat joue un rôle important dans la Santé. Un pays peut avoir un niveau de vie élevé mais
un IDH plus faible car les richesses ne sont pas tout le temps utilisées pour le bien être de la
population.
L’I.D.H.I (ajusté aux inégalités), l’I.I.G (indice de l’égalité des genres : hommes/femmes) et
l’I.P.H (indice de pauvreté humaine) sont des indicateurs récents (ils datent de 2011).
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