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de surface du virus aphteux. Cette association induit la formation d'anticorps
neutralisants et protège les lapins contre la maladie (2) et trois doses d'une
chaîne de 16 acides aminés induisent les mêmes effets (3).
De la même façon, les protéines de surface du virus de l'hépatite B, pro-
duites par clonage (4) et leurs segments produits par synthèse (5, 6, 7) ont
révélé des propriétés immunogènes. Selon un auteur (8), la glycoprotéine D
du virus herpès simplex 1, clonée dans E. coli, déclenche la production
d'anticorps neutralisants vis-à-vis des virus herpès 1 et 2. Cette découvert
laisse présager le développement de vaccins anti-herpétiques destinés aussi
bien à l'homme qu'aux animaux (8). De plus, le clonage des protéines de sur-
face est actuellement réalisé sur les virus de la peste aviaire (9), de la grippe
(10,
11). Le clonage est en cours pour les virus de la parvovirose canine
(W.E. Hann, communication personnelle), de la fièvre de la Vallée du Rift
(Service de recherche médicale de l'Armée américaine, 1982), pour arénavirus
(17) et les paramyxovirus (P. Choppin, communication personnelle). L'effi-
cacité des sous-unités en tant que vaccins est accrue par les adjuvants, les pro-
téines porteuses et le mode de présentation des antigènes (par exemple leur
présentation en micelles ou leur inclusion dans un liposome).
Les techniques du génie génétique offrent aussi d'autres possibilités pour
la prophylaxie des maladies que la préparation de nouveaux vaccins à base de
protéines. Les anticorps monoclonaux issus de la fusion de cellules immuno-
gènes avec des cellules de myélome sont en train d'améliorer le diagnostic, le
traitement, et l'identification des épitopes dans les maladies infectieuses et
tumorales. De même, les anticorps monoclonaux permettent d'envisager de
façon plus réaliste la préparation de vaccins contre les anticorps idiotypiques.
Enfin, la production d'interférons alpha, bêta et gamma et de leurs modifica-
tions par recombinaison de l'ADN pourrait devenir abordable en médecine
humaine et, dans certains cas, en médecine vétérinaire : par exemple, repro-
ducteurs de concours, chevaux de course, animaux de compagnie de grande
valeur.
VACCINS A SOUS-UNITÉS
Au cours des années 1970, il a été formellement démontré que les protéi-
nes de surface isolées à partir des virus et de certaines bactéries pouvaient
induire la synthèse d'anticorps neutralisants et protéger les animaux contre
les agents infectieux correspondants. Des cours segments de protéines de sur-
face découpés sur certains virus (tels que le virus aphteux) ont montré un
pouvoir immunogène (18, 19, 20). Ces constatations sont conformes à celles
d'Atassi qui a démontré que les déterminants antigéniques (les épitopes) dans
les protéines (par exemple, la myoglobine ou le lysozyme) sont formés de
séquences d'acides animés de surface. Ces séquences comprennent 6 à 7 aci-
des aminés liés de façon continue ou discontinue entre les segments distaux de
la chaîne protéique; ils sont mis en contact par le repliement tertiaire et stabi-
lisés par les ponts disulfures (21). Un raisonnement a priori fondé sur la brié-
veté des sites de fixation des anticorps a révélé également que chaque épitope
était vraisemblablement très court.