• LavastediversitébiologiqueauseindesPMAestensoiunatout
économique, et bon nombre de ces pays peuvent tirer profit du
vent,dusoleiletdesvaguespourdévelopperdessourcesd’énergie
alternatives.
• LacoopérationSud-Sudestàlahaussesousformedecommerce,
d’aide à l’investissement et, surtout, du partage des succès des
expériencesentrelesPMAetlesautreséconomiesplusdynamiques
dumondeendéveloppement.
Pourd’autresdonnéessurlacapacitéproductive,voirlesdocuments
d’informationsupplémentairessurl’aide,l’investissement,l’agriculture,
lecommerce,lechangementclimatiqueetlesservicesessentiels.
INFRASTRUCTURES ET TRANSPORTS
«L’améliorationdesinfrastructuresphysiquesetdestransportsaux
niveauxtantnationalquerégionalestparticulièrementimportante
pour faire fonctionner la mondialisation dans les PMA », affirme le
rapportduSecrétairegénéral.
Danscedomaine,lesprogrèsontétémitigés.L’ensembleduréseau
routiers’estétendudans13paysmoinsavancés,maisareculédans
cinq.Demême,lesliaisonsaériennesetferroviairesn’ontpaspro-
gressédemanièredécisive.LaplupartdesPMAcontinuentdesubir
des pannes de courant fréquentes, ce qui entrave leur capacité à
répondreauxbesoinsdupublicetàattirerlesinvestissements.
Mais,grâceauxinvestissementsdusecteurprivé,l’accèsàlatélé-
phoniemobileanettementaugmenté.Entre2000et2008,lapor-
téedeslignestéléphoniquesfixesaaugmentéde0,5à1pour100
habitants,alorsquelacouverturemobileabondide0,3à20,9pour
100,selonl’UnioninternationaledesTélécommunications.
CRÉER UN SECTEUR FINANCIER NATIONAL
Unmoyend’améliorerlacapacitéproductiveconsisteàamasserdes
ressourcesnationalesquelesgouvernementspeuventdéployerpour
lesinfrastructuresetledéveloppementdesressourceshumaines.
La fiscalité est l’une des clés de la mobilisation des ressources
intérieures.
Enmoyenne,le niveaude recettes fiscalespar rapportau produit
intérieur brut (PIB) est deux à trois fois plus faible dans les PMA
quedanslespaysappartenantàl’Organisationdecoopérationetde
développementéconomiques(OCDE),etceniveauéquivautàmoins
delamoitiédeceluidespaysàrevenumoyensupérieur,selonune
déclaration de la réunion internationale des ministres des finances
(Lisbonne, 2010). Les études sur le niveau optimal d’imposition
pourledéveloppementindiquentquelesrevenusd’environ25pour
centduPIBsontsouhaitables,mais,danslesPMA,ilsatteignenten
moyenneseulement10pourcent.
De nombreux PMA exportateurs de matières premières ont
enregistréunehausseimportantederevenuspuisqueles prixdes
matièrespremièresagricolesontaugmentéaucoursdesdernières
années. Toutefois, les recettes de l’imposition des industries
extractives sont encore plus volatiles que les recettes fiscales
en général, et résolument pro-cycliques, c’est à dire en hausse
en période de bonne conjoncture, mais en baisse en période de
récession, quand les recettes sont les plus nécessaires. En outre,
la dépendance de l’imposition des industries extractives permet
souventauxgouvernementsd’estimerqu’ilspeuventsepasserde
sources de revenus plus politiquement exigeantes, telles que les
impôtssurlerevenuetlessociétés.
Certainspays moinsavancésontpris des mesurespour améliorer
la conformité à la réglementation fiscale et le recouvrement des
arriérésetpourétendrelataxesurlavaleurajoutée.L’administration
fiscaleafaitde réels progrès,selonlesministresdesFinances.Le
tempsrequispourprépareretpayerlesimpôtsn’est,enmoyenne
annuelle,guèrepluslongdanslesPMA(258heures)quedansles
paysdel’OCDE(216heures),selonlaBanquemondiale.
Uneautreoptionpouraugmenterlacapacitéproductiveseraitque
les gouvernements travaillent en partenariat avec les entreprises
nationalesouinternationales.
Lespartenariatspublic-privésontrecommandésdansdesdomaines
tels que les infrastructures, l’énergie, les télécommunications et
les transports. Ils permettent aussi d’améliorer l’efficacité des
services financiers. Les ministres des finances ont également
relevé comme particulièrement prometteurs les partenariats en
matièred’éducation,desantépubliqueetdeservicessociaux.Ces
activités peuvent non seulement apporter de nouveaux capitaux,
maispermettreletransfertdetechnologiesetlerenforcementdes
capacitésdesentreprisesnationales.
Ons’attendàuneproductionaccruederessourcesfinancièresdans
lesPMA,mais,commebasederéférence,cespaysaffichentuntaux
d’épargneintérieuredeseulement10pourcent.Pourgénérerdes
progrèsrapidesdanslesniveauxdevieetlescapacitésproductives,
unecoopérationinternationaleaccruedemeureessentielle.
Le rapport de Lisbonne des ministres des Finances indique qu’il
faudra de nombreuses années d’efforts soutenus pour améliorer
la capacité actuellement limitée de l’administration fiscale et les
basesd’impositionétroitesdesPMA.Lesdonateursdevraientdès
lorsconsidérerlaréformeinterneetlamobilisationdesressources
comme des compléments, plutôt que des substituts. à l’aide au
développement.
Chantier naval au Bangladesh | Photo: La Banque Mondiale/Thomas Sennett
PubliéparleDépartementdel’information–DPI/2569A–avril2011
Bureau du Haut Représentant pour les pays
les moins avancés, les pays en développement
sans littoral et les petits États insulaires en
développement des Nations Unies
PMA IV