Sciences humaines responsabilisées et ancrées dans la réalité

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BRUN-PICARD YANNICK, PH.D.
CHERCHEUR INDÉPENDANT
SHERBROOKE 2011
Sciences humaines
responsabilisées et ancrées
dans la réalité
Les pieds dans le plat!
La responsabilité des chercheurs en
sciences humaines
est d’aller extraire ce qui dérange,
de rendre accessible la réalité
et de dévoiler le coté obscur de notre humanité,
pour corriger ses errances,
au risque de déplaire.
Ce qui nous mène à :
Vous en êtes
responsables!
J’en suis
responsable!
Nous en sommes tous
responsables!
Structure de la communication
 Objectif: mettre en évidence des réalités des sciences humaines
 Contexte
 Problématique
 Méthode d’analyse
 Les réalités que nous ne voulons pas voir
 Les causes et l’absence de responsabilisation
 Limiter voire éradiquer la perversion
 Responsabilisation ancrée dans la réalité
 Conclusion
Contexte: un constat au vitriol…
 Un héritage d’une analyse des dynamiques des cités
 Perception d’un certain sectarisme
 Publier en dehors de la normalité: impossible!
 Mettre en évidence des désagrégations: idem!
 Effectuer une analyse par la négative: impossible!
 Démontrer des dysfonctionnement sociétaux: idem!
 Rechercher de réels responsables: impossibles!
 Dépasser les institutionnels: impossible!
 Déranger les institutionnels: impensable/impossible!
Problématique
Comment
produire des connaissances scientifiques
en sciences humaines
en se détachant du mercantilisme et du clientélisme?
Méthode d’analyse
 Détermination des aspects négatifs des productions
 Fixation sur les aspects estimés négatifs
 Tous les aspects positifs ont été mis de côté
 Choix et diversification des domaines abordés
 Évaluation fonctionnelle de corrélations avec les
réalités, les dynamiques et les évolutions
 Comparaison
 Appartenance des auteurs, citations…
 Place donnée aux extérieurs, à la différence, ouverture
Les réalités que nous ne voulons pas voir :
une forme de perversion
 Les réalités ne rentrent pas dans les idéaux
 Les idéaux télécommandent la lecture du monde
 Au service d’un système: ça fonctionne!
 Appartenance, la méthode pour repoussoir
 Clientèles échanges de bons procédés
 Réseaux fermés, prétendument ouverts
 Hégémonie de la scientométrie
 Le cursus, la normalité voire la normalisation
 Le silence total, on vit avec…
Les causes et l’absence de responsabilisation :
ce qui mène à la perversion
 Absence de l’idée de sanction lors d’abus
 Éclatement des sciences multiplicité élasticité
 Projection à très courte échéance
 Les réseaux : forme de main mise
 Inertie face aux évolutions, aux transformations
 Peur de la réalité
 Absence de volonté réelle de répondre
 Reproduction pour renforcer un modèle
 Intellectualisme (Sokal!)
Limiter voire éradiquer la perversion!
 Curiosité, capacité à penser à côté
 Clarté des critères d’évaluation, de sélection
 Diversité, diversification et différence = richesse
 Volonté d’œuvrer, de bousculer, d’aller au-delà
 Soutenir les empêcheurs de penser en rond
 Conception dynamique, non focalisée de la science
 Capacité à transgresser la normalité
 La scientificité et non le scientisme, avec équité
 Œuvrer pour après-demain, avec éthique
Responsabilisation ancrée dans la réalité
 Au-delà de l’immédiateté
 Dépasser la norme et la satisfaction
 Détacher du politiquement correct
 Écouter et entendre les autres
 Démarche réflexive sur les pratiques: intégrité
 Limiter la normalisation pas la scientificité
 Fuir l’intellectualisme
 Mettre un terme à l’infaillibilité
Est-ce réalisable?
Non
Oui
 Modèle
 Conscience
 Inertie
 Nécessité
 Intérêt
 Nouvelles perspectives
 Structures
 Réponses
 Volonté
 Rôle, considération
 Capacité
 Éthique et équité
 Ego
 Humanisme
Conclusion
 Les institutionnels sont responsables de la situation
d’absence de responsabilité, d’absence d’ancrage dans la
réalité, et surtout, le plus grave, d’absence d’ouverture vers
la diversité et la différence.
 La pratique à géométrie variable de la conscientisation, de
l’éthique et de la considération de l’autre intensifient la
reproduction des mécanismes.
 La responsabilité des sciences humaines, de ceux qui
font ce qu’elles sont, est de rendre accessibles les
réalités qui minent nos sociétés et non de se gargariser de
quelques dynamiques pourvoyeuses de renommées et de
rémunérations.
 La mise en synergie de la considération pour ceux qui
n’appartiennent pas, l’imbrication des différents niveaux
d’action et de conception, l’œuvre au cœur de l’hétérogène,
la recherche d’habiletés hors des normalités, la
conscientisation de sa responsabilité, sont autant de
vecteurs pour ancrer dans la réalité ces sciences.
 La route est longue, les bouleversements cognitifs
conséquents et la volonté distendue. Toutefois, dans le cas
où la responsabilité réelle de chacun est instituée, avec une
certaine confiance, une idée d’action collective, une
acceptation de l’autre, il est probable, que les sciences
humaines s’ancrent et soient responsables.
Bibliographie succincte et sélective:
 Brun-Picard, Y., 2006, La





considération élément initial d’un
mouvement pour l’égalité
Canto-Sperber, M., 2001
L’inquiétude morale et la vie
humaine
Cusset, F., 2005, French Theory
Dosse, F., 1997, L’empire du sens
Gagnon, G., 2006, De la
responsabilité
Godet, S., Sociologie de l’éthique
 Le Boterf, G., 2008, Repenser les




compétences
Lacroix, A., 2006, Ethique appliquée,
éthique engagée
Ogien, R., 2007, L’éthique
aujourd’hui
Peneff, J., 2009, Le goût de
l’observation
Sokal, A., 1999, Impostures
intellectuelles
Merci pour votre attention
Si vous avez des questions, je m’efforcerai d’y répondre.
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