Dieu veut habiter en nous, faire sa demeure en nous. Quelle grâce merveilleuse ! Le Dieu
Tout-Puissant, le Créateur du ciel et de la terre, l'Éternel, le Dieu Saint, le Père de notre Seigneur
Jésus Christ, désire venir habiter en nous. Cette vérité fondamentale précise notre relation avec
Dieu notre Père céleste et avec Jésus Christ, notre Seigneur. Les passages des Écritures qui con-
firment la présence de l'Esprit de Dieu en nous sont très nombreux. Ils permettent de concrétiser
cette importante réalité.
Dieu ne se lasse pas de nous répéter, sous toutes les formes, qu'il veut faire son habitation
dans nos cœurs. Nous avons avantage à approfondir cette vérité de notre foi, à nous y arrêter et à
la goûter profondément. Ainsi, cette parole du Christ pénètrera notre pensée, notre esprit, notre
âme et notre cœur. Alors, avec assurance, nous pourrons adorer Notre Père céleste et son fils Jé-
sus Christ. Rappelons-nous les conditions de Sa présence : « Si quelqu’un m’aime, il obéira à
mes paroles". Mon Père l’aimera, nous irons à lui et nous habiterons chez lui ». (Jn 14, 23).
Une bonne nouvelle a fait dégringoler notre ami Zachée de son arbre : « Zachée, descends
vite, aujourd'hui il faut que j'aille demeurer chez toi » (Lc 19, 1-10). Elle s’adresse à nous aussi.
Prêtons l'oreille à cette nouvelle noyée parmi le flot de toutes les nouvelles, bonnes ou mauvaises,
concernant Dieu, et que l'humanité a accumulées depuis des millénaires. Dieu n'a qu'une seule
parole - et il la tient : c'est « je viens ». La première des choses qu'il veut que nous sachions de
lui, c'est celle-ci : « Il me faut venir demeurer chez toi ».
Qu’est-ce que cela signifie pour Dieu de « demeurer chez nous » ? Qu’est-ce que cela si-
gnifie pour nous de le laisser demeurer chez nous ? La vie va nous le révéler. Ce sera une longue
histoire, avec des hauts et des bas, parsemée de peines et de joies. Mais d'abord, entre Dieu et
nous, entre ce Dieu dont nous disons avoir entendu la voix, et nous-mêmes, il y a une histoire
d'hospitalité. De la part de Dieu, une demande d'hospitalité et de notre part, la décision de lui
ouvrir la porte ou non. Ces mots de Jésus ne cessent de me hanter et de me poursuivre : « Voici,
je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez
lui et je prendrai la cène avec lui et lui avec moi » (Ap 3, 20).
En Jésus le Christ, c'est devenu définitivement, irrévocablement une bonne nouvelle. Jésus,
c'est Dieu qui tient sa promesse : je viens. Non pas une manière de parler, par prophète interposé,
par symbole, ou par tout ce que l'on pourrait imaginer pour éviter de prendre à la lettre ce simple
verbe : je viens. Jésus est ce Verbe. Il est ce Verbe « je viens ! », Verbe devenu chair. Le christia-
nisme, c'est cela.
« Zachée, descends vite. Aujourd'hui il me faut demeurer chez toi. » en ce lieu où tu vis, où
tu t'arranges avec ta vie et avec ce que tu en fais. Là où tu travailles et vis. Là où tu souffres et te
réjouis. Là où tu aimes et savoures quelques bonheurs furtifs. Là où tu dors et rêves. Au cœur de
ton corps et de tes fatigues, de tes querelles et de tes amitiés, de tes questions et de tes angoisses.
« Je viens » pour être avec toi, faire route avec toi, pas à côté, pas ailleurs, en toi.
Celui qui s’invite chez toi arrive sans escorte, sans tribunal, sans dossier. C'est Dieu aux
mains nues. Lui, le créateur des mondes, à l'intelligence insondable, vient léger comme un matin
naissant. Il peut agir ainsi car il est le commencement et le recommencement de tout commence-