MALADIE DE
PARKINSON
LA PARALYSIE AGITANTE
GENERALITES
La maladie de Parkinson a été décrite pour la première fois en 1977, par James Parkinson, sous le
nom de « paralysie agitante ».
Il s’agit d’une affection dégénérative des noyaux centraux (du locus niger en particulier) qui entraîne
une déficience en dopamine et qui touche la voie extra-pyramidale, et un peu la voie para-
pyramidale.
Remarque : les noyaux gris centraux sont le striatum (noyau caudé + noyau lenticulaire + claustrum),
le thalamus et les noyaux sous-opto-striés (noyau de la zona incerta + corps de Luys + locus niger).
Cette maladie est de type évolutive, et possède deux phases distinctes :
- des phases « ON » : le patient en phase ON est autonome ; il peut réaliser ses AVQ, aller à
ses occupations,…
-des phases « OFF » : le patient est dans une phase de blocage ; il n’est plus capable de
grand-chose ; les phases OFF apparaissent surtout lorsque les patients ne suivent plus leur
traitement
Les sujets affectés le plus fréquemment par cette maladie sont les adultes à partir de 40 ans, les
hommes étant plus touchés que les femmes. Avec l’allongement de la durée de vie constaté
actuellement, on trouve de plus en plus de personnes ayant les signes de la maladie de Parkinson,
mais qui n’ont pas la maladie elle-même : on parle alors de « syndromes parkinsoniens ».
Le traitement médical et le traitement kinésithérapique sont indissociables, et plus le patient
parkinsonien sera « activé » tôt, et plus ses possibilités fonctionnelles dureront longtemps.
EVOLUTION DE LA MALADIE
La maladie de Parkinson est une maladie qui évolue sur une très grande période. Différentes
évolutions ont été proposées, les plus connues étant celle de Ziegler et Bleton, et celle de Hoehn et
Yahr.
Évolution selon Ziegler et Bleton
Ziegler et Bleton ont proposé, après un stade d’installation de la maladie, 2 phases :
- une phase dite de « lune de miel » : elle dure longtemps, et dans cette phase le
patient est autonome et conserve une activité correcte avec un traitement adap
- une phase dite de « déclin moteur » : puis, suite à un événement apparemment sans rapport
avec Parkinson (chute, grippe, infection, fracture,…) fait le lit de la maladie, et cette phase de
déclin moteur s’enclenche, entraînant une diminution nette de l’autonomie du patient,
évoluant peu à peu vers la grabatisation
Évolution selon Hoehn et Yahr
Hoehn et Yahr ont eux développé 5 stades dans la maladie de Parkinson :
-stade 1 = il est unilatéral, et les fonctions sont peu perturbées chez le sujet
-stade 2 = l’atteinte devient bilatérale, l’axe médian du corps est touché, mais l’équilibre est
conservé
-stade 3= le sujet est toujours indépendant, mais des troubles de l’équilibre apparaissent
-stade 4= le sujet peut tenir la position debout s’il est aidé, il marche, mais est assez
largement handicapé dans ses AVQ
-stade 5= c’est le stade ultime de la maladie, où le sujet est en état de grabatisation
CARACTERISTIQUES DE LA
MALADIE
La maladie de Parkinson est facilement caractéristique grâce à la « triade parkinsonienne » :
Les tremblements
Les tremblements du patient PK sont des tremblements de repos, c’est-à-dire que ce sont des tremblements qui
cessent à l’activité, mais qui sont majorés par les émotions ou par la fatigue. Ces tremblements ont une fréquence
assez élevée (5 à 6 Hz), et ils siègent au niveau des extrémités :
- « le parkinson bat sa culpe avec les mains »
- « le parkinson bat la mesure avec ses pieds »
- au niveau des lèvres, on retrouve le « signe du lapin » : tremblement des lèvres, surtout supérieure
L’akinésie
L’akinésie se définie comme une grande difficulté à réaliser des mouvements, même simples. Cette akinésie, chez le
patient PK, se caractérise par un faciès figé, inexpressif, avec raréfaction des mouvements. S’il est capable de réaliser
des mouvements, on parle alors de « bradykinésie », car le patient PK montre un ralentissement dans l’exécution des
gestes.
De plus, pour le patient PK, on parle de « freezing », car c’est comme s’il gelait sur place.
La rigidité
La rigidité intéresse la motilité passive en altérant les 3 caractéristiques du tonus musculaire résiduel :
-l’extensibilité : elle est diminuée, surtout au niveau des muscles rétractés (c’est-à-dire adducteurs et
rotateurs internes)
-la passivité : elle est diminuée
-la tonicité : elle est augmentée ; les muscles paraissent contracturés et les tendons sont saillants
La kinésithérapie peut agir sur l’akinésie et sur la rigidité.
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