Vaccination varicelle
Marciano Eva, TCEM3
Introduction
La varicelle est la plus contagieuse des maladies éruptives. La majorité des
cas survient entre 1 et 14 ans. La varicelle chez l’enfant immunocompétent
est habituellement bénigne.
Chez l’adulte, même immunocompétent, la varicelle comporte un risque de
mortalité, lié essentiellement à la pneumopathie varicelleuse, plus
important après 50 ans.
Chez la femme enceinte, le risque est de contaminer le fœtus qui peut
développer une varicelle congénitale, ou le nouveau-né qui peut développer
une infection néonatale sévère.
Les varicelles des immunodéprimés sont graves et plus fréquentes (progrès
des thérapeutiques immunosuppressives et des greffes d’organes).
En consultation quand y penser?
Lors d’une consultation avec un enfant ayant la
varicelle, conduite à tenir en post-exposition.
Lors d’une consultation préconceptionnelle.
Lors d’une consultation avec des adolescents à
partir de 12 ans.
Varicelle et immunodéprimés ( patient et entourage).
Caractéristiques des vaccins
Deux vaccins monovalents contre la varicelle sont actuellement
disponibles : Varivax® et Varilrix®. Dans les deux cas, il s’agit d’un
vaccin vivant atténué.
Ces vaccins peuvent être utilisés chez le sujet sain à partir de l’âge de
12 mois, avec un schéma vaccinal à deux doses (espacées de
quatre à huit semaines pour Varivax® ou six à dix semaines pour
Varilrix®.) quel que soit l’âge.
Les vaccins se présentent sous forme de poudre et d’un solvant pour
suspension injectable. L’administration se fait exclusivement par voie
sous-cutanée.
Politique vaccinale, les recommandations
La vaccination n’est actuellement pas recommandée en routine en France. La vaccination
contre la varicelle est recommandée:
En post-exposition, dans les trois jours suivant l’exposition à un patient avec éruption,
pour les personnes adultes (à partir de l’âge de 18ans) immunocompétentes sans
antécédents de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse), le contrôle de la sérologie étant
facultatif.
Pour les adolescents de 12 à 18 ans n’ayant pas d’antécédents cliniques de
varicelle (ou dont l’histoire est douteuse, un contrôle sérologique préalable peut être
pratiqué dans ce cas).
Pour les femmes en âge de procréer, notamment celles qui ont un projet de
grossesse, et n’ayant pas d’antécédent clinique de varicelle; un contrôle sérologique
préalable peut être pratiqué dans ce cas.
Toute vaccination contre la varicelle chez une femme en âge de procréer doit être
précédée d’un test négatif de grossesse et une contraception efficace de trois mois
est recommandée après chaque dose de vaccin.
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