Le renforcement musculaire, dans quel but ?

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 Le renforcement musculaire, dans quel but ? Un peu de physiologie
Les muscles squelettiques ont pour rôle de provoquer des mouvements corporels, stabiliser la posture, produire
de la chaleur (c’est le but, par exemple, du frisson) et stimuler la circulation de substances notamment du sang.
La circulation sanguine est améliorée par la pratique d’une gymnastique quelle qu’elle soit et plus
spécifiquement si l’on pratique une gymnastique circulatoire.
Propriétés du muscle
Pour assurer son fonctionnement, le muscle possède 5 propriétés :
- il est excitable sur le plan électrique, c’est à dire qu’il a la faculté de percevoir un stimulus et d’y
répondre,
- il est contractile. La contraction musculaire génère une tension qui représente sa force de contraction en
présence du stimulus approprié,
- il est extensible. Cela signifie que le muscle peut s’étirer sans se déchirer en situation normale,
- il est élastique. Un muscle retrouve sa forme et sa longueur d’origine dès que la contraction ou
l’étirement cesse,
- il est plastique. Un muscle modifie sa structure selon le travail qu’il effectue. Par exemple, il est possible
de rendre un muscle comme le biceps plus résistant, plus endurant.
Les types de fibres musculaires
Les muscles possèdent différents types de fibres :
1- les fibres de type I sont à contraction lente. Elles sont peu fatigables et sont surtout utilisées lors
d’exercices peu puissants et prolongés (travail en posture, marathon par exemple),
2- les fibres de type II sont à contraction rapide. Elles sont fatigables, mais très puissantes et sont
recrutées lors d’exercices brefs et intenses,
3- les fibres de type IIa sont très intéressantes. Elles sont dites indéterminées ce qui permet de jouer sur la
plasticité du muscle. Le rapport fibres lentes/fibres rapides peut évoluer en fonction du type d’exercices
ou de l’entraînement suivi. Par exemple, à la suite d’un entraînement endurant, elles évoluent vers le
type I. Au contraire, à la suite d’un entraînement bref, rapide, elles évoluent vers le type II. Ces fibres
varient en pourcentage selon les muscles et selon individus
Plasticité musculaire
Au regard de ce qui précède, vous comprenez alors que le type de sport ou d’exercice pratiqués va donner
forme à votre corps. D’ailleurs vous remarquez facilement vous même que les marathoniens et les sprinters
n’ont pas la même morphologie musculaire.
Les fibres musculaires IIa indéterminées dans leur fonction vont vous permettre de changer la fonction de votre
muscle et votre rapport à l’effort. Comme je vous l’expliquais dans la news letter N°5, les courses musculaires
vont aussi avoir des conséquences sur le volume de votre muscle et donc sur votre silhouette, élément dont il
faut tenir compte si l’esthétisme est votre priorité.
Enfin il est important de renforcer les muscles de manière différente en fonction de votre objectif et en accord
avec vos besoins. Votre programme personnel peut d’ailleurs comporter un travail mixte vous permettant de
jouer à la fois sur la stabilité et la mobilité.
Le renforcement musculaire, dans quel but ? Comment ça marche ? Avec du carburant !
Pour fonctionner, un muscle a besoin de carburant.
Il a sa disposition l’adénosine triphosphate (ATP)
obtenu à partir de la dégradation du glucose (sucre
stocké dans les muscles et le foie sous forme de
glycogène) et des lipides (graisses stockées sous
forme de triglycérides dans les tissus adipeux
principalement et les muscles). Cette molécule
d’ATP fournit l’énergie nécessaire au muscle pour
transformer
l’énergie
chimique
en
énergie
mécanique cette dernière étant l’élément clé du
mouvement.
Les fibres musculaires dépendent de 3 sources pour
produire l’ATP :
- les réserves d’ATP s’épuisent vite, la
créatine phosphate contribue à recréer ces
réserves d’ATP,
- la respiration cellulaire anaérobie : utilisée
pour des efforts explosifs, puissants comme
un sprint de 200m par exemple,
- la respiration cellulaire aérobie : utilisée pour
des efforts longs les sports comme le
marathon, le ski de fond,…
Schéma
tiré
de
http://www.f2smhstaps.upstlse.fr/tp/fichier/UE42/LES%20FILIERES%20ENERGETIQUES%20%20META
BOLISME.pdf
Brûler les graisses, à quel moment cela se produit-il ?
Difficile de définir le moment idéal pour brûler les graisses car la dégradation entre lipides et glucides n’est pas
constante au fil et en fonction de l’effort. Avec une faible intensité d’effort, la dégradation des lipides augmente
jusqu’à un seuil à partir duquel leur consommation sera moindre au profit des glucides. Lors d’un effort intense,
c’est l’inverse qui se produit !
Faire du sport oui, mais pas n’importe comment. Si votre objectif est de brûler les graisses il semble préférable
de pratiquer votre sport sur la base d’une intensité modérée. L’activité sportive menée ainsi favorisera la
consommation des lipides par rapport à celle des glucides.
Se dépenser oui, mais pas trop ! Si vous pratiquez course, vélo, marche à pied, des études récentes élisent
l’entrainement fractionné comme la méthode la plus plus efficace. Pour faire simple, cela veut dire que chaque
séquence d’effort intense est entrecoupée par de la récupération pratiquée sur la base d’un moindre effort.
Ne négligez pas les temps de pause car d’autres études montrent que la consommation des graisses est plus
importante si les exercices sont entrecoupés de temps de repos.
N’oubliez cependant pas que la diététique est fondamentale et compte énormément dans la perte de poids !
Je vous souhaite une belle saison de gymnastique !
www.osteogym.wordpress.com
OstéoGym Paris est sur
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Sources :
http://www.afm-telethon.fr/sites/default/files/le_muscle_squelettique_0306.pdf
Principes d’anatomie et de physiologie, totora, Grabowski, 3ème édition, Ed° De Boeck Université, Bruxelles, 2001
http://runners.fr/courir-en-fractionne/
http://www.sport-passion.fr/sante/bruler-graisses.php
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