Désherbage céréales - Chambre d`Agriculture des Pays de la Loire

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P A Y S
D E
L A
L O I R E
(
Guide
pratique
Désherbage
des céréales
à paille
3 leviers pour maîtriser
les mauvaises herbes
Le désherbage, une charge de structure ? On peut le considérer comme tel puisqu’il est indispensable
de jouer sur 3 grands leviers pour maîtriser les mauvaises herbes sur une parcelle. La chimie rend de
grands services mais ne peut à elle seule tout résoudre. C’est la mise en œuvre de différentes techniques succession des cultures, travail du sol, lutte chimique - qui permet de contrôler les adventices.
Pratiquer une
rotation de familles
de cultures
Rechercher un
désherbage performant
Alterner les
familles d’herbicides
Intervenir durant
l’interculture
“0” adventice
le jour du semis
(
La connaissance
des adventices de la parcelle :
une donnée essentielle pour raisonner sa stratégie de désherbage
La connaissance des mauvaises herbes est la première donnée essentielle pour mettre en place une stratégie
de lutte efficace puisqu’elle permet de :
● prévoir une intervention à la bonne période,
● se fixer des priorités d’action sur les adventices les plus problématiques,
● intervenir avec la bonne technique (intervention chimique et/ou mécanique, travail du sol approprié).
Pour cela, il est
indispensable de
connaître les périodes
de levée préférentielles ou de reprise
de végétation des
mauvaises herbes
à combattre.
J’interviens
à la bonne
période
Époque de germination
préférentielle
Fin d’été
Début automne
Hiverdébut printemps
Printemps
Bromes
oui
oui
non
non
Vulpin
non
oui
oui
non
Ray-grass
non
oui
oui
oui
Pâturin annuel
oui
oui
oui
oui
Folle avoine
non
oui
oui
non
Gaillet
non
oui
oui
oui
Coquelicot
non
oui
oui
non
Pensée
non
non
oui
non
Véronique feuille de lierre
non
non
oui
non
Renouées des oiseaux et liserons
non
non
oui
oui
Mouron des champs
non
non
oui
oui
Stellaire intermédiaire
oui
oui
oui
oui
Véronique de Perse
oui
oui
oui
oui
Matricaires
oui
oui
oui
oui
Sanve
oui
oui
oui
oui
Ravenelle
oui
oui
oui
oui
Géraniums
oui
oui
oui
non
Période d’intervention possible sur chaque culture en fonction de l’époque de germination préférentielle (cf. p. 2, 3 et 4)
1
M A I T R I S E R
Je vise en
priorité les
mauvaises
herbes à
problèmes
La connaissance de
leur biologie
me permet
d’intervenir
avec la
bonne
technique
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Type
d’adventice
Période de
levée dans
une céréale
d’hiver
Nuisibilité directe
sur blé (nb de pieds
occasionnant une perte
de rendement de 5 %)
H E R B E S
Production
de graines
Taux annuel
de décroissance
(% des graines enfouies
perdant son aptitude à
germer au bout d’un an)
Folle
Avoine
annuelle,
dissémination par
les graines
fin automnedébut printemps,
levées
échelonnées
5 pieds/m2
Jusqu’à
500
graines/pied
85 à 90 %
Vulpin
des
champs
annuelle,
dissémination
par les graines
début automne,
possible au
printemps
25 pieds/m2
Jusqu’à
3 000
graines/pied
80 à 85 %
Ray-grass
annuelle à
pluriannuelle,
dissémination
par les graines
automne
à début
printemps
25 à 30 pieds/m2
Jusqu’à
1 500
graines/pied
75 %
Brome
stérile
annuelle,
dissémination
par les graines
fin d’étédébut automne
5 à 15 pieds/m2
150 à
500
graines/pied
95 %
Pâturin
annuel
annuelle,
dissémination
par les graines
fin automnedébut
printemps
> 100 pieds/m2
Gaillet
annuelle,
dissémination
par les graines
automne
à début
printemps
1 à 2 pieds/m2
jusqu’à
1 100
graines/pied
Géranium
annuelle à
bisannuelle,
dissémination
par les graines
automne
à fin hiver
35 pieds/m2
100 à
500
graines/pied
vivace, en majorité
Chardon
des champs multiplication par les
rhizomes, + faible
dissémination par les
graines (3 à 5 %
des pousses)
Liserons
2
M A U V A I S E S
vivace,
dissémination
par les graines
et les rhizomes
45 %
sortie hiverprintemps
(échelonné)
jusqu’à
1 500
graines/pied
printemps-été
jusqu’à
500
graines/pied
79 %
5 à 15 %
pour le liseron des
champs
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H E R B E S
Profondeur de levée
Durée de vie
maximale
dans le sol
optimale
maximale
15 ans
2 à 8 cm
20 à 25 cm
- La profondeur de travail du sol joue peu sur cette adventice car elle peut germer
très profondément.
- Les faux semis en fin d’été ne sont pas efficaces étant donné la période de levée.
- Les cultures d’été lui sont défavorables : introduire un maïs dans la rotation.
- Intervenir systématiquement dans toutes les cultures où le désherbage est
envisageable en alternant les modes d’action des produits.
15 ans
1,5 cm
12 cm
- La profondeur de travail du sol joue assez peu sur cette adventice car elle peut
germer assez profondément.
- Les faux semis permettent de réduire le stock semencier s’ils sont réalisés à
l’automne (à partir d’octobre).
- Les cultures de printemps et d’été lui sont défavorables : introduire un pois, un
tournesol ou un maïs dans la rotation.
- Intervenir dans les céréales à paille en alternant les modes d’action des produits.
En pratique…
1 à 2 cm
- Les faux semis en fin d’été ne sont pas efficaces étant donnée
la période de levée.
- Les cultures d’été lui sont assez défavorables : introduire un maïs dans la rotation.
- Intervenir systématiquement dans toutes les cultures où le désherbage est envisageable en alternant les modes d’action des produits.
0,5 à 1,5 cm
5 cm
- Labourer pour enfouir les graines.
- Les faux semis en été sont très efficaces.
- Les cultures de printemps et d’été lui sont défavorables : introduire un pois, un
tournesol ou un maïs dans la rotation.
- Intervention chimique dans les cultures où cela est envisageable.
> 50 ans
0,5 cm
2 cm
- Intervention chimique dans les cultures où cela est envisageable.
40 ans
1 à 12 cm
- Labourer pour enfouir les graines.
- Les faux semis sont efficaces avant culture de printemps.
- Intervention chimique dans les cultures où cela est envisageable.
3 à 4 ans
jusqu’à
> 50 ans
superficielle
< 1cm
- Labourer pour enfouir les graines.
- Les faux semis fin août-début septembre sont efficaces.
- Allonger la rotation et intégrer des cultures sur lesquelles les interventions
chimiques sont efficaces.
- Intervention chimique dans les cultures où cela est envisageable.
0,5 cm
• > 20 ans pour
le liseron
des haies
• jusqu’à 20 ans
pour le liseron
des champs
- Utiliser de préférence des outils à dents pour le déchaumage.
- Intervenir en priorité sur cette mauvaise herbe.
- La lutte mécanique superficielle peut multiplier les rhizomes :
ne pas déchaumer en été.
- Intervention chimique lorsque le liseron est développé.
- Labour.
3
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(
La rotation, premier levier
agronomique de lutte
Automne
Alternance
Aut./Print.
Ru
m
ex
La rotation conditionne la flore adventice
G
r
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G
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an
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m
s
Ch
ar
do
n
Li
se
ro
ns
L’alternance de cultures d’automne et de printemps,
de cultures de graminées et de dicotylédones dans
la rotation va permettre :
● la non prolifération de certaines plantes du fait
d’une incapacité à se développer par étouffement ou par esquive de leur période de levée
préférentielle,
● la destruction des mauvaises herbes par des
désherbants spécifiques dans chaque culture
(voir fiches Préconisations),
● la présence de prairie dans la rotation est aussi
un levier efficace pour réduire la pression des
mauvaises herbes.
Blé / Blé
Colza / Blé / Orge
Colza / Blé / Pois / Blé
Pois /Blé / Orge
Tournesol / Blé / Orge
Maïs / Blé
Prairie / Maïs / Blé
Maïs/Maïs
Printemps
Peu présentes
Présentes
Neutre
Très présentes
Prévenir les résistances
aux mauvaises herbes
Les facteurs qui favorisent l’apparition
des résistances :
Par exemple, l’introduction d’une culture d’été
(maïs, tournesol…) dans une rotation colza-bléorge limite la pression de sélection et génère un
cortège floristique plus varié mais moins dense,
facilitant le désherbage.
Des mauvaises herbes
font de la résistance
• Utilisation très fréquente d’herbicides au même
mode d’action => sélection des quelques individus résistants qui peuvent être présents sur la
parcelle, en particulier dans le cadre de la monoculture ou des rotations courtes.
• Efficacité non maîtrisée => multiplication des
individus résistants.
Quelles solutions ?
• Mieux vaut prévenir que guérir.
Au sein de la rotation, il faut jouer sur l’alternance des familles de produits et donc des
modes d’action des herbicides.
• En cas de résistance avérée : mettre tout en
œuvre pour réduire les populations.
Les herbicides sont nombreux mais appartiennent à
un nombre limité de familles chimiques. Trois groupes sont les plus représentés :
● Les urées substituées (isoproturon, chlortoluron)
pas de résistance connue à ce jour en France
● Les sulfonylurées (ATLANTIS
WG/ABSOLU,
Méthode chimique
ARCHIPEL/ALOES, HUSSARD
• Ne plus utiliser les herbicides ayant
OF, gamme LEXUS…)
le(s) mode(s) d’action mis en cause.
résistance avérée dans d’aut• Alterner les modes d’action parmi
res pays européens mais pas
ceux qui restent.
en France.
● Les herbicides foliaires de
Éviter la propagation
la famille des «fops» et «dymes»
(CELIO, PUMA LS, ILLOXAN CE…)
• Finir la récolte par les parcelles
résistances avérées sur folle avoine,
avec adventices résistantes.
ray-grass, vulpin dans certaines par• Nettoyer la moissonneuse et les
celles en France.
outils de travail après récolte.
• Ne pas utiliser de semences de
ferme provenant de ces parcelles.
4
Méthode agronomique
• Multiplier les déchaumages
(faux semis).
• Implanter sur une parcelle
propre.
• Labourer après un échec au
désherbage.
• Introduire une culture de
printemps.
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(
Intervenir à l’interculture et viser “0 mauvaise
herbe” le jour du semis
La période d’interculture laisse le temps de réaliser plusieurs déchaumages. Ils permettent de détruire les
adventices développées au moment de l’intervention et favorisent la levée de bon nombre d’adventices qui
peuvent germer à cette période (voir tableau p. 2). Il est alors possible de détruire les nouvelles levées par
une autre intervention mécanique ou chimique, ce qui réduit le stock semencier de la parcelle.
Je réalise un ou
plusieurs déchaumages
A l’interculture, choisir la technique adaptée au problème visé
Interventions
Déchaumage
superficiel =
faux semis
Déchaumage
profond
Très efficace
Assez efficace
Diminution
du stock
semencier
Destruction
Adventices annuelles
Plantes
Plantes
jeunes
développées
Adventices
vivaces
1 passage
plusieurs
passages
1 passage
plusieurs
passages
Labour
Efficace
Peu efficace
Lutte chimique
Les spécificités du non-labour
En non-labour, la maîtrise des mauvaises herbes commence par une bonne gestion de l’interculture. Les
techniques mises en œuvre durant cette période (déchaumage, faux semis, désherbage chimique) compensent en partie l’absence du labour.
La suppression du labour peut conduire à une évolution rapide et à une spécialisation de la flore quand cette
technique est associée à des rotations de cultures d’automne. Le non labour favorise les mauvaises herbes
dont les graines ne sont capables de germer qu’en surface comme le brome, le séneçon. On sera attentif également à toutes les graminées d’automne et au gaillet.
Le non-labour entraîne une augmentation de la matière organique à la surface du sol qui peut piéger certaines matières actives et limiter ainsi l’efficacité des herbicides racinaires. Répartir et enfouir au mieux les
résidus de récolte afin de limiter ces risques. Si le taux de matière organique en surface est élevé (beaucoup de résidus), on privilégira les produits à action foliaire.
L’implantation d’un couvert durant l’interculture est une pratique peu fréquente avant une céréale d’automne
car elle implique un couvert à croissance très rapide comme la moutarde, ou un mélange tournesol - phacélie ou les repousses de la culture précédente. Toutefois, en non-labour, un couvert homogène et bien
développé est assez étouffant pour réduire le salissement par les adventices. C’est donc une technique qui
peut contribuer à la maîtrise des mauvaises herbes à condition de la réserver aux parcelles les plus propres.
Sur une parcelle sale, priorité aux déchaumages et interventions chimiques en présence de vivaces.
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L’emploi d’un herbicide total à l’interculture est un bon complément
au déchaumage pour lutter contre les plantes vivaces.
Lutte contre les vivaces
J’interviens en priorité
sur les vivaces
Actuellement, on dispose de suffisamment de moyens pour pouvoir
contrôler les principales mauvaises herbes vivaces, à condition de rester
vigilant pour ne pas laisser s’étendre les premières infestations.
Rappelons les principes généraux de lutte :
● Intervenir en début d’infestation. Sur de fortes infestations, il faut
souvent 2-3 ans pour se débarrasser du problème.
● Profiter des opportunités dans la rotation. L’interculture est souvent
la meilleure période.
● Intervenir sur végétation active, à un stade sensible de la plante et
en tout cas suffisamment développé pour qu’elle soit réceptive.
Lutte agronomique
Travail du sol : Le labour est plutôt défavorable aux vivaces. Les outils à dents sont préférables pour le
déchaumage.
Rotation : Il y a 2 aspects à prendre en compte :
• les possibilités de développement de telle vivace dans telle culture (si le terrain est déjà occupé par une
culture suffisamment compétitive à la période d’émergence de la vivace, elle ne pourra pas se développer) ;
• les possibilités de lutte chimique.
Par exemple, le pois ou le tournesol sont favorables au chardon : cette vivace émerge à un moment où le
terrain est encore peu occupé et il n’y a pas de désherbant
efficace contre le chardon
dans ces cultures.
Attention à l’emploi
du glyphosate
Glyphosate et environnement :
Le glyphosate est de plus en plus souvent retrouvé
dans l’eau, de même que son produit de dégradation, l’AMPA. Donc, comme pour toutes les matières
actives, limiter au maximum les risques de pollution
et ne l’utiliser qu’en cas de stricte nécessité (voir
Désherbage chimique - Limiter les risques de
pollution).
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(
Le désherbage dans la culture
Le désherbage chimique ou mécanique en végétation doit permettre de gérer les mauvaises herbes que
l’on n’a pu maîtriser avec les moyens de lutte agronomique.
● Désherbage chimique : voir fiches Préconisations
le désherbage mécanique
peut être une solution
alternative efficace
● Le désherbage mécanique est une technique alternative
et complémentaire au désherbage chimique qui permet de
limiter le recours aux herbicides, mais qui présente également
d’autres atouts agronomiques :
• nivellement du sol et destruction de la croûte de battance
• amélioration de la porosité de surface
• limitation des pertes en eau et du ruissellement.
Trois techniques peuvent être pratiquées (herse étrille, houe rotative et bineuse de précision), mais la herse étrille est la technique
préférentiellement utilisée en céréales à paille.
La herse étrille
Principal outil utilisé en agriculture biologique, la herse simple
est polyvalente et s’adapte à un grand nombre de cultures.
Constituée de battis articulés et indépendants munis de
dents longues et souples, elle déracine les plantules aux stades jeunes grâce aux vibrations des dents qui travaillent le sol
de façon très superficielle. L’efficacité du hersage est d’autant plus élevée que l’on intervient sur des plantes
jeunes. Aussi les adventices bien implantées ne seront pas
affectées. La difficulté est de trouver un réglage suffisamment
agressif des dents sans altérer la culture en place.
Des appareils modulables :
•
•
•
•
•
Largeurs de travail de 3 à 24 m de large.
Plusieurs rangées de dents sur des cadres indépendants de 3 m.
Diamètre des dents de 6 à 10 mm suivant la fragilité de la culture.
Longueur des dents de 370 à 550 mm espacées de 25 à 30 mm.
Vitesse de travail variable de 4 à 12 km/h.
Une bonne préparation de sol pour plus d’efficacité :
La préparation du sol et le semis viseront à garder un sol nivelé, avec le minimum de marques de roues.
Le semis de la céréale à une profondeur régulière (3 cm) permet un hersage superficiel avant la levée sans
atteindre les graines en cours de germination.
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Les stades d’intervention sur céréales :
Semis
Levée
Tallage
1 à 2 passages
8-12 km/h
(Epi 1 cm)
Passage + agressif
8-12 km/h
Dernier passage
Forte agressivité
Les conditions de réussite du désherbage avec une herse étrille :
Facteurs de réussite
Facteurs d’échec – À éviter
Augmentation de la densité de semis
de 5 à 10 % si forte infestation
Ne pas partir sur des mauvaises herbes
non détruites avant le semis
Infestations modérées
de mauvaises herbes
Fortes infestations
en mauvaises herbes
Passage par temps sec
en milieu de journée sur sol nivelé
Passage sur sol frais
Intervention en prélevée
sur plantules au stade filament
Intervention après le stade tallage
Vitesse élevée
Vitesse lente
Deux passages croisés
Ne pas enfoncer inutilement
les dents dans le sol
Réglage approprié n’abîmant pas la culture
et détruisant le plus de mauvaises herbes
Impossibilité d’intervention en raison
du manque de portance
Les coûts d’utilisation (Source : FRcuma Ouest)
Matériel
6m
9m
3 à 5 ha/h
5 à 8 ha/h
Prix d’achat
3 800 €
4 800 €
Amortissement/an
760 €/an
960 €/an
Frais financiers/an
19 €/an
24 €/an
Frais divers (assurance, gestion)/an
100 €/an
100 €/an
Charges fixes/an
879 €/an
1084 €/an
Rendement de chantier
Surfaces hersées
100 ha/an
200 ha/an
100 ha/an
200 ha/an
Charges fixes/ha
8,8 €/ha
4,4 €/ha
11,8 €/ha
6,4 €/ha
1 €/ha
1 €/ha
1 €/ha
1 €/ha
9,8 €/ha
5,4 €/ha
12,8 €/ha
7,4 €/ha
Réparation entretien/ha
Coût/ha
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Je prends en compte les
conditions d’application
pour réaliser un bon
désherbage
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Les conditions d’emploi des herbicides conditionnent la réussite du
désherbage. Selon le mode d’action des produits (racinaires, foliaires
de contact, foliaires systémiques, racinaires et foliaires), il est important de tenir compte de la météo, ainsi que des caractéristiques de
la bouillie de pulvérisation et de l’état du sol.
Conditions d’emploi des herbicides racinaires
Météo
Température
Application possible sur sol gelé.
Amplitude thermique - - - Agressivité à partir d’une amplitude de 15 °C entre le jour et la nuit.
Hygrométrie de l’air
Rosée
Pluie après traitement
Vent
--
Volume
Compatibilité*
Pas de problèmes avec les anti-dicotylédones.
Adjuvants
--
Risques de phytotoxicité.
Bouillie de
pulvérisation
Texture - - -
Sol
Humidité +++
Bonne qualité de semis ++
+++ Très favorable
++ Favorable
Risque de dérive.
Forte adsorption sur le complexe argilo-humique (efficacité diminuée si taux d’argile > 30 % ou taux de matière organique > 4 %).
Efficacité diminuée sur sol sec.
Favorable à l’efficacité et à la sélectivité des produits.
Sans effet
- - Défavorable
- - - Très défavorable
Source : Arvalis-Institut du végétal
Exemples d’herbicides racinaires : chlortoluron, isoproturon, QUARZT GT,
AUBAINE, LAUREAT, DEFI, PROWL 400, CENT-7, CRESCENDO 4, AVADEX 480
Conditions d’emploi des herbicides foliaires de contact
Météo
Température
Application possible par temps froid.
Amplitude thermique - - - Agressivité à partir d’une amplitude de 15 °C entre le jour et la nuit.
Hygrométrie de l’air +++ 50 à 60 % minimum nécessaires.
Rosée
Pluie après traitement
Vent
Bouillie de
pulvérisation
+/- Si forte rosée, lessivage du produit.
Délai 1 h
--
Si faible rosée, la pénétration du produit est facilitée.
Formulés dans un solvant (EC).
Dérive et risque de dessèchement des surfaces foliaires.
Attention au réglage si faible volume de pulvérisation, volumex80 h/ha.
Volume /- Une bonne efficacité du produit requiert une bonne couverture.
Compatibilité* Sol
+++ Très favorable
Adjuvants
--
Type
Humidité
++ Favorable
Risques de phytotoxicité notamment si forte amplitude thermique.
Sans effet
- - Défavorable
* S’assurer que le mélange est bien autorisé.
- - - Très défavorable
Source : Arvalis-Institut du végétal
Exemples d’herbicides foliaires de contact : AURORA, FIRST, FOXPRO D+
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Conditions d’emploi des herbicides foliaires systémiques
Température
Météo
++
Produits plus ou moins exigeants en température dans les jours
qui encadrent le traitement.
Amplitude thermique /- Risque de baisse d’efficacité avec certains produits.
Hygrométrie de l’air +++ 50 à 60 % minimum nécessaires.
Rosée +/- Si forte rosée, lessivage du produit.
Si faible rosée, la pénétration du produit est facilitée.
Pluie après traitement
Vent
Délai 1h
--
Adjuvants +++
Bouillie de
pulvérisation
(ou - )
Sol
+++ Très favorable
Type
Humidité
++
++ Favorable
Formulés dans un solvant (EC ou EW).
Risque de dérive et de dessèchement des surfaces foliaires.
Efficacité de PUMA ou CELIO sont améliorées sans risques de
phytotoxicité.
ILLOXAN CE : risques de phytotoxicité selon les doses et les
amplitudes thermiques.
Efficacité des anti-graminées diminuée en condition de déficit
hydrique au moment du traitement.
Sans effet
- - Défavorable
- - - Très défavorable
Source : Arvalis-Institut du végétal
Exemples d’herbicides foliaires systémiques : STARANE 200, CELIO, PUMA LS,
ILLOXAN CE, BOFIX, BAGUERA, ARIANE, BOSTON, ZEUS
Conditions d’emploi des herbicides foliaires et racinaires
Météo
Température
Application possible par temps froid.
Amplitude thermique /- Risque de phytotoxicité avec les anti-graminées.
Hygrométrie de l’air
Rosée
Pluie après traitement
Bouillie de
pulvérisation
++
+
Vent
--
Volume
Par exemple, le mélange ALLIE + CELIO présente un antagonisme
sur ray-grass.
Adjuvants /-
+++ Très favorable
Risque de dérive.
Danger : les sulfonylurées sont instables si le pH est modifié.
Compatibilité*
Type
Meilleure pénétration foliaire si faible rosée.
Délai 1h
pH
Sol
Favorise la pénétration foliaire.
Mélange ALLIE + huile : sélectif mais n’améliore pas l’efficacité.
Mélange LEXUS XPE + huile ou mouillant : phytotoxique.
Sauf Lexus XPE qui est déconseillé sur sol ayant un taux de matière
organique > 4 %.
Humidité +++
Efficacité des sulfonylurées anti-graminées diminuée sur sol sec.
pH du sol
pH acide favorise la dégradation du metsulfuron-méthyle ;
pH basique favorise la dégradation du flupyrsulfuron-méthyle.
++
++ Favorable
Sans effet
- - Défavorable
- - - Très défavorable
* S’assurer que le mélange est bien autorisé.
Exemples d’herbicides foliaires et racinaires: ALLIE, LEXUS XPE, ATLANTIS WG/ABSOLU, ASSERT 300,
OKLAR, ATTRIBUT, MONITOR, LEXUS CLASS, ARCHIPEL/ALOES, ADRET/GRATIL, BASTION, KART, PRIMUS
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Source :
Arvalis-Institut
du végétal
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Je fais en
sorte de
limiter les
risques de
pollution
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Lors du désherbage des céréales, il existe des risques de transfert des produits phytosanitaires vers les eaux de surface (ruissellement, drainage) ou vers les eaux souterraines
(lessivage), en particulier juste après un traitement (voir schéma ci-dessous).
Risques de pollutions diffuses
Application
Ruissellement
Volatilisation
Absorption par
les plantes
Rétention aux
particules du sol
Relargage
Devenir des produits phytosanitaires après application
et risque de pollutions diffuses
(D’après : BARRIUSO
et al., 1996)
Dégradation
SOL
Drainage
EAU
Eaux de surface
Phytosanitaire
dissous
Entraînement
en profondeur
Pollution
Eaux profondes
Il convient donc de limiter ces risques par des pratiques adaptées prenant en compte les caractéristiques
de la parcelle (nature du sol, profondeur, pente, sens du labour, état de surface (battance), hydromorphie,
drainage). Sur les parcelles à risque* :
• éviter de traiter juste avant un épisode pluvieux annoncé ;
• utiliser un produit peu mobile et peu persistant (certains produits sont plus ou moins mobiles dans le sol du fait
de leurs caractéristiques intrinsèques) : voir fiches Préconisations - Parcelle à risque pour la qualité de l’eau ;
• éviter d’appliquer certaines substances actives (celles qui sont très mobiles dans la solution du sol) en pleine
saison de drainage, lorsque le sol est saturé en eau (en moyenne de décembre à mars dans la région) ;
• intervenir sur des adventices jeunes (stade 2-3 feuilles de la céréale) pour limiter les doses. En sol hydromorphe sensible à l’excès d’eau, préférer un désherbage de pré-levée.
La mise en place de bandes enherbées ou le maintien d’obstacles naturels (haies, talus, etc.) sont des solutions pour réduire le ruissellement et contribuent aussi à limiter les risques de pollution liés au phénomène
de dérive du brouillard de pulvérisation.
* La caractérisation des parcelles nécessite de réaliser un diagnostic sur le terrain.
Risques de pollutions ponctuelles ou accidentelles
Pour limiter ces risques, l'arrêté sur l'utilisation des produits phytosanitaires demande :
• l'installation d'un système de protection du réseau d'eau ne permettant aucun retour de la bouillie vers le
circuit d'alimentation en eau (clapet anti-retour, cuve de pré-stockage...), la mise en œuvre de moyens permettant d'éviter tout débordement de cuve (compteur d'eau…) ou de pouvoir le récupérer l'éventuel
débordement (aire bétonnée avec récupération des écoulements...) ;
• le rinçage à l'eau claire des emballages après usage, le liquide qui résulte du rinçage devant être vidé dans la cuve ;
• la dilution du fond de cuve avec un volume d'eau claire au moins égal à 5 fois le volume de bouillie résiduelle, puis l’épandage sur la parcelle (en s'assurant que la dose totale appliquée au terme des passages
successifs ne dépasse pas la dose maximale autorisée pour l'usage considéré) ;
L’épandage, vidange des effluents phytosanitaires et le rinçage externe du pulvérisateur sont autorisés au
champ une fois par an et sur une même surface à plus de 50 m des points d'eau.
Par ailleurs, il est obligatoire de stocker les produits phytosanitaires dans une armoire ou un local réservé à
cet usage, fermé à clé, aéré ou ventilé.
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S A V O I R
(
Les graminées
d’après ACTA, “Mauvaises herbes des cultures”
Un peu de vocabulaire
Vulpin des champs
Alopecurus myosuroides
limbe
ligule
oreillette
gaine
tige
préfoliaison pliée
préfoliaison enroulée
Bromes
Graminée annuelle avec :
1. une préfoliaison enroulée,
2. l’absence d’oreillette,
3. une ligule membraneuse denticulée,
4. les deux premières feuilles (40
à 55 mm x 1 à 1,5 mm), comme
beaucoup de graminées, naissent enroulées et étalent
rapidement leur limbe.
Bromus
Graminées annuelles dont les différentes espèces sont difficile à
différencier (brome stérile,
brome élevé, brome mou, brome
des champs, brome rougeâtre,
etc.) avec :
1. une préfoliaison enroulée,
2. l’absence d’oreillette,
5. les gaines des feuilles sont fréquemment colorées de mauve
sur 1 à 2 cm à liseré blanc.
3. une courte ligule blanchâtre et
membraneuse nettement dentée,
4. les feuilles 1 et 2 longues et
étroites (5 à 7 cm x 0,2 à 0,3 cm).
Signe distinctif : pilosité abondante qui recouvre le limbe et la
gaine.
Ne pas confondre : avec les folles avoines dont seul le bord des
limbes porte des poils.
Le brome stérile est une plante
poilue, dressée, de 30 à 80 cm
de hauteur. La floraison à lieu de
mai à août. L’inflorescence est
une panicule très lâche à longs
rameaux pendants. Les épillets
multiflores de grande taille (3 à
5 cm) s’élargissent au sommet.
Folle avoine
Avena fatua
Graminée annuelle qui se
multiplie essentiellement par germination, avec :
1. une préfoliaison enroulée,
2 l’absence d’oreillette,
3. une ligule blanchâtre, tronquée
et dentée,
4. les feuilles 1 et 2 longues et larges (6 à 10 cm x 0,2 à 0,5 cm),
12
Signe distinctif : la 1re feuille a 3
nervures et la seconde 5.
Ne pas confondre : avec l’agrostis jouet du vent dont les limbes
sont plus canaliculés, plus petits
et une ligule profondément
dentée.
Les talles, nombreuses en l’absence de compétition, sont d’abord étalées, puis se redressent
par des entrenoeuds courts et
genouillés. La floraison a lieu d’avril à juillet. Les épis, souvent violacés, en queue de renard, longs
(jusqu’à 12 cm) sont étroits et
atténués à l’extrémité.
5. la présence de cils en bordure
du limbe à la base des feuilles.
Signe distinctif : gros épillets qui
portent généralement 2 à 3 graines dont la 3e, si présente, est
presque toujours velue et aristée
(présence d’une arête).
Ne pas confondre : avec les bromes dont les limbes sont
couverts de poils.
Espèce annuelle reconnaissable
à ses longues inflorescences (30
à 60 cm) en panicules amples
sur chaume robuste pouvant
atteindre 1,50 m de haut.
L E S
R E C O N N A Î T R E
Ray-grass
Pâturin annuel
Lolium
Poa annua
feuille chez le RGI, 1 à 2 talles
pour le RGA,
• l’absence de pilosité,
• la gaine fréquemment rougeâtre.
Signe distinctif : le RGI a une
préfoliaison enroulée (1) contrairement au RGA dont la
préfoliaison est pliée et les
oreillettes très courtes.
Ne pas confondre : avec les
pâturins au stade jeune
Les ray-grass sont des plantes
annuelles à pluriannuelles avec
feuilles assez larges (7 à 10
mm). La plante adulte mesure de
50 cm à 1 m de hauteur. L’épi
très long est composé d’épillets à
une seule glume (6) et chacun
peut porter de 10 à 25 graines.
Les ray-grass, espèces fourragères
par excellence, ont en commun
les caractères suivants :
• une brillance de la face inférieure du limbe,
• des nervures saillantes à la face
supérieure,
• une ligule membraneuse courte
et tronquée (5),
• la présence d’oreillettes (3 et 4)
généralement à partir de la 4e
pétiole
limbe
feuilles en rosette
Le pâturin est une plante annelle
qui a donné son nom à la famille
des poacés, autrefois nommée
graminées, avec :
1. une préfoliaison pliée,
2. une nervure centrale seule
bien visible,
3. un crochet au sommet du
limbe,
4. une ligule membraneuse courte,
5. l’absence d’oreillettes et de
pilosité,
Signe distinctif : plante de petite
taille à feuilles courtes, étroites et
pliées.
Ne pas confondre : au stade
jeune avec certains ray-grass ou
dactyle ou brome.
La plante
adulte mesure de 10 à 30 cm de
haut seulement. Les nombreuses
tiges sont aplaties et portent des
feuilles caractéristiques (nervure
médiane et crochet au sommet
des feuilles). Le pâturin épie durant
toute l’année. L’inflorescence est
une panicule courte (5 à 10 cm),
large et triangulaire.
(
Les dicotylédones
d’après ACTA, “Mauvaises herbes des cultures”
tige
cotylédon
cotylédon
pétiole
l
l à i
l
l à
Véronique à feuilles de lierre
Veronica hederifolia
Arroche étalée
Atriplex patula
La plantule a une tige et des
feuilles opposées farineuses de
couleur vert clair à vert bleuté.
1. Les cotylédons sont allongés,
charnus, et de grande taille. Le
pétiole indéfini se confond avec
le limbe.
2. Les deux premières feuilles
sont ovales et allongées.
3. Les feuilles suivantes sont toutes
semblables
:
ovales,
losangiques, dentées avec deux
lobes à la base oblique du limbe.
Signe distinctif : pilosité farineuse faite de glandes aquifères
nombreuses.
Ne pas confondre : avec l’arroche hastée dont la base des
feuilles est droite et avec les chénopodes.
L’arroche est une plante annuelle,
un peu farineuse, dont la tige est
ramifiée et striée de blanc et de
vert. Les feuilles d’abord opposées deviennent alternes, plus
étroites et lancéolées. La floraison
a lieu de juillet à octobre. Les
fleurs sont unisexuées, verdâtres
et sans pétale.
La plantule a une tige avec des
feuilles opposées de teinte vert foncé.
1. Les cotylédons sont de grande
taille avec le pétiole couvert de
longs poils blancs.
2. La 1re paire de feuilles ne présente
jamais plus de 3 lobes bien marqués.
3. les feuilles suivantes acquièrent
rapidement 5 lobes caractéristiques de la feuille de lierre.
La véronique à feuilles de lierre
est une plante annuelle, velue, à
tiges nombreuses, rampantes,
longues de 10 à 30 cm. Le limbe
de ses feuilles est aussi large que
haut. La floraison a lieu de février
à mai. Les fleurs, petites, solitaires, ont des pétales bleu pâle.
Signe distinctif : l’ensemble de
la plantule est hérissé de poils
blancs, denses et assez longs.
Ne pas confondre : il existe 5
véroniques différentes : véronique à feuilles de lierre (décrite
ici), véronique à feuilles de serpolet, véronique de perse,
véronique des champs, véronique luisante.
Les plus couramment rencontrées sont la véronique à feuilles
de lierre et la véronique de perse
qui se distingue par des petits
cotylédons et des feuilles au
limbe triangulaire plus haut que
large, avec plus de 5 lobes.
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Coquelicot
Fumeterre officinale
Papaver rhoeas
Fumaria officinalis
La plantule a des feuilles alternes
disposées en rosette. Sa teinte
est verte bleutée.
1. Les cotylédons sont petits et
linéaires.
2. Les deux premières feuilles
sont entières, de petite taille et
ovales avec un sommet pointu.
3. La 3e feuille, semblable aux
deux premières, est presque toujours munie de quelques poils.
4. Les feuilles suivantes sont de
plus en plus découpées.
Signe distinctif : variations dans
la découpure des feuilles (5, 6 et
7) d’un individu à l’autre d’où la
notion de polymorphisme.
Ne pas confondre : avec la capselle bourse à pasteur à la teinte
vert foncé, dont les cotylédons sont
plus ovales et qui possède des
poils simples et d’autres divisés.
Le coquelicot est une plante
annuelle à tige dressée, ramifiée
d’une hauteur de 30 à 90 cm.
Les feuilles sont divisées en segments étroits et dentés. La
floraison a lieu de mai à juillet.
Des grandes fleurs d’un rouge vif
naissent, portées par un pédoncule à longs poils étalés.
La plantule de teinte vert bleuté a
des feuilles alternes disposées en
rosette.
1. Les cotylédons sont de grandes taille (20 à 35 mm x 2 à 4
mm) et légèrement arqués.
2. La 1re feuille palmée, est divisée en 3 segments. Le segment
du milieu est trilobé.
3. Les feuilles suivantes ont le
limbe divisé en 3 segments direc-
S A V O I R
tement attachés sur le pétiole de
forme triangulaire.
Signe distinctif : absence de
pilosité et de gaine foliaire.
Ne pas confondre : avec les
ombellifères au stade plantule. Le
fumeterre officinale est une
plante annuelle dépourvue de
poil, d’un vert bleuâtre. La tige
anguleuse, mesure de 10 à 50
cm. La floraison a lieu de mars
à octobre. Les fleurs pourpres
ou rosées sont disposées en
grappes d’abord compactes
puis lâches à l’approche de la
fructification.
Matricaire camomille
Matricaria perforata
Gaillet gratteron
Galium aparine
La plantule possède une tige et
des feuilles verticillées (ensemble d’organes disposés autour
d’un axe).
1. Les cotylédons sont ovales, de
grande taille (10 à 25 mm x 4 à
9 mm). Le limbe charnu est
échancré au sommet.
2. La tige carrée, est recouverte
de poils rigides et crochus.
3. La tige s’allonge d’emblée et
élabore un 1er verticille de 4 à 6
feuilles à limbe lancéolé et
pétiole court mal défini. Tous les
verticilles sont semblables.
14
4. Départ précoce de bourgeons
à la base des cotylédons.
Signe distinctif : les mêmes
poils crochus tapissent le bord du
limbe et sa face supérieure.
Ne pas confondre : avec la véronique à feuille de lierre au stade
cotylédons ou la shérardie des
champs qui peut être regardée
comme une «miniature» du
gaillet, non accrochante et à éléments foliaires non pétiolés.
Le gaillet gratteron est une plante
annuelle accrochante dans toutes
ses parties. La tige, très ramifiée,
est quadrangulaire et creuse.
Naturellement couchée au sol,
elle peut devenir grimpante en
s’agrippant à d’autres plantes. La
floraison a lieu de mai à octobre.
Les fleurs sont petites, blanchâtres et groupées.
La plantule a des feuilles alternes
disposées en rosette.
1. Les cotylédons sont de très
petite taille (3 à 4 mm) et disparaissent assez rapidement.
2. Les deux premières feuilles
sont d’abord entières, linéaires, et
le restent quelque fois ou se divisent en 3 voire 4 ou 5 segments
étroits.
3. Les 3e et 4e feuilles sont généralement divisées en 5 à 7
segments.
4. Les feuilles suivantes portent
de nombreux segments primaires
à leur tour divisés en segments
secondaires.
Signe distinctif : au froissement,
sous le nez, les plantules déga-
gent une odeur aromatique
éphémère.
Ne pas confondre : avec les
anthémis qui portent des poils
dès les premières feuilles alors
que la matricaire en est toujours
dépourvue. De plus, les segments des feuilles des anthémis
se terminent par un mucron
(pointe raide et courte).
La matricaire camomille est une
plante annuelle de 20 à 50 cm
de hauteur, sans poil, aromatique
par ses fleurs écrasées. Sa tige
est redressée et souvent ramifiée
dès la base.
La floraison a lieu d’avril à octobre. Les fleurs en capitule sont
semblables à celles des anthémis à la différence qu’elles ne
portent pas la bractée florale
(petite feuille modifiée qui
accompagne la fleur) des anthémis et que le réceptacle conique
est étroit et creux.
L E S
R E C O N N A Î T R E
Pensée des champs
Renouée des oiseaux
Viola arvensis
Polygonum aviculare
Plantule avec feuilles alternes
disposées en rosette.
1. Les cotylédons sont de taille
moyenne, ovales à trapézoïdaux,
souvent tronqués et échancrés
au sommet.
2. la 1re feuille présente 3 lobes,
la seconde généralement 5.
3. le nombre de lobes augmente
sur les feuilles suivantes dont le
contour du limbe est plus nettement crénelé.
Signe distinctif : départ précoce
de bourgeons axillaires au centre
de la rosette donnant un aspect
touffu sur les plantes développées.
Ne pas confondre : avec la véronique de perse dont le limbe est
plus triangulaire et nettement
poilue, avec des feuilles opposées.
Plante annuelle à tiges ramifiées
ascendantes (jusqu’à 40 cm)
creuses et anguleuses. Les
feuilles sont crénelées, ovales et
longuement pétiolées. La floraison a lieu d’avril à octobre. Les
fleurs à cinq pétales inégaux
sont portées par de longs
pédoncules creux. La corolle est
colorée de jaune, de blanc et
parfois de violet
La plantule sans poils possède
une tige et des feuilles alternes
de teinte violacée.
1. Les cotylédons sont étroits,
linéaires, avec un sommet
arrondi.
2. Les feuilles sont toutes semblables avec un limbe lancéolé
(en forme de lance).
3. Les feuilles émergent d’une
gaine membraneuse, dentée et
colorée de rouge à la base.
Signe distinctif : son surnom de
«traînasse» évoque ses tiges rampantes et enchevêtrées sur le sol.
La renouée des oiseaux est une
plante annuelle polymorphe (plusieurs types et sous espèces)
avec de nombreuses tiges fines,
étalées au sol. La floraison s’étale
de mai à novembre. Les fleurs
blanches ou rosées sont solitaires
ou groupées par 2 à 4 à l’aisselle
des feuilles.
Stellaire intermédiaire
ou mouron des oiseaux
Séneçon vulgaire
Stellaria media
Senecio vulgaris
La plantule porte des feuilles
alternes d’un vert foncé.
1. Les cotylédons sont de taille
moyenne à limbe losangique,
allongé avec une face inférieure
teintée de violet.
2. Les 2 premières feuilles sont
dentées avec un pétiole large et
muni de quelques poils.
3. Les feuilles suivantes sont
lobées à presque divisées.
Signe distinctif : les feuilles naissantes sont recouvertes d’une
pilosité laineuse qui s’estompe
avec la croissance.
C’est une plante annuelle ayant
un cycle de courte durée
(annuelle dite de 100 jours)
capable de germer, croître et fleurir toute l’année. La tige,
anguleuse, poilue ou non, creuse
et dressée peut atteindre 60 cm
de hauteur. Les fleurs jaunes,
tubuleuses (fleurs en tubes) sont
groupées en de nombreux petits
capitules.
La plantule a une tige et des
feuilles opposées. Sa teinte est
vert clair.
1. Les cotylédons sont lancéolés,
de taille moyenne.
2. Les feuilles sont entières (bord
non denté), ovales, avec un long
pétiole bordé de poils.
Signe distinctif : des bourgeons
démarrent rapidement à l’aisselle
des cotylédons.
Ne pas confondre : avec la
sabline à feuilles de serpolet qui
se distingue de la stellaire par sa
teinte vert sombre et par la pilosité du limbe, discrète mais bien
présente.
La stellaire intermédiaire est une
plante annuelle communément
dénommée mouron des oiseaux.
La tige très ramifiée est munie
d’une ligne de poils et couchée
au sol. Ne présentant aucune exigence particulière, elle forme
souvent un tapis dense et étouffant. La floraison a lieu toute
l’année et le fruit (une capsule)
porte de nombreuses graines
jaunâtres et très appréciées des
oiseaux granivores.
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D E S
C É R É A L E S , S A V O I R
L E S R E C O N N A Î T R E
(
Les vivaces
(source ACTA Mauvaises herbes des cultures)
Chiendent rampant
Avoine à chapelets
Elytrigia repens
Arrhenatherum elatius
Graminée vivace de rhizomes,
germination rare avec
1. une préfoliaison enroulée,
2. la présence d’oreillettes,
3. une ligule membraneuse très
courte,
4. des rhizomes longs, traçants
souvent profonds (jusqu’à 20 cm),
5. des gaines parfois rougeâtres
avec poils fins et courts (pubescente).
Signe distinctif : rhizomes traçants de section circulaire (2 à 3
mm de diamètre)
Ne pas confondre : la houlque
molle, rhizomateuse, mais sans
oreillette.
Plante vivace avec nombreuses
tiges
dressées
légèrement
genouillées pouvant atteindre
1,20 m de hauteur. L’épiaison a
lieu de juin à octobre. L’épi est
composé d’épillets de part et
d’autre de l’axe principal (rachis),
aplatis, verts ou bleutés.
Graminée vivace de bulbe qui se
multiplie également par germination avec
1. une préfoliaison enroulée,
2. l’absence d’oreillette,
3. la ligule pubescente (poils fins,
courts à observer à la loupe),
4. le limbe étroit, glabre ou peu
velu,
5. la gaine un peu carénée.
Signe distinctif : pousse issue de
bulbes, feuilles étroites de 2 à
3 mm qui se vrillent dans le sens
des aiguilles d’une montre.
Ne pas confondre : avec la folle
avoine qui porte des cils sur le
bord du limbe et possède des
feuilles plus larges.
Plante à tiges dépourvues de poil,
d’une hauteur de 60 à 140 cm.
Les feuilles sont planes. La pilosité des gaines et des limbes est
très variable d’une pousse à l’autre. L’épiaison a lieu de juin à
août. L’inflorescence est une
panicule allongée blanchâtre ou
violacée.
Liseron des haies
Calystegia sepium
Liseron des champs
Convolvulus arvensis
Plantule à tige et feuilles alternes
avec un axe épais et brun rougeâtre.
Les
germinations
printanières ont lieu dès que les
températures atteignent 12 à
13 °C.
1. Les cotylédons sont assez
grands,
quadrangulaires
et
échancrés.
2. Les premières feuilles sont
ovales à sommet arrondi ou
quelques fois aigu.
16
3. Les premières pousses sur drageons apparaissent de mars à
avril selon les régions. Les 2 ou 3
premières feuilles sont souvent
minuscules, ovales-larges à base
oblique.
Signe distinctif : les feuilles présentent deux lobes aigus
contrairement au liseron des
haies dont les lobes sont arrondis.
Le liseron des champs est une
vivace de drageons dont la floraison s’étend de mai à octobre. Les
fleurs blanches ou roses sont
solitaires en forme d’entonnoir.
Elles sont portées par des pédoncules munis de deux bractées
linéaires.
La plantule a une tige et des
feuilles alternes.
1. Les cotylédons de grande taille
(35 à 55 mm x 15 à 20 mm) ont
un limbe quadrangulaire (carré).
2. Toutes les feuilles sont semblables, portées par un pétiole.
Le limbe est triangulaire-ovale
avec un sommet aigu et à la base
des lobes larges entiers et toujours obtus.
3. Les bourgeons cotylédonaires
puis axillaires développent très
tôt des pousses couchées au sol.
Signe distinctif : voir liseron des
champs. Rhizomes blanchâtres,
non entortillés, épais (3 à 6 mm).
Dès avril, s’élaborent, à partir des
rhizomes, de nombreuses pousses feuillées. Les feuilles sont
caractéristiques de l’espèce (4)
et les pousses (5) abondamment
ramifiées peuvent atteindre jusqu’à 5 m de longueur.
Le liseron des haies est une
vivace qui fleurit de juin à octobre
avec des fleurs blanches, grandes,
en forme d’entonnoir. Elles sont
solitaires et portées par un
pédoncule plus ou moins long.
L U T T E
C O N T R E
L E S
V I V A C E S
La liste des produits cités ci-après est non limitative.
Chiendent
rampant
● C’est essentiellement sa multiplication végétative qui assure son extension.
Le chiendent posait plus de problèmes il y a 10 ans. Actuellement, le
glyphosate permet de s’en débarrasser pour un coût modique.
Produits
Coût
indicatif
Interculture
Glyphosate (1 080 g, 3 l) +
surfactant
12 €
Eté/automne sur végétation active + plantes
suffisamment développées (10-20 cm). Possible effet
dépressif sur blé lié à la dégradation du chiendent
libérant une substance toxique (agropyrène).
(Éventuellement au printemps, avant un maïs).
Céréales
Glyphosate (1 080 g, 3 l) +
surfactant
12 €
7-10 j avant récolte, humidité du grain inférieur à 25 %
➔ utiliser une substance commerciale autorisée à cet usage
Avantages : chiendent en végétation + grande surface
foliaire (après la récolte, il faut attendre qu’il reparte).
Pas en production de semence.
Blé tendre et dur
d’hiver, triticale
(MONITOR, 25 g +
surfactant)
40 €
Traitement en mars-avril, contrôle seulement.
Bonne action complémentaire sur des dicots et
graminées (pâturin commun, agrostide, brome).
Avoine à
chapelet
● Vivace à bulbilles. Le stade d’intervention optimum se situe en fin d’hiver (à partir
de février), lorsque les plantes sont levées et qu’elles n’ont pas formé de nouvelles
bulbilles. Les interventions d’automne en interculture sont moins efficaces.
Produits
Coût
indicatif
Interculture
Glyphosate (1 080 g, 3 l) +
surfactant
12 €
Sortie hiver, avant maïs par ex., à partir de février,
quand les plantes ont 20 cm.
Blé tendre et dur
d’hiver, triticale
CELIO (2 fois 0,3 l + huile)
50 €
Sortie hiver, à partir de février, quand les plantes ont 20 cm.
2e passage 3 semaines à 1 mois plus tard. Les autres
antigraminées foliaires (PUMA LS…) ont aussi une
efficacité sur les parties aériennes. Célio a en plus
une certaine activité sur les bulbilles.
Blé tendre et dur
d’hiver, triticale
ARCHIPEL (0,25 kg + huile),
ATLANTIS WG (0,50 kg + huile)
55 €
Traitements polyvalents. Parties aériennes seulement.
Blé tendre et dur
d’hiver, triticale,
orge
ASSERT 300 (2 l)
38 €
Action partielle sur les bulbilles.
Utilisation possible jusqu’au 30 septembre 2006 sur
blé, jusqu’au 31 décembre 2007 sur autres céréales.
Règles d’utilisation du glyphosate
Produit à absorption foliaire et action systémique.
Différentes formulations.
Formulation standard : 360 g/l ; les formulations contiennent
souvent un surfactant ; dans le cas contraire, en ajouter un
comme par exemple le GENAMIN ou le sulfate d’ammonium sous une forme homologuée en tant qu’adjuvant de
bouillie herbicide (TEMPERA, STIMULA, ACTIVA…).
Réglementation :
La dose totale de glyphosate est déjà réglementée.
Conditions d’utilisation :
Mauvaises herbes : en croissance active + suffisamment
de surface foliaire.
Météo : temps poussant, bonne hygrométrie – délai
avant pluie : 6 h.
Volume d’eau : 200 l/ha maxi (un volume important diminue l’efficacité).
Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006
Délai avant travail du sol :
1 jour si mauvaises herbes annuelles,
7 jours si mauvaises herbes vivaces
(un peu plus de temps est préférable).
Dose maxi homologuée *
Usages
Catégories
Intercultures
(cultures
annuelles)
Graminées
annuelles
Dicots annuelles
et bisanuelles
1 080 g
3l
2 160 g
6l
Vivaces
2 520 g
7l
2 160 g
6l
Céréales
avant récolte
en g/ha/an
en l/ha/an
(si 360 g/l)
* Ces doses sont susceptibles d’évoluer avec la réglementation
L U T T E
C O N T R E
L E S
V I V A C E S
La liste des produits cités ci-après est non limitative.
Liserons
● 2 espèces : le liseron des haies est le plus fréquent. Il pose surtout des problèmes
dans le maïs (mais parfois présent aussi dans les céréales). Le liseron des
champs est moins nuisible mais plus difficile à détruire (mêmes produits).
Traiter sur des liserons suffisamment développés (pousses de 0,5-1 m).
Le tableau ci-dessous présente les moyens de lutte contre le liseron des haies.
Produits
Interculture
Céréales
Coût
indicatif
Glyphosate (2160 g, 5-6 l)
24 €
BANVEL 4S (0,4-0,5 l)
25 €
STARANE 200 (1 l)
33 €
Jusqu’à fin gonflement (souvent trop tôt pour
atteindre le liseron).
Glyphosate (2 160 g, 6 l)
24 €
7 j avant récolte, humidité du grain < 25 %. Utiliser
une substance commerciale autorisée à cet usage.
RÉGLONE 2 (3 l) + adjuvant
45 €
7 j avant récolte. Défoliant (seulement pour faciliter la
récolte).
Chardon
des champs
Fin d’été (liseron en croissance active et avant qu’il
dégénère, début floraison par ex.).
Délai de 15 j (labour) à 30 j (non labour) avant la
culture suivante.
● Le stade le plus sensible est le stade “bouton floral”, mais on est souvent
obligé d’intervenir plus tôt.
Produits
Coût
indicatif
Céréales, vérifier
l’homologation par
culture
Sulfonylurées : ALLIÉ (2030 g), ALLIÉ EXPRESS,
SCOOP…
13 à 20 €
Stade 2 nœuds (jusqu’à dernière feuille développée).
Céréales
Hormones : CHARDEX (2 l),
LONPAR, ARIANE…
20 à 25 €
Stade 1 nœud (jusqu’à 2 nœuds), sur chardon de
10-20 cm.
CHARDEX (1,5 l/ha) peut maîtriser les chardons dans
les blés tendres d’hiver après le stade 2 nœuds et
jusqu’au stade “dernière feuille étalée, ligule de la
dernière feuille juste visible”.
Céréales
Glyphosate (1 080 g, 3 l)
+ surfactant
12 €
7 j avant récolte (si les chardons sont encore en
croissance active) ➔ utiliser une substance
commerciale autorisée à cet usage.
Interculture
Glyphosate (1 080 g, 3 l)
12 €
Fin d’été, sur chardon en croissance active
Éventuellement au printemps, avant un maïs ou un
tournesol, si les chardons sont sortis.
Rumex
● Deux espèces proches (rumex à feuilles obtuses, rumex crépu) peuvent poser des
problèmes, essentiellement dans les prairies temporaires, mais il faut profiter des
autres cultures de la rotation pour les maîtriser.
Les germinations sont fréquentes et les graines se conservent longtemps dans le sol.
Produits
Coût
indicatif
Céréales, vérifier
l’homologation par
culture
Sulfonylurées : ALLIÉ (2030 g), HARMONY EXTRA…
13 à 20 €
Stade 1-2 nœuds. Rumex de 15-20 cm. Utilisation
possible de 3 feuilles à dernière feuille développée.
Céréales
Hormones : ARIANE, BOFIX
20 à 33 €
Stade 1-2 nœuds. Rumex de 15-20 cm.
Interculture
Glyphosate (1 080 g, 3 l)
+ surfactant
Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006
12 €
Stade rosette, dernière feuille enroulée autour de la
hampe florale
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La liste des produits cités ci-après est non limitative.
● La rotation : les rotations courtes à dominante de cultures d’automne
Bromes
sont souvent la cause du problème.
L’allongement de la rotation avec l’introduction de cultures de printemps
offre des situations de lutte.
● Le travail du sol : le déchaumage en interculture est important. Préférer
un déchaumage très superficiel < 5 cm de profondeur sous peine
d’enterrer les graines. Le non labour est un facteur de risque. Le labour
permet d’enterrer les graines qui germent superficiellement et qui ont un
Taux Annuel de Decroissance élevé dans le sol.
● Surveiller l’envahissement à partir des bordures des parcelles.
Culture
Produits
Période
d’application
Coût
indicatif
€/ha
Remarques
Attribut + adjuvant
(0,06 kg + adj.)
2 applications à 1/2
dose en sortie hiver
puis 15 à 20 jours
après
21 €
Efficacité correcte sur brome stérile
Pas de colza après un blé traité
avec attribut.
MONITOR + adjuvant
(2 x 0,125 kg + adj.)
2 applications à 1/2
dose : sortie hiver,
puis 18 à 21 jours
après.
35 €
Efficacité correcte sur brome stérile.
55 €
Efficacité moyenne sur brome
stérile.
55 €
Moindre efficacité sur brome stérile.
Blé tendre
et triticale
ATLANTIS WG/ABSOLU
+ huile (2 x 0,250 kg
+ 1 l/ha)
ARCHIPEL/ALOES + huile
(2 x 0,125 kg + 1 l/ha)
2 applications à 1/2
dose : automne puis
sortie hiver ou sortie
hiver puis 3
semaines après
Orge hiver/
printemps
AVADEX 480
(1 440 g/ha)
Pré-semis en
incorporation
Avoine hiver/
printemps
Pas de solution
Blé dur
Idem blé tendre mais
ne pas appliquer d’attribut
Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006
Peu de spécialités sont
homologuées sur orge pour lutter
contre les bromes.
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La liste des produits cités ci-après est non limitative.
Ray-grass
Culture
Blé tendre
et blé dur
d’hiver
Triticale
Orge d’hiver
Orge de
printemps
Avoine d’hiver
● Il est important de distinguer les levées de ray-grass et les ray-grass de
souche qui proviennent de la culture précédente.
Produits
Période
d’application
Chlortoluron
(1 500 à 1 800 g/ha)
Seulement sur variété
tolérante
Pré-levée ou stade
2 f à plein tallage de
la céréale
Stade du ray-grass
< 3 f à l’automne
CELIO + Huile (0,4 l + 1 l/ha)
ILLOXAN CE + huile (0,75 à
1,25 l/ha maxi + 1 l/ha)
ARCHIPEL + huile
(0,25 kg + 1 l/ha)
ATLANTIS WG + huile
(0,5 kg + 1 l/ha)
HUSSARD OF + huile
(1 l + 1 l/ha)
Ray-grass < tallage
Ray-grass < 3 f
Ray-grass < début
montaison
Culture
Céréales
à paille
Spécificité
blé/triticale
Remarques
15 à 20 €
A compléter souvent par un passage
au printemps.
Application uniquement sur variétés
tolérantes.
ATHLET et AUBAINE sont les seuls
produits homologués pour le blé dur.
30 €
Application en conditions poussantes.
20 à 30 €
55 €
Idem blé tendre sauf le chlortoluron et l’isoproturon non homologué
Chlortoluron
(1 500 à 1 800 g/ha)
Pré-levée ou stade
2 f à plein tallage
de la céréale
15 à 20 €
BAGHERA/ZEUS + huile
(0,7 à 1,75 l + 1 l/ha)
Ray-grass < tallage
Stade 3 f à épi 1 cm
de la céréale
17 à 40 €
ILLOXAN CE (1-2 l/ha)
Ray-grass < 3 f
20 à 40 €
DEFI (3 à 3,5 l/ha)
Ray-grass < 3 f
43 à 50 €
Un anti-dicot peut être associé.
Seuls BAGHERA et ILLOXAN CE sont homologués
ILLOXAN CE (1 l/ha) 20 €
CRESCENDO 4 (3,3 l/ha)
Pré-levée
45 €
Efficacité moyenne.
40 €
CHANDOR 4 l, BLOIS 3,75 l
Gaillet
Coût indicatif
€/ha
● Un déchaumage à l’automne permet des levées de gaillet et épuise le stock semencier.
● Le labour limite les levées et fait partie des moyens de lutte.
● Surveiller l’envahissement à partir des bordures de parcelles.
Produits
Période
d’application
Coût indicatif
€/ha
Remarques
STARANE 200
(0,3 à 0,5 l/ha)
Stade 1-2 nœuds de
la céréale
12 à 20 €
Privilégier un temps poussant pour
l’application.
En rattrapage jusqu’à gonflement des
céréales.
ADRET/GRATIL (0,015 à
0,02 kg/ha) + antidicot
PRIMUS/NIKOS (0,05 à
0,07 l/ha) + antidicot
Stade début tallage
à épi 1 cm de la
céréale
10 à 20 €
ARIANE (3 l/ha)
BOFIX/BOSTON (3-4 l/ha)
Stade plein tallage à 1-2
nœuds de la céréale
27 €
KART/STARANE GOLD (0,7
à 0,8 l/ha en association,
0,9 à 1,5 l/ha seul)
BASTION (0,6 à 1 l/ha) en
association
Stade début tallage à
gonflement de la
céréale
10 à 20 €
Nombreuses spécialités antidicots
Stade 3 f à tallage de
la céréale
15 - 30 €
Contrôle de la flore dicotylédone et
retardement des gaillets.
ARCHIPEL/ALOES + huile
(0,15 à 0,25 kg + 1 l/ha)
HUSSAR OF + huile
(0,8 à 1 l + 1 l/ha)
Stade 3 f à 1-2
nœuds de la céréale
30 à 55 €
Efficacité sur gaillet levé en fin d’hiver
Intérêt si présence folle avoine.
Rappel : ARCHIPEL et ATLANTIS WG
ne sont pas utilisables sur orge.
Intéressant si présence de chardons
et/ou rumex + gaillet + autres dicots.
La dose maximale d’isoproturon est limitée à 1 200g/ha. La dose maximale de chlortoluron est limitée à 1 800 g/ha, avec
limitation à une application de l’une ou l’autre des substances actives par campagne et par parcelle.
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La liste des produits cités ci-après est non limitative.
Folle
avoine
● La lutte chimique est la méthode qui donne le plus de résultat.
● Les faux semis ont peu d’intérêt avant culture d’automne.
● Le labour n’empêche pas la levée des graines, même enfouies en
profondeur.
Culture
Blé tendre
et blé dur
d’hiver
Produits
Coût
indicatif
€/ha
Période
d’application
Remarques
Chlortoluron
(1 500 à 1 800 g/ha)
Seulement sur blé tendre
et variété tolérante
Pré-levée ou début
tallage de l’adventice
(FA < 3 f)
Sur céréales saines
et vigoureuses
15-20 €
ASSERT 300
(1,5 à 2 l/ha)
Stade 1 f à fin
tallage de la céréale
26 à 34 €
Action racinaire, intéressante sur
avoine à chapelets.
Utilisation possible jusqu’au 30
septembre 2006.
Réduire les doses sur sol filtrant.
CELIO + huile
(0,15 à 0,4 l + 1 l/ha)
PUMA LS + huile
(0,3 à 0,8 l + 1 l/ha)
Stade 3 f à
gonflement de la
céréale
Dose fonction du
stade des FA (*)
12 à 35 €
Privilégier les conditions
d’application. Attention à l’effet
parapluie du blé courant montaison.
Attention au délai avant récolte de
PUMA LS lors d’un traitement tardif
(DAR = 75 j).
ARCHIPEL/ALOES + huile
(0,15 à 0,25 kg + 1 l/ha)
ATLANTIS WG/ABSOLU
+ huile
(0,3 à 0,5 l + 1 l/ha)
Sortie hiver
Stade 3 f à 1-2
nœuds de la céréale
Dose fonction du
stade des FA (*)
30 à 55 €
Intéressant sur flore vulpin ou RG +
FA ou gaillet + FA avec ARCHIPEL.
Efficacité sur levée d’automne
En sol lourd, préférer un antigraminée foliaire.
AUBAINE ET ATHLET sont les seuls
produits homologués sur blé dur.
Triticale
Idem blé sauf le chlortoluron et l’isoproturon non homologués. ATLANTIS WG/ABSOLU et
ARCHIPEL/ALOES offrent des solutions intéressantes sur cette culture.
Avoine hiver/
printemps
Pas de solution
Chlortoluron
(1 500 à 1 800 g/ha)
Pré-levée, FA < 3 f
15 à 20 €
Efficacité sur levée d’automne.
ASSERT 300 (1,5 à 2 l/ha)
Stade 1 f à mitallage de la céréale
26 à 34 €
Efficacité sur levées ultérieures.
Réduire les doses sur sol filtrant.
Utilisation possible jusqu’au
31 décembre 2007.
BAGHERA/ZEUS + Huile
(0,7 à 1,75 l + 1 l/ha)
Orge : fin tallage à 1
nœud
17 à 40 €
Attention à l’effet parapluie sur orge
luxuriante.
ILLOXAN CE (1 à 2l l/ha)
Stade 3 f à 1-2
nœuds de la céréale
20 à 40 €
Intéressant si problème de ray-grass
et vulpin.
Orge hiver
Orge de
printemps
Idem orge d’hiver sauf le chlortoluron non homologué.
ILLOXAN CE (0,5 à 1 l/ha) 10 à 20 €
Doses utilisables suivant le stade de la folle avoine avec des conditions
climatiques optimales
PUMA LS + huile
CELIO + huile
ARCHIPEL + huile
ATLANTIS WG + huile
BAGHERA + huile
Moins de 3 feuilles
Début tallage
Fin tallage
Montaison
0,3 à 0,4 l
0,15 à 0,2 l
0,15 kg
0,3 kg
0,7 à 1,25 l
0,4 à 0,6 l
0,2 à 0,3 l
0,2 kg
0,4 kg
1,5 l
0,5 à 0,8 l
0,3 l
0,25 kg
0,5 kg
1,75 l
0,8 l*
0,3 à 0,4 l
0,25 kg
0,5 kg
1,75 l
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* Délai d’emploi avant
récolte de 75 jours
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La liste des produits cités ci-après est non limitative.
Vulpin
des champs
Culture
Blé tendre
d’hiver
● La rotation : la diversification des cultures et surtout l’alternance de cultures
d’hiver et de printemps permettent de rompre le cycle de développement du
vulpin et surtout d’alterner les familles des produits phytosanitaires.
● Le travail du sol : le déchaumage est un moyen à utiliser pour réaliser
des faux semis, ce qui diminuera la pression des adventices.
Le labour permet d’enfouir en profondeur une partie des graines. Seules,
celles à 0-10 cm peuvent donner des levées. La majorité des autres
(앒 75 %) meurent dans l’année. Un labour, l’année suivante, peut remonter
ces graines enfouies précédemment.
● En cas de forte infestation, une 2e intervention est souvent nécessaire.
Produits
Période
d’application
Coût
indicatif
€/ha
Isoproturon (1 200 g/ha)
ou
chlortoluron
(<1 800 g/ha)
puis si nécessaire
ATLANTIS WG/ABSOLU
+ huile (0,3 kg + 1 l/ha)
ou
CELIO + huile
(0,3 l + 1 l/ha)
En automne/sol
frais : 3 f du vulpin
maxi et argile < 20 %
OKLAR (0,015 kg/ha)
ou
LEXUS CLASS (0,06 kg/ha)
ou
LEXUS XPE (0,025 kg/ha)
puis
CELIO + huile
(0,3 l + 1 l/ha)
En automne
35 €
Sortie hiver
(+)
20 - 25 €
CELIO + huile
(0,2 l + 1 l/ha)
puis si nécessaire
ATLANTIS WG/ABSOLU
+ huile (0,3 kg + 1 l/ha)
En automne
15 €
Sortie hiver
(+)
30 €
Sortie hiver
10 à 20 €
(+)
30 €
Remarques
Un anti-dicot peut être associé à
l’automne pour lutter contre la flore
des dicotylédones.
Pour le chlotoluron, application
uniquement sur variétés tolérantes.
20-25 €
A appliquer sur vulpins jeunes.
A appliquer sur vulpins jeunes.
CELIO OU PUMA LS peuvent être
utilisés en application unique avec
les mêmes doses que pour la folle
avoine.
Blé dur d’hiver
Isoproturon, chlortoluron, LEXUS XPE, OKLAR non homologués
Triticale
Idem blé tendre sauf le chlortoluron et l’isoproturon non homologué
Orge d’hiver
Isoproturon (<1 200 g/ha)
Chlortoluron (<1 800 g/ha)
Vulpin jusqu’à début
tallage
10 à 20 €
BAGHERA/ZEUS + Huile
(0,7 à 1,75 l + 1 l/ha)
Dose variable selon
le stade du vulpin
(1 feuille à tallage)
17 à 40 €
ILLOXAN CE (1 à 2 l/ha)
Vulpin < plein tallage
20 à 40 €
LEXUS XPE (0,0225 kg/ha)
Stade 3 f de la
céréale
OKLAR (0,012 à 0,015 kg/ha)
Orge de
printemps
Avoine
d’hiver
29 €
25 €
A appliquer sur vulpins jeunes.
Stade 2 f à fin tallage de la céréale.
A appliquer sur vulpins jeunes.
Restriction sur orge de brasserie.
Seuls BAGHERA et ILLOXAN CE sont homologués
ILLOXAN CE (1 l/ha) 20 €
CRESCENDO 4 (3,3 l/ha)
45 €
Efficacité moyenne.
Dose à moduler en sol léger.
Trifluraline + linuron
40 €
Efficacité moyenne.
29 €
Homologué sur avoine de
printemps.
LEXUS XPE (0,0225 kg/ha)
OKLAR (0,015 kg/ha)
Stade 3 f de la
céréale
25 €
La dose maximale d’isoproturon est limitée à 1 200g/ha. La dose maximale de chlortoluron est limitée à 1 800 g/ha, avec
limitation à une application de l’une ou l’autre des substances actives par campagne et par parcelle.
Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006
(
Ce document a été élaboré par :
• Arvalis-Institut du végétal
Anne-Monique BODILIS - Tél. 02 40 98 65 00
Anne-Sophie HERVILLARD - Tél. 02 40 98 65 00
• Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique
Thierry RESTIF - Tél. 02 40 07 73 15
• Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire
François VANECHOP - Tél. 02 41 57 29 29
• Chambre d’agriculture de Mayenne
Jean-Philippe RIGAUD - Tél. 02 43 70 10 70
• Chambre d’agriculture de Sarthe
Hervé FRANÇOIS - Tél. 02 43 29 24 24
• Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire
Avec le concours financier du Conseil régional des Pays de la Loire
Réalisation Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire - Conception D. Benoist - Crédit photos : Acta, Arvalis-Institut du végétal - Edition mai 2006
• Chambre d’agriculture de Vendée
Bernard PIVETEAU - Tél. 02 51 06 49 57
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