279,1 Ko Tests biologiques, du dépistage au suivi (para

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Tests biologiques, du
dépistage au suivi
M. Revest, Rennes
DIU Bujumbura, Juin 2016
Objectifs pédagogiques
• Identifier les différents tests de dépistage et de diagnostic
de l’infection par le VIH
• Différencier un test rapide et un test ELISA
• Connaître les différentes stratégies de dépistage chez
l’adulte
• Connaître les outils biologiques de suivi d’une infection
par le VIH chez l’adulte
Test de dépistage de l’infection par le
VIH
• 2 types:
– Tests indirects, ou sérologiques
• Détectent dans le sang les anticorps produits par le système
immunitaire contre les antigènes du virus
• Diagnostic chez l’enfant > 18 mois et l’adulte
– Tests directs
• Reposent sur la mise en évidence du virus (composant du
virus comme l’antigène p24, ou de son génome par PCR)
– Diagnostic chez l’enfant<18 mois
– Suivi de l’infection par le VIH
Principes du diagnostic
• 1er test avec une sensibilité élevée (absence de
faux négatif)
• TDR ou ELISA
• 2nd test avec une spécificité élevée (pour
écarter les faux positifs)
• Western Blot (WB)
• Test permettant de détecter des anticorps dirigés contre
différentes protéines virales
• Coûteux
• Pas toujours accessible dans les pays à faible
ressource
• A défaut: refaire un TDR
Principes du diagnostic
• Tests sérologiques de dépistage utilisables:
– Les tests de diagnostic rapide (TDR)
• Goutte de sang sur support contenant l’antigène du virus: coloration si
présence d’Ac
• Utilisation simple, stockage température ambiante
• Technique de choix dans les pays à ressource limitée
– Tests ELISA (Enzyme-Linked Immunosorbant Assay) =
sérologie
• Plus complexes (goutte de sang sur une plaque au laboratoire,
nécessite une machine, chaine du froid)
• Réserver à des situations complexes ou aux pays disposant de plus de
ressource
• Ces deux techniques
– sont très sensibles = ne pas passer à côté
d’un positif = bon test de dépistage
– se réalisent dans un temps raisonnable
– les résultats négatifs sont fiables
– 2 principaux risques:
• Les faux positifs (exceptionnels)
• Les contaminations récentes (pas encore
positifs)
Représentation schématique des marqueurs
virologiques au cours de la primo-infection
par le VIH en l'absence de traitement
Ac anti-VIH
Bilan initial minimal
• Hémogramme
• Transaminases, créatinine, bilan lipidique, glycémie
• Numération CD4 +/- CV VIH
• + TPHA VDRL, sérologie VHB, VHC
• +/- sérologie toxoplasmose
• Discuter recherche de BK
• Discuter recherche de paludisme
Marqueurs de suivi de la maladie
• Lymphocytes CD4
•
•
Reflètent les défenses immunitaires de l’hôte
Prédisent le risque d’infection opportuniste
• Charge virale (ARN-VIH)`
Mesure de la quantité d’ARN du virus à l’aide d’une
technique de PCR (Polymerase Chain Reaction)
• Prédisent la vitesse de diminution des CD4
• Reflet de la contagiosité
•
Évolution naturelle
Contamination
Primo-infection
T4
Tuberculose pulmonaire, infection bactérienne type pneumococcie
Candidoses buccales, leucoplasie de la langue…
1000
PNEUMOCYSTOSE
CANDIDOSE ŒSOPHAGIENNE
TOXOPLASMOSE CÉRÉBRALE
Charge virale
200
CYTOMÉGALOVIRUS
MYCOBACTÉRIES
1 à 6 mois
3 à 15 ans
Temps
Suivi initial
• J14 du début du traitement
• NFS, ALAT, ASAT
• J30
• NFS, ALAT, ASAT, glycémie
• J90
• NFS, ALAT, ASAT
• Bilan lipidique et glycémie si IP
• M6 et /M6: bilan de suivi
Bilan de suivi
• Minimal:
• Clinique par 6 mois +++
• NFS, CD4 / 6 mois
• Autres si possible:
• ALAT, créatininémie / 6 mois
• Bilan lipidique, glycémie / an
• Charge virale / an
Stratégies de diagnostic au Burundi.
• 1.Organisation des laboratoires
• Existence des laboratoires VIH à tous les niveaux de la
pyramide sanitaire:
•
Niveau central : Tests rapides.
•
Niveau provincial : Tests rapides + Elisa
•
Niveau régional: Tests rapides + Elisa + Western Blot
•
Niveau national: Tests rapides + Elisa + Western Blot + PCR
• Existence de centre de dépistage volontaire: tests rapides
Stratégies de diagnostic au Burundi.
• 2.Techniques utilisées
• Tests rapides:
•
Determine (Abott)
•
Genie-II (Bio-Rad)
• Performances:
•
Sensibilité 99%
•
Spécificité 98,4%
Stratégies de diagnostic au Burundi.
• 2.Techniques utilisées
• Limites:
Quelques faux négatifs (un test négatif n’exclue pas une
infection par le VIH)
•
•
•
Faibles taux d’anticorps anti-VIH (infections précoces)
•
Infection par un variant non détectable par ces tests: O, …
Un test positif doit être analysé une seconde fois par une autre
méthode
Stratégies de diagnostic au Burundi.
• 3.Techniques de confirmation
• Les tests:
•
Elisa
•
Western-Blot
• Performances:
•
Sensibilité: 100%
•
Spécificité: 99,8%
Stratégies de diagnostic au Burundi.
• 3.Techniques de confirmation
• Les limites:
•
Elisa:
•
Infections trop précoces: faux négatifs
•
Problèmes pour les souches de VIH rares: O, VIH 2…
•
De très rares cas de faux positifs
•
Western-Blot
•
Procédure lourde
•
VIH du groupe O et VIH 2: peut être négatif
Procédure diagnostique: centre de santé
Procédure diagnostique: niveau régional
Procédure diagnostique: niveau national
Western Blot
Western
Blot +
Western
Blot -
Conclusions
• Les points faibles:
• Insuffisance des Techniciens de laboratoire,
•
Une rupture fréquente des réactifs et matériels,
•
Absence de contrôle de qualité dans la majorité des
laboratoires,
•
Absence d’évaluation des réactifs entrant sur le territoire
burundais
•
Manque de maintenance préventive et défaillance de la
maintenance curative
•
Besoin de motivation +++ des personnels
Conclusions
• Points forts
• Une importante production annuelle des
Techniciens de Laboratoire
• Une gratuité des tests de dépistage,de
diagnostic et de suivi biologique du VIH
• Une couverture nationale suffisante de
centre de dépistage et des laboratoires
VIH
Cas pratique
• Un homme se présente au centre de dépistage car il a eu un
rapport non protégé il y a 7 semaines.
• Vous réalisez un TDR qui est négatif
• Quelles sont vos conclusions?
Cas pratique
• Un homme se présente au centre de dépistage car il a eu un
rapport non protégé il y a une semaine.
• Vous réalisez un TDR qui est négatif
• Quelles sont vos conclusions?
Cas pratique
• Un homme se présente au centre de dépistage car il a eu un
rapport non protégé il y a une semaine.
• Vous réalisez un TDR qui est positif
• Que faites-vous?
Cas pratique
• Devant quelles situations cliniques devezvous proposer un dépistage du VIH?
Différents dépistages
• Volontaire
– À la demande du patient
• Dépistage OPT-IN
– Parfois anonyme et gratuit
• Systématique
– Chez la femme enceinte
– Lors d’un recours aux soins, même si asymptomatique
• Dépistage OPT-OUT
• Obligatoire
– Dons du sang
– Parfois: en vue d’un titre de séjour, en cas de viol
Counselling
• Partie intégrante de la démarche de dépistage
• Préalables:
• Respect de la confidentialité
• Consentement éclairé
• 3 étapes
• Counselling pré-test
• Prépare la personne à la réalisation du test
• Counselling post-test
• Entretien au cours duquel le résultat du test est rendu
• Suivi
Cas pratique
• Le centre de dépistage vous adresse un patient qui a un
TDR positif. Ce test a été confirmé sur un deuxième
prélèvement.
• Que faites-vous?
Cas pratique
• Vous suivez une patiente depuis 2006 pour une infection
par le VIH. Elle est traitée par une trithérapie
antirétrovirale (AZT/3TC/NVP).
• Elle se présente à votre consultation car elle n’a arrive plus à
utiliser son bras et sa jambe droits et a mal à la tête.
• Que faites-vous?
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