Voyager Leçon 14 Discours indirect libre 1. Discours direct Le discours direct reproduit les paroles telles qu'elles ont été prononcées. Il est introduit par un verbe "de parole" ou "verbe introducteur" puis un tiret (-) ou deux points (:) et délimité par des guillemets ("...") Il peut comporter tous les signes de ponctuation ainsi que les interjections ou inversions nécessaires pour marquer l'interrogation, l'exclamation. Exemple: Il s'écria: "Zut! J'ai oublié mon sac!" Discours indirect libre 2. Discours indirect Le discours indirect consiste à rapporter les paroles de quelqu'un. On les fait alors dépendre d'un verbe introducteur (s'exclamer, crier, murmurer, riposter...) Les signes de ponctuation du discours direct (guillemets, tirets, points d'exclamations) disparaissent. On change les pronoms personnels, les adjectifs, les pronoms possessifs, certains adverbes (ici, aujourd'hui, hier) On supprime ou on transpose les tournures propres à l'oral. (interjections, onomatopées...) On change certains mots interrogatifs: (est-ce que? – si ; qu'est ce qui? - ce qui ; qu'est ce que ? - ce que) On applique la concordance des temps si le verbe introducteur est au passé. Exemple: Il s'exclame qu'il a oublié son sac. Il s'exclama qu'il avait oublié son sac. Discours indirect libre 3. Discours indirect libre Le discours (ou style) indirect libre est essentiellement un procédé littéraire qui se rencontre peu dans la langue parlée. L’auteur peut rapporter les paroles et les pensées au moyen d’une forme qui s’intègre parfaitement au récit, ouvrant des perspectives narratives nouvelles, notamment au XIXe siècle. Le discours indirect libre modifie les paroles pour les intégrer au récit mais conserver leur expressivité. Comme au discours direct, il n'y a pas de subordination au récit et ponctuation selon l'intonation, pas de proposition principale ; Comme au discours indirect, on modifie les pronoms, le temps et les connecteurs après un récit au passé. Le locuteur n’est pas identifié de façon explicite. Exemple : Pierre le disait toujours. S’il était riche, il ne travaillerait plus ! Discours indirect libre Comparons : - Dans le discours direct, on obtient : Il met bas son fagot, il songe à son malheur. / Quel plaisir ai-je eu depuis que je suis au monde ? - Dans le discours indirect, on obtient : Il met bas son fagot, il songe à son malheur. / Il se demande quel plaisir il a eu depuis qu'il est au monde. - Dans le discours indirect libre : Il met bas son fagot, il songe à son malheur. / Quel plaisir a-t-il a eu depuis qu'il est au monde ? Œuvre, n.m. 1.(Arts) Ensemble de la production d’un artiste. Tout l’œuvre de Callot. L’œuvre entier de Rembrandt. L’œuvre peint complet de Dali. 2.(Architecture) Bâtiment en construction. Dénoter Indiquer comme caractéristique. Cela dénote un naturel pervers. Rien ne semble dénoter qu’il soit atteint de cette maladie. Jadis adv. Autrefois, au temps passé, dans le passé lointain, il y a longtemps. On pensait jadis tout autrement. Ce palais fut jadis la demeure du roi. adj. Inv D'autrefois, du temps passé. Le temps jadis. Cela était bon au temps jadis. 5 sens entendre (ouïe) voir (vue) sentir (odorat) goûter (goût) toucher (toucher) De loin 1.D’un endroit éloigné d'ici. Ils reviennent de loin. 2.D’une période éloignée du moment présent. C’est un souvenir qui me revient de loin. Renoncer 1.Se désister de quelque chose, soit par acte exprès, soit autrement. On dût renoncer au projet. La veuve a renoncé, à cause des dettes, c’est-à-dire qu'elle a renoncé à la communauté. 2.Quitter, abandonner la possession, le désir de quelque chose, l’attachement à quelque chose. Je n’en doute pas, à prononcer nos vœux et à renoncer au monde. Ce n'est pas par lâcheté, c'est par une immense modestie que l'on renonce ce soir à la guerre, au carnage, à sa mort, à la mort surtout des autres, des camarades. (Religion) — Il faut renoncer à soi- même, se renoncer, Il faut se dépouiller de tout amour-propre. Ne pas en croire ses oreilles Être surpris par un propos, ne pas vouloir l’imaginer. Quel retournement de situation ! Je suis stupéfait et n’en crois pas mes oreilles. Peseta (Désuet) Ancienne unité monétaire espagnole et andorrane, remplacée par l’euro entre 1998 (pour l’andorrane) et 2002 (pour l’espagnole). Bicorne Bicorne Le bicorne désigne, de manière générale, tout chapeau à deux cornes. Il avait été conçu originellement pour être un couvre-chef équestre. Il a été le couvre-chef masculin standard du XVIIIe siècle. Il a supplanté le tricorne dans les années 1770 par commodité. À l'époque les perruques étaient si hautes qu'un chapeau n'y tenait pas, le bicorne par sa forme plate pouvait se tenir à la main d'où son surnom de chapeau bras. Et il sera luimême supplanté par le haut-de-forme au XIXe siècle. Il a fait partie de l'uniforme des officiers dans de nombreux pays du XVIIIe siècle jusqu'au XXe siècle. De nos jours en France, il désigne soit le couvre-chef des membres de l'Académie française, soit celui propre aux élèves de l'École polytechnique. Débris 1.Reste d’une chose brisée ou en partie détruite. Un débris de vases et de meubles. Les débris d’un édifice qui vient de s’écrouler. Il ne put rien sauver du débris, des débris de son navire. - Les débris d’un naufrage. - On voyait les débris flotter çà et là. 2.(Figuré) (Familier) Les restes d'un repas. Les débris d’un souper, les débris d’un pâté. 3.(Figuré) Ce qui reste d’une chose après sa ruine, sa destruction, son abolition ; bien qui reste à quelqu’un après un grand revers de fortune ; troupes qui restent après la défaite d’une armée, d’un corps, etc. … après une journée pendant laquelle j'avais écouté avec terreur le bruit du canon qui se rapprochait incessamment, je vis arriver mon père avec une centaine de cavaliers, débris de trois mille hommes qu'il commandait. Train omnibus C’est un train, généralement de voyageurs, qui dessert toutes les gares de son parcours. Les trains omnibus assurent le plus souvent des services locaux sur des distances relativement courtes. Leur lenteur, due au grand nombre d'arrêts et au temps perdu pour ralentir et accélérer leur a valu parfois le surnom de « tortillard ». Pour augmenter la vitesse commerciale moyenne des relations entre villes plus importantes, les compagnies de chemin de fer ont très tôt fait circuler des trains « directs », « express » ou « rapides » dont le nombre d'arrêts est limité aux seules gares importantes, voir aux gares terminus. Dans les métros et tramway, toutes les circulations sont généralement omnibus. Joindre les deux bouts Avoir suffisamment d’argent pour tenir jusqu’à la prochaine paye, ou jusqu’à ce qu’on en trouve à nouveau. Avec son salaire, il a du mal à joindre les deux bouts. Laisser le soin à qqn de faire Charge, fonction, devoir de prendre soin de quelque chose, d’y veiller. Je vous confie le soin de veiller sur mes affaires. Je vous remets le soin de l’éducation de mon fils. Il laisse au temps le soin de venger sa mémoire. C’est lui qui a le soin de la cave. Actuellement, les hommes prennent de plus en plus soin de leur apparence. On devrait laisser aux pirates le soin de concevoir un système ... Laissez à votre éditeur le soin de la gestion informatique de votre application. À sa guise Comme il me, te, ... plaît. Son mari vivait à sa guise, rentrant quand il voulait, parfois au jour levant, prétextant des affaires, ne se gênant point En guise de. Pour tenir lieu de, à la place de. Se servir d'un bâton en guise de canne. On lui a donné ce petit emploi en guise de consolation Darder 1.Lancer une arme, ou quelque autre chose, comme on lancerait un dard. Darder un trait, une flèche. L’abeille darde son aiguillon. 2.(Figuré) Par extension : se dit des rayons et des flammes lancés comme des dards. Le verbe s'applique plus pertinemment aux premiers feux du soleil. "Le couchant dardait ses rayons suprêmes" — — (Paul Verlaine). Darder sur quelqu’un un regard furieux. Contraindre Obliger, force quelqu'un à agir contre sa volonté. Contraindre qqn à + inf. ou subst.; contraindre qqn de + inf. Elle [ma mère] me contraignait d'écrire au nouvel an. Il faut qu'il ait de la tenue. Et pour être plus clair, j'ajouterai qu'il doit se contraindre à la correction vestimentaire. Je pris la rougeole, ce qui me contraignit à trois semaines de lit. Le soleil le contraignait à cligner des yeux. Bas-fond 1.Terrain bas et enfoncé. Cette pièce de terre est dans un bas-fond. Les bas-fonds sont fertiles, mais humides et souvent inondés. Il n’a gelé, ce printemps, que dans les bas-fonds. 2.(Au pluriel) (Figuré) (Péjoratif) Les fonds inavouables ou dangereux, d’une société. (bien, mal) famé Il ne se dit que joint aux adverbes bien, mal : bien famé, mal famé, qui a une bonne, une mauvaise réputation. Lourd (Familier) Pesant, difficile à supporter, en parlant du comportement d’une personne. Tais-toi, ton humour est lourd. Lourde et gracieuse Lourde et gracieuse Lourde et gracieuse Courbet avait représenté dans Les Baigneuses (1853) une femme épaisse et lourde mais paradoxalement gracieuse et légère dans sa démarche. L’originalité de Courbet dans ce tableau tient dans le fait que la femme n’est pas statique. Elle ne pose pas. Il la montre en mouvement, de dos, dans sa plantureuse nudité à peine recouverte par « un linge sur les fesses. » Elle semble s’éloigner du regard du spectateur, comme si elle voulait se défaire de sa condition de femme-objet que lui avait imposée la mâle société du 19ème. L’intention du peintre, dans son refus d’un érotisme facile, prend une allure clairement transgressive par rapport aux nus réalisés par ses contemporains. Populeux 1.Qui possède un grand nombre d’habitants et, par extension, qui est densément peuplé ou fréquenté. Les voyages de plusieurs villes nous ont fait connaître l’existence de plusieurs villes populeuses. Le succès du Métro augmente les pressions pour allonger le réseau vers d'autres secteurs populeux. Et puis voici un populeux village, un village compact, ramassé, aux ruelles étroites et tortueuses, sans jardins, sans courtils, un village serré autour de son antique clocher. 2.Où vivent ou d'où viennent des personnes de basse extraction. Les banlieues populeuses. Accoter 1.Appuyer d’un côté. Accoter sa tête. S’accoter sur une chaise, contre une chaise. S’accoter contre une muraille. 2.Appuyer. Il faut accoter ce pot, de peur qu’il ne tombe. Accoter les roues d’une charrette. Tant bien que mal Ni mal, ni bien, et avec difficulté. Les tuyaux des cheminées furent aussitôt réparés tant bien que mal. Mortifier 1.Faire que de la viande devienne plus tendre, en la battant , ou en la faisandant. Diverses manières d'apprêter les Poulardes ; 1°. à la broche , ce ne doit être que quand elles sont tendres : lorsqu'elles sont plumées & bien mortifiées , faites -les blanchir sur la braise . 2.(Dans le style ascétique) Affliger son corps par des macérations, des jeûnes, des austérités. Mortifier sa chair. Se mortifier pour l’amour de Dieu. 3.(Figuré) Humilier quelqu’un, lui faire de la peine par quelque réprimande ou par quelque procédé dur et fâcheux. Pour la raison contraire, le prince Jean haïssait et méprisait le petit nombre de familles saxonnes de distinction qui subsistaient encore en Angleterre, et ne laissait échapper aucune occasion de les mortifier et de les injurier,