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Nicolas Danglade
Camille Vernet 2015-2016
laquelle chaque Etat reste totalement souverain dans ces décisions et qui fonctionne à l’unanimité) et une
fédération (dans laquelle il existe un intérêt général supérieure aux nations qui la compose et qui
fonctionne avec un exécutif et un législatif qui lui sont propres). Au fur et à mesure de la construction
européenne, le projet européen a développé des éléments de fédéralisme (comme la monnaie unique par
exemple) mais sans pour autant faire disparaître le rôle des Etats membres (MES, mécanisme de co-
législation, domaines de compétences exclusifs des Etats membres).
En conclusion : l’intégration européenne a su répondre à un premier défi économique : par quel(s)
domaine(s) progresser dans l’intégration ? Un second défi monétaire : quelle coopération monétaire
mettre en place ? Un troisième défi politique : quelle répartition des compétences entre Etats membres et
Europe ? Conséquence : on a donc assisté à une véritable dynamique d’approfondissement progressif
depuis la seconde guerre mondiale jusqu’à l’émergence de l’UEM qui signe là la réussite de l’intégration
européenne. L’UE a su finalement passer d’une étape à l’autre dans la présentation de B.Belassa pour
tendre vers un approfondissement de l’intégration politique tout en suivant la stratégie des petits pas
défendue et mise en œuvre par J.Monnet.
1.2 Intégration économiques et monétaire, convergence et rattrapage des économies en retard
L’intégration économique et monétaire européenne s’est donnée une série d’objectifs : croissance,
rattrapage, stabilité monétaire. Nous allons montrer ici que ces objectifs ont été atteints.
Le Traité de Rome a pour objectif l’instauration d’une paix durable en Europe. Cette paix durable est le
produit d’une dynamique vertueuse qui s’appuie sur l’essor des échanges économiques entre pays
membres (marché commun) et sur la mise en place de politique commune (PAC). Durant les années
1970, suite au premier élargissement (1973) et à la montée du chômage, l’Europe élargit le champ (région
en retard, touchée par la désindustrialisation ...) ainsi les instruments (FEDER) des politiques régionales
avec comme objectif essentiel de renforcer la cohésion sociale en luttant contre les inégalités territoriales.
La question de la convergence « réelle » des économies se pose donc. Durant les années 1980/1990,
c’est sur la réalisation du marché unique, puis sur la création de la monnaie unique, que repose cette
dynamique de convergence.
Il faut ici reprendre les arguments du cours sur les effets positifs attendus de l’intégration économique,
de la réalisation d’une « économie sans frontières » : effet pro-concurrentiel, effet de rationalisation des
activités, diversification de l’offre, économie d’échelle … citer le rapport Checchini
Il faut aussi reprendre les documents du cours qui font le point sur la mesure des gains en termes de
croissance et d’emploi de l’approfondissement de l’intégration éco et monétaire sur la période des années
1990/début des années 2000. On constate que globalement/en moyenne tous les pays membres ont obtenu
des gains de croissance et une baisse du chômage grâce à l’intégration européenne, sauf l’Italie. Ce cas
italien nous amène d’ailleurs à préciser davantage les périodes de croissance et convergence des
économies des pays membres. Pour les premiers Etats membres « en retard » (comme l’Italie), la
convergence réelle se fait plutôt dans les années 1970/1980, puis s’arrête à partir des années 1990. Pour
les nouveaux Etats membres des années 1970 /1980 (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande), la convergence
et le rattrapage économique ont plutôt lieu dans les années 1990 et surtout durant la décennie 2000. On
citera ici l’évolution de l’écart de pib/tête entre la Grèce et l’Allemagne.
On pourra rappeler ici pour conclure sur cet argument, le fait que l’UE est aujourd’hui la première
économie mondiale (part du pib européen dans le Pib mondial, part de l’UE dans les échanges
commerciaux mondiaux).
Concernant maintenant la question de la stabilité monétaire, il faut reprendre ici l’histoire de
l’intégration monétaire en Europe et rappeler l’évolution des problématiques monétaires à partir des
années 1970. Les années 1970 sont caractérisées par la volonté de lutter contre l’instabilité des taux de
change enclenchée par la crise du système de Bretton Woods. Ce qui conduit à la création du serpent
européen puis du SME. Les années 1980 sont caractérisées par la volonté de lutter contre l’inflation, ce
qui va conduire de nombreux pays à ancrer leur monnaie sur le DM et à pratiquer des politiques de
désinflation compétitive (France). Les années 1990 sont marquées, quant à elles par le passage à la
monnaie unique. Des critères de convergence « nominaux » sont mis en œuvre (vous pourriez rappeler ici