Executive summary
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L’aide au financement Outre-mer est un dispositif historique, initié par l’Etat dans les
années 1950 et aménagé pour mieux répondre aux besoins des économies ultra-marines.
Par son soutien, l’Etat pallie des handicaps reconnus de l’Outre-mer : éloignement et
étroitesse des marchés, faiblesse des fonds propres des entreprises, coût élevé d’accès au
crédit, phénomènes climatiques et naturels.
Les indicateurs macro-économiques de l’Outre-mer témoignent de la difficulté à
surmonter ces handicaps. En 2010, le PIB par habitant est ainsi de 29,9 k€en France
hexagonale contre 17,3 k€en Outre-mer tandis que le taux de chômage est de 9,3% en
France hexagonale contre 25,2% en Outre-mer.
Il existe 4 dispositifs distincts d’aide au financement qui représentent une dépense fiscale
totale d’1,3 Md€, appelée dès 2011 à diminuer fortement pour s’établir à 950 M€.
En montant, l’aide à l’investissement constitue la principale dépense fiscale Outre-mer mais
se positionne loin derrière des mesures emblématiques comme l’exonération des heures
supplémentaires (4,5 Md€) ou la TVA réduite dans la restauration (3 Md€).
Le principal dispositif, le 199b, permet des réductions d’impôt sur le revenu en contrepartie
d’investissements productifs Outre-mer. Il a un coût de 700 M€en 2010 et de 555 M€
estimé pour 2011.
Le 217, qui porte sur la défiscalisation d’investissements productifs et du logement social
permet aux entreprises de réduire leur impôt sur les sociétés. Son coût est estimé à 155
M€pour 2010 et 170 M€pour 2011.
Les dispositifs 199a et 199c concernent, quant à eux, les investissements dans le
logement intermédiaire et social. Ils permettent des réductions d’impôt sur le revenu qui
pèsent respectivement 370 M€et 60 M€en 2010 et devraient représenter presque 0et
230 M€dès 2011.