Résultats
CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE
Ce syndrome réalise une compression de la troisième portion duodénale (D3) par l’artère mésentérique supérieure (AMS) sur le plan aortorachidien. Sa
physiopathologie est liée à un espace aortomésentérique réduit, inférieur à 8 mm à la hauteur de D3 associé à un angle aortomésentérique ainsi devenu
inférieur à 20°. Plusieurs facteurs anatomiques favorisants peuvent être retrouvés comme une hypertrophie ou un ligament de Treitz court. D’autres
facteurs ont été proposés comme une dénutrition importante ou un amaigrissement rapide .Enfin, le rôle d’adénopathies mésentériques, d’un
traumatisme ou d’une chirurgie du rachis, d’une hyper lordose, et d’une infirmité motrice cérébrale ont aussi été évoqués.
Lorsque la symptomatologie est chronique, il existe des douleurs épigastriques post prandiales intermittentes avec sensation de plénitude gastrique,
nausées ou vomissements bilieux épisodiques pouvant évoquer une anorexie mentale. Lorsque l’évolution est plus aiguë, il existe une occlusion
digestive haute avec apparition possible de complications comme des désordres hydroéléctrolytiques, des complications respiratoires sévères voire
même des ruptures gastriques dont l’évolution peut être fatale. Des complications néphrologiques avec protéinurie, hématurie et hypertension artérielle.
Le diagnostic est réalisé par le scanner abdominal dans 95 % des cas et le transit gastroduodénal.Le traitement en phase aiguë est médical. Le
traitement postural améliore la symptomatologie dans 50 % des cas. Une sonde nasogastrique est mise en aspiration douce et la correction des troubles
hydroéléctrolytiques est effectuée. De façon optimale, une sonde jéjunale restée placée sous contrôle radiologique est mise en place pour réaliser une
nutrition entérale. En cas d’échec, on procède à une nutrition parentérale. Le traitement chirurgical nécessaire dans 75 % des cas. La
duodénojéjunostomie antérolatérale entre le duodénum et la première anse jéjunale est alors l’intervention la plus fréquemment réalisée (sans résection
duodénale ni décroisement) Les alternatives sont la section du ligament de Treitz pour abaisser D4 et donc la distance de croisement entre D3 et l’AMS
(intervention de Strong), la translation rétromésentérique du duodénojéjunum et la gastroentéro-anastomose (gastrojéjunostomie qui est peu utilisée en
raison du risque d’ulcère peptique)