OPPONENS POLLICIS

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UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2008-2009
UNIVERSITE DE NANTES
OPPONENS POLLICIS
Par
BERTEAU Florian
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. R. ROBERT
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
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Laboratoire :
Pr. O. ARMSTRONG
Pr. O. BARON
Pr. G. BERRUT
Pr. C. BEAUVILLAIN
Pr. D. CROCHET
Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Dr O. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Pr A. KERSAINT-GILLY
Pr. J. LE BORGNE
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. O. RODAT
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
-1-
UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2008-2009
UNIVERSITE DE NANTES
OPPONENS POLLICIS
Par
BERTEAU Florian
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. R. ROBERT
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
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Laboratoire :
Pr. O. ARMSTRONG
Pr. O. BARON
Pr. G. BERRUT
Pr. C. BEAUVILLAIN
Pr. D. CROCHET
Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Dr O. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Pr A. KERSAINT-GILLY
Pr. J. LE BORGNE
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. O. RODAT
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
-2-
REMERCIEMENTS
A monsieur le doyen, le professeur Jean-Michel ROGEZ, pour son travail de supervision et
pour ses précieux conseils.
A messieurs Stéphane LAGIER et Yvan BLIN, les incomparables techniciens du Laboratoire
d’Anatomie de la Faculté de Médecine de Nantes pour leur formidable accueil, leur
disponibilité, leur aide, leur réconfort, leur humour légendaire, leurs talents de photographes
et tout simplement pour leur présence qui fait que c’est toujours un plaisir de venir travailler
au laboratoire d’anatomie et qu’il est triste de devoir s’en aller.
A tous mes camarades du Master 1 d’Anatomie, Imagerie et Morphogenèse pour tous les bons
moments partagés.
A monsieur le professeur Gilles BLANCHO, enseignant d’immunologie et directeur du
Laboratoire des Grands Animaux du CHU de Nantes (Rez de Jardin, aile Sud, unité INSERM
643) pour m’avoir donné son aval afin d’effectuer mes travaux de dissection sur des espèces
primates.
A ses assistants, messieurs Jérémy HERVOUET et David MINAULT, pour leur soutien et la
qualité de leurs prélèvements ainsi que les renseignements qu’ils m’ont donné.
A mes amis, les docteurs Nadia SAIDANI et Sébastien CHAUSSERIE, pour leur expérience dans
ce genre de travaux, leurs conseils, et l’effort de relecture qu’ils ont fourni.
A mon ami monsieur Vincent-Dozhwal BAGOT, pour ses talents d’informaticien et son aide
pour la mise en page.
A mes autres amis et à mes futurs confrères de la faculté de médecine de Nantes, pour leur
soutien, leur compréhension et pour ne pas m’avoir trop sollicité au dehors quand le travail fut
nécessaire.
A mes parents, à mon frère et à toute ma famille, pour m’avoir aidé et soutenu, j’espère qu’il
seront fiers du travail accompli.
Enfin , j’aimerais dédier ce mémoire à Mlle Bénédicte ROUVIERE, pour m’avoir apporté son
soutien sans faille pendant ces longues journées et ces courtes nuits, pour ses conseils et son
aide si précieuse lors de la rédaction de ces pages ; bref, pour le fait d’être là tout
simplement…
Encore un grand merci à tous.
-3-
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
3
INTRODUCTION
5
I - RAPPELS
6
1) Rappel de l’Embryologie de la Main Humaine
2) Rappel de l’Anatomie de la Main Humaine
α) Ostéologie de la Main
β) Arthrologie de la Main
γ) Myologie de la Main
δ) Névrologie de la Main
ε) Angéiologie de la Main
ξ) Structures de Revêtement de la Main
6
8
8
8
9
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10
10
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II – MATERIEL ET METHODES
1) Matériel
α) Sujets
β) Outils et Instruments
2) Méthodes de Dissection
11
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III – RESULTATS
1) Corps
2) Origines
3) Terminaison
4) Innervation
5) Vascularisation
6) Rapports
7) L’Opponens Pollicis chez le Macaca fascicularis
16
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32
IV – DISCUSSION
1) Confrontation des différentes données bibliographiques sur
l’anatomie d’Opponens Pollicis
α) Corps
β) Origines
γ) Terminaison
δ) Innervation et Vascularisation
2) Comparaisons avec l’anatomie du Macaca fascicularis
32
32
33
34
35
36
CONCLUSION
39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
40
-4-
INTRODUCTION
Opponens pollicis… terme de nomenclature internationale servant à identifier un muscle que
nous appelons plus couramment opposant du pollex ou bien encore opposant du pouce.
Ce muscle, petit s’il en est, joue un rôle crucial. En effet, c’est le principal muscle permettant
le mouvement d’opposition du pouce, ce qui lui a valu sa dénomination.
Or ce mouvement est indispensable à la fonction de préhension ; cet élément clé est à
l’origine de l’incroyable dextérité de la main humaine et de son fantastique potentiel de
précision motrice.
Cependant, des précédents mémoires furent exécutés sur des thèmes proches de celui-ci tels
que « Les Muscles de l’Eminence Thénar » ou bien « Morphologie et Innervation des
Muscles Opposants du Pouce ».
Des notions de physiologie des mouvements, d’évolution phylogénique du pouce y ont été
déjà largement décrits ; aussi, par volonté de changement, ces sujets ne seront pas autant
développés.
De plus, l’opportunité d’effectuer ces mêmes travaux de dissection sur d’autres sujets que le
« classique » Homo sapiens sapiens nous fut offerte. Nous avons donc entrepris la même
démarche sur des espèces primates : un macaque (Macaca fascicularis) fut l’objet de
dissections ; un babouin (Papio papio) était aussi au programme des travaux mais
malheureusement aucun sujet ne fut disponible pendant la durée de réalisation de cet ouvrage.
Cette idée fut émise dans le but de rendre ce travail plus intéressant et donne l’avantage
d’offrir des points de comparaison interspécielle.
Modestement, ce mémoire se veut comme un retour aux fondamentaux de l’anatomie :
l’anatomie descriptive, l’anatomie topographique ; ainsi qu’une synthèse des données déjà
connues sur ce muscle si particulier.
-5-
I – RAPPELS
1) Rappels de l’Embryologie de la Main Humaine
[d’après G.PRADAL [1] ;LARSEN [2] et R.MALEK [3]]
Les bourgeons des membres supérieurs font leur apparition durant la 4e semaine de gestation,
plus précisément au 24e jour.
Ils apparaissent sous forme de bourgeons sessiles ressemblant à des palettes en regard des
somites cervicaux et dorsaux ( de C3 à Th 2 ) au niveau d’un épaississement longitudinal de
l’ectoderme appelé crête de Wolf, situé en avant de la chorde dorsale et en arrière de la lame
pleuro-péritonéale.
Ce bourgeon est constitué d’un tissu mésenchymateux issu du mésoblaste latéral (la
somatopleure) recouvert par un épithélium ectoblastique.
Ces deux structures sont en inter-relation qui est capitale au cours de la morphogenèse.
L’ectoderme donnera naissance à la peau et ses annexes (poils, ongles, glandes sudoripares et
glandes sébacées).
Le mésoderme constituera pour sa part : le squelette, les muscles et le tissu conjonctif
interstitiel.
Dans les zones de plus grande densité cellulaire, il déterminera le squelette pré-cartilagineux
donnant par la suite la maquette cartilagineuse.
Celle-ci s’ossifiera lorsque des bourgeons vasculaires (dérivant aussi du mésoblaste
somatique) issus de l’aorte se développeront dans le mésoderme pour en assurer sa nutrition et
pénètreront dans le cartilage à travers le périchondre.
Ceci aura pour effet d’induire la transformation des chondrocytes en ostéoblastes
responsables de l’évolution de la matrice cartilagineuse en une matrice osseuse.
Les formations musculaires proviennent secondairement des myotomes qui pénètrent dans les
moignons en croissance. Ces cellules se sépareront en deux condensations de part et d’autre
de la maquette cartilagineuse donnant :
- une masse myogène ventrale qui engendrera les muscles fléchisseurs et pronateurs
- une masse myogène dorsale réalisant les futurs extenseurs et supinateurs du membre.
A 8 semaines de développement, presque tous les muscles squelettiques sont présents.
L’innervation
du
membre
pectoral
complexe et très précoce débute avec la
formation du bourgeon du membre ; dès la
5e semaine de gestation les nerfs croissent
dans les bourgeons à partir des plexus
formés par les nerfs spinaux voisins.
La division de la masse musculaire en deux
groupes entraîne de même la division des
nerfs en 2 branches ventrales et dorsales
restant indépendantes.
La migration des ébauches musculaires
entraîne avec elles leur innervation de sorte
que les muscles conservent, à quelques
exceptions près, leur innervation originelle.
Schéma de PRADAL [1]
-6-
Cependant, au niveau du bourgeon du membre supérieur, la coiffe
ectodermique apparaît plus épaisse à l’extrémité de la palette
formant la crête apicale ectoblastique.
Cette crête apicale est essentielle puisqu’elle assure la croissance
continue du membre supérieur dans l’axe proximo-distal en
induisant le développement et la transformation du mésenchyme
sous-jacent.
Ensuite, peu après leur apparition, les palettes se modèlent et
s’allongent et des constrictions apparaissent, segmentant ainsi le
membre en deux puis trois parties.
C’est pourquoi, dès le 37e jour de développement de l’embryon,
trois segments sont reconnaissables dans le plan sagittal qui sont de
la racine du membre vers son extrémité distale :
→ Le Stylopode qui donnera le bras.
→ Le Zeugopode qui engendrera l’avant-bras.
→ L’Autopode qui délimitera la main.
Dessin de PRADAL [1]
Dessin de MALEK [3]
Dessin de MALEK [3]
On remarquera que ces différents segments s’articulent déjà les uns avec les autres en
réalisant des flexions.
De plus, le matériel constituant l’autopode se développe plus rapidement que le reste du
membre lui donnant alors une taille équivalente à celle du stylopode et du zeugopode réunis.
De même, on rappellera que les membres inférieurs se développent selon les mêmes principes
mais ces derniers apparaissent avec quelques jours de retard , écart qu’ils conserveront tout au
long de leurs développement vis à vis de la croissance du membre supérieur.
Dans le courant du second mois, au 41e jour de la gestation, la crête apicale présente 5
épaississements correspondant aux futurs doigts ; en dessous le mésoderme se dispose
également en 5 rayons préfigurant les métacarpiens.
Dessin de MALEK [3]
Le développement des doigts se fait lui aussi dans le sens
proximo-distal avec un phénomène interdigital de mort
cellulaire programmée par apoptose permettant d’individualiser
les doigts les uns par rapport aux autres.
Les 3 doigts médians s’individualisent en premier lieu, réalisant
une main tridactyle dont l’analogie avec la serre des oiseaux
rappelle la célèbre phrase de Mr E. Haeckel « L’ontogenèse
récapitule la phylogenèse ».
Au 60e jour de la vie de l’embryon désormais appelé fœtus, la
main devient pentadactyle et les 5 rayons digitaux divergent
fortement.
Le pouce, reste alors très petit et se place d’emblée en position
d’opposition et de forte adduction.
-7-
2) Rappels de l’Anatomie de la Main Humaine
La main est « l’organe » situé à l’extrémité distale du membre supérieur. Elle constitue un
outil essentiel chez l’homme, rappelons-en quelque peu la structure avant de focaliser le reste
de ce travail sur l’un des ces constituants, emblématique s’il en est, bien qu’il ne soit pas le
seul.
α) Ostéologie de la main
La main est constituée de 29 os appendus à ceux de l’avant-bras : le radius latéralement et
l’ulna médialement.
Parmi ces 29 os, on retrouve :
Les os du Carpe répartis en deux rangées :
- la première, est composée en partant du coté latéral des os Scaphoïde, Lunatum (ex
semi-lunaire), Triquétrum (ex pyramidal) et Pisiforme (en avant de ce dernier).
- la seconde comporte de la même façon : Trapèze, Trapézoïde, Capitatum (ex grand os) et
Hamatum (ex os crochu ou unciforme).
Viennent ensuite distalement par rapport au carpe les métacarpiens au nombre de 5
(Métacarpiens I, II, III, IV et V), chacun formant un rayon avec lequel s’articulera un doigt.
A l’extrémité distale du Métacarpien I, en avant de celui-ci se trouvent 2 os sésamoïdes.
Les 4 derniers doigts sont constitués de 3 phalanges : proximale (P1), moyenne (P2) et distale
(P3).
Le pouce quant à lui n’en possède que deux, proximale (P1) et distale (P2).
β) Arthrologie de la main
On constate que la main est un élément très mobile permettant au sujet qui la possède de
l’orienter à loisir et de l’utiliser dans ses diverses fonctions.
La première rangée du carpe (excepté le pisiforme) s’articule avec les extrémités du radius et
de l’ulna réalisant l’articulation du poignet. Celle-ci, assimilable à un condyle est très mobile
et permet différents mouvements tels que la flexion-extension, les inclinaisons radiales et
ulnaires, mais la rotation n’est pas permise.
Le carpe, pour sa part, est fait d’arthrodies ne permettant que peu de mouvement. Seule la
ligne intercarpienne située entre les deux rangées, permet d’augmenter la flexion dorsale
passive du poignet. Ceci est dû à l’intense densité du complexe ligamentaire ayant pour but de
stabiliser la structure que forme le carpe. La forme de ce dernier comprenant une convexité
postérieure et une concavité antérieure autorisant le passage de différents éléments.
Les quatre derniers métacarpiens sont unis au carpe par des articulations de type arthrodies
dans le but d’assurer une meilleure stabilité au détriment d’une meilleure mobilité.
Puis, les articulations métacarpo-phalangiennes font place à des énarthroses, structures
extrêmement mobiles permettant des mouvements dans tous les plans de l’espace et assurant
la dextérité des doigts.
Enfin les articulations interphalangiennes proximales et distales sont des trochléenes n’ayant
qu’un degré de liberté ne permettant que la flexion-extension des doigts.
-8-
Le pouce, dont traite ce mémoire a pour sa part une articulation assez particulière lui
conférant toute sa singularité. Cette articulation, la trapézo-métacarpienne, est configurée « en
selle » des extrémités distale du trapèze et proximale du 1er métacarpien. Elle confère à cette
structure une bonne stabilité et surtout une extraordinaire mobilité. En effet, le premier
métacarpien est certes le plus court de tous, mais c’est aussi le plus mobile. Cette articulation
permet les mouvements de flexion-extension, abduction-adduction, circumduction et surtout
d’opposition.
Ensuite, l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce est également,comme pour les autres
doigts une énarthrose bien que ses mouvements soient légèrement entravés par les
sésamoïdes. Elle est donc capable de flexion-extension, d’une faible abduction-adduction et
d’une légère rotation lors de la prise d’objets.
Enfin, l’articulation interphalangienne du pouce est elle aussi une trochléene comme celle des
autres doigts.
γ) Myologie de la main
La main possède de nombreux muscles qui participent à la finesse de réalisation des
mouvements dont elle est capable.
On distingue deux groupements musculaires , les muscles extrinsèques et intrinsèques.
Seuls leurs tendons et leurs insertions distales des muscles extrinsèques sont situés au niveau
de la main. Leur corps musculaires ainsi que leurs origines sont localisées plus proximalement
sur l’avant-bras ou le bras. On retrouve :
→ A la face antérieure :
- Les épitrochléens participant à la flexion palmaire de la main : fléchisseur radial du
carpe, long palmaire (formant l’aponévrose palmaire), fléchisseur ulnaire du carpe.
- Les muscles participant à la flexion des doigts : fléchisseur superficiel et profond des
doigts ainsi que le muscle long fléchisseur du pouce.
→ A la face postérieure :
- Les épicondyliens participant à la flexion dorsale de la main : long et court
extenseurs du carpe, extenseur ulnaire du carpe, extenseur commun des doigts et
extenseur de l’auriculaire.
- Certains muscles du pouce : long abducteur, court et long extenseur du pollex.
- Le muscle extenseur de l’index.
Les muscles intrinsèques sont répartis en différentes classes selon leur localisation :
La loge thénar, forme radial une masse musculaire à la base du pouce assurant sa mobilité.
Elle comprend les muscles court abducteur, court fléchisseur, adducteur et opposant du
pollex.
En regard de l’éminence thénar, sur la partie ulnaire de la main, se trouve la loge hypothénar
assurant la mobilité du V, l’auriculaire. Elle comprend les muscles court abducteur, court
fléchisseur et opposant du V.
Entre ces deux éminences se situe la loge moyenne appelée aussi canal carpien, contenant les
tendons des muscles fléchisseurs superficiel et profond des doigts ainsi que celui du long
fléchisseur du pouce, tous entourés de leurs gaines synoviales respectives et accompagnés par
le nerf médian.
Enfin, un dernier groupe de muscles appelés intermédiaires est situé dans le plan profond de
la face palmaire de la main. Ceux-ci sont les lombricaux, fléchisseurs des doigts, les
interosseux palmaires, adducteurs des doigts et les interosseux dorsaux, abducteurs des doigts.
-9-
δ) Névrologie de la main
L’innervation de la main est assurée par différents nerfs :
- Le nerf radial (C6, C7, C8, Th1) contrôle tous les extenseurs de la main et des doigts.
- Le nerf médian (C6, C7, C8 ,Th1) est le nerf de la flexion palmaire de la main, il innerve
tous les épitrochéens (sauf le fléchisseur ulnaire du carpe et la partie latérale du
fléchisseur profond des doigts) ainsi que la moitié des muscles thénariens et lombricaux.
- Le nerf ulnaire (C8, Th1) innerve le fléchisseur ulnaire du carpe et la partie latérale du
fléchisseur profond des doigts ainsi que l’autre moitié de la loge thénar et des lombricaux,
toute la loge hypothénar ainsi que les interosseux.
ε) Angiologie de la main
La vascularisation de la main se fait par les artères radiales et ulnaires, toutes deux issues de
la division de l’artère humérale. Ces deux artères forment au niveau de la main les arcades
palmaires superficielles et profondes assurant la perfusion de la main et des doigts.
ζ) Structures de revêtement de la main
La main est recouverte par des structures fibreuses telles que le rétinaculum des fléchisseurs
ou l’aponévrose palmaire permettant le passage et la protection de structures sous-jacentes ou
bien encore l’insertion de certains muscles.
Au dessus, on retrouve le tissu conjonctif sous cutané composé de tissu adipeux structural
ainsi que la vascularisation superficielle de la main, essentiellement veineuse.
Pour terminer, le tout est recouvert par la peau et par ses annexes (ongles, poils…) donnant
son aspect extérieur à la main telle qu’on la connaît.
Dessins de vues palmaires de plans superficiel et
profond par KAMINA [4]
- 10 -
II – MATERIEL ET METHODES
1) Matériel
α) Sujets
Pour les différentes dissections sur plusieurs sujets humains effectuées au laboratoire
d’anatomie, ont été utilisés :
→ La main droite d’un premier sujet féminin âgé de 83 ans, afin de faire mes premiers
repérages anatomiques sur la région et des comparaisons avec les dessins et schémas
retrouvés dans les divers manuels d’anatomie lors de mes recherches préalables.
→ La main gauche de ce même premier sujet, pour effectuer mes premières photos et
déterminer quels types de clichés photographiques de pièces anatomiques seraient les plus
intéressants à exposer dans ce mémoire. En raison de leur qualité assez médiocre, elles n’ont
pas été utilisées lors de la rédaction de ce mémoire.
→ La main droite d’un second sujet , féminin, âgé de 88 ans, utilisée dans le but de pouvoir
observer l’insertion distale ainsi que l’innervation et la structure détaillée du muscle opposant
du pouce.
→ La main droite d’un troisième sujet, féminin, âgé de 85 ans, employée dans l’objectif de
montrer les insertions proximales du muscle opposant du pollex.
→ La main droite d’un quatrième sujet, masculin, âgé de 78 ans, dont l’injection des
vaisseaux artériels à été réalisée afin de visualiser la vascularisation du muscle opposant du
pouce.
→ La main gauche de ce même quatrième sujet, mise en congélation en position d’abduction
forcée du pollex afin de pouvoir procéder à des coupes transversales pour visualiser les
différents rapports du muscle opposant du pollex.
Pour mes travaux de dissections, j’ai aussi eu la chance de pouvoir étudier un macaque mâle
en provenance de l’Ile Maurice (macaque à longue queue, aussi appelé macaque crabier ou
cynomolgus, nom scientifique : Macaca fascicularis) grâce au Laboratoire des Grands
Animaux du CHU de Nantes et âgé de 3 ans, euthanasié en tant que donneur d’organes pour
des expériences immunologiques d’allogreffes rénales.
→ La main droite de ce sujet a été préparée dans le but de constater les analogies avec
l’anatomie humaine de la main et y retrouver le muscle opposant du pollex afin de confirmer
sa présence.
→ La main gauche a quant à elle, été employée afin de visualiser plus précisément
l’innervation et la structure un peu plus détaillée de ce muscle chez cette espèce de primate.
- 11 -
β) Outils et Instruments
Pour mes travaux effectués sur des sujets humains, j’ai utilisé :
-
Pour la conservation des pièces anatomiques : un récipient contenant une solution de
formol dilué avec de l’eau (solution à 23%) et la grande chambre froide du laboratoire
d’anatomie de la faculté de médecine de Nantes.
-
Pour les dissections des pièces anatomiques : les salles de dissection du laboratoire
d’anatomie contenant les tables de dissection adéquates, une blouse de travaux pratiques,
des bistouris composés de portes lames de tailles différentes et des lames tailles 23 et 15,
diverses pinces de dissections, de très nombreuses paires de gants d’examen non stériles
en vinyle non poudrés taille 7, les lunettes grossissantes Heine 340mm (×2.3) du
laboratoire d’anatomie, un poids et de la ficelle pour maintenir le pouce en abduction, un
champ bleu servant d’arrière plan, du papier absorbant, des collecteurs de lames et
aiguilles usagées et des collecteurs de déchets d’activités de soins à risques infectieux, des
brosses et du produit nettoyant pour l’entretien des tables de dissection du laboratoire.
-
Pour les injections de pièces anatomiques : une paire de ciseaux de Metzenbaum des
lunettes de protection, une solution injectable de 15ml de latex liquide rouge, 3ml d’acide
acétique pur afin de solidifier le latex, une sonde naso-gastrique faisant office de cathéter,
des cathéters plus petits afin de s’adapter à la taille de l’artère radiale, une seringue de
60ml.
-
Pour les coupes de certaines pièces anatomiques : une planche de bois sertie de clous et de
fils de fer afin de maintenir la main en abduction durant sa congélation, un sac en
plastique, des bacs a fond plat, le congélateur du laboratoire d’anatomie, une scie sauteuse
ainsi que des guides, une lame de couteau, de l’alcool).
-
Pour la réalisation des différents clichés photographiques : un appareil de photographie
numérique Digital Camera C-2500L (Olympus) avec l’aide des laborantins Mr LAGIER
Stéphane et BLIN Yvan, un appareil de photographie numérique Coolpix 5900 (Nikon).
Pour mes travaux effectués sur les deux espèces de primates, j’ai en plus utilisé :
- Pour la conservation des pièces anatomiques : des boites avec couvercle contenant une
solution de formol dilué avec de l’eau (solution à 23%) et la petite pièce réfrigérée du
laboratoire d’anatomie.
- Pour les dissections des pièces anatomiques : les salles de dissection du laboratoire
d’anatomie contenant les tables de dissection adéquates, une planche de bois avec divers
clous et des ficelles permettent de fixer les pièces afin de pouvoir les disséquer sans que
les pièces ne bougent, une blouse de travaux pratiques, des bistouris composés de portes
lames de tailles différentes et des lames tailles 23 et 15, diverses pinces de dissections, de
très nombreuses paires de gants d’examen non stériles en vinyle non poudrés taille 7, les
lunettes grossissantes Heine 340mm (×2.3) du laboratoire d’anatomie, du papier
absorbant, des collecteurs de lames et aiguilles usagées et des collecteurs de déchets
d’activités de soins à risques infectieux, des brosses et du produit nettoyant pour
l’entretien des tables de dissection du laboratoire.
- Pour la réalisation des différents clichés photographiques : un appareil de photographie
numérique Digital Camera C-2500L (Olympus) avec l’aide des laborantins Mr LAGIER
Stéphane et BLIN Yvan, un appareil de photographie numérique Coolpix 5900 (Nikon).
- 12 -
2) Méthodes de dissection
Chaque pièce anatomique est un avant bras dont le prélèvement s’effectue en désarticulant la
cavité sigmoïde de l’ulna de la trochlée humérale et le capitulum du condyle.
Les incisions ont été effectuées après repérage afin de ne pas léser les structures sous jacentes.
Une grande incision verticale médiane mais très légèrement ulnaire est faite sur toute la
longueur de l’avant-bras pour ne pas abîmer les structures se rapportant à l’éminence thénar
(nerf médian, artère radiale, tendon du muscle long fléchisseur du pouce…).
Puis on incise la main de la façon suivante :
Une incision transverse est faite sur tout le pourtour de la
base du poignet dans la région des plis apparaissant à la
flexion palmaire de la main, puis on en fait aussi d’autres
transversalement mais qui celles-ci suivent la ligne des
articulations
métacarpo-phalangiennes
aux
faces
palmaires et dorsales pour les quatre derniers doigts.
Une incision verticale est réalisée à la face palmaire
rejoignant l’espace interdigital situé entre le majeur et
l’annulaire et l’incision verticale effectuée sur l’avant
bras.
Pour le pollex , une grande incision verticale est faite
entre le bord médial du pouce et les tendons des muscles
court et long extenseur du pollex et allant de l’articulation
interphalangienne à la tabatière anatomique. Une seconde
incision fait le tour de l’articulation interphalangienne.
Tout cela permet la résection complète du revêtement cutané et de la graisse sous jacente de
tout l’avant bras (afin de distinguer très tôt les structures impliquées dans l’innervation et la
vascularisation du muscle opposant du pollex) et de la main, hormis les doigts et la phalange
distale du pouce.
Muscle court
abducteur du pouce
Rétinaculum des
fléchisseurs
Distribution du
nerf médian
Faisceau superficiel
du muscle court
fléchisseur du pouce
Muscle
adducteur du
pouce
Crânial
Médial
- 13 -
Une fois la réalisation de cet
« écorché » faite, on trouve
l’aponévrose du muscle long
palmaire que l’on résèque
prudemment en raison de son
caractère fibreux extrêmement
résistant et très adhérent aux
structures environnantes et
profondes qu’il ne faut pas
endommager.
Une fois l’aponévrose palmaire
enlevée, la ramification du nerf
médian apparaît avec la
distribution
des
différents
tendons
des
muscles
fléchisseurs superficiels et
profonds des doigts. Deviennent
aussi visibles les masses
musculaires des éminences
thénar et hypothénar.
Pour des soucis d’esthétique sur les photographies, un long travail de résection des gaines des
tendons et des nerfs est entrepris.
Le muscle opposant du pollex, situé dans le plan profond implique une résection au préalable
du muscle court abducteur du pouce situé au dessus pour pouvoir l’étudier.
Ensuite le trajet du rameau thénarien récurrent du nerf médian innervant le muscle opposant
du pouce ainsi que d’autres muscles de l’éminence thénar y compris le muscle court
abducteur doit être repérer.
On peut alors désinsérer le muscle court abducteur du pouce de ses attaches distales à savoir
la phalange proximale du pouce et le sésamoïde latéral.
En l’individualisant du muscle opposant situé juste en dessous et partageant la même
innervation que lui, on prend grand soin de ne sectionner que les rameaux nerveux innervant
le court abducteur du pouce et conserver celles innervant l’opposant.
Enfin, on extrait le court abducteur de son insertion proximale sur le rétinaculum des
fléchisseurs. Le résultat de cette démarche est résumé sur la vue suivante :
Muscle
opposant
du pouce
Sur cette photographie, on s’aperçoit
que le muscle opposant du pollex se
trouve dans le même plan que le
faisceau superficiel du muscle court
fléchisseur du pouce constituant son
rapport médial immédiat.
Faisceau
superficiel du
muscle court
fléchisseur du
pouce
A première vue (et a fortiori sur des
clichés), la nette distinction entre les
deux masses musculaires ne semble pas
évidente. Aussi pour des raisons de
clarté, une exérèse de ce muscle est
entreprise.
On s’aide alors de la séparation
légèrement plus nette entre les deux
muscles vers leurs insertions distales
respectives et on peut procéder à une
délicate séparation des deux chefs en
incisant leurs adhérences prudemment
en partant distalement pour remonter
vers leur partie proximale où leur
rapports sont plus intimes.
Crânial
Médial
Ensuite, on peut détacher proprement les fibres du faisceau superficiel du muscle court
fléchisseur du pouce de leurs insertions distales sur l’os sésamoïde latéral et la partie
proximale de la première phalange du pouce.
Le fait d’amener la partie distale du muscle désinséré du coté médial de la main en le tenant
avec une pince, permet de décoller les deux chefs de manière plus marquée afin de les
individualiser de plus en plus en remontant vers la partie proximale.
Mais le problème majeur reste entier, car le faisceau superficiel du muscle court fléchisseur
du pouce s’insère juste dessous le muscle opposant du pouce aux mêmes endroits. La partie
visible en vue anatomique standard sur les clichés précédents ne nous montre que le débord
médial de l’insertion proximale des fibres de ce muscle.
- 14 -
Enfin, le faisceau superficiel du muscle court fléchisseur du pouce est sectionné le plus
proximalement possible, en prenant grand soin de préserver l’innervation du muscle opposant
du pouce qui se fait par différents rameaux d’origine commune avec ceux du faisceau
superficiel du muscle court fléchisseur du pouce.
Cette méthode certes un peu invasive m’apparu néanmoins comme le meilleur compromis
possible pour une plus grande clarté de la visualisation sur les clichés photographiques.
Nous obtenons donc un muscle opposant du pouce parfaitement dégagé, à l’innervation
conservée et prêt pour une étude approfondie :
Muscle
opposant
du pouce
Rameau thénarien
récurrent du nerf
médian
Os sésamoïde
latéral
Crânial
Médial
- 15 -
III – RESULTATS
1) Corps
Le muscle opposant du pouce est donc un muscle de l’éminence thénar situé dans le plan
profond.
C’est un muscle trapu et épais, de forme globalement trapézoïdale.
Son ventre se révèle être court par rapport aux très larges insertions proximales et distales des
fibres musculaires qui le caractérisent.
Son orientation est oblique vers le bas et latéralement, de largeur constante. Les fibres ayant
toutes le même trajet, les bords latéraux du corps musculaire sont parallèles.
Cependant, avec une observation attentive, on peut aisément se rendre compte de la présence
de deux chefs musculaires.
Chef
profond du
muscle
opposant du
pouce
Faisceau
supérieur
Faisceau
moyen
Faisceau
inférieur
Chef superficiel
du muscle
opposant du
pouce
Rameau thénarien
récurrent du nerf
médian
Crânial
Médial
Il est à noter que cette caractéristique fut retrouvée sur chacun des sujets étudiés avec plus ou
moins de facilité mais laissant à penser que cette particularité soit constante.
- 16 -
Ce muscle présente donc deux composants : un chef superficiel et un chef profond qui sont
superposés l’un sur l’autre.
Le chef superficiel est d’épaisseur fine par rapport au corps plutôt charnu du muscle pris dans
son ensemble. Il est donc envisageable que sa contribution soit moins importante dans la
fonction mécanique principale du muscle opposant du pollex, étant le mouvement
d’opposition. Cependant, bien que fin en épaisseur, sa largeur reste imposante puisque ce chef
recouvre tout de même les deux tiers caudaux de la surface occupée par le muscle opposant
du pollex dans son trajet.
La grande majorité du muscle opposant du pollex est constituée du chef profond de part son
épaisseur plus importante et sa plus vaste étendue, puisque celui-ci cache entièrement la
diaphyse du premier métacarpien qui lui est postérieur.
Ici aussi, lorsque l’on examine attentivement les pièces anatomiques étudiées, on peut se
rendre compte de la plus ou moins nette séparation du chef profond du muscle opposant du
pouce.
En effet les fibres musculaires les plus supérieures ont un trajet légèrement différent des
autres puisqu’elles viennent prendre la forme très particulière que prend l’épiphyse proximale
du premier métacarpien. Quant à elles, les fibres musculaires de la partie inférieure paraissent
plus rectilignes, tendues directement de leurs insertions proximales à leur insertion distale
réalisant une surface plus plane ne se moulant sur aucune structure anatomique sous-jacente.
De plus, on a pu observer sur différents sujets que la limite de séparation entre fibres
musculaires brunes et fibres tendineuses nacrées dans la partie distale du chef profond du
muscle opposant du pouce ne forme pas une ligne droite.
En outre, pour les fibres musculaires situées dans la position la plus inférieure, cette frontière
se fait légèrement plus haut réalisant une interruption nette et franche avec la délimitation
observée dans la partie des fibres plus médianes du corps musculaire.
Tous ces arguments concourent à valider la description de trois faisceaux au chef profond du
muscle opposant du pouce.
Mais ce détail qui peut sembler insignifiant fut tout de même retrouvé a plusieurs reprises sur
les différents sujets étudiés ce qui le rend un peu moins anodin.
Néanmoins la dissociation objective de ces trois faisceaux n’est pas chose aisée compte tenu
des nombreuses adhérences assurant la cohésion de l’ensemble de cette structure.
Les premières tentatives d’individualisation des trois faisceaux s’avérèrent compliquées et les
premiers sujets étudiés furent endommagés à ce stade des travaux de dissection rendant la
prise de clichés photographiques d’une piètre qualité.
Ce n’est qu’avec la multiplication des expérimentations et l’aide des précieuses lunettes
grossissantes et d’outils de précision que nous avons pu arriver à des résultats plus concluants
présentés sur ce mémoire.
Sur la photographie ci-dessus, la séparation des trois faisceaux : supérieurs, moyen et
inférieurs du chef profond du muscle opposant du pouce n’est ici qu’à son stade le plus
superficiel, les faisceaux sont juste discrètement décollés les uns des autres grâce à une fine
incision au scalpel dans les adhérences. L’objectif était de mettre en évidence cette séparation
tout en conservant la plus grande entité du muscle pris dans sa globalité.
- 17 -
2) Origines
Centrons nous désormais sur les insertions proximales du muscle opposant du pouce.
Maintenant que nous connaissons la segmentation du muscle, nous décrirons les naissances
du muscle en deux fois, en nous attardant sur les insertions proximales du chef superficiel
puis sur celles du chef profond du muscle opposant du pouce.
Le chef superficiel s’insère proximalement sur le rétinaculum des fléchisseurs, sur sa face
antérieure dans sa partie latérale.
Les fibres musculaires du chef superficiel recouvrant les deux tiers inférieurs du corps
musculaire du chef profond, elles ont donc une insertion plus médiale et plus inférieure sur le
rétinaculum des fléchisseurs.
Faisceau supérieur
du chef profond
Chef superficiel du
muscle opposant
du pouce
Zone d’insertion
proximale des fibres
musculaires du chef
superficiel du muscle
opposant du pouce
Crânial
Médial
Le chef profond du muscle opposant du pouce à pour sa part deux insertions distinctes.
Les trois faisceaux composant le chef profond (supérieur, moyen et inférieur) s’insèrent
proximalement sur le rétinaculum des fléchisseurs, sur sa partie antérieure et latérale en
dessous de l’insertion du chef superficiel.
Seule la majeure partie de l’insertion du faisceau supérieur du chef profond non recouvert par
les fibres du chef superficiel est visible sur la photo ci-dessus.
Pour que les insertions des faisceaux inférieur, moyen et de la partie restante du faisceau
supérieur deviennent visibles, il devient nécéssaire de récliner le chef superficiel du muscle
opposant du pouce sur son insertion distale.
- 18 -
Crânial
Médial
Zone d’insertion du
faisceau supérieur du
chef profond sur l’os
trapèze
Zone d’insertion du
chef profond sur le
rétinaculum des
fléchisseurs
Faisceau supérieur du
chef profond
Faisceau moyen
Faisceau inférieur
Chef superficiel du
muscle opposant du
pouce récliné sur son
insertion distale
On s’aperçoit par ailleurs que les insertions proximales du faisceau supérieur du chef profond
du muscle opposant du pouce débordent du rétinaculum des fléchisseurs. En effet, il vient
aussi s’insérer en partie sur le tubercule (également appelé « crête ») de l’os trapèze.
Pour une meilleure mise en évidence de cette insertion, une résection du périoste fut
nécessaire par un grattage soigneux de cet os de la seconde rangée du carpe, sans léser les
fibres musculaires venant s’y insérer.
- 19 -
3) Terminaison
Les insertions proximales venant d’être décrites, concentrons nous désormais sur l’insertion
distale du muscle opposant du pouce.
Ici aussi, nous procèderons de la même manière en décrivant d’abord l’insertion distale du
chef superficiel puis l’insertion distale du chef profond de ce muscle.
Le faisceau superficiel, recouvrant partiellement le muscle dans sa partie inférieure vient
s’insérer distalement sur le premier métacarpien.
Ses fibres musculaires viennent ainsi s’y fixer en formant une large bande rectiligne
recouvrant le tiers moyen du bord latéral de la diaphyse du premier métacarpien.
Crânial
Médial
Chef superficiel
du muscle court
fléchisseur du
pouce
Zone d’insertion
distale du chef
superficiel
Chef superficiel
du muscle
opposant du
pouce
- 20 -
Le chef profond du muscle opposant du pouce s’insère lui aussi distalement sur le premier
métacarpien. Bien entendu, il se fixe également sur le bord latéral du premier métacarpien,
mais du fait que la surface de son chef soit plus vaste que celle du chef superficiel, sa zone
d’insertion est par conséquent beaucoup plus étendue.
On constate que le chef profond s’insère sur toute la longueur du bord latéral de la diaphyse
du premier métacarpien, à sa face antérieure. En observant plus attentivement, on peut décrire
la zone d’insertion distale des trois faisceaux.
En effet, le faisceau supérieur du chef profond du muscle opposant du pouce s’insère sur le
bord latéral de la partie supérieure du premier métacarpien, sur sa face antérieure, dans la
zone à proximité immédiate de l’articulation trapézo-métacarpienne que le faisceau supérieur
recouvre par son trajet.
Le faisceau moyen vient se terminer sur une large partie du bord latéral de la zone moyenne
de la diaphyse du premier métacarpien, toujours à sa face antérieure.
Distalement, on a l’impression que le faisceau moyen du chef profond du muscle opposant du
pouce s’élargit, constituant une plus grande partie du muscle pris dans sa globalité. Sa zone de
fixation terminale est la plus étendue représentant un peu plus du tiers moyen du bord latéral
de la diaphyse du premier métacarpien, qu’il recouvre en grande partie.
Enfin, le faisceau inférieur du chef profond voit ses fibres musculaires s’insérer distalement
sur le bord latéral de la partie inférieure du premier métacarpien, sur sa face antérieure une
fois encore.
Caudalement, on retrouve l’articulation métacarpo-phalangienne et médialement, le
sésamoïde latéral où vient normalement se fixer le chef superficiel du muscle court fléchisseur
du pouce ici réséqué.
Il est à noter tout de même que plus on s’éloigne de la partie proximale de ce muscle, plus les
trois faisceaux du chef profond du muscle opposant du pouce semblent se recouvrir les uns
sur les autres, un peu à la façon des tuiles d’un toit (le supérieur recouvrant le moyen, luimême passant par-dessus le faisceau inférieur).
Néanmoins, cette constatation, autorisée par la désinsertion du muscle et l’individualisation
suivante des trois faisceaux sur toute leur longueur ; nous a permis de voir cette superposition
des faisceaux mais sa mise en évidence de manière explicite fut nettement plus ardue.
Zone d’insertion du
chef profond sur le
bord latéral du 1er
métacarpien
FS
FM
FI
Crânial
Médial
- 21 -
4) Innervation
Le muscle opposant du pouce a besoin comme tous les muscles de l’organisme d’un
nerf moteur ordonnant sa contraction lorsque celle-ci est nécessaire .
Dans notre cas précis, c’est le nerf médian constitué des racines C6, C7, C8, Th1 qui assure
l’innervation motrice du muscle opposant du pouce.
Le nerf médian devient superficiel à l’extrémité distale de l’avant-bras où il chemine entre les
tendons du muscle fléchisseur superficiel des doigts médialement et les tendons des muscles
long fléchisseur du pouce et fléchisseur radial du carpe latéralement.
Puis il chemine sous le rétinaculum des fléchisseurs, dans le canal carpien, contenant le nerf
médian et les tendons des muscles fléchisseurs profond et superficiel des doigts ainsi que
leurs gaines synoviales.
Juste après sa sortie de dessous le rétinaculum des fléchisseurs, on peut visualiser la
distribution du nerf médian, abandonnant des fibres innervant les trois premiers doigts et la
partie médiale du quatrième.
C’est à ce niveau, avec une certaine variabilité, que naît le rameau thénarien récurrent du nerf
médian, branche motrice innervant les muscles thénarien sous le contrôle du nerf médian.
Parmi ces muscles on retrouve certes l’opposant du pouce qui nous intéresse ici, mais
également le muscle court abducteur du pouce situé sur sa face antérieure et qu’il a fallu
réséquer au préalable ; mais aussi le chef superficiel du muscle court fléchisseur du pouce, qui
est médial à l’opposant du pollex.
On rappellera que le muscle adducteur et le chef profond du muscle court fléchisseur du
pouce, tous les deux situés de façon postérieure au muscle opposant du pouce, sont, eux,
innervés par le nerf ulnaire issu des racine C8, Th1.
Comme son nom l’indique, le rameau thénarien récurrent remonte le long de l’éminence
thénar après son émergence du canal carpien.
C’est une fibre nerveuse assez fine en comparaison des autres abandonnées pour l’innervation
des doigts.
Elle chemine sur le chef superficiel du muscle court fléchisseur du pouce pour qui il
abandonne quelques fibres.
Puis il s’insinue entre le muscle court abducteur du pouce et l’opposant du pouce.
Une fois le muscle court abducteur réséqué, on s’aperçoit que le rameau thénarien récurrent
du nerf médian pénètre le muscle opposant du pouce en perforant son chef superficiel près de
son insertion proximale sur le rétinaculum des fléchisseurs.
Cette perforation doit s’effectuer dans un axe proche de la verticale puisque même en séparant
les deux chefs musculaires superficiel et profond, l’un de l’autre, on ne peut voir qu’un très
court segment qui pénètre immédiatement dans le faisceau moyen du chef profond du muscle
opposant du pouce, ici aussi près de l’insertion proximale sur le rétinaculum des fléchisseurs.
- 22 -
Crânial
Médial
Nerf médian
Muscle
opposant du
pouce
Rétinaculum des
fléchisseurs
Rameau
thénarien
récurrent du
nerf médian
Distribution du
nerf médian
Cette innervation par le rameau thénarien récurrent du nerf médian a été retrouvée sur
chacune des pièces anatomiques étudiées.
Leur trajet a été globalement le même à quelques variations près. En effet, la naissance du
rameau thénarien récurrent peut s’effectuer à différents endroits sur la distribution du nerf
médian à sa sortie du rétinaculum des fléchisseurs.
- 23 -
5) Vascularisation
L’opposant du pouce, comme tout muscle, a un métabolisme lié à son activité, pour cela, il a
besoin d’une perfusion sanguine artérielle qu’il convient d’étudier.
La vascularisation artérielle étant sujet à de nombreuses variabilités inter-individuelles, il
aurait pu être intéressant d’injecter plusieurs pièces avant d’émettre des hypothèses, mais une
pénurie de latex ayant touché le laboratoire d’anatomie, une seule en a été l’objet.
La paroi des artères a été excisée afin de mieux visualiser leur trajet par la couleur rouge vif
du latex polymérisé, comblant la lumière des vaisseaux.
Les muscles court abducteur et court fléchisseurs du pouce sont absents sur ces photos, ils ont
été prudemment réséqués pour éviter toute confusion avec l’opposant du pouce et ses
rameaux vasculaires.
Crânial
Artère radiale
Médial
Rameau vasculaire
pénétrant
Artère
ulnaire
Réseau
vasculaire
superficiel
Arcade
palmaire
superficielle
Muscle opposant
du pouce
Sur la photographie précédente, on peut clairement observer l’arcade palmaire superficielle,
naissant des rameaux vasculaires superficiels issus des artères radiale et ulnaire. Cette arcade
envoie notamment des branches vascularisant chacun des doigts, ici bien identifiables.
- 24 -
Le muscle opposant du pouce tire sa perfusion artérielle de deux sources distinctes.
La première naît directement de l’artère radiale après sa dichotomie en un rameau pour
l’arcade palmaire superficiel ; et l’autre étant la continuité de l’artère radiale ayant une
destination dorsale.
La seconde est une petite artère naissant de l’arcade palmaire superficielle, elle a un très court
trajet sur le rétinaculum des fléchisseurs avant de venir pénétrer le muscle opposant du pouce
au niveau de son insertion proximale dans sa partie médiane.
Les clichés suivants ont pour but de mieux rendre compte de l’une et l’autre de ces sources.
Ventral
Caudal
Arcade
palmaire
superficielle
Réseau
vasculaire
superficiel
1e métacarpien
1e artère
perfusant
l’opposant
Artère
radiale
Sur cette vue latérale de la pièce anatomique, on distingue mieux cette petite artère issue de
l’artère radiale se dirigeant vers le dos de la main.
Cette petite artère vascularisant l’opposant du pouce a dès sa naissance un trajet oblique dans
le sens caudal et ventral, elle passe au dessus de la base du premier métacarpien et réalise
rapidement un réseau vasculaire anastomotique sur le bord latéral de la face antérieure du
muscle opposant du pouce, près de son insertion distale sur le premier métacarpien.
- 25 -
Crânial
Ulnaire
2nde artère
perfusant
l’opposant
1e artère
perfusant
l’opposant
Arborisation
terminale
Chef superficiel
de l’opposant
récliné sur son
insertion distale
Arcade
palmaire
superficielle
Sur cette vue ventrale, on a tout d’abord récliné le chef superficiel du muscle opposant du
pouce sur son insertion distale sur le premier métacarpien.
Ceci effectué, la seconde artère perfusant l’opposant devient nettement visible avec son trajet
serpigineux oblique dans le sens caudal et radial courant sur le chef profond du muscle
opposant du pouce (on notera que les trois faisceaux supérieur, moyen et inférieur sont
présents et aisément identifiables).
Cette petite artère abandonne plusieurs branches sur son trajet qui perforent rapidement le
muscle pour aller vers sa profondeur.
On note également la présence d’une petite arborisation terminale trifurquée dont les rameaux
ont eux aussi un court trajet avant de s’enfouir dans le corps musculaire du chef profond de
l’opposant du pouce.
- 26 -
6) Rapports
Maintenant que visualisons tout ce qui constitue ou contribue à la fonctionnalité du muscle
opposant du pouce, observons à présent le cadre des structures anatomiques dans lequel il
s’intègre.
Pour cela, nous avons prélevé une main gauche que nous avons congelé avec le pouce
maintenu en position d’abduction extrême amenant celui-ci dans le plan des métacarpiens
digitaux afin d’étendre au mieux les muscles de l’éminence thénar.
Cette main ainsi préservée et rigidifiée a été l’objet de coupes transversales, les « tranches »
de main obtenues ont ensuite été prises en photo en vue supérieure.
Nous obtenons donc les clichés suivants permettant de détailler les structures environnantes
du muscle opposant du pouce, en partant du cliché le plus proximal pour aller vers le plus
distal.
Ventral
Rétinaculum
des fléchisseurs
Ulnaire
Muscle court
abducteur du
pouce
Canal Carpien
Muscle opposant
du pouce
Tendon du long
fléchisseur du
pouce
Tubercule du
Trapèze
1e Coupe Transversale
Ici nous avons la coupe la plus proximale, on y distingue les muscles court abducteur et
opposant du pouce qui viennent s’insérer sur le rétinaculum des fléchisseurs.
On visualise parfaitement l’insertion de l’opposant du pouce sur le tubercule du trapèze.
- 27 -
Ventral
Muscle court
abducteur du pouce
Ulnaire
Chef profond de
l’opposant du pouce
Chef superficiel
de l’opposant du
pouce
1er Métacarpien
Tendon du long
fléchisseur du
pouce
2e Coupe Transversale
Os Trapèze
Sur cette photo, qui comme les suivantes, est centrée sur l’éminence thénar ; on peut toujours voir le
muscle court abducteur du pouce, rapport ventral de l’opposant du pouce.
On peut observer le muscle opposant du pouce qui vient déjà s’insérer sur la face antérieure du bord
radial du premier métacarpien qu’il recouvre ; ce dernier constitue donc son rapport postérieur direct.
A ce stade sont individualisables les deux chefs de l’opposant du pouce, on peut repérer le chef
superficiel, plus grêle, encore sans insertion puisqu’il se fixe plus distalement (voir cliché suivant).
Ventral
Muscle court
abducteur du pouce
Ulnaire
Chef superficiel de
l’opposant du pouce
Tendon du long
fléchisseur du
pouce
Chef profond de
l’opposant du pouce
1er Métacarpien
Muscle adducteur
du pouce
3e Coupe Transversale
- 28 -
Muscle court
fléchisseur du
pouce
Ventral
Muscle court
abducteur du pouce
Chef superficiel de
l’opposant du pouce
Ulnaire
Tendon du long
fléchisseur du
pouce
Chef profond de
l’opposant du pouce
Muscle court
fléchisseur du
pouce
1er Métacarpien
Muscle adducteur
du pouce
4e Coupe Transversale
On distingue toujours le muscle court abducteur du pouce dont le corps reste allongé car la coupe est
dans le plan transversal alors que le muscle a un trajet oblique.
Il en va de même pour le muscle opposant du pouce, on peut l’imaginer fuir vers nous (en perspective)
quand il se dirige en médial. Le chef superficiel de l’opposant est désormais dans sa partie caudale,
aussi il paraît plus excentré mais on distingue toujours sa fine insertion sur le premier métacarpien
superposée à celle plus importante du chef profond.
Sont apparus plus nettement les muscles court fléchisseur et adducteur du pouce constituant les
rapports postérieurs de l’opposant du pouce. Néanmoins le chef superficiel du court fléchisseur, situé
au dessus du tendon du long fléchisseur du pouce apparaît plus comme un rapport médial au muscle
opposant du pouce.
Ventral
Muscle court
abducteur du pouce
Ulnaire
Muscle opposant du
pouce
Tendon du long
fléchisseur du
pouce
Muscle court
fléchisseur du pouce
1er Métacarpien
Muscle adducteur
du pouce
5e Coupe Transversale
- 29 -
7) L’Opponens Pollicis chez le Macaca fascicularis
Passons maintenant à la recherche de présence du muscle opposant du pouce chez le Macaca
fascicularis.
Les méthodes de dissections ont été bien entendu identiques en ce qui concerne le Macaca
fascicularis et les sujets humains. Les étapes ont été les mêmes mais elles ne sont pas toutes
présentées pour ne pas faire trop de répétitions avec celles effectuées pour les pièces d’origine
humaine.
Les deux mains de ce primate ont été utilisées. Ces dissections se sont avérées délicates en
raison de la très petite taille des structures anatomiques composant les pièces, et ce malgré
l’utilisation des lunettes grossissantes.
De plus, les euthanasies de primates au laboratoire se faisant de façon ex temporanée, les
dissections de ces deux pièces intervinrent relativement tôt dans mes travaux d’où une qualité
moindre de présentation sur les clichés photographiques.
Cela dit, nous avons tout de même obtenu des résultats intéressants :
Médial
Cranial
Arcade palmaire
superficielle
Tendons du muscle
fléchisseur superficiel
des doigts
Nerf Médian
Rétinaculum des
fléchisseurs sectionné
Chef superficiel de
l’opposant du pouce
récliné sur son
insertion proximale
Muscle court
abducteur du pouce
récliné sur son
insertion proximale
Muscle court
fléchisseur du pouce
Chef profond du
muscle opposant du
pouce
1er Métacarpien
- 30 -
La première chose dont on peut se rendre compte à la vue de ce cliché, c’est la frappante
analogie avec l’anatomie humaine que nous connaissons. Tout semble identique en modèle
réduit.
En effet, on retrouve, chez cette espèce appartenant à la famille des Cercopithèques tous les
principaux éléments constituant l’anatomie d’une main d’Homo sapiens sapiens.
Le muscle court abducteur du pouce est présent avec les insertions qu’on lui connaît :
rétinaculum des fléchisseurs en proximal, os sésamoïde latéral en distal. Il a la même forme
que son homologue humain et recouvre lui aussi l’opposant du pouce.
Le muscle court fléchisseur du pouce est également
présent, cependant, il apparaît nettement
hypertrophié par rapport à celui qu’on peut trouver
chez l’être humain. Il semble avoir les mêmes
insertions bien qu’il déborde sur l’extrémité distale
du premier métacarpien, ce qui correspond à la
zone d’insertion du faisceau inférieur du chef
profond du muscle opposant du pouce chez
l’homme.
Le muscle opposant du pouce, objet de nos
recherches, est retrouvé avec succès chez le
Macaca fascicularis. On constate néanmoins qu’il
paraît atrophié par rapport à ses proportions chez
l’homme.
Toutefois, la présence des deux chefs musculaires
superficiel et profond est toujours de mise puisque
les deux ont pu être identifiés puis individualisés
l’un de l’autre.
Ici aussi, le chef superficiel apparaît plus grêle que le profond, recouvrant une moins grande
surface, et ayant une courte zone d’insertion proximale sur le rétinaculum des fléchisseurs, et
distale sur le bord antéro-latéral du tiers moyen du premier métacarpien.
De même, le chef profond est présent, couvrant une plus vaste surface que le chef superficiel
et ayant une zone d’insertion plus étendue distalement sur le bord latéral de la face antérieure
du premier métacarpien sur les trois quarts proximaux de sa longueur.
Cependant, les trois faisceaux supérieurs, moyen et inférieurs constituant le chef profond
n’ont pas été retrouvés. De la même manière, la trop petite taille de la pièce propre à l’espèce
étudiée ne nous a pas permis de mettre clairement en évidence une insertion proximale sur
l’os trapèze chez ce primate au risque de causer trop de lésions.
On notera aussi la présence d’une arcade palmaire superficielle, la pièce n’ayant pas pu être
injectée car trop petite, la vascularisation précise du muscle opposant du pouce ne nous a pas
été observable.
Aussi, on peut voir la présence du nerf médian et de sa distribution (mieux visible sous
d’autres incidences de clichés). Un rameau naissant de cette distribution et parcourant
l’éminence thénar a été brièvement identifié, mais comme nous nous y attendions, son infinie
finesse a causé sa perte lors de son étude et par conséquent il n’a pas pu être l’objet d’une
photographie.
- 31 -
IV – DISCUSSION
1) Confrontation des différentes données bibliographiques sur
l’anatomie d’Opponens Pollicis
Lors de la consultation de nombreux ouvrages d’anatomie, des similitudes et des divergences
d’opinion nous sont apparues concernant la description topographique du muscle opposant du
pouce.
Ce chapitre a donc comme objectif simple de relater ce qu’il est retranscrit dans ces ouvrages
et de créer des liens avec les résultats de mes travaux de dissection.
Cette discussion est ainsi conçue telle une synthèse bibliographique plus ou moins en
corrélation avec les résultats de mes recherches. Elle aboutira à l’émission d’une hypothèse
qui, je l’espère, se rapproche au plus près de la vérité anatomique.
α) Corps
Le muscle opposant du pouce avec son ventre court et trapu, sa notion de muscle épais est
retrouvée très fréquemment.
De même sa forme tantôt qualifiée de triangulaire, tantôt de trapézoïdale (selon les
considérations de la présence ou non d’un angle franc entre l’insertion distale et le bord
supérieur) apparaît comme constante.
Le trajet du muscle opposant du pouce est toujours mis en évidence comme en bas et en
dehors comme retrouvé dans nos travaux.
La seule grande discordance entre les auteurs vient de la description ou non de la présence de
deux chefs au muscle opposant du pouce.
Cette particularité importante n’est décrite que par quelques rares auteurs : BAQUE [5] parle
de deux plans superposés ; TESTUT [6] puis TESTUT et LATARJET [7] nous décrivent déjà de
leur temps des fibres profondes et des fibres superficielles. Cela dit ses descriptions s’arrêtent
à la description des deux chefs superficiel et profond retrouvés dans nos travaux sans analyse
supplémentaire.
ALLARD [8] puis SCHELCHER [9] lors de leurs travaux de dissection en arrivèrent aux mêmes
conclusions en retrouvant eux aussi sur leurs sujets des muscles opposants du pouce avec
deux chefs superficiel et profond. Toutefois, leurs sujets de mémoire étant plus vastes que le
mien, je pense qu’ils n’ont pas pu approfondir davantage leur travail sur le muscle opposant
du pouce en particulier ce qui explique l’absence de description des trois faisceaux du chef
profond.
LIBERSA [10] dans ses dessins d’anatomie du membre supérieur nous présente bien le muscle
opposant du pouce avec la présence d’un chef superficiel et d’un chef profond constitué des
trois faisceaux : supérieur, moyen et inférieur.
- 32 -
La meilleure description de la constitution du corps musculaire de l’opposant du pouce nous
vient de PATURET [11] qui nous décrit une couche superficielle représentée par un seul
faisceau ; et d’une couche profonde comprenant là aussi un faisceau supérieur, moyen et
inférieur.
Quant aux autres ouvrages, ils parlent d’un corps musculaire constitué d’un chef unique, cette
constatation sommaire fut retranscrite par : TORTORA et DERRICKSON [12] ; KAMINA [13] ;
ROUVIERE et DELMAS [14] ; BONNEL, CHEVREL et OUTREQUIN [15] ; MOORE et
DALLEY [16] ; FAHRER [17] ; GRAY, DRAKE, VOGL et MITCHELL [18] ; OBERLIN, VACHER
et BERTHELOT [19] ; VITTE et CHEVALLIER [20] ; PUTZ et PABST [21] ; MARIEB [22] ;
GOSLING, HARRIS, WITHMORE et WILLAN [23] ; PLATZER [24] ; CHUNG [25] ; FENEIS [26] ;
BOMMAS, TEUDNER et VOSS [27] ; LE MINOR et BILLMANN [28] ; BOUCHET et
CUILLERET [29] ; NETTER et HANSEN [30].
Cependant, la plupart de ces livres sont des ouvrages synthétiques destinés à l’apprentissage
global de l’anatomie humaine par les étudiants. On en déduit donc que ces descriptions restent
synthétiques pour mieux être assimilées par tous.
Seuls certains grands traités d’anatomie ayant un but descriptif méticuleux ont abouti aux
mêmes conclusions que celles que j’ai tiré des mes résultats de dissection.
β) Origines
Le muscle opposant du pouce a des descriptions extrêmement diverses concernant ses
insertions proximales.
Lors de nos travaux, nous avons trouvé que le chef superficiel s’insérait proximalement sur la
face antérieure, au bord latéral et dans la partie inférieure du rétinaculum des fléchisseurs.
Le chef profond du muscle opposant du pouce présentait quant à lui la même insertion
proximale concernant ses faisceaux inférieur, moyen et la partie basse du faisceau supérieur à
ceci près que cette insertion est plus vaste et est bien entendue située en dessous de celle du
chef superficiel.
Nous avons par ailleurs trouvé qu’une majeure partie du faisceau superficiel du chef profond
du muscle opposant du pouce venait s’insérer proximalement sur le tubercule de l’os trapèze.
FAHRER [17] ne cite que l’insertion sur le ligament annulaire antérieur du carpe bien que ces
dessins montrent aussi nettement une insertion sur l’os trapèze.
Ensuite, si l’on considère que le ligament annulaire antérieur du carpe correspond bien à
l’ancienne dénomination du rétinaculum des fléchisseurs alors on peut remarquer que
l’expression de la présence de deux insertions à la fois sur le rétinaculum des fléchisseurs et
sur l’os trapèze est décrite par BAQUE [5] ; NETTER et HANSEN [30] ; TORTORA et
DERRICKSON [12] ; MARIEB [22] ; GOSLING, HARRIS, WITHMORE et WILLAN [23] ;
CHUNG [25] ; FENEIS [26] ; BOMMAS, TEUDNER et VOSS [27] ; LE MINOR et BILLMANN
[28].
SCHELCHER [9] précise ensuite que le rétinaculum des fléchisseurs est le lieu d’insertion des
chefs superficiel et profond qu’elle a décrit dans ses travaux mais que l’insertion sur l’os
trapèze n’est le fait unique que du chef profond.
TESTUT [6] ajoute que les insertions se font sur la face antéro-externe du ligament annulaire
antérieur du carpe et à la face antérieure de l’os trapèze.
- 33 -
La crête du trapèze correspondant en nouvelle nomenclature au tubercule du trapèze, cette
précision anatomique du lieu d’insertion sur l’os trapèze est apportée par LIBERSA [10] ;
KAMINA [13] ; MOORE et DALLEY [16] ; GRAY, DRAKE, VOGL et MITCHELL [18] ;
OBERLIN, VACHER et BERTHELOT [19] ; VITTE et CHEVALLIER [20] ; PUTZ et PABST [21] ;
PLATZER [24].
ROUVIERE et DELMAS [14] ; BONNEL, CHEVREL et OUTREQUIN [15] ainsi que BOUCHET et
CUILLERET [29] précisent en parlant d’une insertion sur le versant externe du tubercule du
trapèze et de la face antérieure et externe du ligament annulaire antérieur du carpe.
TESTUT et LATARJET [7] nous parlent d’une insertion des fibres superficielles sur la partie
antéro-externe du ligament annulaire antérieur du carpe et sur la face antérieure de la partie
externe de la crête du trapèze.
Enfin, PATURET [11], ayant poussé très loin ses investigations sur le muscle opposant du
pouce nous offre une description très détaillée.
Selon lui, le chef superficiel s’insèrerait à la fois sur le ligament annulaire antérieur du carpe
et sur le versant externe de la crête du trapèze (ce dernier détail n’ayant jamais été retrouvé
lors de mes travaux de dissection).
Puis le faisceau supérieur du chef profond naîtrait de la face antérieure et distale du trapèze et
de sa partie correspondante sur le rétinaculum des fléchisseurs.
Le faisceau moyen viendrait du versant radial du ligament annulaire antérieur du carpe ; et le
faisceau inférieur aurait une insertion très étroite proximalement sur la partie distale du bord
externe du ligament annulaire antérieur du carpe.
On retiendra que toutes les nuances retrouvées dans la description des insertions proximales
du muscle opposant du pouce viennent surtout d’un changement de nomenclature et d’un
esprit différent selon les ouvrages concernés, certains se veulent très synthétiques, d’autres
plus descriptifs.
Cela étant dit, mes résultats acquis après les dissections furent conformes avec les références
bibliographiques, seules la précision de description et le nom des structures topographiques
varient quelque peu.
γ) Terminaison
Pour l’insertion distale du muscle opposant du pouce sur le premier métacarpien, un plus
grand accord est retrouvé parmi les auteurs des ouvrages bibliographiques.
Certes, FENEIS [26] ; BAQUE [5] ; GOSLING, HARRIS, WITHMORE et WILLAN [23] se
contentent se citer le premier métacarpien sans précision aucune comme lieu d’insertion
distale du muscle opposant du pouce.
OBERLIN, VACHER et BERTHELOT [19] ; MARIEB [22] ; PLATZER [24] ; CHUNG [25] ;
BOMMAS, TEUDNER et VOSS [27] ; NETTER et HANSEN [30] ; TORTORA et
DERRICKSON [12] ; KAMINA [13] ainsi que MOORE et DALLEY [16] précisent que cette
insertion sur le bord externe ou radial ou latéral du premier métacarpien, les trois étant des
synonymes.
Certains tentent d’être plus précis : LIBERSA [10] parle d’une insertion sur le tiers moyen du
bord latéral du premier métacarpien ; BONNEL, CHEVREL et OUTREQUIN [15] nous disent que
cela a lieu sur le bord latéral de la diaphyse ; FAHRER [17] surenchérit en ajoutant le bord
latéral du col en plus de la diaphyse du premier métacarpien.
- 34 -
Puis, TESTUT et LATARJET [7] ou bien PUTZ et PABST [21] insistent en écrivant que cette
insertion se fait tout le long du bord latéral du premier métacarpien.
Enfin, PATURET [11] ayant fait une description du muscle opposant du pouce chef par chef,
faisceau par faisceau nous expose les faits de cette manière : le chef superficiel s’insère sur le
tiers moyen du bord radial du premier métacarpien ; le faisceau supérieur du chef profond sur
la base du premier métacarpien qu’il contourne ; le faisceau moyen sur le tiers moyen et le
faisceau inférieur sur la partie inférieure du bord radial du premier métacarpien.
Seul VITTE et CHEVALLIER [20] nous décrivent uniquement une insertion sur la face
antérieure du premier métacarpien sans mention de bord latéral.
Toutefois, des auteurs relatent une insertion à la fois sur le bord latéral et la face antérieure du
premier métacarpien avec là encore quelques nuances propres à chacun : LE MINOR et
BILLMANN [28] parlent de ce type d’insertion uniquement sur la diaphyse ; BOUCHET et
CUILLERET [29] ; TESTUT [6] ainsi que GRAY, DRAKE, VOGL et MITCHELL [18] préfèrent
nous dirent qu’elle se trouve tout le long du bord antéro-latéral du premier métacarpien ; ce à
quoi ROUVIERE et DELMAS [14] rajoutent que cette partie distale du corps musculaire de
l’opposant du pouce recouvre le premier métacarpien.
Rappelons que les résultats de nos travaux de dissection font part d’une insertion sur le tiers
moyen du bord latéral du premier métacarpien pour le chef superficiel du muscle opposant du
pouce.
Le chef profond se fixait lui aussi au bord latéral du premier métacarpien mais s’étendait aussi
sur la face antérieure de ce dernier. On notait aussi que le faisceau moyen avait une plus large
insertion distale que les deux autres faisceaux supérieur et inférieur.
Les résultats des travaux de dissections sont donc en adéquation là encore avec les références
bibliographiques pris dans leur globalité, apparaissant comme une combinaison de la
description de certains auteurs bien qu’ils n’aient pas tous la même vision des choses.
δ) Innervation et Vascularisation
Fait rare, la notion de l’innervation motrice du muscle opposant du pouce par le rameau
thénarien récurrent issu du nerf médian (C6, C7, C8, Th1) est une donnée absolument constante
retrouvée à l’identique dans tous les ouvrages.
Les seules variations identifiées furent la naissance à une position assez variable de ce rameau
thénarien récurrent sur la distribution du nerf médian à sa sortie de dessous le rétinaculum des
fléchisseurs.
De même, certains auteurs s’affrontent sur les territoires d’innervation motrice des muscles de
l’éminence thénar entre les nerfs médian et ulnaire, mais ces considérations n’intéressent pas
le muscle opposant du pouce.
Quant à la vascularisation artérielle, elle fut tantôt identifiée comme assurée par l’arcade
palmaire superficielle seule ou combinée à des rameaux vasculaires naissant de l’artère
radiale.
Cependant, la vascularisation de la main étant sujet à une importante variabilité de structure et
de trajet des arcades palmaires et leurs différents rameaux, il paraît impossible d’en tirer des
conclusions affirmant d’une forme constante.
- 35 -
2) Comparaison avec l’anatomie du Macaca fascicularis
Dans la littérature, il est fait part de la présence du muscle opposant du pouce chez certaines
espèces de primates.
En effet, selon FIEDLER [31] une des caractéristiques intrinsèques d’appartenance à l’ordre
des primates est la présence d’un pouce opposable. Il nous vient logiquement à la pensée que
la faculté d’opposition du pouce, consistant à venir opposer la face palmaire de la phalange
terminale du pouce à celle des autres doigts, est due à la seule présence d’un muscle opposant
du pouce.
Dessin de KAPANDJI [32]
Il serait faux de penser de la sorte ; en effet, le muscle opposant du pouce n’est pas le seul
muscle contribuant au mouvement d’opposition du pouce, les autres muscles de l’éminence
thénar y participent aussi. ALLARD [8] nous le décrit de la sorte : « l’opposition du pouce est
amorcée par l’action simultanée du muscle court abducteur du pouce et par le muscle court
fléchisseur du pouce. Elle est complétée et terminée par l’action renforçatrice du muscle
opposant du pouce. »
Quelques auteurs dont KAMINA [13] , nous disent que la présence du muscle opposant du
pouce est propre à certaines espèces de primates et à l’homme chez qui il acquiert son
développement optimal, ce qui nous laisse clairement sous-entendre qu’il n’est pas présent
partout.
Comme nous l’avons vu lors des résultats, le Macaca fascicularis semble bien posséder un
muscle opposant du pouce ayant une franche analogie de structure avec son homologue
humain.
Or dans les ouvrages consacrés à la zoologie, il est certes fait part de la présence du muscle
opposant du pollex chez certains singes. De plus, fait marquant, GRASSE [33] dans son traité
de zoologie ne figure pas la présence du muscle opposant du pouce sur ses croquis de main de
macaque.
- 36 -
Dessin de GRASSE [33]
Cette constatation est en totale inadéquation avec les résultats de mes travaux. Bien entendu
mes connaissances en anatomie zoologique sont très limitées et je n’ai pu effectuer mes
travaux uniquement sur un sujet, ce qui ne me permet en aucun cas de conclure sur la
présence formelle et constante du muscle opposant du pouce chez le Macaca fascicularis
mais seulement d’émettre des hypothèses allant dans ce sens.
Cette remarque me paraît appuyée par les travaux de PATURET [11] qui nous dit « Ce muscle
existe normalement chez certaines espèces simiennes où il acquiert parfois un développement
important (Cercopithèques, Gibbons et Hylobates) ; cependant, il faut reconnaître que c’est
chez l’homme qu’il atteint son plus grand développement. »
De plus, le zoologiste FIEDLER [31] nous dit que la famille des Cercopithèques a pour
caractéristique une opposabilité totale du pouce, ce qui nous laisse sous-entendre à nous
anatomistes, la présence d’une musculature spécifiquement adaptée à ce type de mouvement.
On rappellera que l’espèce étudiée appartient à l’ordre des Primates, sous-ordre Anthropoidea,
infra-ordre Catarrhiniens, famille des Cercopithecidae, sous-famille des Cercopithecinae,
genre Macaca, espèce fascicularis.
- 37 -
Dessin de FIEDLER [31]
Le macaque appartient donc, au même titre que le babouin (Papio papio), à la famille des
Cercopithèques. Par conséquent, il est sensé posséder un muscle opposant du pouce ce qui a
pu être mis en évidence lors de mes travaux de dissection mais dont il n’est pas retrouvé
mention dans mes recherches bibliographiques en zoologie.
De même SCHELCHER [9], dans ses travaux de recherche a identifié le muscle opposant du
pouce chez le Colobus guereza appartenant aussi à la famille des Cercopithèques. La présence
de ce muscle n’est pas décrite sur les dessins de main de colobe éditées dans l’ouvrage de
GRASSE [33].
- 38 -
CONCLUSION
Ainsi, au terme de cette étude concernant essentiellement l’anatomie topographique du
muscle Opponens Pollicis, quelques données émergent.
Le muscle opposant du pouce, comme tous les muscles du corps humain, n’est pas épargné
par les variations interindividuelles.
Ce phénomène explique, en plus du langage descriptif propre à chaque anatomiste selon son
époque ou bien ses constatations, l’extrême richesse et la variabilité des descriptions dont ce
muscle fut l’objet à travers les ouvrages consultés.
Cependant, par ce travail de synthèse des différentes références bibliographiques auquel fut
ajouté les travaux de recherche par la dissection de sujets humains, des caractéristiques plus
ou moins constantes ont pu être mises en évidence.
Les recherches contradictoires entre certaines sources et les dissections sur le macaque ont
éveillé notre curiosité. La comparaison avec l’anatomie humaine s’avéra fort intéressante.
Pour conclure, ce fut un travail très instructif.
Il est évident que ce mémoire reste une ébauche, car tous les sujets possibles impliquant ce
muscle n’ont pas pu être abordés, il ouvre donc la voie à de nouvelles possibilités.
Une description encore plus approfondie engendrée par de plus nombreuses dissections
pourrait être envisagée à l’avenir, tout autant que ce même travail sur les autres muscles de
l’éminence thénar ou bien encore un sujet de mémoire plus centré sur la phylogenèse et
l’évolution de ce muscle par la dissection de multiples autres espèces animales.
- 39 -
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