qui n’est pas atteint ainsi que le cerveau, qui interprète les signaux visuels envoyés
par les photorécepteurs, peuvent tous deux compenser cette perte.
Mais quelques symptômes sont révélateurs. On peut avoir besoin de plus de
lumière pour lire et éprouver plus de difficulté à s’adapter aux changements
d’intensité lumineuse. La capacité à distinguer les couleurs peut s’émousser, de
même que la sensibilité aux contrastes. La lecture peut devenir plus difficile, même
avec des lunettes adaptées à notre vue. Certaines personnes vont dire : « Je vois,
mais je ne distingue pas les détails, je n’arrive pas à lire. »
Plus les drusen se répandent dans la macula, plus la vision centrale risque de se
détériorer. Les lignes droites semblent alors onduler et les objets semblent déformés.
Ce phénomène s’appelle la métamorphopsie.
Aux stades avancés – et heureusement plus rares –, des portions de la macula
s’atrophient, ce qui l’empêche de faire son travail. De petites taches floues ou
sombres apparaissent alors dans le champ visuel, produisant des trous dans la
vision centrale. On les appelle des scotomes. Lorsqu’une bonne partie de la macula
est atrophique, on parle de DMLA sèche avancée. Une DMLA sèche avancée peut
nuire à la vision autant qu’une DMLA humide, mais sa progression sera beaucoup
plus lente. Fait à noter : même aux stades les plus avancés, tous les changements
qui se produisent dans la macula sont absolument indolores.
Ce qui est encourageant, par contre, c’est qu’il est fort probable que des
changements dans les habitudes de vie, notamment l’abandon du tabac, puissent
ralentir la progression de la DMLA sèche, comme nous le verrons plus loin.
LA DMLA HUMIDE
La DMLA humide (ou exudative) se développe uniquement chez des personnes déjà
atteintes par une DMLA précoce. La forme humide ou exsudative se nomme ainsi