en 6 opérations
Lycée Jean Jaurès - St Clément de Rivière (34)
Ecole de musique le Briscope à Brignais (69)
Via Vino, centre oenotouristique à Saint-Christol (34)
Logements à Saint Nazaire (44)
Extension école primaire Vancia à Rillieux la Pape (69)
Ecole primaire Diedrichs à Bourgoin-Jallieu (38)
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TRIBU est à Lyon depuis 10 ans
2003, l’année de la canicule, mon arrivée à Lyon, un signe ? Certes depuis 10 ans, les pratiques ont évolué,
les projets ont fleuri plus ou moins durables. Les années 2006 à 2011 ont permis de vraies progressions
dans les projets, la Cité de l’Environnement en est l’exemple. Depuis 2011, nous l’avons tous senti, cette
marche en arrière où cette année encore plus que les autres, on nous oppose écologie et économie. Est-ce
le seul argument ? … ou bien certains « osent-ils » encore douter des enjeux pour l’Humain ?
En tout cas il faut l’entendre, car la précarité écologique ne cesse d’augmenter ici en Rhône-Alpes comme
ailleurs, on ne parle pas uniquement de précarité énergétique, les questions de santé nous préoccupent.
Il n’en reste pas moins que l’engagement et l’envie de toute l’équipe Tribu est de ne cesser de répéter qu’il
faut avancer, innover, proposer, tester, et mettre en œuvre des quartiers, des bâtiments il fait bon vivre
mais nous pouvons également nous dire que nos enfants ou nos petits-enfants pourront vivre
correctement.
En arrivant dans cette magnifique région et cette belle ville de Lyon, j’ai découvert et j’ai été accueilli par un
réseau de professionnels engagés et motivés, ayant un sens du partage et de l’échange que je n’avais pas
rencontré avant. Ce réseau VAD (Ville et Aménagement Durable), n’a cessé de grandir, de progresser
depuis, c’est aujourd’hui un lieu d’échange reconnu auquel nous participons activement parmi les autres
membres d’un conseil d’administration militant et engagé.
Notre engagement à Lyon se réalise également depuis 2003 avec de précieux partenaires architectes,
maitres d’ouvrage et bureaux d’études. Parmi eux, je tiens à remercier l’agence Roche & associés, l’agence
Tekhne, l’agence Plage Arrière, l’agence Marcillon Thuillier, l’agence Philippe Madec, AERE, Gilbert
Goutheraud, Jacques Bondoux, Hakim Hamadou, Brémond, Icade et bien sûr la SPL Lyon Confluence et
tous les autres…
Parmi les projets emblématiques de Tribu à Lyon sur ces 10 dernières années, un projet urbain Lyon
Confluence, des logements performants Les Hauts de Feuilly et Norenchal, des bureaux à énergie positive
la Cité de l’Environnement, des équipements publics valorisant le matériaux bois Ecole de Champratel et le
lycée Sampaix à Roanne, et la ventilation naturelle Ecole de Vancia, Ecole de Bourgoin Jallieu, Briscope à
Brignais.
Et depuis 10 ans, Sylvaine, Olivier, Sarah, Héloïse, Matthieu, Elodie, Marie, Pierre Alain ont rejoint la belle
équipe de Lyon, et Fréderic et Alexandra y ont participé.
Un merci tout particulier à Alain et Edith pour leur confiance et leur soutien, à Yves, Véronique, Josette,
Miloud et Gaël pour leur accueil au « 19 » et évidemment une pensée pour tous nos collègues de Paris et
de Lille.
Karine LAPRAY
responsable de l’agence de TRIBU Lyon
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ventiler pour respirer et se sentir bien
La ventilation naturelle est un des outils de la conception bioclimatique, qui consiste à utiliser les
possibilités du climat et de l’environnement immédiat pour répondre aux besoins de renouvellement d’air et
de confort du bâtiment. En effet, on a deux bonnes raisons de ventiler.
la ventilation de salubrité
L’aération des locaux vise alors à évacuer les polluants. Popularisée par les hygiénistes de la fin du 19ème
siècle, l'aération des locaux qui visait essentiellement les polluants liés à l'occupation (vapeur d'eau, CO,
CO2 …) néficie aujourd'hui des connaissances nouvelles
sur les polluants de l'air intérieur et notamment les COV,
biocontaminants, particules émises par les revêtements du
local. On distingue donc aujourd'hui la pollution liée à
l'occupation et la pollution liée au bâti. Les débits de
renouvellement d'air nécessaires sont de l'ordre de 0,5 à 1
vol/h en logement, un peu plus en tertiaire, voire 3 à 4 vol/h
dans une salle de classe.
la ventilation de confort d'été
Vieux comme le monde, ce mode de réalisation du confort d’été a été oublié, au profit des systèmes de
rafraîchissement ou de climatisation énergivores. On se situe alors dans des plages de débits de
renouvellement d’air bien plus importants, supérieurs à 10 vol/h et jusqu'à plusieurs dizaines de volumes
par heure. Seule la ventilation naturelle permet d'atteindre ces débits. On distingue 3 modes de
réalisation de cette ventilation de confort d’été :
le rafraîchissement par ventilation directe, en période d’occupation des locaux, et quand la
température extérieure est plus fraîche que la température intérieure. En résidentiel, c’est le cas de la
ventilation des chambres lors des nuits chaudes d’été. Mais c’est aussi le cas, très fréquent, du
tertiaire en mi-saison, en début d’été ou en début de matinée d’une journée chaude d’été, quand il fait
plus frais dehors que dedans : on parle alors de « free cooling » naturel..
le rafraîchissement par surventilation différée (avec décalage), couramment appelé surventilation
nocturne consiste, dans les bâtiments intermittents, à aller chercher la fraîcheur la nuit et à la stocker
dans l’inertie disponible de la structure (dalle de plafond ou de plancher, mur intérieur) pour en
bénéficier par réémission la journée suivante.
le rafraîchissement par mouvement d’air. Dans ce cas, on recherche moins l’évacuation des
surchauffes que la faculté d’un courant d’air à accélérer l’évapotranspiration cutanée avec production
adiabatique (par évaporation) de fraîcheur et élimination de la mouillure cutanée. Deux phénomènes
qui favorisent grandement le confort d’été.
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ventiler et économiser l'énergie
Bien ventiler consomme de l'énergie, soit par les ventilateurs, soit pour ramener l'air extérieur à la
température de l'ambiance intérieure. Cette contradiction entre santé et énergie a été tranchée, en France,
au début des années 80 largement en faveur de l'énergie. Après l'’arrêté du 24 mars 1982, le débit de
renouvellement d'air moyen des logements se situe autour de 0,5 vol/h, et près de moitié moins l'année
suivante avec l'introduction des ventilations hygroréglables. Nettement insuffisant pour la qualité de l'air
intérieur, le faible débit de renouvellement d’air importe peu tant que l'enveloppe "passoire" des logements
assurait le complément sous forme de "fuites" salutaires. Mais depuis que l'on sait traiter, efficacement,
l'imperméabilité à l'air de l'enveloppe, on n'a plus ce complément bien utile et les logements sont sous-
ventilés.
Par ailleurs, depuis l’arrêté du 22 octobre 1969 qui fixe le principe du balayage, l’air neuf doit rentrer par les
pièces principales et sortir par les pièces humides après avoir librement traversé tout le logement. Le
balayage général et permanent marque la fin de la ventilation naturelle et le début de l’essor des systèmes
mécaniques.
La réglementation française n'a pas évolué depuis 1982. Or, depuis cette date, les connaissances ont
beaucoup évolué dans le domaine de la qualité de l’air intérieur (QAI). Les normes européennes EN 15251
et 13779 sont construites sur cette nouvelle vision des choses. Elles conduisent à des débits de l'ordre de 1
vol/h en logement et de 50 à 65 vol/h en bureau ! Ces débits d’air sont incompatibles avec les niveaux de
consommation énergétique visés aujourd'hui. Les valeurs ci-dessous, que nous préconisons, constituent un
arbitrage convenable entre santé et énergie:
taux de renouvellements d'air conseillés (en vol/h)
pollution liée à l'occupation
pollution liée au bâti
pollution liée aux pièces humides
logement
30 m3/h.pers.
0,5 vol/h
50/SHAB
bureau individuel
30 m3/h.pers.
0,7 vol/h
sans objet
bureau paysager
30 m3/h.pers.
0,7 vol/h
sans objet
salle de réunion
30 m3/h.pers.
0,7 vol/h
sans objet
salle de classe
élémentaire et secondaire
30 m3/h.pers.
0,7 vol/h
sans objet
salle de classe maternelle
35 m3/h.pers.
0,7 vol/h
sans objet
Pour concilier ainsi énergie et santé, une récupération de chaleur est indispensable dans les zones froides
de l'hexagone que nous ne savons réaliser efficacement qu'avec une VMC double flux de nos jours. Sous
les climats moins rigoureux c'est un boulevard ouvert à la ventilation naturelle.
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