habitée, modelée. Qui sont-elles ? Dans ce si vaste territoire,
parlantdeslanguesdifférentes,ellessillonnentlesrégions,s’y
arrêtentpuisrepartent.Cesontdesnomades.Lenomadismeest
uneconstantedansleProche-Orientancien,mêmesiunsemi-
nomadisme peut exister, celui de ceux qui repartent après un
arrêt ponctuel, selon les contrées, les terres, les climats et les
époques.Lesnomadesontsensiblementlemêmemodedevie,et
ils vont évoluer dans l’histoire de la Mésopotamie par vagues
successives.Leurorganisationentribus*etenclans*identifiele
groupe et génère la vie sociale. Dans le premier cas,
l’appartenanceàlatribuestessentielle,quiàlafoisprotègeet
obéitàdescodes,àlatradition,àunereligion.Danslesecond
cas,latraverséed’unpayspeutêtresourcedeproblèmesgraves
carilfautfaireallégeanceauroilocal.Lesrazzias,toujoursà
redouter,lesmenacenttous,nomadescommesédentairesétablis
danslespetitsvillagesoulesvilles.
AinsilepeuplementdelaMésopotamies’est-ilconstituéde
nomades,semi-nomadespuissédentaires.Àlafaveurdeguerres
ou d’invasions, la population s’est progressivement dotée
d’installationsdurables.
Dès le VIe millénaire, la Basse-Mésopotamie a dû être
habitéepardeshommesqui,àtraversdescéramiques,desoutils,
des foyers ou des structures d’habitat ou d’élevage, ont laissé
leurs traces dans le sol. Mais c’est Sumer qui reste le pays le
plusconnu,ensumérienKi-en-gi.Seshabitantsenavaientfait
lecœurd’unecivilisationflorissante,auIVemillénaire.
Les Sumériens, d’origine inconnue et sans doute d’abord
nomades,sesontinstallésdanscetterégion.Leurorganisation
politique et religieuse perdurera. Les enquêtes menées par les
historiens,surtoutàUruk*oùlestablettes*ontétéconservées
engrandnombre,ontdécrit cettecivilisation dont on constate