Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres JACQUES G RAPPY Éléments tertiaires d’une (T )-algèbre Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres, tome 17, no 2 (1963-1964), exp. no 24, p. 1-7 <http://www.numdam.org/item?id=SD_1963-1964__17_2_A11_0> © Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1963-1964, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 24-01 Séminaire DUBREIL-PISOT (Algèbre et Théorie des année, 1963/64, 17e nombres) 6 avril 1964 n° 24 (T)-ALGEBRE ÉLÉMENTS TERTIAIRES D’UNE par L’objet de cet exposé M d’un module [1]. Un idéal nouvelle unitaire, donnée commutatif est dit associé à A de une A, sur un anneau premier P GRAPPY présentation de la théorie des (0)-algèbre, généralisant celle des sous-modules primai- est de donner éléments tertiaires d’une res Jacques P si M = par BOURBAKI Ann(x) , x ~ 0 , premiers associés à M ne sont autres que les résiduels essentiels de 0, ce qui permet de définir les idéaux associés à un module sur un anneau non nécessairement commutatif et unitaire, et plus généralement les éléments associés à une (0)-algèbre. Cela étant, il n’y a plus qu’à transcrire dans le language des (0)-algèbres, les démonstrations de BOURBAKI. x E M . On remarque que les idéaux (0)-algèbre, Pour les définitions d’une et R. 1. reportera on se au livre de L. IESIEUR CROISOT [2]. Compléments Soient [N , M~ , L sur le s (0)-algèbre, une et deux éléments de N ç M L . Alors l’intervalle si l’on pose (5)-algèbre. est muni d’une structure de maintenant que L soit un treillis deux éléments de L . On sait que les treillis Supposons isomorphes, l’isomorphisme (p On vérifie immédiatement que 03C6 Dans toute la suite, nous modulaire , et soient [M n N , M] et ~N 9 et M M + N] N sont étant défini par est un isomorphisme de (0)-algèbres. (0)-algèbre modulaire, modulaire, faiblement n-continu (rappelons supposerons que L est une c’est-à-dire que L est un treillis que L est faiblement n-continu si la relation a lieu loraque les Y, 1 forment un ensemble totalement ordonné) . Nons supposerons de L plus que ~~~ vérifie la condition : L’ensemble des résiduels à gauche, et l’ensemble des résiduels à droite de tout élément X 2. Eléments vérifient la condition de chai.ne ascendante. premiers associés à (5)-algèbre. une Définition 1. - On appelle résiduel essentiel pre 0 ’. X tel que PROPOSITION 1. - Tout résiduel à gauche En si P effet, 0’. X = est un propre (de 0 ~ ~ un maximal (de résiduel propre maximal, résiduel à gauche pro- 0) est essentiel. 0 Y ~ c X implique PROPOSITION 2. - Tout résiduel essentiel est premier. Si ? 0 ’ . ~ = et 0, est essentiel, et ~i. ~ c ~ ~ déduit, puisque on en Définition. - Soit si P est associés à un L on notera Si N ~M , on notera Remarque. - Si P = (0 °. X) PROPOSITION 3. -Soit Si Un élément P ~ L Ass(L) c’est-à-dire est dit associé à l’ensemble des éléments de 0 = L S L . M M = (0)-algèbre. résiduel essentiel. On note Si Si une a,vec ~ ~ ~ 0, on a E M E L . évidemment 0 , soit P maximal proposition 1 ~ Ass(M) . on a Cn a Ass(M) = ~ . dans la famille {0 °. X , 0 c X c M} ~ d’après la PROPOSITION 4. - La première Soient N M deux éléments de L, alors : inclusion est évidenteo , n PROPOSITION 5. - si o = - 0 Q1 = n Q2 , PROPOSITION Q1 , 1=1 Il suffit de démontrer la Si n n Q. , 1 proposition soit P e Ass(M) . M= L . c - pour M , n alors ~ = Ass(M) c - U i-i Àss(F«/Q 1) e ° 2 . On sait que et Alors il existe N~ est inductive. Soit en M _t~ ~ue Soit § = {N , une Si @ = (0 °° N ~ M, Ass N ~ Ass(M) - $} . chaîne de § y X) E". on ne peut avoir alors d’après et 0 ’. la (X propriété =P de faible § N l nX=0 , intercontinuité. Il existe donc On a donc P e i, X (AssM -$) .d’où N V n effet 1~° car Ni ~ 0 Soit N élément maximal de § . Soit @ un p ~ ~ ° . F , Ass(M/N) . E On et S ~ il en résulte tion résulte immédiatement de la proposition 4. THÉORÈME 1. - Soit M E L . Il existe La d’où suite une F 9 alors a étant maximal dans N Il existe donc = (0) C C proposi- M C ... vérifiant Soit un P. ~ =0 BM~ , Il en même B et supposé définie si Pi+1 = Mi Mi+1 La condition 3. et M. effet, Éléments (D) étant avec 0 .’ On (P, . a est maximal. M y en considérant vérifiée, M = il existe donc Ass(M) M] y tertiaires. construit de {Pi+1} , un entier n tel que M = M . ~ Lest n est fini. Décomposition U le en éléments tertiaires. plus grand élément de la (0)-algèbre L. Q Ass(U/Q) ={P} . tertiaire si On dit aussi que Q est (P-tertiaire. PROPOSITION 7. - L’intersection d’un nombre fini d’éléments @-tertiaire. n effet, on les notations du théorème 1 Définition. - Soit En = M~=0 B X , tel que COROLLAIRE. - Pour tout En 0~ résulte étant M_ résiduel à gauche propre maximal de si Q= n i=l Q. ~ ~, @-tertiaires est i " THEOREME 2..» Alors il existe des éléments Soit P-tertiaires : Q(6V) tels ue On peut supposer pour tout 6~ d’après la E ~~ = 0, Ass(L) , en considérant Alors, d’après la proposition 6, vérifiant il proposition 3. n Définition. - Une décomposition est dite réduite si N ~ . ni Q. i=l l en éléments ~ .l , 6~. 1 -tertiaire s ~ ’ , n , THEOREME 3. - Üne d écompo sition - - - . - ’ réduite si et seulement si les an a. a Pi ~ est Qi , en éléments Qi1 , @.-tertiaires 1 i_i l sont distincts deux à deux, et appartiennent à N = alors ~ Conditions suffisantes. - Si l’ on avait ç., {Pj }. Or par hypothèse 1T = Pi ~ As (U/N) . ,, Qj , La il en résulterait décomposition est donc réduite. b. Conditions S1 fl Q. = N ? d’où nécessaires. - Considérons S . ~ .. 1 G~ J .. On a S , ~ I~1 ~ n L’égalité (1) résulte alors de U {Pi} . De N = (Qj ~ Qi) , on déduit L’égalité (2) résulte alors de 4. Radical tertiaire. Définition. - Soit On appelle radiaal PROPOSITION 8. - Soit 03B1 ~ L . On On peut supposer N = 0, N : a : peut exprimer car on tertiaire de une forme équivalente de la con- dition ~1 Condition nécessaire. - Soit ~’ = (0 °. Y) On E a X ~ 0, Remarque. - avec Ass(L) , On proposition 8. On peut expliciter a de d’où aY ~ 0 9 6~= ~0°.~) E Ass(L), soit ~çR ~0) . façons équivalentes la condition donnée à la successivement : PROPOSITION 9. - Un élément l’une des tel que vérifiant la condition, et soit ~,, il existe Onadonc 0 alors Condition suffisante. - Soit Puisque il existe Q E conditions équivalentes : L est tertiaire si et seulement s’il vérifie 24-07 Soit rant Q Q On a + X ). (PX ç Q . Il est Q (2) Q, Il existe alors Q X ~ Q . On peut supposer X D Q X tel = (en considéY~. donc Supposons et et tertiaire, Q que en vérifie (1) , et soit Q E Ass(U/Q) . Il existe donc ~ Q, résulte : ~-.tertiaire. est trivialement (3) équivaut à équivalente (2) d’après à (1). la caractérisation de RJ(Q) vue en remarque. BIBLIOGRAPHIE [1] BOURBAKI [2] LESIEUR (Nicolas). - Algèbre commutative, Chap. (Act. scient. et ind., 1293 ; Bourbaki, 28). 4. - Paris, Hermann, 1961 (L. ) et CROISOT (R. ) . - Algèbre noethérienne non commutative. Gauthier-villars, 1963 (Mémorial des Sciences mathématiques, 154). - Paris,