Hypophyse

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Dr BENSENOUCI Abd El Wahab
L'hypophyse ou "glande pituitaire" est une glande endocrine appendue au
diencéphale. Sa plus grande part est logée dans une cavité du sphénoïde, la selle
turcique, et est reliée à l‘hypothalamus par la tige hypophysaire.
Cette glande pèse 0,6 g chez l'homme et 0,7 g chez la femme.
Le "chef d'orchestre des fonctions endocrines".
Elle est contrôlée par l’hypothalamus.
Formée par 2 glandes distinctes par leurs fonctions, leur structure et leur origine
embryologique : l’adéno-hypophyse et la neuro-hypophyse.
Adéno-hypophyse
D'origine épiblastique, glande endocrine
trabéculaire non orientée, comprend 3
parties :
- Le lobe antérieur (A) ou ante-hypophyse
(ou pars distalis).
- Le lobe tubéral (TU) (pars tuberalis).
- La zone intermédiaire ( I) (pars
intermedia).
Neurohypophyse
D'origine nerveuse, c'est une expansion du
plancher diencéphalique. 3 parties :
- L'éminence médiane ( M) (Infundibulum)
- La tige infundibulaire ( T )
- Le lobe postérieur ( P) ou lobe nerveux
Aspect histologique d’un cordon cellulaire
Les cellules non hormonogènes
Elles correspondent aux cellules
chromophobes.
Elles représentent 10 à 15 % des cellules de
l'antéhypophyse.
- Certaines sont groupées au centre des
cordons et entourent de petites cavités à
contenu colloïde. Ce sont les cellules
folliculaires.
- D'autres ont des prolongements qui
s'insinuent entre les cellules
hormonogènes. Ce sont les cellules
stellaires.
Elles pourraient se transformer en cellules
hormonogènes. Elles ont des propriétés
phagocytaire et peuvent intervenir dans les
transports ioniques.
Les cellules somatotropes
Elles sont nombreuses (environ 55 % des
cellules des cordons )
Les grains de sécrétion, de 300 à 400 nm de
diamètre, se colorent par l'orange-G du
tétrachrome de Herlant.
Les cellules somatotropes élaborent l'hormone
de croissance (hormone somatotrope = GH =
STH)
- La STH stimule le métabolisme du tissu
musculaire
- Elle stimule la lipolyse
- Stimule la production d'I.G.F. I par le foie.
C'est un mitogène puissant qui agit sur les
tissus conjonctifs. Il entraîne la croissance du
cartilage, des tissus conjonctifs mous et du
muscle.
Les cellules mammotropes
Elles sont peu nombreuses dans le sexe
masculin et chez la femme en dehors de la
grossesse, où elles représentent
5% des cellules de l'adénohypophyse.
Caractérisées par leurs granulations
assez volumineuses (0,5 à 0,7 μm),
colorables par l'érythrosine (au
tétrachrome de Herlant).
- La principale action de la prolactine est la
stimulation de la croissance et de l'activité
de la glande mammaire.
Les cellules cortico-mélano-tropes
Elles représentent environ 5 % des cellules de
l'adénohypophyse.
Les cellules cortico-mélano-lipotropes renferment
des granules polyédriques (0,2
à 0,7 μm), basophiles, colorables par le Bleu
d'Aniline (suivant Herlant).
ACTH hormone corticotrope
- Elle stimule l'activité du cortex surrénalien,
provoquant la libération de glucocorticoïdes
(cortisol) par la
zone fasciculée et la libération d'androgènes
surrénaliens par la réticulée.
Hormone mélanotrope
- Elle stimule l'expansion des mélanophores et
augmente la pigmentation cutanée (effet
inverse de la mélatonine).
- Elle a un rôle paracrine : inhibe l'activité des
cellules mammotropes et stimule la sécrétion de
L.H. par les cellules gonadotropes.
Les cellules thyréotropes
Elles représentent environ 10 % des cellules
de l'adénohypophyse.
Le cytoplasme est légèrement basophile clair
et pauvre en granules de petite taille (100 à
150 nm). Elles sont colorables par le PAS et le
Bleu Alcian.
Elles élaborent la thyréostimuline ou
l'hormone thyréotrope ou T.S.H.
Les cellules gonadotropes
Elles représentent environ 10 % des cellules de
l'adénohypophyse.
Le cytoplasme est légèrement basophile et est
également colorable par le PAS et le
Bleu Alcian. Il renferme des granulations (200
et 600 nm)
Secrètent la FSH et la LH.
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