Le déficit public s’est établi à 2,3% du PIB à la fin du 1er semestre 2016, en amélioration de +0,7 point par rapport au
1er semestre 2015, et l’excédent primaire a atteint 4,4% (+0,3 point).. La pression fiscale s’est légèrement réduite sur un
an, à 42,3% au 2ème trimestre 2016 (soit -0,7 point par rapport au 2ème trimestre 2015).
Au 2ème trimestre 2016, le pouvoir d’achat des ménages s’est accru de 2,9% sur un an, et leur taux d’épargne a augmenté à
9,6% (+1,5 point sur un an), du fait d’une croissance des revenus bruts disponibles (+2,8%) plus élevée que celle des
dépenses de consommation finale (+1,2%). Le taux d’investissement des ménages est demeuré stable à 5,9% (+0,1 point).
La part de profit des entreprises non financières a atteint 41,9% au 2ème trimestre, en hausse de +0,9 point sur un an, avec
un accroissement de +3,6% de leur valeur ajoutée et de +5,9% de l’excédent brut d’exploitation. Le taux d’investissement
des entreprises non financières s’est légèrement réduit à 19,2% (-0,2 point).
Le centre d’étude de l’organisation patronale italienne Confindustria et le bureau d’études privé Prometeia ont
présenté de nouvelles prévisions macroéconomiques moins favorables pour l’Italie, dans un contexte de ralentissement
des échanges au niveau mondial et de risques pesant sur l’économie (terrorisme, crise migratoire, protectionnisme croissant,
ralentissement démographique au niveau mondial, Brexit, référendum constitutionnel en Italie, situation politique en
Turquie, en Espagne et en Russie).
Pour la Confindustria, la croissance italienne devrait se limiter à +0,7% pour 2016 et à+0,5% pour 2017, le déficit public
s’établir à 2,5% de PIB en 2016 et à 2,3%, et la dette publique atteindre 133,3% du PIB en 2016 et 134,0% en 2017.
Prometeia prévoit de son côté une croissance de +0,7% en 2016 et de +0,8% en 2017, un ratio de déficit public à 2,4% en
2016 et à 2,6% en 2017, et une dette publique à 133,3% en 2016 et 133,9% en 2017.
L’Italie recule dans le classement du Rapport sur la compétitivité mondiale du World Economic Forum mais
améliore sa note
L’Italie recule d’un rang dans le Global Competitiveness Report publié le 28 septembre 2016 par le World Economic Forum.
Le pays passe de la 43e à la 44e place mais améliore légèrement sa note (4,50 au lieu de 4,43) grâce notamment aux réformes
mises en œuvre qui ont amélioré l’image de l’Italie en matière d’éthique et de corruption, et à la réforme du marché du
travail. Le marché du travail demeure toutefois un point faible ainsi que les secteurs financier et public. Le rapport souligne
notamment la faible intégration des femmes sur le marché du travail, en particulier dans le sud, le poids des créances
détériorées dans le bilan des banques, le besoin de recapitalisation de certains établissements financiers, un accroissement
de la défiance à l’encontre du système bancaire suite aux mises en résolutions de banques mutualistes fin 2015, le poids de
la dette publique, une bureaucratie qualifiée d’« omniprésente » et un système juridique jugé « hautement inefficace ».
L’innovation est citée comme un point fort de l’économie italienne.
Le gouvernement actualise la programmation budgétaire 2016-2017
Le Conseil des ministres italien a adopté, le 28 septembre 2016, l’actualisation du Document économique et financier (DEF)
qui sera soumis au Parlement et servira de base au projet de programme budgétaire transmis à la Commission européenne.
Dans un contexte de ralentissement de la croissance et de baisse de l’inflation, il définit un nouveau cadre macroéconomique
et budgétaire, moins favorable.
Les prévisions de croissance sont revues à +0,8% en 2016, +1,0% en 2017, +1,3% en 2018 et +1,2% en 2019 (au lieu de
+1,2% en 2016, +1,4% en 2017, + 1,5% en 2018 et +1,5% en 2019, prévus dans le programme de stabilité d’avril).
Les objectifs de déficit sont relevés à 2,4% de PIB en 2016 et 2,0% en 2017 (2,3% et 1,8% prévus en avril) et à 1,2% en
2018 et 0,2% en 2019 (au lieu de -0,9% et +0,1%). Un ajustement structurel de -0,5 point de PIB est prévu pour 2016 ; il
est nul pour 2017. Les ratios de dette publique sont portés à 132,8% en 2016 et 132,2% en 2017 (après 132,4% et 130,9%).