P A Y S D E L A L O I R E ( Guide pratique Désherbage des céréales à paille 3 leviers pour maîtriser les mauvaises herbes Le désherbage, une charge de structure ? On peut le considérer comme tel puisqu’il est indispensable de jouer sur 3 grands leviers pour maîtriser les mauvaises herbes sur une parcelle. La chimie rend de grands services mais ne peut à elle seule tout résoudre. C’est la mise en œuvre de différentes techniques succession des cultures, travail du sol, lutte chimique - qui permet de contrôler les adventices. Pratiquer une rotation de familles de cultures Rechercher un désherbage performant Alterner les familles d’herbicides Intervenir durant l’interculture “0” adventice le jour du semis ( La connaissance des adventices de la parcelle : une donnée essentielle pour raisonner sa stratégie de désherbage La connaissance des mauvaises herbes est la première donnée essentielle pour mettre en place une stratégie de lutte efficace puisqu’elle permet de : ● prévoir une intervention à la bonne période, ● se fixer des priorités d’action sur les adventices les plus problématiques, ● intervenir avec la bonne technique (intervention chimique et/ou mécanique, travail du sol approprié). Pour cela, il est indispensable de connaître les périodes de levée préférentielles ou de reprise de végétation des mauvaises herbes à combattre. J’interviens à la bonne période Époque de germination préférentielle Fin d’été Début automne Hiverdébut printemps Printemps Bromes oui oui non non Vulpin non oui oui non Ray-grass non oui oui oui Pâturin annuel oui oui oui oui Folle avoine non oui oui non Gaillet non oui oui oui Coquelicot non oui oui non Pensée non non oui non Véronique feuille de lierre non non oui non Renouées des oiseaux et liserons non non oui oui Mouron des champs non non oui oui Stellaire intermédiaire oui oui oui oui Véronique de Perse oui oui oui oui Matricaires oui oui oui oui Sanve oui oui oui oui Ravenelle oui oui oui oui Géraniums oui oui oui non Période d’intervention possible sur chaque culture en fonction de l’époque de germination préférentielle (cf. p. 2, 3 et 4) 1 M A I T R I S E R Je vise en priorité les mauvaises herbes à problèmes La connaissance de leur biologie me permet d’intervenir avec la bonne technique L E S Type d’adventice Période de levée dans une céréale d’hiver Nuisibilité directe sur blé (nb de pieds occasionnant une perte de rendement de 5 %) H E R B E S Production de graines Taux annuel de décroissance (% des graines enfouies perdant son aptitude à germer au bout d’un an) Folle Avoine annuelle, dissémination par les graines fin automnedébut printemps, levées échelonnées 5 pieds/m2 Jusqu’à 500 graines/pied 85 à 90 % Vulpin des champs annuelle, dissémination par les graines début automne, possible au printemps 25 pieds/m2 Jusqu’à 3 000 graines/pied 80 à 85 % Ray-grass annuelle à pluriannuelle, dissémination par les graines automne à début printemps 25 à 30 pieds/m2 Jusqu’à 1 500 graines/pied 75 % Brome stérile annuelle, dissémination par les graines fin d’étédébut automne 5 à 15 pieds/m2 150 à 500 graines/pied 95 % Pâturin annuel annuelle, dissémination par les graines fin automnedébut printemps > 100 pieds/m2 Gaillet annuelle, dissémination par les graines automne à début printemps 1 à 2 pieds/m2 jusqu’à 1 100 graines/pied Géranium annuelle à bisannuelle, dissémination par les graines automne à fin hiver 35 pieds/m2 100 à 500 graines/pied vivace, en majorité Chardon des champs multiplication par les rhizomes, + faible dissémination par les graines (3 à 5 % des pousses) Liserons 2 M A U V A I S E S vivace, dissémination par les graines et les rhizomes 45 % sortie hiverprintemps (échelonné) jusqu’à 1 500 graines/pied printemps-été jusqu’à 500 graines/pied 79 % 5 à 15 % pour le liseron des champs M A I T R I S E R L E S M A U V A I S E S H E R B E S Profondeur de levée Durée de vie maximale dans le sol optimale maximale 15 ans 2 à 8 cm 20 à 25 cm - La profondeur de travail du sol joue peu sur cette adventice car elle peut germer très profondément. - Les faux semis en fin d’été ne sont pas efficaces étant donné la période de levée. - Les cultures d’été lui sont défavorables : introduire un maïs dans la rotation. - Intervenir systématiquement dans toutes les cultures où le désherbage est envisageable en alternant les modes d’action des produits. 15 ans 1,5 cm 12 cm - La profondeur de travail du sol joue assez peu sur cette adventice car elle peut germer assez profondément. - Les faux semis permettent de réduire le stock semencier s’ils sont réalisés à l’automne (à partir d’octobre). - Les cultures de printemps et d’été lui sont défavorables : introduire un pois, un tournesol ou un maïs dans la rotation. - Intervenir dans les céréales à paille en alternant les modes d’action des produits. En pratique… 1 à 2 cm - Les faux semis en fin d’été ne sont pas efficaces étant donnée la période de levée. - Les cultures d’été lui sont assez défavorables : introduire un maïs dans la rotation. - Intervenir systématiquement dans toutes les cultures où le désherbage est envisageable en alternant les modes d’action des produits. 0,5 à 1,5 cm 5 cm - Labourer pour enfouir les graines. - Les faux semis en été sont très efficaces. - Les cultures de printemps et d’été lui sont défavorables : introduire un pois, un tournesol ou un maïs dans la rotation. - Intervention chimique dans les cultures où cela est envisageable. > 50 ans 0,5 cm 2 cm - Intervention chimique dans les cultures où cela est envisageable. 40 ans 1 à 12 cm - Labourer pour enfouir les graines. - Les faux semis sont efficaces avant culture de printemps. - Intervention chimique dans les cultures où cela est envisageable. 3 à 4 ans jusqu’à > 50 ans superficielle < 1cm - Labourer pour enfouir les graines. - Les faux semis fin août-début septembre sont efficaces. - Allonger la rotation et intégrer des cultures sur lesquelles les interventions chimiques sont efficaces. - Intervention chimique dans les cultures où cela est envisageable. 0,5 cm • > 20 ans pour le liseron des haies • jusqu’à 20 ans pour le liseron des champs - Utiliser de préférence des outils à dents pour le déchaumage. - Intervenir en priorité sur cette mauvaise herbe. - La lutte mécanique superficielle peut multiplier les rhizomes : ne pas déchaumer en été. - Intervention chimique lorsque le liseron est développé. - Labour. 3 M A I T R I S E R L E S M A U V A I S E S H E R B E S ( La rotation, premier levier agronomique de lutte Automne Alternance Aut./Print. Ru m ex La rotation conditionne la flore adventice G r d' am au in to é e m s G ne ra m es i tiv né ale es s G ér an iu m s Ch ar do n Li se ro ns L’alternance de cultures d’automne et de printemps, de cultures de graminées et de dicotylédones dans la rotation va permettre : ● la non prolifération de certaines plantes du fait d’une incapacité à se développer par étouffement ou par esquive de leur période de levée préférentielle, ● la destruction des mauvaises herbes par des désherbants spécifiques dans chaque culture (voir fiches Préconisations), ● la présence de prairie dans la rotation est aussi un levier efficace pour réduire la pression des mauvaises herbes. Blé / Blé Colza / Blé / Orge Colza / Blé / Pois / Blé Pois /Blé / Orge Tournesol / Blé / Orge Maïs / Blé Prairie / Maïs / Blé Maïs/Maïs Printemps Peu présentes Présentes Neutre Très présentes Prévenir les résistances aux mauvaises herbes Les facteurs qui favorisent l’apparition des résistances : Par exemple, l’introduction d’une culture d’été (maïs, tournesol…) dans une rotation colza-bléorge limite la pression de sélection et génère un cortège floristique plus varié mais moins dense, facilitant le désherbage. Des mauvaises herbes font de la résistance • Utilisation très fréquente d’herbicides au même mode d’action => sélection des quelques individus résistants qui peuvent être présents sur la parcelle, en particulier dans le cadre de la monoculture ou des rotations courtes. • Efficacité non maîtrisée => multiplication des individus résistants. Quelles solutions ? • Mieux vaut prévenir que guérir. Au sein de la rotation, il faut jouer sur l’alternance des familles de produits et donc des modes d’action des herbicides. • En cas de résistance avérée : mettre tout en œuvre pour réduire les populations. Les herbicides sont nombreux mais appartiennent à un nombre limité de familles chimiques. Trois groupes sont les plus représentés : ● Les urées substituées (isoproturon, chlortoluron) pas de résistance connue à ce jour en France ● Les sulfonylurées (ATLANTIS WG/ABSOLU, Méthode chimique ARCHIPEL/ALOES, HUSSARD • Ne plus utiliser les herbicides ayant OF, gamme LEXUS…) le(s) mode(s) d’action mis en cause. résistance avérée dans d’aut• Alterner les modes d’action parmi res pays européens mais pas ceux qui restent. en France. ● Les herbicides foliaires de Éviter la propagation la famille des «fops» et «dymes» (CELIO, PUMA LS, ILLOXAN CE…) • Finir la récolte par les parcelles résistances avérées sur folle avoine, avec adventices résistantes. ray-grass, vulpin dans certaines par• Nettoyer la moissonneuse et les celles en France. outils de travail après récolte. • Ne pas utiliser de semences de ferme provenant de ces parcelles. 4 Méthode agronomique • Multiplier les déchaumages (faux semis). • Implanter sur une parcelle propre. • Labourer après un échec au désherbage. • Introduire une culture de printemps. M A I T R I S E R L E S M A U V A I S E S H E R B E S ( Intervenir à l’interculture et viser “0 mauvaise herbe” le jour du semis La période d’interculture laisse le temps de réaliser plusieurs déchaumages. Ils permettent de détruire les adventices développées au moment de l’intervention et favorisent la levée de bon nombre d’adventices qui peuvent germer à cette période (voir tableau p. 2). Il est alors possible de détruire les nouvelles levées par une autre intervention mécanique ou chimique, ce qui réduit le stock semencier de la parcelle. Je réalise un ou plusieurs déchaumages A l’interculture, choisir la technique adaptée au problème visé Interventions Déchaumage superficiel = faux semis Déchaumage profond Très efficace Assez efficace Diminution du stock semencier Destruction Adventices annuelles Plantes Plantes jeunes développées Adventices vivaces 1 passage plusieurs passages 1 passage plusieurs passages Labour Efficace Peu efficace Lutte chimique Les spécificités du non-labour En non-labour, la maîtrise des mauvaises herbes commence par une bonne gestion de l’interculture. Les techniques mises en œuvre durant cette période (déchaumage, faux semis, désherbage chimique) compensent en partie l’absence du labour. La suppression du labour peut conduire à une évolution rapide et à une spécialisation de la flore quand cette technique est associée à des rotations de cultures d’automne. Le non labour favorise les mauvaises herbes dont les graines ne sont capables de germer qu’en surface comme le brome, le séneçon. On sera attentif également à toutes les graminées d’automne et au gaillet. Le non-labour entraîne une augmentation de la matière organique à la surface du sol qui peut piéger certaines matières actives et limiter ainsi l’efficacité des herbicides racinaires. Répartir et enfouir au mieux les résidus de récolte afin de limiter ces risques. Si le taux de matière organique en surface est élevé (beaucoup de résidus), on privilégira les produits à action foliaire. L’implantation d’un couvert durant l’interculture est une pratique peu fréquente avant une céréale d’automne car elle implique un couvert à croissance très rapide comme la moutarde, ou un mélange tournesol - phacélie ou les repousses de la culture précédente. Toutefois, en non-labour, un couvert homogène et bien développé est assez étouffant pour réduire le salissement par les adventices. C’est donc une technique qui peut contribuer à la maîtrise des mauvaises herbes à condition de la réserver aux parcelles les plus propres. Sur une parcelle sale, priorité aux déchaumages et interventions chimiques en présence de vivaces. 5 M A I T R I S E R L E S M A U V A I S E S H E R B E S L’emploi d’un herbicide total à l’interculture est un bon complément au déchaumage pour lutter contre les plantes vivaces. Lutte contre les vivaces J’interviens en priorité sur les vivaces Actuellement, on dispose de suffisamment de moyens pour pouvoir contrôler les principales mauvaises herbes vivaces, à condition de rester vigilant pour ne pas laisser s’étendre les premières infestations. Rappelons les principes généraux de lutte : ● Intervenir en début d’infestation. Sur de fortes infestations, il faut souvent 2-3 ans pour se débarrasser du problème. ● Profiter des opportunités dans la rotation. L’interculture est souvent la meilleure période. ● Intervenir sur végétation active, à un stade sensible de la plante et en tout cas suffisamment développé pour qu’elle soit réceptive. Lutte agronomique Travail du sol : Le labour est plutôt défavorable aux vivaces. Les outils à dents sont préférables pour le déchaumage. Rotation : Il y a 2 aspects à prendre en compte : • les possibilités de développement de telle vivace dans telle culture (si le terrain est déjà occupé par une culture suffisamment compétitive à la période d’émergence de la vivace, elle ne pourra pas se développer) ; • les possibilités de lutte chimique. Par exemple, le pois ou le tournesol sont favorables au chardon : cette vivace émerge à un moment où le terrain est encore peu occupé et il n’y a pas de désherbant efficace contre le chardon dans ces cultures. Attention à l’emploi du glyphosate Glyphosate et environnement : Le glyphosate est de plus en plus souvent retrouvé dans l’eau, de même que son produit de dégradation, l’AMPA. Donc, comme pour toutes les matières actives, limiter au maximum les risques de pollution et ne l’utiliser qu’en cas de stricte nécessité (voir Désherbage chimique - Limiter les risques de pollution). 6 M A I T R I S E R L E S M A U V A I S E S H E R B E S ( Le désherbage dans la culture Le désherbage chimique ou mécanique en végétation doit permettre de gérer les mauvaises herbes que l’on n’a pu maîtriser avec les moyens de lutte agronomique. ● Désherbage chimique : voir fiches Préconisations le désherbage mécanique peut être une solution alternative efficace ● Le désherbage mécanique est une technique alternative et complémentaire au désherbage chimique qui permet de limiter le recours aux herbicides, mais qui présente également d’autres atouts agronomiques : • nivellement du sol et destruction de la croûte de battance • amélioration de la porosité de surface • limitation des pertes en eau et du ruissellement. Trois techniques peuvent être pratiquées (herse étrille, houe rotative et bineuse de précision), mais la herse étrille est la technique préférentiellement utilisée en céréales à paille. La herse étrille Principal outil utilisé en agriculture biologique, la herse simple est polyvalente et s’adapte à un grand nombre de cultures. Constituée de battis articulés et indépendants munis de dents longues et souples, elle déracine les plantules aux stades jeunes grâce aux vibrations des dents qui travaillent le sol de façon très superficielle. L’efficacité du hersage est d’autant plus élevée que l’on intervient sur des plantes jeunes. Aussi les adventices bien implantées ne seront pas affectées. La difficulté est de trouver un réglage suffisamment agressif des dents sans altérer la culture en place. Des appareils modulables : • • • • • Largeurs de travail de 3 à 24 m de large. Plusieurs rangées de dents sur des cadres indépendants de 3 m. Diamètre des dents de 6 à 10 mm suivant la fragilité de la culture. Longueur des dents de 370 à 550 mm espacées de 25 à 30 mm. Vitesse de travail variable de 4 à 12 km/h. Une bonne préparation de sol pour plus d’efficacité : La préparation du sol et le semis viseront à garder un sol nivelé, avec le minimum de marques de roues. Le semis de la céréale à une profondeur régulière (3 cm) permet un hersage superficiel avant la levée sans atteindre les graines en cours de germination. 7 M A I T R I S E R L E S M A U V A I S E S H E R B E S Les stades d’intervention sur céréales : Semis Levée Tallage 1 à 2 passages 8-12 km/h (Epi 1 cm) Passage + agressif 8-12 km/h Dernier passage Forte agressivité Les conditions de réussite du désherbage avec une herse étrille : Facteurs de réussite Facteurs d’échec – À éviter Augmentation de la densité de semis de 5 à 10 % si forte infestation Ne pas partir sur des mauvaises herbes non détruites avant le semis Infestations modérées de mauvaises herbes Fortes infestations en mauvaises herbes Passage par temps sec en milieu de journée sur sol nivelé Passage sur sol frais Intervention en prélevée sur plantules au stade filament Intervention après le stade tallage Vitesse élevée Vitesse lente Deux passages croisés Ne pas enfoncer inutilement les dents dans le sol Réglage approprié n’abîmant pas la culture et détruisant le plus de mauvaises herbes Impossibilité d’intervention en raison du manque de portance Les coûts d’utilisation (Source : FRcuma Ouest) Matériel 6m 9m 3 à 5 ha/h 5 à 8 ha/h Prix d’achat 3 800 € 4 800 € Amortissement/an 760 €/an 960 €/an Frais financiers/an 19 €/an 24 €/an Frais divers (assurance, gestion)/an 100 €/an 100 €/an Charges fixes/an 879 €/an 1084 €/an Rendement de chantier Surfaces hersées 100 ha/an 200 ha/an 100 ha/an 200 ha/an Charges fixes/ha 8,8 €/ha 4,4 €/ha 11,8 €/ha 6,4 €/ha 1 €/ha 1 €/ha 1 €/ha 1 €/ha 9,8 €/ha 5,4 €/ha 12,8 €/ha 7,4 €/ha Réparation entretien/ha Coût/ha 8 M A I T R I S E R Je prends en compte les conditions d’application pour réaliser un bon désherbage L E S M A U V A I S E S H E R B E S Les conditions d’emploi des herbicides conditionnent la réussite du désherbage. Selon le mode d’action des produits (racinaires, foliaires de contact, foliaires systémiques, racinaires et foliaires), il est important de tenir compte de la météo, ainsi que des caractéristiques de la bouillie de pulvérisation et de l’état du sol. Conditions d’emploi des herbicides racinaires Météo Température Application possible sur sol gelé. Amplitude thermique - - - Agressivité à partir d’une amplitude de 15 °C entre le jour et la nuit. Hygrométrie de l’air Rosée Pluie après traitement Vent -- Volume Compatibilité* Pas de problèmes avec les anti-dicotylédones. Adjuvants -- Risques de phytotoxicité. Bouillie de pulvérisation Texture - - - Sol Humidité +++ Bonne qualité de semis ++ +++ Très favorable ++ Favorable Risque de dérive. Forte adsorption sur le complexe argilo-humique (efficacité diminuée si taux d’argile > 30 % ou taux de matière organique > 4 %). Efficacité diminuée sur sol sec. Favorable à l’efficacité et à la sélectivité des produits. Sans effet - - Défavorable - - - Très défavorable Source : Arvalis-Institut du végétal Exemples d’herbicides racinaires : chlortoluron, isoproturon, QUARZT GT, AUBAINE, LAUREAT, DEFI, PROWL 400, CENT-7, CRESCENDO 4, AVADEX 480 Conditions d’emploi des herbicides foliaires de contact Météo Température Application possible par temps froid. Amplitude thermique - - - Agressivité à partir d’une amplitude de 15 °C entre le jour et la nuit. Hygrométrie de l’air +++ 50 à 60 % minimum nécessaires. Rosée Pluie après traitement Vent Bouillie de pulvérisation +/- Si forte rosée, lessivage du produit. Délai 1 h -- Si faible rosée, la pénétration du produit est facilitée. Formulés dans un solvant (EC). Dérive et risque de dessèchement des surfaces foliaires. Attention au réglage si faible volume de pulvérisation, volumex80 h/ha. Volume /- Une bonne efficacité du produit requiert une bonne couverture. Compatibilité* Sol +++ Très favorable Adjuvants -- Type Humidité ++ Favorable Risques de phytotoxicité notamment si forte amplitude thermique. Sans effet - - Défavorable * S’assurer que le mélange est bien autorisé. - - - Très défavorable Source : Arvalis-Institut du végétal Exemples d’herbicides foliaires de contact : AURORA, FIRST, FOXPRO D+ 9 M A I T R I S E R L E S M A U V A I S E S H E R B E S Conditions d’emploi des herbicides foliaires systémiques Température Météo ++ Produits plus ou moins exigeants en température dans les jours qui encadrent le traitement. Amplitude thermique /- Risque de baisse d’efficacité avec certains produits. Hygrométrie de l’air +++ 50 à 60 % minimum nécessaires. Rosée +/- Si forte rosée, lessivage du produit. Si faible rosée, la pénétration du produit est facilitée. Pluie après traitement Vent Délai 1h -- Adjuvants +++ Bouillie de pulvérisation (ou - ) Sol +++ Très favorable Type Humidité ++ ++ Favorable Formulés dans un solvant (EC ou EW). Risque de dérive et de dessèchement des surfaces foliaires. Efficacité de PUMA ou CELIO sont améliorées sans risques de phytotoxicité. ILLOXAN CE : risques de phytotoxicité selon les doses et les amplitudes thermiques. Efficacité des anti-graminées diminuée en condition de déficit hydrique au moment du traitement. Sans effet - - Défavorable - - - Très défavorable Source : Arvalis-Institut du végétal Exemples d’herbicides foliaires systémiques : STARANE 200, CELIO, PUMA LS, ILLOXAN CE, BOFIX, BAGUERA, ARIANE, BOSTON, ZEUS Conditions d’emploi des herbicides foliaires et racinaires Météo Température Application possible par temps froid. Amplitude thermique /- Risque de phytotoxicité avec les anti-graminées. Hygrométrie de l’air Rosée Pluie après traitement Bouillie de pulvérisation ++ + Vent -- Volume Par exemple, le mélange ALLIE + CELIO présente un antagonisme sur ray-grass. Adjuvants /- +++ Très favorable Risque de dérive. Danger : les sulfonylurées sont instables si le pH est modifié. Compatibilité* Type Meilleure pénétration foliaire si faible rosée. Délai 1h pH Sol Favorise la pénétration foliaire. Mélange ALLIE + huile : sélectif mais n’améliore pas l’efficacité. Mélange LEXUS XPE + huile ou mouillant : phytotoxique. Sauf Lexus XPE qui est déconseillé sur sol ayant un taux de matière organique > 4 %. Humidité +++ Efficacité des sulfonylurées anti-graminées diminuée sur sol sec. pH du sol pH acide favorise la dégradation du metsulfuron-méthyle ; pH basique favorise la dégradation du flupyrsulfuron-méthyle. ++ ++ Favorable Sans effet - - Défavorable - - - Très défavorable * S’assurer que le mélange est bien autorisé. Exemples d’herbicides foliaires et racinaires: ALLIE, LEXUS XPE, ATLANTIS WG/ABSOLU, ASSERT 300, OKLAR, ATTRIBUT, MONITOR, LEXUS CLASS, ARCHIPEL/ALOES, ADRET/GRATIL, BASTION, KART, PRIMUS 10 Source : Arvalis-Institut du végétal M A I T R I S E R Je fais en sorte de limiter les risques de pollution L E S M A U V A I S E S H E R B E S Lors du désherbage des céréales, il existe des risques de transfert des produits phytosanitaires vers les eaux de surface (ruissellement, drainage) ou vers les eaux souterraines (lessivage), en particulier juste après un traitement (voir schéma ci-dessous). Risques de pollutions diffuses Application Ruissellement Volatilisation Absorption par les plantes Rétention aux particules du sol Relargage Devenir des produits phytosanitaires après application et risque de pollutions diffuses (D’après : BARRIUSO et al., 1996) Dégradation SOL Drainage EAU Eaux de surface Phytosanitaire dissous Entraînement en profondeur Pollution Eaux profondes Il convient donc de limiter ces risques par des pratiques adaptées prenant en compte les caractéristiques de la parcelle (nature du sol, profondeur, pente, sens du labour, état de surface (battance), hydromorphie, drainage). Sur les parcelles à risque* : • éviter de traiter juste avant un épisode pluvieux annoncé ; • utiliser un produit peu mobile et peu persistant (certains produits sont plus ou moins mobiles dans le sol du fait de leurs caractéristiques intrinsèques) : voir fiches Préconisations - Parcelle à risque pour la qualité de l’eau ; • éviter d’appliquer certaines substances actives (celles qui sont très mobiles dans la solution du sol) en pleine saison de drainage, lorsque le sol est saturé en eau (en moyenne de décembre à mars dans la région) ; • intervenir sur des adventices jeunes (stade 2-3 feuilles de la céréale) pour limiter les doses. En sol hydromorphe sensible à l’excès d’eau, préférer un désherbage de pré-levée. La mise en place de bandes enherbées ou le maintien d’obstacles naturels (haies, talus, etc.) sont des solutions pour réduire le ruissellement et contribuent aussi à limiter les risques de pollution liés au phénomène de dérive du brouillard de pulvérisation. * La caractérisation des parcelles nécessite de réaliser un diagnostic sur le terrain. Risques de pollutions ponctuelles ou accidentelles Pour limiter ces risques, l'arrêté sur l'utilisation des produits phytosanitaires demande : • l'installation d'un système de protection du réseau d'eau ne permettant aucun retour de la bouillie vers le circuit d'alimentation en eau (clapet anti-retour, cuve de pré-stockage...), la mise en œuvre de moyens permettant d'éviter tout débordement de cuve (compteur d'eau…) ou de pouvoir le récupérer l'éventuel débordement (aire bétonnée avec récupération des écoulements...) ; • le rinçage à l'eau claire des emballages après usage, le liquide qui résulte du rinçage devant être vidé dans la cuve ; • la dilution du fond de cuve avec un volume d'eau claire au moins égal à 5 fois le volume de bouillie résiduelle, puis l’épandage sur la parcelle (en s'assurant que la dose totale appliquée au terme des passages successifs ne dépasse pas la dose maximale autorisée pour l'usage considéré) ; L’épandage, vidange des effluents phytosanitaires et le rinçage externe du pulvérisateur sont autorisés au champ une fois par an et sur une même surface à plus de 50 m des points d'eau. Par ailleurs, il est obligatoire de stocker les produits phytosanitaires dans une armoire ou un local réservé à cet usage, fermé à clé, aéré ou ventilé. 11 L E S A D V E N T I C E S D E S C É R É A L E S , S A V O I R ( Les graminées d’après ACTA, “Mauvaises herbes des cultures” Un peu de vocabulaire Vulpin des champs Alopecurus myosuroides limbe ligule oreillette gaine tige préfoliaison pliée préfoliaison enroulée Bromes Graminée annuelle avec : 1. une préfoliaison enroulée, 2. l’absence d’oreillette, 3. une ligule membraneuse denticulée, 4. les deux premières feuilles (40 à 55 mm x 1 à 1,5 mm), comme beaucoup de graminées, naissent enroulées et étalent rapidement leur limbe. Bromus Graminées annuelles dont les différentes espèces sont difficile à différencier (brome stérile, brome élevé, brome mou, brome des champs, brome rougeâtre, etc.) avec : 1. une préfoliaison enroulée, 2. l’absence d’oreillette, 5. les gaines des feuilles sont fréquemment colorées de mauve sur 1 à 2 cm à liseré blanc. 3. une courte ligule blanchâtre et membraneuse nettement dentée, 4. les feuilles 1 et 2 longues et étroites (5 à 7 cm x 0,2 à 0,3 cm). Signe distinctif : pilosité abondante qui recouvre le limbe et la gaine. Ne pas confondre : avec les folles avoines dont seul le bord des limbes porte des poils. Le brome stérile est une plante poilue, dressée, de 30 à 80 cm de hauteur. La floraison à lieu de mai à août. L’inflorescence est une panicule très lâche à longs rameaux pendants. Les épillets multiflores de grande taille (3 à 5 cm) s’élargissent au sommet. Folle avoine Avena fatua Graminée annuelle qui se multiplie essentiellement par germination, avec : 1. une préfoliaison enroulée, 2 l’absence d’oreillette, 3. une ligule blanchâtre, tronquée et dentée, 4. les feuilles 1 et 2 longues et larges (6 à 10 cm x 0,2 à 0,5 cm), 12 Signe distinctif : la 1re feuille a 3 nervures et la seconde 5. Ne pas confondre : avec l’agrostis jouet du vent dont les limbes sont plus canaliculés, plus petits et une ligule profondément dentée. Les talles, nombreuses en l’absence de compétition, sont d’abord étalées, puis se redressent par des entrenoeuds courts et genouillés. La floraison a lieu d’avril à juillet. Les épis, souvent violacés, en queue de renard, longs (jusqu’à 12 cm) sont étroits et atténués à l’extrémité. 5. la présence de cils en bordure du limbe à la base des feuilles. Signe distinctif : gros épillets qui portent généralement 2 à 3 graines dont la 3e, si présente, est presque toujours velue et aristée (présence d’une arête). Ne pas confondre : avec les bromes dont les limbes sont couverts de poils. Espèce annuelle reconnaissable à ses longues inflorescences (30 à 60 cm) en panicules amples sur chaume robuste pouvant atteindre 1,50 m de haut. L E S R E C O N N A Î T R E Ray-grass Pâturin annuel Lolium Poa annua feuille chez le RGI, 1 à 2 talles pour le RGA, • l’absence de pilosité, • la gaine fréquemment rougeâtre. Signe distinctif : le RGI a une préfoliaison enroulée (1) contrairement au RGA dont la préfoliaison est pliée et les oreillettes très courtes. Ne pas confondre : avec les pâturins au stade jeune Les ray-grass sont des plantes annuelles à pluriannuelles avec feuilles assez larges (7 à 10 mm). La plante adulte mesure de 50 cm à 1 m de hauteur. L’épi très long est composé d’épillets à une seule glume (6) et chacun peut porter de 10 à 25 graines. Les ray-grass, espèces fourragères par excellence, ont en commun les caractères suivants : • une brillance de la face inférieure du limbe, • des nervures saillantes à la face supérieure, • une ligule membraneuse courte et tronquée (5), • la présence d’oreillettes (3 et 4) généralement à partir de la 4e pétiole limbe feuilles en rosette Le pâturin est une plante annelle qui a donné son nom à la famille des poacés, autrefois nommée graminées, avec : 1. une préfoliaison pliée, 2. une nervure centrale seule bien visible, 3. un crochet au sommet du limbe, 4. une ligule membraneuse courte, 5. l’absence d’oreillettes et de pilosité, Signe distinctif : plante de petite taille à feuilles courtes, étroites et pliées. Ne pas confondre : au stade jeune avec certains ray-grass ou dactyle ou brome. La plante adulte mesure de 10 à 30 cm de haut seulement. Les nombreuses tiges sont aplaties et portent des feuilles caractéristiques (nervure médiane et crochet au sommet des feuilles). Le pâturin épie durant toute l’année. L’inflorescence est une panicule courte (5 à 10 cm), large et triangulaire. ( Les dicotylédones d’après ACTA, “Mauvaises herbes des cultures” tige cotylédon cotylédon pétiole l l à i l l à Véronique à feuilles de lierre Veronica hederifolia Arroche étalée Atriplex patula La plantule a une tige et des feuilles opposées farineuses de couleur vert clair à vert bleuté. 1. Les cotylédons sont allongés, charnus, et de grande taille. Le pétiole indéfini se confond avec le limbe. 2. Les deux premières feuilles sont ovales et allongées. 3. Les feuilles suivantes sont toutes semblables : ovales, losangiques, dentées avec deux lobes à la base oblique du limbe. Signe distinctif : pilosité farineuse faite de glandes aquifères nombreuses. Ne pas confondre : avec l’arroche hastée dont la base des feuilles est droite et avec les chénopodes. L’arroche est une plante annuelle, un peu farineuse, dont la tige est ramifiée et striée de blanc et de vert. Les feuilles d’abord opposées deviennent alternes, plus étroites et lancéolées. La floraison a lieu de juillet à octobre. Les fleurs sont unisexuées, verdâtres et sans pétale. La plantule a une tige avec des feuilles opposées de teinte vert foncé. 1. Les cotylédons sont de grande taille avec le pétiole couvert de longs poils blancs. 2. La 1re paire de feuilles ne présente jamais plus de 3 lobes bien marqués. 3. les feuilles suivantes acquièrent rapidement 5 lobes caractéristiques de la feuille de lierre. La véronique à feuilles de lierre est une plante annuelle, velue, à tiges nombreuses, rampantes, longues de 10 à 30 cm. Le limbe de ses feuilles est aussi large que haut. La floraison a lieu de février à mai. Les fleurs, petites, solitaires, ont des pétales bleu pâle. Signe distinctif : l’ensemble de la plantule est hérissé de poils blancs, denses et assez longs. Ne pas confondre : il existe 5 véroniques différentes : véronique à feuilles de lierre (décrite ici), véronique à feuilles de serpolet, véronique de perse, véronique des champs, véronique luisante. Les plus couramment rencontrées sont la véronique à feuilles de lierre et la véronique de perse qui se distingue par des petits cotylédons et des feuilles au limbe triangulaire plus haut que large, avec plus de 5 lobes. 13 L E S A D V E N T I C E S D E S C É R É A L E S , Coquelicot Fumeterre officinale Papaver rhoeas Fumaria officinalis La plantule a des feuilles alternes disposées en rosette. Sa teinte est verte bleutée. 1. Les cotylédons sont petits et linéaires. 2. Les deux premières feuilles sont entières, de petite taille et ovales avec un sommet pointu. 3. La 3e feuille, semblable aux deux premières, est presque toujours munie de quelques poils. 4. Les feuilles suivantes sont de plus en plus découpées. Signe distinctif : variations dans la découpure des feuilles (5, 6 et 7) d’un individu à l’autre d’où la notion de polymorphisme. Ne pas confondre : avec la capselle bourse à pasteur à la teinte vert foncé, dont les cotylédons sont plus ovales et qui possède des poils simples et d’autres divisés. Le coquelicot est une plante annuelle à tige dressée, ramifiée d’une hauteur de 30 à 90 cm. Les feuilles sont divisées en segments étroits et dentés. La floraison a lieu de mai à juillet. Des grandes fleurs d’un rouge vif naissent, portées par un pédoncule à longs poils étalés. La plantule de teinte vert bleuté a des feuilles alternes disposées en rosette. 1. Les cotylédons sont de grandes taille (20 à 35 mm x 2 à 4 mm) et légèrement arqués. 2. La 1re feuille palmée, est divisée en 3 segments. Le segment du milieu est trilobé. 3. Les feuilles suivantes ont le limbe divisé en 3 segments direc- S A V O I R tement attachés sur le pétiole de forme triangulaire. Signe distinctif : absence de pilosité et de gaine foliaire. Ne pas confondre : avec les ombellifères au stade plantule. Le fumeterre officinale est une plante annuelle dépourvue de poil, d’un vert bleuâtre. La tige anguleuse, mesure de 10 à 50 cm. La floraison a lieu de mars à octobre. Les fleurs pourpres ou rosées sont disposées en grappes d’abord compactes puis lâches à l’approche de la fructification. Matricaire camomille Matricaria perforata Gaillet gratteron Galium aparine La plantule possède une tige et des feuilles verticillées (ensemble d’organes disposés autour d’un axe). 1. Les cotylédons sont ovales, de grande taille (10 à 25 mm x 4 à 9 mm). Le limbe charnu est échancré au sommet. 2. La tige carrée, est recouverte de poils rigides et crochus. 3. La tige s’allonge d’emblée et élabore un 1er verticille de 4 à 6 feuilles à limbe lancéolé et pétiole court mal défini. Tous les verticilles sont semblables. 14 4. Départ précoce de bourgeons à la base des cotylédons. Signe distinctif : les mêmes poils crochus tapissent le bord du limbe et sa face supérieure. Ne pas confondre : avec la véronique à feuille de lierre au stade cotylédons ou la shérardie des champs qui peut être regardée comme une «miniature» du gaillet, non accrochante et à éléments foliaires non pétiolés. Le gaillet gratteron est une plante annuelle accrochante dans toutes ses parties. La tige, très ramifiée, est quadrangulaire et creuse. Naturellement couchée au sol, elle peut devenir grimpante en s’agrippant à d’autres plantes. La floraison a lieu de mai à octobre. Les fleurs sont petites, blanchâtres et groupées. La plantule a des feuilles alternes disposées en rosette. 1. Les cotylédons sont de très petite taille (3 à 4 mm) et disparaissent assez rapidement. 2. Les deux premières feuilles sont d’abord entières, linéaires, et le restent quelque fois ou se divisent en 3 voire 4 ou 5 segments étroits. 3. Les 3e et 4e feuilles sont généralement divisées en 5 à 7 segments. 4. Les feuilles suivantes portent de nombreux segments primaires à leur tour divisés en segments secondaires. Signe distinctif : au froissement, sous le nez, les plantules déga- gent une odeur aromatique éphémère. Ne pas confondre : avec les anthémis qui portent des poils dès les premières feuilles alors que la matricaire en est toujours dépourvue. De plus, les segments des feuilles des anthémis se terminent par un mucron (pointe raide et courte). La matricaire camomille est une plante annuelle de 20 à 50 cm de hauteur, sans poil, aromatique par ses fleurs écrasées. Sa tige est redressée et souvent ramifiée dès la base. La floraison a lieu d’avril à octobre. Les fleurs en capitule sont semblables à celles des anthémis à la différence qu’elles ne portent pas la bractée florale (petite feuille modifiée qui accompagne la fleur) des anthémis et que le réceptacle conique est étroit et creux. L E S R E C O N N A Î T R E Pensée des champs Renouée des oiseaux Viola arvensis Polygonum aviculare Plantule avec feuilles alternes disposées en rosette. 1. Les cotylédons sont de taille moyenne, ovales à trapézoïdaux, souvent tronqués et échancrés au sommet. 2. la 1re feuille présente 3 lobes, la seconde généralement 5. 3. le nombre de lobes augmente sur les feuilles suivantes dont le contour du limbe est plus nettement crénelé. Signe distinctif : départ précoce de bourgeons axillaires au centre de la rosette donnant un aspect touffu sur les plantes développées. Ne pas confondre : avec la véronique de perse dont le limbe est plus triangulaire et nettement poilue, avec des feuilles opposées. Plante annuelle à tiges ramifiées ascendantes (jusqu’à 40 cm) creuses et anguleuses. Les feuilles sont crénelées, ovales et longuement pétiolées. La floraison a lieu d’avril à octobre. Les fleurs à cinq pétales inégaux sont portées par de longs pédoncules creux. La corolle est colorée de jaune, de blanc et parfois de violet La plantule sans poils possède une tige et des feuilles alternes de teinte violacée. 1. Les cotylédons sont étroits, linéaires, avec un sommet arrondi. 2. Les feuilles sont toutes semblables avec un limbe lancéolé (en forme de lance). 3. Les feuilles émergent d’une gaine membraneuse, dentée et colorée de rouge à la base. Signe distinctif : son surnom de «traînasse» évoque ses tiges rampantes et enchevêtrées sur le sol. La renouée des oiseaux est une plante annuelle polymorphe (plusieurs types et sous espèces) avec de nombreuses tiges fines, étalées au sol. La floraison s’étale de mai à novembre. Les fleurs blanches ou rosées sont solitaires ou groupées par 2 à 4 à l’aisselle des feuilles. Stellaire intermédiaire ou mouron des oiseaux Séneçon vulgaire Stellaria media Senecio vulgaris La plantule porte des feuilles alternes d’un vert foncé. 1. Les cotylédons sont de taille moyenne à limbe losangique, allongé avec une face inférieure teintée de violet. 2. Les 2 premières feuilles sont dentées avec un pétiole large et muni de quelques poils. 3. Les feuilles suivantes sont lobées à presque divisées. Signe distinctif : les feuilles naissantes sont recouvertes d’une pilosité laineuse qui s’estompe avec la croissance. C’est une plante annuelle ayant un cycle de courte durée (annuelle dite de 100 jours) capable de germer, croître et fleurir toute l’année. La tige, anguleuse, poilue ou non, creuse et dressée peut atteindre 60 cm de hauteur. Les fleurs jaunes, tubuleuses (fleurs en tubes) sont groupées en de nombreux petits capitules. La plantule a une tige et des feuilles opposées. Sa teinte est vert clair. 1. Les cotylédons sont lancéolés, de taille moyenne. 2. Les feuilles sont entières (bord non denté), ovales, avec un long pétiole bordé de poils. Signe distinctif : des bourgeons démarrent rapidement à l’aisselle des cotylédons. Ne pas confondre : avec la sabline à feuilles de serpolet qui se distingue de la stellaire par sa teinte vert sombre et par la pilosité du limbe, discrète mais bien présente. La stellaire intermédiaire est une plante annuelle communément dénommée mouron des oiseaux. La tige très ramifiée est munie d’une ligne de poils et couchée au sol. Ne présentant aucune exigence particulière, elle forme souvent un tapis dense et étouffant. La floraison a lieu toute l’année et le fruit (une capsule) porte de nombreuses graines jaunâtres et très appréciées des oiseaux granivores. 15 L E S A D V E N T I C E S D E S C É R É A L E S , S A V O I R L E S R E C O N N A Î T R E ( Les vivaces (source ACTA Mauvaises herbes des cultures) Chiendent rampant Avoine à chapelets Elytrigia repens Arrhenatherum elatius Graminée vivace de rhizomes, germination rare avec 1. une préfoliaison enroulée, 2. la présence d’oreillettes, 3. une ligule membraneuse très courte, 4. des rhizomes longs, traçants souvent profonds (jusqu’à 20 cm), 5. des gaines parfois rougeâtres avec poils fins et courts (pubescente). Signe distinctif : rhizomes traçants de section circulaire (2 à 3 mm de diamètre) Ne pas confondre : la houlque molle, rhizomateuse, mais sans oreillette. Plante vivace avec nombreuses tiges dressées légèrement genouillées pouvant atteindre 1,20 m de hauteur. L’épiaison a lieu de juin à octobre. L’épi est composé d’épillets de part et d’autre de l’axe principal (rachis), aplatis, verts ou bleutés. Graminée vivace de bulbe qui se multiplie également par germination avec 1. une préfoliaison enroulée, 2. l’absence d’oreillette, 3. la ligule pubescente (poils fins, courts à observer à la loupe), 4. le limbe étroit, glabre ou peu velu, 5. la gaine un peu carénée. Signe distinctif : pousse issue de bulbes, feuilles étroites de 2 à 3 mm qui se vrillent dans le sens des aiguilles d’une montre. Ne pas confondre : avec la folle avoine qui porte des cils sur le bord du limbe et possède des feuilles plus larges. Plante à tiges dépourvues de poil, d’une hauteur de 60 à 140 cm. Les feuilles sont planes. La pilosité des gaines et des limbes est très variable d’une pousse à l’autre. L’épiaison a lieu de juin à août. L’inflorescence est une panicule allongée blanchâtre ou violacée. Liseron des haies Calystegia sepium Liseron des champs Convolvulus arvensis Plantule à tige et feuilles alternes avec un axe épais et brun rougeâtre. Les germinations printanières ont lieu dès que les températures atteignent 12 à 13 °C. 1. Les cotylédons sont assez grands, quadrangulaires et échancrés. 2. Les premières feuilles sont ovales à sommet arrondi ou quelques fois aigu. 16 3. Les premières pousses sur drageons apparaissent de mars à avril selon les régions. Les 2 ou 3 premières feuilles sont souvent minuscules, ovales-larges à base oblique. Signe distinctif : les feuilles présentent deux lobes aigus contrairement au liseron des haies dont les lobes sont arrondis. Le liseron des champs est une vivace de drageons dont la floraison s’étend de mai à octobre. Les fleurs blanches ou roses sont solitaires en forme d’entonnoir. Elles sont portées par des pédoncules munis de deux bractées linéaires. La plantule a une tige et des feuilles alternes. 1. Les cotylédons de grande taille (35 à 55 mm x 15 à 20 mm) ont un limbe quadrangulaire (carré). 2. Toutes les feuilles sont semblables, portées par un pétiole. Le limbe est triangulaire-ovale avec un sommet aigu et à la base des lobes larges entiers et toujours obtus. 3. Les bourgeons cotylédonaires puis axillaires développent très tôt des pousses couchées au sol. Signe distinctif : voir liseron des champs. Rhizomes blanchâtres, non entortillés, épais (3 à 6 mm). Dès avril, s’élaborent, à partir des rhizomes, de nombreuses pousses feuillées. Les feuilles sont caractéristiques de l’espèce (4) et les pousses (5) abondamment ramifiées peuvent atteindre jusqu’à 5 m de longueur. Le liseron des haies est une vivace qui fleurit de juin à octobre avec des fleurs blanches, grandes, en forme d’entonnoir. Elles sont solitaires et portées par un pédoncule plus ou moins long. L U T T E C O N T R E L E S V I V A C E S La liste des produits cités ci-après est non limitative. Chiendent rampant ● C’est essentiellement sa multiplication végétative qui assure son extension. Le chiendent posait plus de problèmes il y a 10 ans. Actuellement, le glyphosate permet de s’en débarrasser pour un coût modique. Produits Coût indicatif Interculture Glyphosate (1 080 g, 3 l) + surfactant 12 € Eté/automne sur végétation active + plantes suffisamment développées (10-20 cm). Possible effet dépressif sur blé lié à la dégradation du chiendent libérant une substance toxique (agropyrène). (Éventuellement au printemps, avant un maïs). Céréales Glyphosate (1 080 g, 3 l) + surfactant 12 € 7-10 j avant récolte, humidité du grain inférieur à 25 % ➔ utiliser une substance commerciale autorisée à cet usage Avantages : chiendent en végétation + grande surface foliaire (après la récolte, il faut attendre qu’il reparte). Pas en production de semence. Blé tendre et dur d’hiver, triticale (MONITOR, 25 g + surfactant) 40 € Traitement en mars-avril, contrôle seulement. Bonne action complémentaire sur des dicots et graminées (pâturin commun, agrostide, brome). Avoine à chapelet ● Vivace à bulbilles. Le stade d’intervention optimum se situe en fin d’hiver (à partir de février), lorsque les plantes sont levées et qu’elles n’ont pas formé de nouvelles bulbilles. Les interventions d’automne en interculture sont moins efficaces. Produits Coût indicatif Interculture Glyphosate (1 080 g, 3 l) + surfactant 12 € Sortie hiver, avant maïs par ex., à partir de février, quand les plantes ont 20 cm. Blé tendre et dur d’hiver, triticale CELIO (2 fois 0,3 l + huile) 50 € Sortie hiver, à partir de février, quand les plantes ont 20 cm. 2e passage 3 semaines à 1 mois plus tard. Les autres antigraminées foliaires (PUMA LS…) ont aussi une efficacité sur les parties aériennes. Célio a en plus une certaine activité sur les bulbilles. Blé tendre et dur d’hiver, triticale ARCHIPEL (0,25 kg + huile), ATLANTIS WG (0,50 kg + huile) 55 € Traitements polyvalents. Parties aériennes seulement. Blé tendre et dur d’hiver, triticale, orge ASSERT 300 (2 l) 38 € Action partielle sur les bulbilles. Utilisation possible jusqu’au 30 septembre 2006 sur blé, jusqu’au 31 décembre 2007 sur autres céréales. Règles d’utilisation du glyphosate Produit à absorption foliaire et action systémique. Différentes formulations. Formulation standard : 360 g/l ; les formulations contiennent souvent un surfactant ; dans le cas contraire, en ajouter un comme par exemple le GENAMIN ou le sulfate d’ammonium sous une forme homologuée en tant qu’adjuvant de bouillie herbicide (TEMPERA, STIMULA, ACTIVA…). Réglementation : La dose totale de glyphosate est déjà réglementée. Conditions d’utilisation : Mauvaises herbes : en croissance active + suffisamment de surface foliaire. Météo : temps poussant, bonne hygrométrie – délai avant pluie : 6 h. Volume d’eau : 200 l/ha maxi (un volume important diminue l’efficacité). Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006 Délai avant travail du sol : 1 jour si mauvaises herbes annuelles, 7 jours si mauvaises herbes vivaces (un peu plus de temps est préférable). Dose maxi homologuée * Usages Catégories Intercultures (cultures annuelles) Graminées annuelles Dicots annuelles et bisanuelles 1 080 g 3l 2 160 g 6l Vivaces 2 520 g 7l 2 160 g 6l Céréales avant récolte en g/ha/an en l/ha/an (si 360 g/l) * Ces doses sont susceptibles d’évoluer avec la réglementation L U T T E C O N T R E L E S V I V A C E S La liste des produits cités ci-après est non limitative. Liserons ● 2 espèces : le liseron des haies est le plus fréquent. Il pose surtout des problèmes dans le maïs (mais parfois présent aussi dans les céréales). Le liseron des champs est moins nuisible mais plus difficile à détruire (mêmes produits). Traiter sur des liserons suffisamment développés (pousses de 0,5-1 m). Le tableau ci-dessous présente les moyens de lutte contre le liseron des haies. Produits Interculture Céréales Coût indicatif Glyphosate (2160 g, 5-6 l) 24 € BANVEL 4S (0,4-0,5 l) 25 € STARANE 200 (1 l) 33 € Jusqu’à fin gonflement (souvent trop tôt pour atteindre le liseron). Glyphosate (2 160 g, 6 l) 24 € 7 j avant récolte, humidité du grain < 25 %. Utiliser une substance commerciale autorisée à cet usage. RÉGLONE 2 (3 l) + adjuvant 45 € 7 j avant récolte. Défoliant (seulement pour faciliter la récolte). Chardon des champs Fin d’été (liseron en croissance active et avant qu’il dégénère, début floraison par ex.). Délai de 15 j (labour) à 30 j (non labour) avant la culture suivante. ● Le stade le plus sensible est le stade “bouton floral”, mais on est souvent obligé d’intervenir plus tôt. Produits Coût indicatif Céréales, vérifier l’homologation par culture Sulfonylurées : ALLIÉ (2030 g), ALLIÉ EXPRESS, SCOOP… 13 à 20 € Stade 2 nœuds (jusqu’à dernière feuille développée). Céréales Hormones : CHARDEX (2 l), LONPAR, ARIANE… 20 à 25 € Stade 1 nœud (jusqu’à 2 nœuds), sur chardon de 10-20 cm. CHARDEX (1,5 l/ha) peut maîtriser les chardons dans les blés tendres d’hiver après le stade 2 nœuds et jusqu’au stade “dernière feuille étalée, ligule de la dernière feuille juste visible”. Céréales Glyphosate (1 080 g, 3 l) + surfactant 12 € 7 j avant récolte (si les chardons sont encore en croissance active) ➔ utiliser une substance commerciale autorisée à cet usage. Interculture Glyphosate (1 080 g, 3 l) 12 € Fin d’été, sur chardon en croissance active Éventuellement au printemps, avant un maïs ou un tournesol, si les chardons sont sortis. Rumex ● Deux espèces proches (rumex à feuilles obtuses, rumex crépu) peuvent poser des problèmes, essentiellement dans les prairies temporaires, mais il faut profiter des autres cultures de la rotation pour les maîtriser. Les germinations sont fréquentes et les graines se conservent longtemps dans le sol. Produits Coût indicatif Céréales, vérifier l’homologation par culture Sulfonylurées : ALLIÉ (2030 g), HARMONY EXTRA… 13 à 20 € Stade 1-2 nœuds. Rumex de 15-20 cm. Utilisation possible de 3 feuilles à dernière feuille développée. Céréales Hormones : ARIANE, BOFIX 20 à 33 € Stade 1-2 nœuds. Rumex de 15-20 cm. Interculture Glyphosate (1 080 g, 3 l) + surfactant Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006 12 € Stade rosette, dernière feuille enroulée autour de la hampe florale L U T T E C O N T R E L E S A D V E N T I C E S A N N U E L L E S Q U I P O S E N T P R O B L È M E La liste des produits cités ci-après est non limitative. ● La rotation : les rotations courtes à dominante de cultures d’automne Bromes sont souvent la cause du problème. L’allongement de la rotation avec l’introduction de cultures de printemps offre des situations de lutte. ● Le travail du sol : le déchaumage en interculture est important. Préférer un déchaumage très superficiel < 5 cm de profondeur sous peine d’enterrer les graines. Le non labour est un facteur de risque. Le labour permet d’enterrer les graines qui germent superficiellement et qui ont un Taux Annuel de Decroissance élevé dans le sol. ● Surveiller l’envahissement à partir des bordures des parcelles. Culture Produits Période d’application Coût indicatif €/ha Remarques Attribut + adjuvant (0,06 kg + adj.) 2 applications à 1/2 dose en sortie hiver puis 15 à 20 jours après 21 € Efficacité correcte sur brome stérile Pas de colza après un blé traité avec attribut. MONITOR + adjuvant (2 x 0,125 kg + adj.) 2 applications à 1/2 dose : sortie hiver, puis 18 à 21 jours après. 35 € Efficacité correcte sur brome stérile. 55 € Efficacité moyenne sur brome stérile. 55 € Moindre efficacité sur brome stérile. Blé tendre et triticale ATLANTIS WG/ABSOLU + huile (2 x 0,250 kg + 1 l/ha) ARCHIPEL/ALOES + huile (2 x 0,125 kg + 1 l/ha) 2 applications à 1/2 dose : automne puis sortie hiver ou sortie hiver puis 3 semaines après Orge hiver/ printemps AVADEX 480 (1 440 g/ha) Pré-semis en incorporation Avoine hiver/ printemps Pas de solution Blé dur Idem blé tendre mais ne pas appliquer d’attribut Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006 Peu de spécialités sont homologuées sur orge pour lutter contre les bromes. L U T T E C O N T R E L E S A D V E N T I C E S A N N U E L L E S Q U I P O S E N T P R O B L È M E La liste des produits cités ci-après est non limitative. Ray-grass Culture Blé tendre et blé dur d’hiver Triticale Orge d’hiver Orge de printemps Avoine d’hiver ● Il est important de distinguer les levées de ray-grass et les ray-grass de souche qui proviennent de la culture précédente. Produits Période d’application Chlortoluron (1 500 à 1 800 g/ha) Seulement sur variété tolérante Pré-levée ou stade 2 f à plein tallage de la céréale Stade du ray-grass < 3 f à l’automne CELIO + Huile (0,4 l + 1 l/ha) ILLOXAN CE + huile (0,75 à 1,25 l/ha maxi + 1 l/ha) ARCHIPEL + huile (0,25 kg + 1 l/ha) ATLANTIS WG + huile (0,5 kg + 1 l/ha) HUSSARD OF + huile (1 l + 1 l/ha) Ray-grass < tallage Ray-grass < 3 f Ray-grass < début montaison Culture Céréales à paille Spécificité blé/triticale Remarques 15 à 20 € A compléter souvent par un passage au printemps. Application uniquement sur variétés tolérantes. ATHLET et AUBAINE sont les seuls produits homologués pour le blé dur. 30 € Application en conditions poussantes. 20 à 30 € 55 € Idem blé tendre sauf le chlortoluron et l’isoproturon non homologué Chlortoluron (1 500 à 1 800 g/ha) Pré-levée ou stade 2 f à plein tallage de la céréale 15 à 20 € BAGHERA/ZEUS + huile (0,7 à 1,75 l + 1 l/ha) Ray-grass < tallage Stade 3 f à épi 1 cm de la céréale 17 à 40 € ILLOXAN CE (1-2 l/ha) Ray-grass < 3 f 20 à 40 € DEFI (3 à 3,5 l/ha) Ray-grass < 3 f 43 à 50 € Un anti-dicot peut être associé. Seuls BAGHERA et ILLOXAN CE sont homologués ILLOXAN CE (1 l/ha) 20 € CRESCENDO 4 (3,3 l/ha) Pré-levée 45 € Efficacité moyenne. 40 € CHANDOR 4 l, BLOIS 3,75 l Gaillet Coût indicatif €/ha ● Un déchaumage à l’automne permet des levées de gaillet et épuise le stock semencier. ● Le labour limite les levées et fait partie des moyens de lutte. ● Surveiller l’envahissement à partir des bordures de parcelles. Produits Période d’application Coût indicatif €/ha Remarques STARANE 200 (0,3 à 0,5 l/ha) Stade 1-2 nœuds de la céréale 12 à 20 € Privilégier un temps poussant pour l’application. En rattrapage jusqu’à gonflement des céréales. ADRET/GRATIL (0,015 à 0,02 kg/ha) + antidicot PRIMUS/NIKOS (0,05 à 0,07 l/ha) + antidicot Stade début tallage à épi 1 cm de la céréale 10 à 20 € ARIANE (3 l/ha) BOFIX/BOSTON (3-4 l/ha) Stade plein tallage à 1-2 nœuds de la céréale 27 € KART/STARANE GOLD (0,7 à 0,8 l/ha en association, 0,9 à 1,5 l/ha seul) BASTION (0,6 à 1 l/ha) en association Stade début tallage à gonflement de la céréale 10 à 20 € Nombreuses spécialités antidicots Stade 3 f à tallage de la céréale 15 - 30 € Contrôle de la flore dicotylédone et retardement des gaillets. ARCHIPEL/ALOES + huile (0,15 à 0,25 kg + 1 l/ha) HUSSAR OF + huile (0,8 à 1 l + 1 l/ha) Stade 3 f à 1-2 nœuds de la céréale 30 à 55 € Efficacité sur gaillet levé en fin d’hiver Intérêt si présence folle avoine. Rappel : ARCHIPEL et ATLANTIS WG ne sont pas utilisables sur orge. Intéressant si présence de chardons et/ou rumex + gaillet + autres dicots. La dose maximale d’isoproturon est limitée à 1 200g/ha. La dose maximale de chlortoluron est limitée à 1 800 g/ha, avec limitation à une application de l’une ou l’autre des substances actives par campagne et par parcelle. Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006 L U T T E C O N T R E L E S A D V E N T I C E S A N N U E L L E S Q U I P O S E N T P R O B L È M E La liste des produits cités ci-après est non limitative. Folle avoine ● La lutte chimique est la méthode qui donne le plus de résultat. ● Les faux semis ont peu d’intérêt avant culture d’automne. ● Le labour n’empêche pas la levée des graines, même enfouies en profondeur. Culture Blé tendre et blé dur d’hiver Produits Coût indicatif €/ha Période d’application Remarques Chlortoluron (1 500 à 1 800 g/ha) Seulement sur blé tendre et variété tolérante Pré-levée ou début tallage de l’adventice (FA < 3 f) Sur céréales saines et vigoureuses 15-20 € ASSERT 300 (1,5 à 2 l/ha) Stade 1 f à fin tallage de la céréale 26 à 34 € Action racinaire, intéressante sur avoine à chapelets. Utilisation possible jusqu’au 30 septembre 2006. Réduire les doses sur sol filtrant. CELIO + huile (0,15 à 0,4 l + 1 l/ha) PUMA LS + huile (0,3 à 0,8 l + 1 l/ha) Stade 3 f à gonflement de la céréale Dose fonction du stade des FA (*) 12 à 35 € Privilégier les conditions d’application. Attention à l’effet parapluie du blé courant montaison. Attention au délai avant récolte de PUMA LS lors d’un traitement tardif (DAR = 75 j). ARCHIPEL/ALOES + huile (0,15 à 0,25 kg + 1 l/ha) ATLANTIS WG/ABSOLU + huile (0,3 à 0,5 l + 1 l/ha) Sortie hiver Stade 3 f à 1-2 nœuds de la céréale Dose fonction du stade des FA (*) 30 à 55 € Intéressant sur flore vulpin ou RG + FA ou gaillet + FA avec ARCHIPEL. Efficacité sur levée d’automne En sol lourd, préférer un antigraminée foliaire. AUBAINE ET ATHLET sont les seuls produits homologués sur blé dur. Triticale Idem blé sauf le chlortoluron et l’isoproturon non homologués. ATLANTIS WG/ABSOLU et ARCHIPEL/ALOES offrent des solutions intéressantes sur cette culture. Avoine hiver/ printemps Pas de solution Chlortoluron (1 500 à 1 800 g/ha) Pré-levée, FA < 3 f 15 à 20 € Efficacité sur levée d’automne. ASSERT 300 (1,5 à 2 l/ha) Stade 1 f à mitallage de la céréale 26 à 34 € Efficacité sur levées ultérieures. Réduire les doses sur sol filtrant. Utilisation possible jusqu’au 31 décembre 2007. BAGHERA/ZEUS + Huile (0,7 à 1,75 l + 1 l/ha) Orge : fin tallage à 1 nœud 17 à 40 € Attention à l’effet parapluie sur orge luxuriante. ILLOXAN CE (1 à 2l l/ha) Stade 3 f à 1-2 nœuds de la céréale 20 à 40 € Intéressant si problème de ray-grass et vulpin. Orge hiver Orge de printemps Idem orge d’hiver sauf le chlortoluron non homologué. ILLOXAN CE (0,5 à 1 l/ha) 10 à 20 € Doses utilisables suivant le stade de la folle avoine avec des conditions climatiques optimales PUMA LS + huile CELIO + huile ARCHIPEL + huile ATLANTIS WG + huile BAGHERA + huile Moins de 3 feuilles Début tallage Fin tallage Montaison 0,3 à 0,4 l 0,15 à 0,2 l 0,15 kg 0,3 kg 0,7 à 1,25 l 0,4 à 0,6 l 0,2 à 0,3 l 0,2 kg 0,4 kg 1,5 l 0,5 à 0,8 l 0,3 l 0,25 kg 0,5 kg 1,75 l 0,8 l* 0,3 à 0,4 l 0,25 kg 0,5 kg 1,75 l Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006 * Délai d’emploi avant récolte de 75 jours L U T T E C O N T R E L E S A D V E N T I C E S A N N U E L L E S Q U I P O S E N T P R O B L È M E La liste des produits cités ci-après est non limitative. Vulpin des champs Culture Blé tendre d’hiver ● La rotation : la diversification des cultures et surtout l’alternance de cultures d’hiver et de printemps permettent de rompre le cycle de développement du vulpin et surtout d’alterner les familles des produits phytosanitaires. ● Le travail du sol : le déchaumage est un moyen à utiliser pour réaliser des faux semis, ce qui diminuera la pression des adventices. Le labour permet d’enfouir en profondeur une partie des graines. Seules, celles à 0-10 cm peuvent donner des levées. La majorité des autres (앒 75 %) meurent dans l’année. Un labour, l’année suivante, peut remonter ces graines enfouies précédemment. ● En cas de forte infestation, une 2e intervention est souvent nécessaire. Produits Période d’application Coût indicatif €/ha Isoproturon (1 200 g/ha) ou chlortoluron (<1 800 g/ha) puis si nécessaire ATLANTIS WG/ABSOLU + huile (0,3 kg + 1 l/ha) ou CELIO + huile (0,3 l + 1 l/ha) En automne/sol frais : 3 f du vulpin maxi et argile < 20 % OKLAR (0,015 kg/ha) ou LEXUS CLASS (0,06 kg/ha) ou LEXUS XPE (0,025 kg/ha) puis CELIO + huile (0,3 l + 1 l/ha) En automne 35 € Sortie hiver (+) 20 - 25 € CELIO + huile (0,2 l + 1 l/ha) puis si nécessaire ATLANTIS WG/ABSOLU + huile (0,3 kg + 1 l/ha) En automne 15 € Sortie hiver (+) 30 € Sortie hiver 10 à 20 € (+) 30 € Remarques Un anti-dicot peut être associé à l’automne pour lutter contre la flore des dicotylédones. Pour le chlotoluron, application uniquement sur variétés tolérantes. 20-25 € A appliquer sur vulpins jeunes. A appliquer sur vulpins jeunes. CELIO OU PUMA LS peuvent être utilisés en application unique avec les mêmes doses que pour la folle avoine. Blé dur d’hiver Isoproturon, chlortoluron, LEXUS XPE, OKLAR non homologués Triticale Idem blé tendre sauf le chlortoluron et l’isoproturon non homologué Orge d’hiver Isoproturon (<1 200 g/ha) Chlortoluron (<1 800 g/ha) Vulpin jusqu’à début tallage 10 à 20 € BAGHERA/ZEUS + Huile (0,7 à 1,75 l + 1 l/ha) Dose variable selon le stade du vulpin (1 feuille à tallage) 17 à 40 € ILLOXAN CE (1 à 2 l/ha) Vulpin < plein tallage 20 à 40 € LEXUS XPE (0,0225 kg/ha) Stade 3 f de la céréale OKLAR (0,012 à 0,015 kg/ha) Orge de printemps Avoine d’hiver 29 € 25 € A appliquer sur vulpins jeunes. Stade 2 f à fin tallage de la céréale. A appliquer sur vulpins jeunes. Restriction sur orge de brasserie. Seuls BAGHERA et ILLOXAN CE sont homologués ILLOXAN CE (1 l/ha) 20 € CRESCENDO 4 (3,3 l/ha) 45 € Efficacité moyenne. Dose à moduler en sol léger. Trifluraline + linuron 40 € Efficacité moyenne. 29 € Homologué sur avoine de printemps. LEXUS XPE (0,0225 kg/ha) OKLAR (0,015 kg/ha) Stade 3 f de la céréale 25 € La dose maximale d’isoproturon est limitée à 1 200g/ha. La dose maximale de chlortoluron est limitée à 1 800 g/ha, avec limitation à une application de l’une ou l’autre des substances actives par campagne et par parcelle. Guide pratique Désherbage des céréales à paille - Mai 2006 ( Ce document a été élaboré par : • Arvalis-Institut du végétal Anne-Monique BODILIS - Tél. 02 40 98 65 00 Anne-Sophie HERVILLARD - Tél. 02 40 98 65 00 • Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique Thierry RESTIF - Tél. 02 40 07 73 15 • Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire François VANECHOP - Tél. 02 41 57 29 29 • Chambre d’agriculture de Mayenne Jean-Philippe RIGAUD - Tél. 02 43 70 10 70 • Chambre d’agriculture de Sarthe Hervé FRANÇOIS - Tél. 02 43 29 24 24 • Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire Avec le concours financier du Conseil régional des Pays de la Loire Réalisation Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire - Conception D. Benoist - Crédit photos : Acta, Arvalis-Institut du végétal - Edition mai 2006 • Chambre d’agriculture de Vendée Bernard PIVETEAU - Tél. 02 51 06 49 57