La caractérisation du domaine continental

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La caractérisation du domaine
continental
Le phénomène ne peut pas être expliqué avec les connaissances du XVIIIème
siècle. Il faut attendre le milieu du XIXème siècle pour que des explications soient
proposées, notammeent par Airy et Pratt. On appellera plus tard isostasie ce
phénomène.
Pour comprendre, il faut se rappeler que le croûte terrestre est considérée en
équilibre sur le manteau. La densité du manteau est supérieure à la densité de la
croûte. La croûte flotte donc sur le manteau comme un glaçon sur l'eau. De la
même façon qu'un iceberg, il a beaucoup plus de croûte qui s'enfonce dans le
manteau (on parle de racine crustale) que de croûte émergée.
L'isostasie est donc un équilibre de type hydrostatique (principe d'Archimède).
Les deux modèles isostatiques. En haut le modèle d'Airy, en dessous le modèle de
Pratt
Explications de l’anomalie de Bouguer
Modèle d’Airy
Modèle de Pratt
ans le modèle d'Airy on considère que la croûte terrestre est de densité
homogène. Plus la croûte émerge (chaîne de montagne) et plus la racine
crustale est profonde. On appelle niveau de compensation isostatique la
zone d'équilibre la plus profonde entre croûte et manteau. Dans le modèle
d'Airy, le Moho (discontinuité entre croûte et manteau) est différent du
niveau de compensation et varie en fonction de l'épaisseur de la croûte.
Chez Pratt, la densité du matériau varie avec l'épaisseur de la croûte. Plus
la croûte est épaisse et moins sa densité est élevée.. De ce fait la surface
de compensation et le Moho sont confondus et ne varient pas.
En ce qui concerne la croûte terrestre, il est logique de considérer que le
modèle d'Airy semble plus acceptable (attention, le modèle de Pratt n'est
pas faux, mais il ne semble pas s'appliquer à notre problème).
Pour vérifier notre hypothèse, nous allons estimer la profondeur du Moho
en différents points. Si les valeurs sont constantes, le modèle d'Airy doit
être repoussé, en revanche, si les valeurs varient, le modèle d'Airy est
validé.
Pour ce faire on utilise le retard des ondes P réfléchies sur le Moho par
rapport aux ondes directes.
On constate que la densité du granite et du gneiss tourne
autour de 2,8 alors que celle de la péridotite est supérieure à
3.
La composition minéralogique est aussi un bon indice. On peut
comparer les échantillons à l'œil nu. Le granite est une roche
grenue de couleur clair (de gris à rose) avec des éclats noirs de
mica.
En LPA, une lame de granite montre des cristaux jointifs. On retiendra le quartz, le mica
et les plagioclases.
Le gneiss est une roche de couleur grise. Les
cristaux sont plus petits et disposés en lits
alternativement noirs et clairs. Cette
disposition particulière porte le nom de
foliation.
L'observation en LPA d'une lame de gneiss confirme l'aspect folié de la roche. Des
lits de mica alternent avec des lits de minéraux riches en silice comme le quartz.
Détermination de la profondeur du Moho grâce à l’étude des séismes
Enregistrements à traiter
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