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C’est Noël... Les bergers sont là, à deux lieues, il fait nuit, ils sont sales, ils
sentent mauvais, ils gardent des porcs (c’était interdit, la loi dit : pas de
cochon), ils étaient des bergers esclaves. Et d’un seul coup l’Ange de la
Gloire se pose sur eux, ce même Ange de l’Annonciation apparaît. Pas face à
face : il se pose sur eux, épestè Angelos
L’Ange se pose sur eux : les cochons sont effacés, les ténèbres et la nuit
s’effacent, les bergers sont comme les Fils du Dieu vivant : L’Ange de Dieu
lui-même lumière de Dieu, lumière de la gloire de la génération du Fils dans le
sein du Père, avec la clarté glorieuse du ciel tout entier en Lui l’Ange de la
face de Dieu, fait resplendir dans toutes les cellules de leur corps comme le
dit le texte de saint Luc, toujours très précis : « circum fulsit », la clarté
glorieuse de la Face de Dieu circum-fulgurait dans toutes leurs cellules.
Alors l’Ange dit : « n’ayez pas peur,
Evangelizomai umin, Je vous évangélise,
Je vous haggadise ». C’est extraordinaire,
« Je vous haggadise » : Voilà ce qui inspire
la Face de Dieu à l’instant de maintenant,
quand Il est en train de naître : « déposons
en nous cette inspiration qui est de Dieu pour qu’elle
nous inspire de la même inspiration que celle qui spire Dieu, Son Fils, en
ces moments de lumière » : « Je vous haggadise ».
Contraste de la crèche où cette Haggadah se fait sans parole,
silencieusement et dans l’effacement mutuel, l’esprit de pauvreté.
D’un côté il y a les pauvretés de fait, et de l’autre, il y a l’esprit surnaturel
de la pauvreté infuse, de l’humilité infuse, et l’un fait comprendre l’autre.