des Soins[SROS-PRS]

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Projet Régional de Santé
Schéma Régional d’Organisation
des Soins [SROS-PRS]
Révision du volet
Traitement du cancer
07/2013
TRAITEMENT DU CANCER
Diagnostic régional et territorial
Le cancer en Lorraine se caractérise par :
- Une incidence en hausse avec un impact social important
12 830 nouveaux cas en 2005, soit 2 % supplémentaire par an depuis 1980
260 cancers pour 100 000 habitants en Lorraine pour 244 en France (source : ORSAS
période 2007-2009)
-
Une surmortalité de 7 % par rapport à la moyenne nationale :
ème
région française par importance du taux comparatif de mortalité par tumeurs (période
4
2005-2007)
Première cause de décès : 6244 décès par an en lorraine.
Disparité territoriale du taux comparatif de mortalité par tumeurs (période 2007-2009) :
Meurthe-etMeuse : 265
Moselle : 264
Vosges : 249
(taux le plus élevé : (taux le plus bas : Pays
Moselle :260
Bassin houiller : 278)
de Remiremont et de ses
vallées : 235)
LES ATOUTS DE LA REGION
-
-
Un réseau régional en cancérologie « ONCOLOR » identifié par l’INCA (coordination, bonnes
pratiques et référentiels ex pour les RCP - réunions de concertation pluridisciplinaire-,
développement de l’organisation des RCP de recours, formation, expertise et audits…)
Equipement satisfaisant des centres de radiothérapie
Couverture du territoire par l’ensemble des modalités de traitement
Déploiement dans tous les établissements du dispositif d’annonce
Démarche continue d’amélioration de la qualité et de la performance des UCPC (unité
centralisée de préparation des chimiothérapies)
Des techniques innovantes : cyber knife, robot Da Vinci…
LES POINTS FAIBLES DE LA REGION
-
Démographie fragile en oncologues médicaux et anatomopathologistes
Difficulté de primo-prescription des chimiothérapies par des praticiens qui doivent acquérir une
compétence ordinale suite aux recommandations INCA
Difficulté de déploiement de la chimiothérapie en HAD
Défaut de dépistage en particulier du cancer du sein dans certains territoires
Manque de lien ville-hôpital et de coordination de l’ensemble des intervenants (hospitaliers et
extra hospitaliers) dans la prise en charge des patients
Insuffisance de structuration de l’offre en oncogériatrie
Défaut de formation de la plupart des personnels des SSR à la prise en charge des patients
ayant un cancer
Problématique concernant la radiothérapie sous anesthésie générale de l’enfant
PISTES D’AMELIORATION / PERSPECTIVES
-
Soutenir la démographie des professionnels de santé, notamment des oncologues médicaux,
des anatomopathologistes et des spécialistes avec compétence ordinale
Conforter le rôle du Pôle Régional de Cancérologie
Améliorer et élargir le périmètre de la recherche clinique régionale
Renforcer l’information sur les RCP de recours auprès des médecins
Généralisation de l’ensemble des mesures du plan cancer 2 :
• Installation et évaluation des 3C
• Renforcement du dépistage et de la recherche
• Mise en place du projet personnalisé de soins dans les sites autorisés
• Améliorer la coordination ville-hôpital
Mise en place de la phase pilote « dossier communicant en cancérologie »
Agence Régionale de Santé de Lorraine
1
Etat des lieux des implantations au 31/12/2012
(par FINESS géographique)
IMPLANTATIONS CHIRURGIE DU CANCER ADULTE
Territoire de santé
meusien
Territoire de santé
meurthe
et
mosellan
Territoire de santé
mosellan
Territoire de santé
vosgien
Digestif
Urologique
Thoracique
Mammaire
Gynéco.
ORL
Hors
seuil
exclusif
2
1
0
2
1
1
0
8
6
2
4
4
3
1
10
7
2
7
5
6
0
5
2
1
3
1
1
0
Région Lorraine
25
16
5
16
11
11
IMPLANTATIONS CHIMIOTHERAPIE ADULTE
Territoire de santé meusien
2 dont 1 ayant basculé en établissement associé
Territoire de santé meurthe-et8 dont 3 ayant basculé en établissement associé
mosellan
Territoire de santé mosellan
9 dont 0 ayant basculé en établissement associé
Territoire de santé vosgien
4 dont 3 ayant basculé en établissement associé
Région Lorraine
23 dont 9 ayant basculé en établissement associé
IMPLANTATIONS RADIOTHERAPIE ADULTE
Territoire de santé meusien
0
Territoire de santé meurthe-et2
mosellan
Territoire de santé mosellan
2
Territoire de santé vosgien
1
Région Lorraine
5
IMPLANTATIONS CURIETHERAPIE
Territoire de santé meusien
0
Territoire de santé meurthe-et1
mosellan
Territoire de santé mosellan
1
Territoire de santé vosgien
0
Région Lorraine
2
IMPLANTATIONS Radioéléments en sources non scellées
Territoire de santé meusien
0
Territoire de santé meurthe-et1
mosellan
Territoire de santé mosellan
1
Territoire de santé vosgien
0
Région Lorraine
2
1
Agence Régionale de Santé de Lorraine
2
IMPLANTATIONS CHIRURGIE DU CANCER ENFANT
Territoire de santé meusien
Territoire de santé meurthe-etmosellan
Territoire de santé mosellan
Territoire de santé vosgien
Région Lorraine
IMPLANTATIONS RADIOTHERAPIE ENFANT
Territoire de santé meusien
Territoire de santé meurthe et
mosellan
Territoire de santé mosellan
Territoire de santé vosgien
Région Lorraine
IMPLANTATIONS CHIMIOTHERAPIE ENFANT
Territoire de santé meusien
Territoire de santé meurthe et
mosellan
Territoire de santé mosellan
Territoire de santé vosgien
Région Lorraine
Agence Régionale de Santé de Lorraine
0
1
0
0
1
0
1
0
0
1
0
1
0
0
1
3
Agence Régionale de Santé de Lorraine
4
Agence Régionale de Santé de Lorraine
5
Agence Régionale de Santé de Lorraine
6
Objectifs opérationnels
Objectif opérationnel 1
Renforcer l’accès et la qualité des prises en charge
Lien avec les priorités et objectifs
PSRS
1.2 et 1.6
Objectif opérationnel 2
Développer la coordination et la coopération des acteurs
3.2 et 5.4 et 10.3
11.1 et 11.2
Objectif opérationnel 3
Soutenir la démographie médicale
5.6
Agence Régionale de Santé de Lorraine
7
Objectif opérationnel
Traitement du cancer
Plan d’actions
associées
Mesure n° 1
Renforcer l’accès et la qualité des prises en charge
Libellé
Favoriser l’accès à un diagnostic précoce,
• en améliorant le dépistage, en lien avec le Schéma Régional de
Prévention,
• en facilitant l’accès aux plateaux d’imagerie par le biais
notamment des nouvelles technologies (exemple : télémédecine)
Mesure n° 2
Promouvoir l’utilisation et l’implémentation des référentiels de bonnes
pratiques, sous le pilotage d’Oncolor :
- Poursuivre la démarche régionale et/ou interrégionale de mise en
œuvre et d’actualisation de ces référentiels
- Renforcer l’information sur les RCP de recours auprès des
médecins traitants
- Améliorer la traçabilité du dispositif d’annonce dans le dossier
patient
Mesure n° 3
Favoriser l’utilisation d’outils oncogériatriques pour améliorer cette prise
en charge en région
Exemple : grille G8
Mesure n° 4
Développer les programmes d’éducation thérapeutique pour les patients
atteints de cancer
Mesure n° 5
Promouvoir et développer l’information sur le cancer de l’enfant auprès
des structures de la petite enfance en lien avec l’ARS et les collectivités
territoriales
Mesure n° 6
Organiser, au niveau régional, la prise en charge des enfants nécessitant
une radiothérapie sous AG
Pilotage de l’objectif
ARS Lorraine
Partenaires
Sites autorisés, INCA, ONCOLOR, HAS, collectivités territoriales
Résultat attendu
Assurer une prise en charge complète comprenant
un dépistage précoce du cancer
Indicateurs :
Nombre
de
dépistages
réalisés, délais de
prise en charge
Lien avec les autres thématiques des différents schémas
Schéma Régional de Prévention
Volet imagerie, soins palliatifs, soins de support du SROS-PRS
Lien avec des plans et programmes nationaux (ou régionaux)
Plan cancer
Agence Régionale de Santé de Lorraine
8
Objectif opérationnel
Traitement du cancer
Plan d’actions
associées
Mesure n° 1
Mesure n° 2
Développer la coordination et la coopération des acteurs
Libellé
Optimiser la coordination ville-hôpital :
- Organiser le parcours de soins entre les acteurs et notamment
avec les réseaux territoriaux
- Mettre en place progressivement des Cellules d’Aide à
l’Organisation des Soins de Proximité dans tous les
établissements
- Assurer la pleine information du médecin traitant afin d’asseoir
son rôle de pivot dans la prise en charge et le suivi du patient
- Identifier les professionnels de la coordination dans les
établissements
- Tenir compte des recommandations à venir pour le
développement de la chimiothérapie en HAD
- Généraliser le Plan Personnalisé de Soins et développer le Projet
Personnalisé d’Après-Cancer
- Favoriser l’utilisation du service régional e-RCP dans la création
d’un Dossier Communicant en Cancérologie afin d’améliorer la
transmission de l’information
Conforter la position du pôle régional de cancérologie :
- En termes de formation, recherche, innovation et recours
- En lien avec Oncolor
Mesure n° 3
Améliorer la filière d’aval en formant le personnel des SSR à la prise en
charge des patients atteints de certaines pathologies cancéreuses
(exemple : cancers ORL)
Mesure n° 4
Améliorer la coordination des établissements autorisés au traitement du
cancer :
- Evaluer les 3C
- Améliorer la coopération public / privé
- Améliorer la coordination des acteurs des services sociaux et des
établissements dans le cadre de l’évaluation sociale du patient
Pour la curiethérapie, renforcer ou développer les coopérations entre les
établissements autorisés
Mesure n° 5
Pilotage de l’objectif
ARS Lorraine
Partenaires
URPS, Oncolor, PRC
Résultat attendu
Augmentation des prises en charge des patients
atteints de cancer en SSR
Augmentation du nombre de CAOSP mises en
place
Evaluation des 3C
Indicateurs : Nombre
de patients pris en
charge en SSR et de
CAOSP installées
Lien avec les autres thématiques des différents schémas
SROS-PRS versant ambulatoire
Volets HAD, soins palliatifs, soins de support, SSR du SROS-PRS
Lien avec des plans et programmes nationaux (ou régionaux)
Plan Cancer
Agence Régionale de Santé de Lorraine
9
Objectif opérationnel
Traitement du cancer
Soutenir la démographie médicale
Plan d’actions
associées
Mesure n°1
Libellé
Recentrer les professionnels qui interviennent dans la prise en charge du
cancer sur les traitements spécifiques de cette pathologie :
- Protocoles de coopérations entre professionnels de santé (IDE,
professionnels des soins oncologiques de support) pour
permettre aux oncologues d’effectuer un nombre croissant de
primo-prescriptions et favoriser la recherche
- Réflexion sur l’utilisation de la télémédecine pour les
anatomopathologistes
Mesure n°2
Favoriser l’ouverture de postes d’internat en oncologie médicale et en
anatomopathologie et le maintien en région Lorraine des praticiens
formés
Exemple d’action : définir, chaque année, au sein de la spécialité
oncologie, le nombre de postes d’internes en oncologie médicale et en
radiothérapie
Pilotage de l’objectif
ARS Lorraine
Partenaires
Université de Lorraine, Ordres professionnels, URPS
Résultat attendu
Augmentation du nombre d’oncologues médicaux et
d’anatomopathologistes
Coopérations entre professionnels de santé
Indicateurs : Nombre
d’internes
en
oncologie médicale
et
en
anatomopathologie
Lien avec les autres thématiques des différents schémas
SROS-PRS versant ambulatoire
Lien avec des plans et programmes nationaux (ou régionaux)
Plan Cancer
Agence Régionale de Santé de Lorraine
10
Déclinaison territoriale
L’ensemble des objectifs et mesures se déclinent au niveau régional
Région lorraine
Territoire de la Meurthe et
Moselle
Territoire de la Meuse
Territoire de la Moselle
Territoire des Vosges
OQOS (par FINESS géographique)
OQOS IMPLANTATIONS CHIRURGIE DU CANCER ADULTE
Digestif
Urologique
Thoracique
Mammaire
Gynéco.
ORL
Hors
seuil
exclusif
2
1
0
1à2
1
0à1
0
6à8
4à5
2
4
4
3
1
Territoire de santé
mosellan
7à8
7
2
4à6
3à4
4à5
0
Territoire de santé
vosgien
3à4
1à2
1
2à3
1
0
0
Région Lorraine
18 à
22
13 à 15
4à5
11 à 15
9 à 10
7à9
1
Territoire de santé
meusien
Territoire de santé
meurthe et mosellan
OQOS IMPLANTATIONS CHIMIOTHERAPIE ADULTE
Territoire de santé meusien
1à2
Territoire de santé meurthe et
mosellan
5à8
Territoire de santé mosellan
Territoire de santé vosgien
9 à 10
1à3
Région Lorraine
16 à 23
OQOS IMPLANTATIONS RADIOTHERAPIE ADULTE
Territoire de santé meusien
Territoire de santé meurthe et
mosellan
Territoire de santé mosellan
Territoire de santé vosgien
Région Lorraine
OQOS IMPLANTATIONS CURIETHERAPIE
Territoire de santé meusien
Territoire de santé meurthe et
mosellan
Territoire de santé mosellan
Territoire de santé vosgien
Région Lorraine
Agence Régionale de Santé de Lorraine
0
2
2
1
5
0
1
1
0
2
11
OQOS IMPLANTATIONS Radioéléments en sources non scellées
Territoire de santé meusien
0
Territoire de santé meurthe et
1
mosellan
Territoire de santé mosellan
1
Territoire de santé vosgien
0
Région Lorraine
2
OQOS IMPLANTATIONS CHIRURGIE DU CANCER ENFANT
Territoire de santé meusien
0
Territoire de santé meurthe et
1
mosellan
Territoire de santé mosellan
0
Territoire de santé vosgien
0
Région Lorraine
1
OQOS IMPLANTATIONS RADIOTHERAPIE ENFANT
Territoire de santé meusien
0
Territoire de santé meurthe et
1
mosellan
Territoire de santé mosellan
0
Territoire de santé vosgien
0
Région Lorraine
1
OQOS IMPLANTATIONS CHIMIOTHERAPIE ENFANT
Territoire de santé meusien
Territoire de santé meurthe et
mosellan
Territoire de santé mosellan
Territoire de santé vosgien
Région Lorraine
Agence Régionale de Santé de Lorraine
0
1
0
0
1
12
TRAITEMENT DU CANCER
1. Etat des lieux du cancer et de l’organisation de la cancérologie en Lorraine
1.1. Règlementation et Plans cancer
1.1.1. Cadre légal et règlementaire
Décret n° 2007-388 du 21 mars 2007 relatif aux conditions d’implantation applicables à l’activité de
soins de traitement du cancer et modifiant le Code de la Santé Publique (dispositions règlementaires).
Selon ces dispositions, l'activité de soins de traitement du cancer mentionnée au 18° de l'article R
6122-25 consiste à traiter les tumeurs solides malignes ou les hémopathies malignes. Ce traitement
est médical, chirurgical ou réalisé par radiothérapie externe, par curiethérapie, ou par utilisation
thérapeutique de radioéléments en sources non scellées (article R 6123-86 du CSP).
Décret n° 2007-389 du 21 mars 2007 relatif aux conditions techniques de fonctionnement applicables
à l’activité de soins de traitement du cancer.
Arrêté du 29 mars 2007 fixant les seuils d’activité minimale annuelle applicables à l’activité de soins
de traitement du cancer.
Un Guide méthodologique pour l’élaboration du SROS-PRS a été élaboré par la DGOS et comprend 3
grandes orientations nationales dans le traitement du cancer :
- l’amélioration de l’accès aux soins ;
- l’amélioration de la qualité et la sécurité des prises en charges ;
- l’amélioration de l’efficience.
Le Plan cancer 2009-2013 a pour objectif de pérenniser et de renforcer les évolutions avancées par
le Plan cancer 2003-2007 en termes de qualité et d’organisation des soins.
Le nouveau plan doit également s’attacher à améliorer le parcours de soins des personnes atteintes
par le cancer qui manque de continuité entre l’hôpital et le domicile.
Le plan cancer 2009-2013 s’articule autour d’une stratégie définie selon 3 thèmes transversaux :
- meilleure prise en compte les inégalités de santé ;
- stimulation de l’analyse et de la prise en compte des facteurs individuels et
environnementaux ;
- renforcement du rôle du médecin traitant.
Il est la déclinaison opérationnelle du rapport de Monsieur le Professeur Jean-Pierre Grünfeld en
février 2009, intitulé : « Recommandations pour le Plan Cancer 2009-2013 ».
1.1.2. Les critères qualité définis par les plans cancers
Ces critères ont été repris par l’Inca et figurent dans les dossiers d’autorisation et de visites de
conformité :
- la RCP
- le programme personnalisé de soins et le dispositif d’annonce
- les traitements conformes aux recommandations / référentiels
- les soins de support incluant les soins palliatifs
- l’accès aux innovations et aux essais cliniques
1
- les autres indicateurs : les délais de prise en charge
Ces critères transversaux de qualité sont suivis par les 3C qui doivent eux-mêmes faire un rapport
annuel auprès du réseau.
1 Les indicateurs de délais sont des indicateurs globaux de la performance du système de soins mais l’analyse régionale des
écarts n’est pas aisée car de multiples critères propres à l’offre de soins hospitalières et ambulatoires, aux ressources
disponibles, aux organisations en place, aux patients… impactent sur les délais.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
13
1.2. Offre de soins hospitalière : les établissements autorisés pour les traitements des
cancers
L’article R 6123-87 du CSP, issu du décret n° 2007-388 du 21 mars 2007, précise que l'autorisation
nécessaire pour exercer l'activité de soins du cancer est accordée pour une ou plusieurs des
pratiques thérapeutiques suivantes :
1° Chirurgie des cancers ;
2° Radiothérapie externe, curiethérapie, dont le type est précisé ;
3° Utilisation thérapeutique de radioéléments en sources non scellées ;
4° Chimiothérapie ou autres traitements médicaux spécifiques du cancer.
1.2.1. Chirurgie
Agence Régionale de Santé de Lorraine
14
Agence Régionale de Santé de Lorraine
15
Agence Régionale de Santé de Lorraine
16
1.2.2. Radiothérapie
Agence Régionale de Santé de Lorraine
17
1.2.3. Chimiothérapies et établissements associés
*
A noter qu’un établissement nancéien est spécialisé dans le traitement chirurgical des ostéosarcomes
osseux et des parties molles (autorisation de chirurgie des cancers hors seuil exclusif).
2. Epidémiologie : le cancer en Lorraine
2.1. Cancer du sein
2.1.1. Données épidémiologiques en Lorraine
2.1.1.1. Estimations de l’incidence du cancer du sein en Lorraine
En 2005, on estime que 1 820 femmes ont été atteintes du cancer du sein, soit une incidence égale à
129 pour 100 000 après standardisation sur la population européenne.
ème
position des régions françaises loin derrière le Nord – PasCette incidence place la Lorraine en 13
de-Calais (178 pour 100 000) et loin devant l’Auvergne (116 pour 100 000) et proche de la moyenne
nationale (136 pour 100 000).
Agence Régionale de Santé de Lorraine
18
Incidence estimée du cancer du sein en 2005
(Taux pour 100 000 standardisés sur la population européenne)
178
144
155
140
France métropolitaine : 136
143
129
129
119
127
144
132
131
127
127
127
116
126
136
116
121
129
136
155
178
121
124
131
131
Source : FRANCIM
Les taux d’incidence les plus élevés concernent les tranches d’âges situées entre 55 et 79 ans, ce qui
diffère un peu de la tranche d’âge concernée par le dépistage du cancer du sein (50-74 ans).
Le taux d’incidence le plus élevé concerne les femmes âgées de 65 à 69 ans (400 pour 100 000 en
Lorraine en 2005). Il diminue ensuite avec l’âge.
Quelle que soit la tranche d’âge, les estimations montrent que les taux d’incidence sont un peu plus
faibles en Lorraine qu’en France métropolitaine.
Bien que le taux d’incidence soit plus élevé entre 65 et 69 ans qu’entre 55 et 59 ans, le nombre de
nouveaux cas le plus élevé concerne les femmes âgées de 55 à 59 ans du fait du nombre très
important de femmes en vie à cet âge.
Estimations du nombre de nouveaux cas de cancer du sein et du taux d’incidence par tranche
d’âge en 2005
Nombres de nouveaux cas
Taux d’incidence (pour 100 000)
20-24 ans
25-29 ans
25-29 ans
5
30-34 ans
30-34 ans
22
35-39 ans
116
40-44 ans
187
50-54 ans
55-59 ans
195
65-69 ans
198
408,6
392,0
416,1
400,4
370,9
358,8
328,0
319,5
301,8
295,9
80-84 ans
245,6
244,0
85 ans et +
73
100
60-64 ans
75-79 ans
119
50
339,0
321,1
70-74 ans
162
80-84 ans
55-59 ans
65-69 ans
218
70-74 ans
279,6
263,5
50-54 ans
251
60-64 ans
232,1
218,0
45-49 ans
219
75-79 ans
143,9
134,7
40-44 ans
45-49 ans
85 ans et +
72,3
67,3
35-39 ans
54
0
1,3
1,1
8,0
7,3
30,7
28,3
20-24 ans
1
150
200
250
300
0
100
Lorraine
200
300
400
500
France métropolitaine
Source : FRANCIM
Agence Régionale de Santé de Lorraine
19
Entre 1980 et 2005, le nombre annuel de nouveaux cas de cancer du sein estimé est passé de 831 à
1 820. Cette augmentation est en partie liée au vieillissement de la population entre les deux périodes.
Elle correspond également à une augmentation du taux d’incidence par âge.
En effet, le taux d’incidence standardisé est passé de 75 pour 100 000 en 1980 à 129 pour 100 000
en 2005 en Lorraine, soit une augmentation un peu plus faible que dans l’ensemble de la France
métropolitaine (de 77 pour 100 000 en 1980 à 136 pour 100 000 en 2005).
Évolution de l’incidence estimée du cancer du sein
(Taux pour 100 000 standardisés sur la population européenne)
1980
1985
1990
1995
2000
2005
77
75
96
72
87
85
109
80
99
95
126
89
111
107
144
98
124
119
161
107
136
129
178
116
France métropolitaine
Lorraine
Nord-Pas-de-Calais
Auvergne
Source : FRANCIM
Évolution de l’incidence estimée du cancer du sein
(Taux pour 100 000 standardisés sur la population européenne)
140
130
120
110
100
90
80
70
1980
1985
1990
Lorraine
1995
2000
2005
France métropolitaine
Source : FRANCIM
2.1.1.2. Admissions en affection de longue durée
Taux comparatifs d’admission en ALD pour cancer du sein
(Taux pour 100 000 femmes, standardisés sur la population française de 2006)
2004-2006
2007-2009
155,3
167,0
156,9
145,3
140,5
151,1
99,7
162,2
142,6
129,3
121,4
144,9
153,7
156,2
161,8
164,2
112,8
180,8
144,5
156,4
99,7
112,8
130,5
149,2
158,2
167,0
109,3
159,9
130,5
141,4
158,2
149,8
119,5
152,3
178,3
144,6
156,0
145,6
149,2
130,5
157,8
141,0
109,3
119,5
133,0
150,8
159,9
180,8
146,0
133,0
150,8
158,8
Sources : CNAMTS, CCMSA, RSI
Exploitation : ORSAS – Lorraine
Agence Régionale de Santé de Lorraine
20
Nombres et taux comparatifs d’admission en ALD pour cancer du sein
(Taux pour 100 000 femmes, standardisés sur la population française de 2006)
Taux comparatifs
2004-2006 2007-2009
155,4
162,9
144,2
147,1
138,6
144,5
147,5
148,8
146,3
150,8
160,4
163,0
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
Nb / an
2007-2009
638
156
821
330
1 946
55 404
Sources : CNAMTS, CCMSA, RSI - Exploitation : ORSAS – Lorraine Les taux surlignés en vert sont significativement inférieurs au taux français
Entre 2007 et 2009, 1 946 femmes étaient admises en ALD chaque année pour un cancer du sein en
Lorraine, soit 150,8 femmes pour 100 000.
Ce faible taux, qui est inférieur de 7% au taux comparatif français (163,0 pour 100 000), est en partie
dû au fait que les femmes couvertes par le régime minier ne sont pas prises en compte. Cette
absence de données explique également le très faible taux d’admission calculé dans le Bassin
Houiller (109,3 pour 100 000).
Entre les périodes 2004-2006 et 2007-2009, le taux comparatif d’admission en ALD pour cancer du
sein est passé de 146,3 pour 100 000 à 150,8 pour 100 000 en Lorraine, soit une augmentation
équivalente à l’augmentation observée dans l’ensemble de la France.
2.1.1.3 Patients hospitalisés
Taux comparatifs de patientes hospitalisées pour cancer du sein
(Taux pour 100 000 femmes, standardisés sur la population française de 2006)
2004-2006
2007-2009
312,4
300,0
306,6
246,8
297,2
361,3
266,1
299,0
268,7
302,9
281,6
319,8
292,1
307,7
333,6
334,3
265,8
315,2
310,4
310,8
246,8
266,1
290,5
303,0
319,8
361,3
237,9
295,2
274,6
290,5
312,3
304,9
341,2
291,7
339,8
292,6
336,9
302,6
289,1
260,8
343,2
303,0
237,9
268,7
295,2
307,7
321,6
341,2
280,5
268,6
321,6
300,0
Sources : ATIH (PMSI) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Agence Régionale de Santé de Lorraine
21
Nombres de patientes hospitalisées pour cancer du sein et taux comparatifs
(Taux pour 100 000 femmes, standardisés sur la population française de 2006)
Taux comparatifs
2004-2006 2007-2009
317,5
323,3
322,7
318,5
278,8
280,6
308,6
298,7
299,6
300,0
ND
ND
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
Nb / an
2007-2009
1 249
339
1 584
654
3 826
ND
Sources : ATIH (PMSI) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Les taux surlignés en vert sont significativement inférieurs au taux lorrain
Les taux surlignés en rose sont significativement supérieurs au taux lorrain
2.1.1.4. Mortalité
Taux comparatifs de mortalité par cancer du sein
(Taux pour 100 000 femmes, standardisés sur la population française de 2006)
2004-2006
2007-2009
32,0
35,6
30,1
25,0
37,7
44,9
32,5
31,7
28,7
46,3
33,8
35,4
NI
27,1
NI
31,4
41,0
27,8
26,7
30,2
22,9
25,9
28,7
32,7
35,6
46,3
32,5
33,8
NI
34,0
NI
41,2
32,5
27,1
27,2
32,5
35,4
41,2
48,9
29,8
32,7
35,4
48,9
33,8
25,9
34,7
38,8
29,9
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
22,9
31,2
32,0
25,3
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
Sources : INSERM (CépiDc) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Nombres de décès et taux comparatifs de mortalité par cancer du sein
(Taux pour 100 000 femmes, standardisés sur la population française de 2006)
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
Taux comparatifs
2004-2006 2007-2009
33,6
29,7
37,7
37,3
31,6
29,8
34,4
28,4
33,1
30,2
32,5
31,3
Nb / an
2007-2009
124
44
174
70
412
11 521
Agence Régionale de Santé de Lorraine
Sources :
INSERM
(CépiDc)
–
Exploitation : ORSAS- Lorraine
Aucun taux n’est significativement
différent du taux de mortalité français
22
Entre 2007 et 2009, le taux comparatif de mortalité par cancer du sein en Lorraine (30,2 pour
100 000) est équivalent au taux français (31,3 pour 100 000). Seul le territoire de Thionville, avec 25,0
décès pour 100 000 femmes bénéficie d’un taux comparatif de mortalité significativement inférieur à la
moyenne nationale. Le taux comparatif de mortalité lorrain a diminué de près de 10% entre les
périodes 2004-2006 et 2007-2009.
-
-
-
Nombre de nouveaux cas de cancer du sein estimé en 2005 : 1820 cas.
Nombre de nouveaux cas de cancer du sein estimé en 2005 par âge : 1081 nouveaux cas
2
entre 50 et 74 ans (59.4%).
Taux d’évolution de l’incidence standardisée : + 2,3 % en moyenne par an entre 1980 et 2005,
taux très proche de celui constaté au niveau national.
3
Taux comparatif annuel d’admission en ALD pour cancer du sein entre 2004-2006 pour
100 000 femmes : 146.3 en Lorraine / 160.4 France et entre 2007-2009 pour 100 000
femmes : 150.8 en Lorraine / 163.0 en France
1946 femmes atteintes d’un cancer du sein admises en ALD entre 2007 et 2009 en Lorraine.
Nombre moyen annuel de femmes hospitalisées pour cancer du sein en Lorraine : 3849
femmes en 2006-2008 et 3826 femmes en 2007-2009.
Taux comparatif annuel d’hospitalisation pour cancer du sein pour 100 000 femmes : 299.6
entre 2004-2006 et 300.0 entre 2007-2009.
Nombre annuel moyen régional de décès par cancer du sein entre 2005-2007 : 413 femmes
ère
dont 184 (44%) de 75 ans et + ; entre 2007-2009 : 412 femmes ; c’est la 1 cause de
mortalité chez la femme.
Taux comparatif de mortalité par cancer du sein pour 100 000 femmes entre 2004-2006 : 33.1
décès (32.5 au niveau national) et entre 2007-2009 : 30.2 décès (31.3 au niveau national)
Taux comparatif de mortalité lorrain par cancer du sein en baisse de 10 % entre les périodes
2004-2006 et 2007-2009.
2.1.2. Offres de santé en Lorraine pour la prise en charge des cancers du sein
4 structures de gestion du dépistage organisent le DO du cancer du sein ; depuis 2004, le DO est
proposé tous les 2 ans à toutes les femmes entre 50 et 74 ans ; 48.9% des femmes invitées
participent effectivement au DO en 2011 (52.3 % au niveau national).
-
Nombre d’établissements autorisés pour la chirurgie du cancer du sein : 16 en 2012
Nombre d’établissements autorisés pour la chimiothérapie : 23 (pas de spécificité pour le
cancer du sein) et 9 établissements associés pour la pratique des chimiothérapies.
Nombre d’établissements autorisés pour la radiothérapie : 5 adultes (pas de spécificité pour le
cancer du sein).
8 RCP dédiées au cancer du sein dont 1 de recours (6/8 RCP concernent les cancers
gynécologiques et les cancers du sein).
Les soins de support sont réalisés par les sites autorisés de manière très inégale.
Associations de malades : 4 comités départementaux de la Ligue contre le cancer, association
Symphonie, association ASP accompagner et ASP ensemble.
Délais de prise en charge des cancers du sein (étude INCa-FNORS 2011) :
Au diagnostic
A la chirurgie
A la proposition thérapeutique postopératoire
A la radiothérapie (en l’absence de chimiothérapie
postopératoire)
Global mammographie – radiothérapie (en absence
de chimiothérapie postopératoire)
Délai moyen d’accès en Lorraine
18 jours
28,8 jours
16,5 jours
Délai national moyen
17,7 jours
22,9 jours
17,8 jours
54,3 jours
55,9 jours
119,2 jours
106,9 jours
La méthodologie de calcul de ces délais peut être discutée. Néanmoins il existe de grande
disparité entre les ES de la région. Certains ont débuté un travail de réorganisation interne
pour améliorer ces délais.
2
3
Ages du dépistage organisé du cancer du sein
Voir note 1 page 1
Agence Régionale de Santé de Lorraine
23
2.2. Cancer de la trachée, des bronches et du poumon
2.2.1. Données épidémiologiques en Lorraine
2.2.1.1. Estimations de l’incidence du cancer du poumon en Lorraine
En 2005, le réseau FRANCIM permet d’estimer que 1 489 Lorrains ont été atteints du cancer du
poumon au cours de l’année, dont 1 148 hommes et 341 femmes. Cette incidence correspond à 92
nouveaux cas pour 100 000 chez les hommes, soit 26% de plus que la moyenne nationale, et à 23
pour 100 000 chez les femmes, soit 35% de plus que la moyenne française. La Lorraine se situe en
deuxième position des régions françaises derrière le Nord – Pas-de-Calais (102 pour 100 000) chez
les hommes et en première position devant l’Île-de-France (22 pour 100 000) chez les femmes.
Incidence estimée du cancer du poumon en 2005
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population européenne)
Hommes
Femmes
102
France métropolitaine : 73
13
87
88
73
90
72
92
74
63
68
72
17
22
23
19
16
13
78
66
15
16
18
14
58
65
14
67
71
58
59
68
74
78
102
16
16
13
72
France métropolitaine : 17
14
15
18
59
70
68
72
13
14
16
19
21
23
15
18
19
21
Source : FRANCIM
Les taux d’incidence augmentent avec l’âge jusqu’à 75-79 ans où ils atteignent 469,3 pour 100 000
chez les hommes et 78,3 pour 100 000 chez les femmes.
Par contre, le nombre maximum de nouveaux cas est observé entre 70 et 74 ans, la population
constituant cette tranche d’âge étant plus nombreuse qu’entre 75 et 79 ans.
Avant 45 ans, les taux d’incidence masculins et féminins sont équivalents. Les taux masculins
augmentent, ensuite, beaucoup plus vite que les taux féminins.
A partir de 85 ans, l’incidence du cancer du poumon est 7 fois plus élevée chez les hommes que chez
les femmes.
Quel que soit l’âge, l’incidence est toujours plus élevée en Lorraine que dans l’ensemble de la France
métropolitaine. L’écart entre ces deux territoires semble s’accentuer légèrement avec l’âge.
En effet, l’incidence lorraine dépasse la moyenne nationale de 25% entre 45 et 64 ans et de 30% à
partir de 75 ans.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
24
Estimations du nombre de nouveaux cas de cancer du poumon & du taux d’incidence par tranche d’âge en 2005
Nombres de nouveaux cas
0
0
1
1
2
2
6
5
20-24 ans
25-29 ans
30-34 ans
35-39 ans
40-44 ans
17
19
45-49 ans
34
58
43
50-54 ans
114
46
55-59 ans
167
33
60-64 ans
143
38
65-69 ans
70-74 ans
42
75-79 ans
40
26
80-84 ans
13
85 ans et +
173
185
163
86
32
0
50
Hommes
100
150
200
Femmes
Taux d’incidence (pour 100 000 personnes)
Par zone géographique
Par sexe (Lorraine)
(Les deux sexes)
0,5
0,4
1,1
1,0
2,7
2,4
7,1
6,5
19,5
22,3
39,3
69,3
51,9
20-24 ans
25-29 ans
30-34 ans
35-39 ans
40-44 ans
45-49 ans
50-54 ans
55-59 ans
59,4
60-64 ans
65,4
65-69 ans
70,4
70-74 ans
76,1
75-79 ans
78,3
25-29 ans
30-34 ans
35-39 ans
40-44 ans
45-49 ans
50-54 ans
139,6
55-59 ans
211,9
60-64 ans
296,6
425,6
469,3
400,5
42,3
85 ans et +
0
100
65-69 ans
355,6
64,9
80-84 ans
0,2
0,0
0,7
1,4
2,0
2,6
5,2
6,8
16,3
21,0
43,3
54,3
76,6
94,5
111,4
139,3
143,4
20-24 ans
Hommes
300
Femmes
400
75-79 ans
80-84 ans
96,9
85 ans et +
291,0
200
70-74 ans
500
0
50
100
Lorraine
180,5
159,3
203,7
176,6
227,3
183,5
241,3
144,5
187,8
126,9
150
200
250
300
France métropolitaine
Source : FRANCIM
Entre 1980 et 2005, le nombre de nouveaux cas de cancers du poumon a augmenté de 30% chez les
hommes (de 882 cas en 1980 à 1 148 en 2005) et il a été multiplié par 5 chez les femmes (de 68 cas
en 1980 à 341 en 2005) en Lorraine.
Chez les hommes, l’augmentation est uniquement due au vieillissement de la population. Le taux
d’incidence, après standardisation sur l’âge, a diminué de 7% entre 1980 et 2005.
Chez les femmes, le vieillissement de la population ne suffit pas à expliquer cette augmentation.
En effet, le taux standardisé d’incidence a été multiplié par 4.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
25
Chez les hommes, la sur-incidence lorraine par rapport à la France métropolitaine tend à diminuer.
Elle était égale à 39% en 1980, à 29% en 2000 et à 26% en 2005. Chez les femmes, la sur-incidence
lorraine semble, en revanche augmenter. Elle était égale à 30% en 1995 et à 35% en 2005.
Évolution de l’incidence estimée du cancer poumon
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population européenne)
Hommes
Femmes
1980 1985 1990 1995 2000 2005
France métrop. 71
74
76
76
75
73 France métrop.
Lorraine
99
103 103 101
97
92
Lorraine*
Nord-Pas-deBasse-Normandie
98
104 108 108 106 102
Calais*
**
Limousin**
51
55
58
59
60
58
1980
1985
1990
1995
2000
2005
5
6
6
8
8
10
10
13
13
17
17
23
4
5
6
8
10
13
Source : FRANCIM
* : Incidence la plus élevée de France
** : Incidence la plus faible de France
Évolution de l’incidence estimée du cancer du poumon
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population européenne)
120
100
80
60
40
20
0
1980
1985
1990
1995
2000
2005
Lorraine - Hommes
France metr. - Hommes
Lorraine - Femmes
France metr. - Femmes
Source : FRANCIM
2.2.1.2. Admissions en affection de longue durée
Taux comparatifs d’admission en ALD pour cancer de la trachée, des bronches et du poumon
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Les deux sexes
2004-2006
2007-2009
63,5
50,8
38,9
38,1
33,8
44,0
23,3
40,2
35,1
37,9
48,0
27,5
47,9
30,8
41,1
39,0
37,9
37,6
47,5
27,4
44,0
62,9
39,4
39,3
33,0
44,9
46,2
34,8
44,5
23,3
27,9
34,8
41,1
48,0
55,5
30,0
46,2
27,9
33,2
55,5
56,7
48,6
26,5
30,0
35,1
38,9
48,6
63,5
33,6
38,7
Agence Régionale de Santé de Lorraine
43,0
26,5
26
2007-2009
Hommes
Femmes
106,0
29,4
17,0
64,9
94,6
85,7
47,4
75,7
13,6
NI
78,7
23,1
47,0
63,6
NI
71,8
70,6
NI
NI
24,9
NI
78,8
100,6
46,0
47,4
64,9
74,6
85,7
106,0
15,8
22,9
62,4
68,7
67,1
28,2
16,2
NI
30,1
13,6
13,6
18,6
23,1
24,9
30,1
55,0
58,3
74,6
46,0
16,0
21,8
18,6
NI
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
Sources : CNAMTS, CCMSA, RSI - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Nombres et taux comparatifs d’admission en ALD pour cancer de la trachée, des bronches et du poumon
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
2004-2006
Deux sexes
43,4
41,5
33,5
39,6
38,3
35,4
Taux comparatifs
2007-2009
Deux sexes
Hommes
51,1
84,2
42,9
74,4
38,6
63,5
36,3
60,6
42,3
70,0
37,6
60,7
Femmes
24,9
15,7
18,4
16,9
19,9
18,7
Nb / an
2007-2009
Deux sexes
373
91
412
155
1 030
24 021
Sources : CNAMTS, CCMSA, RSI - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Les taux surlignés en rose sont significativement supérieurs au taux lorrain
Entre 2004 et 2006, 890 personnes étaient admises en ALD chaque année en Lorraine pour cancer
des poumons, soit 40% de moins que le nombre de nouveaux cas estimés par le réseau FRANCIM.
Cette différence est due au fait que les affections de longue durée ne couvrent pas la totalité des cas
de cancer.
En effet, les patients suffisamment couverts par leur mutuelle ou déjà exonérés au titre d’une autre
ALD peuvent ne pas faire de demande d’ALD pour un cancer de la trachée, des bronches et du
poumon.
D’autre part, les patients couverts par le régime minier, particulièrement nombreux dans le bassin
houiller, ne sont pas comptabilisés.
En incluant les cancers de la trachée et des bronches, le nombre de personnes admises en ALD
atteignait 893 par an entre 2004 et 2006, puis 1 030 par an entre 2007 et 2009, soit une augmentation
de 15% entre ces deux périodes.
Cette augmentation, qui n’est pas seulement liée au vieillissement de la population mais aussi à une
augmentation de 10% de l’incidence des admissions en ALD à pyramides des âges égales, ne
correspond par forcément à une augmentation de l’incidence de ces cancers. Elle peut être liée à une
meilleure couverture par le système d’affection de longue durée des cancers de la trachée, des
bronches et du poumon.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
27
Entre les périodes 2004-2006 et 2007-2009, les taux comparatifs d’admission en ALD lorrains ont
augmenté plus rapidement chez les femmes (+15%) que chez les hommes (+8%). D’autre part, pour
les deux sexes réunis, ils ont augmenté plus rapidement en Lorraine (+10%) qu’en France
métropolitaine (+6%).
2.2.1.3. Patients hospitalisés
Taux comparatifs de patientes hospitalisées pour cancer de la trachée, des bronches et du poumon
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Les deux sexes
2004-2006
2007-2009
165,9
164,6
119,5
124,2
162,2
127,6
125,5
121,8
130,4
110,0
87,8
111,6
103,4
117,2
100,2
131,9
102,5
118,1
74,4
73,7
74,4
100,2
119,5
139,9
165,9
129,1
122,9
115,9
108,0
139,9
109,5
133,5
93,8
122,2
149,9
172,7
116,7
153,1
71,5
71,5
110,0
124,2
133,5
172,7
109,0
87,1
121,8
73,7
104,5
106,0
116,6
71,5
2007-2009
Hommes
Femmes
68,3
289,2
47,6
218,9
267,3
303,7
214,4
181,5
48,8
NI
67,0
156,2
213,1
218,8
35,4
205,9
203,1
66,6
59,9
61,8
NI
46,1
64,7
200,9
260,4
122,6
122,6
184,3
205,9
218,9
303,7
63,2
54,6
171,0
202,3
184,3
68,4
62,4
179,7
183,6
211,0
122,6
30,5
35,4
48,8
54,6
63,2
68,4
46,6
41,2
44,8
30,5
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
Sources : ATIH (PMSI) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Agence Régionale de Santé de Lorraine
28
Nombres de patientes hospitalisées pour cancer de la trachée, des bronches et du poumon et taux
comparatifs (Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
2004-2006
Deux sexes
132,7
116,9
116,4
102,0
118,6
ND
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
Taux comparatifs
2007-2009
Deux sexes
Hommes
135,7
230,2
133,9
237,5
118,7
198,8
101,5
178,5
122,0
207,9
ND
ND
Nb / an
2007-2009
Deux sexes
990
280
1 261
429
2 961
ND
Femmes
62,6
48,3
55,2
41,2
54,4
ND
Sources : ATIH (PMSI) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Les taux surlignés en vert sont significativement inférieurs au taux lorrain
Les taux surlignés en rose sont significativement supérieurs au taux lorrain
Entre 2004 et 2006, les hôpitaux français ont accueilli 2 769 lorrains atteints de cancer de la trachée,
des bronches et du poumon chaque année, soit 86% de plus que le nombre de nouveaux cas estimés
par le réseau FRANCIM. Cette différence reflète une durée de vie relativement longue des patients
avec ce type de cancer. Ainsi, les patients hospitalisés peuvent être atteints de cancer depuis
plusieurs années. Le nombre de patients hospitalisés ne correspond donc pas à l’incidence de ce
cancer.
Entre 2004-2006 et 2007-2009, le nombre annuel de patients hospitalisés pour ce cancer est passé
de 2 769 à 2 961, soit une augmentation de 7%. Celle-ci n’est pas seulement due au vieillissement de
la population. Elle correspond également à une croissance du taux comparatif de patients hospitalisés
de 3% entre les deux périodes.
Les augmentations des taux comparatifs de patients hospitalisés de 3% et d’admissions en ALD de
10% semblent indiquer une augmentation de l’incidence de ces cancers entre 2004-2006 et 20072009.
2.2.1.4. Mortalité
Les deux sexes
2004-2006
2007-2009
67,6
60,3
53,0
59,0
81,1
48,7
60,0
60,8
57,1
42,3
62,1
58,2
55,8
44,6
51,6
42,0
48,2
57,0
52,1
41,0
44,6
52,1
59,0
63,7
81,1
60,1
57,7
49,4
58,9
63,7
67,6
60,3
55,0
41,0
46,5
53,5
50,5
52,3
66,7
50,5
47,4
55,6
36,4
36,4
48,2
53,5
60,3
67,6
45,8
53,1
Agence Régionale de Santé de Lorraine
52,1
36,4
29
2007-2009
Hommes
Femmes
23,2
127,3
19,9
96,1
132,0
108,1
107,3
104,7
24,5
NI
24,0
102,5
96,2
83,8
15,1
95,6
101,2
22,0
19,4
25,4
12,5
15,1
19,9
23,5
24,9
25,7
80,5
86,4
NI
23,5
NI
94,7
119,5
69,0
75,5
86,4
96,2
108,1
132,0
25,6
23,4
103,8
75,5
94,6
24,9
24,5
101,8
69,0
19,3
25,7
17,3
12,5
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
Taux comparatifs de mortalité par cancer de la trachée, des bronches et du poumon
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Sources : INSERM (CépiDc) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Nombres de décès et taux comparatifs de mortalité par cancer de la trachée, des bronches et du poumon
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
2004-2006
Deux sexes
58,0
53,7
58,0
49,5
55,9
45,4
Taux comparatifs
2007-2009
Deux sexes
Hommes
58,5
105,9
53,2
101,1
56,4
101,9
47,0
86,6
55,0
100,2
45,3
79,5
Femmes
23,6
17,9
23,0
17,9
21,8
19,2
Nb / an
2007-2009
Deux sexes
429
114
594
202
1 339
29 063
Sources : INSERM (CépiDc) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Les taux surlignés en vert sont significativement inférieurs au taux lorrain
Les taux surlignés en rose sont significativement supérieurs au taux lorrain
Entre 2004 et 2006, 1 292 lorrains décédaient chaque année du cancer de la trachée, des bronches
ou du poumon. En 2005, le réseau FRANCIM estimait à 1 489, le nombre de nouveaux cas. Ainsi, la
mortalité est 15% plus faible que la morbidité estimée.
En 2007-2009, le nombre de décès annuels de Lorrains, égal à 1 339 par an, a augmenté de 4% par
rapport à 2004-2006. Cette augmentation est uniquement due au vieillissement de la population. À
pyramides des âges égales, le taux comparatif de mortalité a diminué de 2%, passant de 55,9 pour
100 000 à 55,0 pour 100 000. Cette baisse est observée aussi bien chez les hommes (-2%) que chez
les femmes (-2%). Dans l’ensemble de la France métropolitaine, en revanche, le taux comparatif de
mortalité féminin est en augmentation de 11% alors qu’il baisse de 4% chez les hommes.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
30
2.3. Cancer de la prostate
2.3.1. Données épidémiologiques en Lorraine
2.3.1.1. Estimations de l’incidence du cancer de la prostate en Lorraine
En 2005, on estime que 2 393 hommes ont été atteints du cancer de la prostate, soit une incidence
égale à 187 pour 100 000 après standardisation sur la population européenne. Cette incidence place
ème
position des régions françaises, loin derrière la Bretagne (224 pour 100 000) et
la Lorraine en 14
loin devant la Corse (122 pour 100 000), légèrement au dessus de la moyenne nationale (182 pour
100 000).
Incidence estimée du cancer de la prostate en 2005
(Taux pour 100 000 standardisés sur la population
France métropolitaine : 182
211
211
206
192
187
203
168
224
190
207
196
197
166
191
194
203
171
171
122
122
171
197
211
224
européenne)
157
162
147
122
Les taux d’incidence les plus élevés concernent les hommes âgés de 70 à 79 ans. Les taux lorrains
sont légèrement supérieurs aux taux français pour presque toutes les tranches d’âge.
Par contre, le nombre maximum de nouveaux cas est observé entre 65 et 74 ans, la population
constituant cette tranche d’âge étant plus nombreuse qu’entre 70 et 79 ans.
Estimations du nombre de nouveaux cas de cancer de la prostate et du taux d’incidence par tranche
d’âge en 2005
Nombres de nouveaux cas
Taux d’incidence (pour 100 000)
20-24 ans
0
20-24 ans
25-29 ans
0
25-29 ans
30-34 ans
0
30-34 ans
35-39 ans
0
35-39 ans
40-44 ans
2
40-44 ans
45-49 ans
10
50-54 ans
45-49 ans
58
50-54 ans
220
55-59 ans
55-59 ans
320
60-64 ans
65-69 ans
499
70-74 ans
528
75-79 ans
80-84 ans
80-84 ans
233
200
300
400
500
600
494,2
665,7
1 010,7
1 027,5
1 222,6
1 218,5
1 175,8
1 222,9
1 070,2
1 087,0
755,6
896,6
85 ans et +
97
100
70-74 ans
75-79 ans
426
85 ans et +
272,8
279,1
60-64 ans
65-69 ans
0
0,0
0,0
0,0
0,1
0,0
0,1
0,2
0,4
1,8
2,0
10,9
11,9
67,8
70,8
00
500
Lorraine
1 000
1 500
France métropolitaine
Source : FRANCIM
Agence Régionale de Santé de Lorraine
31
Entre 1980 et 2005, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer de la prostate a été multiplié par 6
en Lorraine, passant de 372 à 2 393 cas par an. L’augmentation est exponentielle. Le nombre de
nouveaux cas estimé avait augmenté de 32% entre 1980 et 1985.
Entre 2000 et 2005, l’augmentation atteignait 58%. Cette croissance est due au vieillissement de la
population et à l’augmentation de l’incidence par âge.
En effet, le taux d’incidence standardisé à triplé, passant de 44 à 187 pour 100 000. Cette
augmentation est presque identique à l’augmentation observée dans l’ensemble de la France.
Évolution de l’incidence estimée du cancer de la prostate
(Taux pour 100 000 standardisés sur la population européenne)
France métrop.
Lorraine
Bretagne
Corse
1980 1985 1990
44
56
71
44
56
71
52
66
84
24
32
42
1995 2000
92 125
93 127
111 152
58
83
2005
182
187
224
122
Source : FRANCIM
200
180
160
140
120
100
80
60
40
1980
1985
Lorraine
1990
1995
2000
2005
France métropolitaine
Agence Régionale de Santé de Lorraine
32
2.3.1.2. Admissions en affection de longue durée
Taux comparatifs d’admission en ALD pour cancer de la prostate
(Taux pour 100 000 hommes, standardisés sur la population française de 2006)
2004-2006
2007-2009
194,5
233,2
175,9
201,2
87,9
193,1
162,9
162,7
252,5
169,0
173,3
182,4
173,1
173,4
155,2
206,6
162,0
114,9
162,9
135,9
227,0
87,9
136,9
165,7
185,9
206,6
252,5
92,9
171,0
162,4
162,0
185,9
139,2
202,0
136,9
165,7
164,5
155,1
92,9
114,9
155,2
166,3
175,9
202,0
153,1
157,9
164,2
192,1
166,3
152,4
188,6
194,1
Sources : CNAMTS, CCMSA, RSI - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Nombres et taux comparatifs d’admission en ALD pour cancer de la prostate
(Taux pour 100 000 hommes, standardisés sur la population française de 2006)
Taux comparatifs
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
2004-2006
2007-2009
186,9
172,9
168,5
167,4
174,5
171,9
168,3
179,1
150,7
178,7
163,8
176,5
Nb / an
2007-2009
525
168
707
332
1 733
49 441
Sources : CNAMTS, CCMSA, RSI - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Les taux surlignés en vert sont significativement inférieurs au taux français
Les taux surlignés en rose sont significativement supérieurs au taux français
Entre 2004 et 2006, 1 742 hommes étaient admis chaque année en ALD pour un cancer de la
prostate en Lorraine. Ce nombre était inférieur de 27% au nombre de nouveaux cas de cancers
estimés par le réseau FRANCIM. Cette différence est due au fait qu’une partie des patients étant
suffisamment couverts par leur mutuelle, ils n’ont pas recours à une admission en ALD et que les
patients couverts par le régime minier, particulièrement nombreux dans le bassin houiller, ne sont pas
comptabilisés.
On observe une stabilisation du nombre d’admissions en ALD pour cancer de la prostate entre 20042006 (1 742 par an) et 2007-2009 (1 733 par an) et même une diminution de l’incidence (163,8 pour
100 000 en 2007-2009 contre 174,5 pour 100 000 en 2004-2006 en Lorraine) ce qui semble indiquer
que l’augmentation exponentielle du nombre de nouveaux cas de cancers de la prostate observé de
1980 à 2005 ne s’est pas poursuivie après cette date.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
33
2.3.1.3. Patients hospitalisés
Taux comparatifs de patientes hospitalisées pour cancer de la prostate
(Taux pour 100 000 hommes, standardisés sur la population française de 2006)
2004-2006
2007-2009
281,8
288,0
286,8
282,4
237,7
251,9
281,7
305,4
186,1
230,9
165,8
263,5
143,2
185,3
301,9
229,2
221,3
244,3
199,0
211,7
209,6
328,6
269,5
165,8
188,6
237,7
269,5
305,4
341,8
209,6
232,0
188,6
251,0
247,7
218,3
291,7
250,3
185,2
143,2
186,1
218,3
232,0
258,5
313,5
265,1
292,1
341,8
303,0
224,4
230,4
313,5
258,5
Sources : ATIH (PMSI) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Nombres de patientes hospitalisées pour cancer de la prostate et taux comparatifs
(Taux pour 100 000 hommes, standardisés sur la population française de 2006)
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
Taux comparatifs
2004-2006 2007-2009
258,9
219,3
247,6
258,9
279,4
228,1
306,8
266,1
275,8
235,6
ND
ND
Nb / an
2007-2009
696
240
1 078
486
2 500
ND
Sources : ATIH (PMSI) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Les taux surlignés en vert sont significativement inférieurs au taux lorrain
Les taux surlignés en rose sont significativement supérieurs au taux lorrain
En 2004-2006, les hôpitaux français ont accueilli 2 770 patients lorrains atteints de cancer de la
prostate par an, soit 16% de plus que le nombre de nouveaux cas estimés en 2005. Cette différence
est due au taux de survie relativement important des personnes atteintes de ce cancer.
En effet, les patients peuvent être hospitalisés pour cette pathologie pendant plusieurs années.
Ainsi, le nombre de patients hospitalisés ne correspond pas à l’incidence de la maladie.
En 2007-2009, le nombre de patients hospitalisés pour un cancer de la prostate est égal à 2 500 par
an, soit une diminution de 10%, ce qui confirme les statistiques du nombre d’admissions en ALD qui
indiquaient que le nombre de nouveaux cas avait cessé d’augmenter entre 2004-2006 et 2007-2009.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
34
2.3.1.4. Mortalité
Taux comparatifs de mortalité par cancer de la prostate
(Taux pour 100 000 hommes, standardisés sur la population française de 2006)
2004-2006
2007-2009
39,8
34,7
40,8
26,0
48,5
54,7
41,6
36,5
41,5
NI
64,0
30,9
NI
31,6
49,9
NI
32,6
30,4
42,2
38,3
52,4
47,9
NI
34,6
NI
45,8
34,0
31,6
36,9
41,6
49,9
54,7
64,0
35,4
32,9
61,3
NI
36,9
28,0
36,9
46,0
41,0
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
26,0
28,0
32,9
39,1
43,8
51,8
48,0
51,8
43,8
39,1
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
Sources : INSERM (CépiDc) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Nombres de décès et taux comparatifs de mortalité par cancer de la prostate
(Taux pour 100 000 hommes, standardisés sur la population française de 2006)
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
Taux comparatifs
2004-2006 2007-2009
48,0
34,4
50,2
37,2
41,4
32,8
46,6
44,5
45,1
36,0
42,2
38,4
Nb / an
2007-2009
83
28
113
67
291
8 972
Sources : INSERM (CépiDc) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Les taux surlignés en vert sont significativement inférieurs au taux français
Les taux surlignés en rose sont significativement supérieurs au taux français
Entre 2004 et 2006, 329 lorrains décédaient chaque année du cancer de la prostate, soit 7 fois moins
que le nombre de nouveaux cas estimés.
En 2007-2009, le nombre de décès annuel, égal à 291 par an, a diminué de 12% par rapport à 20042006. Cette diminution concorde avec la diminution du nombre de patients hospitalisés (-10%) et
diffère peu de la stabilisation observée du nombre d’admissions en ALD.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
35
2.4. Cancer colorectal
2.4.1. Données épidémiologiques en Lorraine
2.4.1.1. Estimations de l’incidence du cancer colorectal en Lorraine
En 2005, le réseau FRANCIM permet d’estimer que 1 544 Lorrains ont été atteints du cancer
colorectal au cours de l’année, dont 840 hommes et 704 femmes. Cette incidence correspond à 66
nouveaux cas pour 100 000 chez les hommes et à 39 pour 100 000 chez les femmes, soit 14% de
plus que la moyenne nationale chez les hommes et 8% chez les femmes. La Lorraine se situe en
troisième position des régions françaises derrière l’Alsace (70 pour 100 000) et le Nord – Pas-deCalais (69 pour 100 000) chez les hommes. Pour les femmes, la région se situe également en
troisième position derrière le Nord – Pas-de-Calais (46 pour 100 000) et l’Alsace (42 pour 100 000).
Incidence estimée du cancer colorectal en 2005
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population européenne)
Hommes
69
Femmes
France métropolitaine : 58
46
60
57
52
63
54
66
70
63
59
62
36
38
39
37
34
42
35
35
55
61
36
36
64
62
36
56
56
37
37
54
59
64
70
38
37
33
61
France métropolitaine : 36
36
36
34
53
53
49
37
27
27
34
36
39
46
33
34
33
27
Source : FRANCIM
Les taux d’incidence augmentent avec l’âge et les plus importants sont observés au-delà de 80 ans
quel que soit le sexe.
Par contre, le nombre maximum de nouveaux cas est observé entre 70 et 79 ans chez les hommes et
entre 75 et 84 ans chez les femmes.
Quel que soit l’âge, les taux d’incidence sont toujours plus important chez les hommes que chez les
femmes et plus élevés en Lorraine que dans l’ensemble de la France métropolitaine.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
36
Estimations du nombre de nouveaux cas de cancer colorectal et du taux d’incidence par tranche d’âge en
2005
Nombres de nouveaux cas
20-24 ans
0
0
1
1
2
3
5
5
25-29 ans
30-34 ans
35-39 ans
40-44 ans
45-49 ans
50-54 ans
11
11
22
24
37
55-59 ans
49
54
60-64 ans
50
65-69 ans
83
82
74
101
70-74 ans
122
75-79 ans
124
80-84 ans
124
85 ans et +
52
0
50
103
99
100
Hommes
153
152
150
200
Femmes
Taux d’incidence (pour 100 000 personnes)
Par sexe (Lorraine)
Par zone géographique (Les deux sexes)
0,6
0,6
1,3
1,4
3,0
3,1
6,5
6,2
13,2
13,2
25,6
29,1
44,4
59,6
68,6
105,4
99,7
20-24 ans
25-29 ans
30-34 ans
35-39 ans
40-44 ans
45-49 ans
50-54 ans
55-59 ans
60-64 ans
25-29 ans
30-34 ans
35-39 ans
40-44 ans
45-49 ans
50-54 ans
55-59 ans
60-64 ans
169,6
136,7
65-69 ans
65-69 ans
250,7
182,7
70-74 ans
75-79 ans
331,7
85 ans et +
200
Hommes
300
75-79 ans
437,0
309,5
80-84 ans
100
70-74 ans
352,8
243,6
0
0,3
0,0
1,3
1,4
2,7
3,2
5,5
6,1
11,6
12,8
24,2
27,1
46,2
51,8
79,5
89,6
120,5
135,4
169,8
189,2
231,1
254,3
296,7
328,0
348,5
380,6
390,2
425,8
20-24 ans
400
Femmes
481,5
80-84 ans
476,2
85 ans et +
500
600
0
100
Lorraine
200
300
400
500
France métropolitaine
Source : FRANCIM
Agence Régionale de Santé de Lorraine
37
Entre 1980 et 2005, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer colorectaux a augmenté de 65%
chez les hommes (de 508 cas en 1980 à 840 en 2005) et de 56% chez les femmes (de 452 cas en
1980 à 704 en 2005) en Lorraine. Cette augmentation est essentiellement due au vieillissement de la
population. Le taux d’incidence, après standardisation sur l’âge, a augmenté plus faiblement (+14%
chez les hommes et +8% chez les femmes).
Évolution de l’incidence estimée du cancer colorectal
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population européenne)
Hommes
France métropolitaine
Lorraine
Nord-Pas-de-Calais*
Corse**
1980
52
58
63
28
1985
56
63
69
31
1990
59
66
72
35
1995
60
68
73
37
2000
59
67
72
38
2005
58
66
69
37
Femmes
France métropolitaine
Lorraine
Nord-Pas-de-Calais*
Corse**
1980
34
36
43
23
1985
35
37
45
24
1990
36
38
46
24
1995
36
39
46
27
2000
36
39
46
28
2005
36
39
46
27
Source : FRANCIM
* : Incidence la plus élevée de France
** : Incidence la plus faible de France
Évolution de l’incidence estimée du cancer colorectal
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population européenne)
70
65
60
55
50
45
40
35
30
1980
1985
1990
1995
2000
Lorraine - Hommes
France metr. - Hommes
Lorraine - Femmes
France metr. - Femmes
2005
Source : FRANCIM
Agence Régionale de Santé de Lorraine
38
2.4.1.2. Admissions en affection de longue durée
Taux comparatifs d’admission en ALD pour cancer colorectal
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Les deux sexes
2004-2006
2007-2009
48,3
56,3
48,8
53,3
39,8
39,1
44,2
34,3
48,9
35,7
38,2
40,3
48,3
36,7
43,8
44,5
53,9
30,3
31,5
53,6
45,9
38,7
30,3
31,5
38,7
42,2
45,9
48,8
49,4
49,7
48,8
43,9
48,4
44,8
54,4
37,0
34,3
40,3
45,7
49,7
51,1
56,3
42,2
41,2
37,9
45,1
45,5
37,1
54,9
45,7
51,1
41,7
2007-2009
Hommes
Femmes
47,9
67,0
39,5
72,2
74,2
42,4
63,2
49,8
50,9
66,5
36,3
64,6
NI
40,2
31,3
32,9
28,1
29,4
32,9
38,1
40,4
49,8
79,1
55,6
NI
40,4
48,5
47,1
62,4
NI Non Interprétable
37,3
NI
63,1
42,4
47,1
57,6
64,6
68,1
79,1
28,1
38,6
44,1
68,1
73,6
29,4
38,1
62,9
59,6
57,6
36,5
37,5
45,6
28,7
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
Sources : CNAMTS, CCMSA, RSI - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Agence Régionale de Santé de Lorraine
39
Nombres et taux comparatifs d’admission en ALD pour cancer colorectal
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
2004-2006
Deux sexes
44,4
40,2
40,1
42,1
41,9
48,3
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
Taux comparatifs
2007-2009
Deux sexes
Hommes
48,4
61,9
52,9
70,8
45,3
57,9
48,7
62,7
47,5
61,1
49,4
61,0
Nb / an
2007-2009
Deux sexes
355
113
476
210
1 154
31 785
Femmes
39,3
38,6
36,1
38,2
37,7
40,7
Sources : CNAMTS, CCMSA, RSI - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Les taux surlignés en vert sont significativement inférieurs au taux lorrain
Les taux surlignés en rose sont significativement supérieurs au taux lorrain
Entre 2004 et 2006, 965 personnes étaient admises en ALD pour cancer colorectal chaque année en
Lorraine, soit 38% de moins que le nombre de nouveaux cas estimés par le réseau FRANCIM.
Cette différence est due au fait que les affections de longue durée ne couvrent pas la totalité des cas
de cancer.
En effet, les patients suffisamment couverts par leur mutuelle ou déjà exonérés au titre d’une autre
ALD peuvent ne pas faire de demande d’ALD pour un cancer colorectal. D’autre part, les patients
couverts par le régime minier, particulièrement nombreux dans le bassin houiller, ne sont pas
comptabilisés.
Entre 2004-2006 et 2007-2009, le nombre d’admissions est passé de 965 à 1 154 par an, soit une
augmentation de 20%. Cette augmentation, qui est en partie liée au vieillissement de la population
mais aussi à une augmentation de 13% de l’incidence des admissions en ALD par âge, ne correspond
par forcément à une augmentation de l’incidence de cette pathologie. Elle peut être liée à une
meilleure couverture de ce type de cancer par le système d’affection de longue durée.
2.4.1.3. Patients hospitalisés
Taux comparatifs de patientes hospitalisées pour cancer colorectal
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Les deux sexes
2004-2006
2007-2009
129,7
118,2
137,1
126,4
168,4
108,3
155,3
129,8
112,9
156,2
113,8
142,2
116,0
129,4
140,7
138,1
141,4
136,9
117,7
114,1
95,2
105,0
119,7
131,9
142,6
168,4
139,5
139,6
95,2
111,2
105,0
148,6
149,8
121,8
145,3
122,7
143,4
137,6
142,6
99,8
131,9
119,7
100,7
112,9
129,7
139,6
145,3
156,2
137,2
125,3
Agence Régionale de Santé de Lorraine
152,9
100,7
40
2007-2009
Hommes
Femmes
151,3
113,4
98,6
187,9
217,2
183,3
193,8
185,6
86,4
118,4
180,7
165,3
91,7
196,1
142,1
112,7
115,4
190,9
182,6
176,2
138,9
151,3
176,2
187,9
196,1
217,2
97,3
104,7
149,5
195,5
180,3
97,7
125,0
81,3
112,6
107,6
111,3
107,6
69,8
86,4
98,6
107,6
118,4
137,2
186,3
150,8
174,7
138,9
98,4
104,5
137,2
69,8
Sources : ATIH (PMSI) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Nombres de patientes hospitalisées pour cancer colorectal et taux comparatifs
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Taux comparatifs
Nb / an
2004-2006
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
2007-2009
2007-2009
Deux sexes
Deux sexes
Hommes
Femmes
138,2
107,7
130,5
126,3
130,1
ND
141,6
140,2
135,2
132,5
137,1
ND
184,6
179,5
184,2
164,7
180,3
ND
111,1
109,7
98,4
107,5
104,9
ND
Deux sexes
1 021
295
1 410
560
3 286
ND
Sources : ATIH (PMSI) Exploitation : ORSAS –
Lorraine
Les taux surlignés en
vert
sont
significativement
inférieurs au taux lorrain
Les taux surlignés en
rose
sont
significativement
supérieurs
au
taux
lorrain
Entre 2004 et 2006, les hôpitaux français ont accueilli 3 003 lorrains atteints de cancer colorectal
chaque année, soit presque 2 fois plus que le nombre de nouveaux cas estimés par le réseau
FRANCIM. Cette différence reflète une durée de vie relativement longue des patients avec ce type de
cancer.
Ainsi, les patients hospitalisés peuvent être atteints de cancer depuis plusieurs années. Le nombre de
patients hospitalisés ne correspond donc pas à l’incidence de ce cancer.
Entre 2004-2006 et 2007-2009, le nombre annuel de patients hospitalisés pour cancer colorectal est
passé de 3 003 à 3 286, soit une augmentation de 9%. Celle-ci n’est pas seulement due au
vieillissement de la population. Elle correspond également à une croissance du taux comparatif de
patients hospitalisés de 5% entre les deux périodes.
Les augmentations des taux comparatifs de patients hospitalisés de 5% et d’admissions en ALD de
13% semblent indiquer une augmentation de l’incidence de ce cancer entre 2004-2006 et 2007-2009.
Agence Régionale de Santé de Lorraine
41
2.4.1.4. Mortalité
Taux comparatifs de mortalité par cancer colorectal
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Les deux sexes
2004-2006
2007-2009
28,7
31,8
29,0
27,7
31,3
28,8
34,2
29,1
32,0
27,9
30,4
28,6
22,2
25,8
26,2
27,7
25,5
NI
29,7
24,6
19,8
19,8
26,2
29,7
31,3
35,2
32,5
30,7
29,3
NI
26,1
29,5
31,0
28,0
34,1
27,1
26,2
33,1
22,2
22,2
26,2
27,9
30,7
34,1
35,2
19,8
29,6
31,0
NI Non Interprétable
26,1
25,4
30,1
25,4
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
2007-2009
Hommes
Femmes
27,5
37,4
17,9
41,3
48,1
36,0
48,5
36,7
20,0
NI
NI
38,9
19,0
26,1
34,5
NI
15,7
20,2
15,1
16,6
19,0
21,6
24,3
27,5
40,9
30,5
20,5
NI
42,0
54,0
NI
23,2
59,7
25,5
30,5
37,4
44,2
48,5
59,7
20,7
21,4
25,5
NI
40,8
24,3
21,6
43,2
44,2
16,6
23,8
21,3
15,1
NI Non Interprétable
NI Non Interprétable
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
(les taux ne sont pas calculés lorsqu'il y a moins de 20 cas)
Sources : INSERM (CépiDc) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Nombres de décès et taux comparatifs de mortalité par cancer colorectal
(Taux pour 100 000 personnes, standardisés sur la population française de 2006)
Taux comparatifs
Nb / an
2004-2006
Meurthe
Meuse
Moselle
Vosges
Lorraine
France
2007-2009
2007-2009
Deux sexes
Deux sexes
Hommes
Femmes
28,5
28,7
30,6
29,6
29,6
27,1
28,7
27,3
28,5
27,4
28,2
25,8
40,2
35,5
40,5
40,5
40,0
34,5
21,4
22,4
20,2
19,3
20,5
19,9
Deux sexes
209
59
287
120
675
16 771
Sources : INSERM (CépiDc) - Exploitation : ORSAS – Lorraine
Les taux surlignés en vert sont significativement inférieurs au taux lorrain
Les taux surlignés en rose sont significativement supérieurs au taux lorrain
Agence Régionale de Santé de Lorraine
42
Entre 2004 et 2006, 657 lorrains décédaient chaque année du cancer colorectal. En 2005, le réseau
FRANCIM estimait à 1 544, le nombre de nouveaux cas.
Ainsi, la mortalité représente 43% de la morbidité estimée.
En 2007-2009, le nombre de décès annuels de Lorrains (675 par an) a augmenté de 3% par rapport à
2004-2006. Cette augmentation est uniquement due au vieillissement de la population. À pyramides
des âges égales, le taux comparatif de mortalité a diminué de 5%, passant de 29,6 pour 100 000 à
28,2 pour 100 000. Cette baisse est observée chez les hommes (-3%) et chez les femmes (-7%).
3. Offres de santé en Lorraine
3.1. Prévention des cancers
Il existe 4 structures de gestion des dépistages organisés (cancers du sein et colorectal) en Lorraine.
Les acteurs impliqués dans les diagnostics précoces des cancers sont en premier lieu les médecins
généralistes puis les médecins spécialistes d’organe.
Atouts de la région :
- Accès aux soins primaires et aux ressources à visée diagnostique (imagerie et
anatomopathologie) hospitalières et ambulatoires.
- Soins de recours dans les établissements du Pôle régional de cancérologie incluant l’expertise
et les RCP de recours, les plateaux techniques lourds, les organisations en réseaux Inca
pour les tumeurs rares (participation à 19 réseaux nationaux de tumeurs rares), les activités
de recherche clinique (développement d’essais de phase I et II) et translationnelle, les
activités d’enseignement…
- Soins oncologiques de support incluant la pris en charge de la douleur, la nutrition, les autres
symptômes post-thérapeutiques, les difficultés psychologiques, les problèmes sociaux, les
soins palliatifs…
3.2. Accompagnement du patient tout au long de la prise en charge
Les différents plans cancer ont inscrits 3 mesures : le dispositif d’annonce (DA), le programme
personnalisé de soins (PPS) et le programme personnalisé de l’après cancer (PPAC).
Une prise en charge de l’après cancer est également organisée notamment en termes
d’accompagnement social et psychologique, de retour à l’emploi, de soutien dans la vie quotidienne et
la prévention d’un cancer secondaire par des les associations de malades par exemple.
L’éducation thérapeutique du patient permet d’espérer une augmentation de la qualité des soins et de
la vie du patient en faisant de lui un acteur de sa prise en charge.
3.3. Organisations hospitalières existantes en Lorraine et missions :
•
Autorisations des établissements
Chirurgie
86
Chimiothérapie
24 dont 9
associés et 1
pédiatrique
Radiothérapie
Curiethérapie
Radioéléments
5
2
2
Agence Régionale de Santé de Lorraine
43
•
Ressources humaines hospitalières
La Lorraine est une région dont la démographie des professions médicales pour la lutte contre le
cancer se situe dans la tranche inférieure de la moyenne nationale et ce, malgré une augmentation de
la charge de travail.
Densité 0/100 000
habitants
Oncologues
médicaux
Oncologuesradiothérapeutes
Lorraine
Nombre : 17,7 ETP
1/129 000 soit 0,75
Nombre : 18
0,75
Anatomopathologistes
Nombre : 46
2 dont au moins 50%
ont plus de 55 ans
Moyenne nationale
1,15
1,23
(Au 01012012)
Source : rapport INCA : la situation du cancer en France en 2012
2,36
Pour pallier cette situation carentielle, l’ouverture de davantage de postes à l’internat en oncologie
médicale et en anatomopathologie apparaît être une solution bien qu’un médecin sur deux va exercer
hors Lorraine après l’internat.
Une seconde solution serait le développement des protocoles de coopération entre professionnels de
santé et également la coopération entre toutes les structures de soins publiques et privées.
La télémédecine est aussi une piste d’avenir et un outil prometteur.
•
Plateaux techniques hospitaliers
La Lorraine est équipée de deux centres de curiethérapie, 1 à l’ICL à Nancy et le second au CHR à
Metz. L’activité est inégale au profit du premier.
Afin d’éviter le dispersement des ressources humaines, des moyens techniques onéreux et
sophistiqués, une rationalisation est peut-être une piste de réflexion sous la forme d’une coopération
ou d’un regroupement.
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RRC Oncolor (Référentiels, RCP, DCC, collaborations interrégionales…)
-
•
124 référentiels disponibles dont 77 élaborés en interrégional et 44 gérés par Oncolor ;
56 RCP dont 19 RCP de recours dont 7 RCP interrégionales de recours (2012) ;
49 RCP / 56 utilisent l’outil e-RCP (DCC-DMP) ;
21 597 dossiers enregistrés en RCP (2011) et 10 397 enregistrés en RCP de recours (2011) ;
1757 réunions de RCP soit 21 709 heures (estimation 2011) ;
11.8 ETP de temps médical en RCP/an (estimation 2011) ;
14111 consultations médicales d’annonce (2011) et 5071 PPS en 2011 ;
7916 entretiens soignants (2011) ;
2250 patients inclus dans les essais cliniques (2011).
Pôle régional de cancérologie (recherche, innovation, enseignement, recours)
Officiellement créé en juin 2011 autour des établissements hospitalo-universitaires du CHU et du
CAV. A pour vocation d’être le principal promoteur du progrès en matière de recherche et
d’enseignement dans le domaine du soin en cancérologie et comme objectif principal d’offrir à tous les
Lorrains, sans discrimination, un égal accès à l’innovation.
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Les sept 3C
Officiellement identifiés et opérationnels en novembre 2011, regroupent tous les établissements
organisés de santé autorisés de la Lorraine au sein de 34 cellules « 3C » (ou 36 si les 2 centres de
RT privés inclus)
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Les RCP
Au nombre de 56 en 2012 dont 19 RCP de recours au CHU/CAV
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Les CAOSP (cellules d’aide à l’organisation des soins de proximité)
Un modèle de cette organisation existe à l’Institut de Cancérologie de Lorraine.
D’autres structures prennent en charge les patients : équipes mobiles hospitalières, HAD, réseaux de
territoire, les services de soins à domicile et les professionnels de santé libéraux …
3.4. Prise en charge sociale et accès aux soins des plus démunis
Les inégalités sociales de santé existent et sont connues dans le domaine du cancer. Elles sont
complexes et multifactorielles. Elles requièrent une vigilance soutenue pour ces populations à risque
et nécessitent la promotion du travail intersectoriel (logement, santé, travail…) et des partenaires des
différentes institutions sociales de proximité et autres.
3.5. Offres de soins des populations spécifiques
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Organisation de l’oncopédiatrie
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Chez l’enfant de 1 à 14 ans, le cancer est la seconde cause de mortalité après les accidents.
Les principales localisations cancéreuses responsables de décès sont le système nerveux
central, les leucémies et les sarcomes des tissus mous.
La mobilisation des acteurs de santé doit être active du diagnostic jusqu’à la prise en charge
et la période après cancer.
Pour le diagnostic, elle doit aller au-delà des acteurs de santé et concerner tous les
intervenants sociaux ou autres qui côtoient les enfants.
Le réseau Oncolor Pédiatrie : unité douleur dédiée qui intervient à l’hôpital Brabois Enfants du
CHU de Nancy. Elle comporte une équipe composée d’un praticien, une psychologue et 0.5
secrétaire. Une équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) pédiatrique régionale formatrice y est
adossée.
L’oncologie pédiatrique : les enfants lorrains sont pris en charge dans les services
d’oncologie-hématologie pédiatriques de l’hôpital Brabois Enfants du CHU de Nancy. Depuis
2010, ces services ont intégré le projet GE-HOPE (Grand Est - Hématologie Oncologie
Pédiatrique) au sein du GCS Groupement Grand Est qui fédère les services hospitaliers
pédiatriques d’onco-hématologie des 5 régions du Grand Est. Le Pr Chastagner du CHU de
Nancy a été nommé coordonnateur médical.
La radiothérapie de l’enfant : Une problématique régionale pour la prise en charge des enfants
est liée aux difficultés d’accès aux médecins anesthésistes réanimateurs pour effectuer
l’anesthésie générale. Ces enfants sont transférés en Alsace pour prise en charge.
Organisation de l’oncogériatrie
Le CHU et le CLCC ont répondu, en janvier 2012, à l’appel à projet INCa de création d’UCOG (Unité
de Coordination en Oncogériatrie). Le cahier des charges définissait 4 missions :
- Mieux adapter les traitements des personnes âgées par des décisions conjointes oncologuesgériatres.
- Promouvoir dans la région la prise en charge des personnes âgées atteintes de cancer afin de
la rendre accessible à tous.
- Contribuer au développement de la recherche en oncogériatrie.
- Soutenir la formation et l’information en oncogériatrie.
Le projet a été labellisé en juin 2012 avec un financement MIGAC. L’objectif est d’organiser une filière
d’évaluation oncogériatrique complète protocolisée multidisciplinaire associant gériatres titulaires d’un
DIU d’oncogériatrie et oncologues pour toute personne âgée atteinte d’un cancer. Cette évaluation est
pratiquée avant la décision thérapeutique et tout au long des étapes de la prise en charge. Des outils
dédiés ont été élaborés : RBP, compte rendu de RCP, PPS.
L’ULCOG (Unité Lorraine de Coordination en Oncogériatrie) assure une coordination entre différents
partenaires : PRC, Réseau régional ONCOLOR, 3C, réseaux territoriaux en gériatrie et en
cancérologie, permanence des soins, établissements. Elle comporte une équipe spécifique médicale
et paramédicale amenée à se déplacer dans les établissements pour assurer la formation du
personnel en vue de reproduire le modèle d’organisation de cette filière.
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