Essai de diapositives

Gestion des risques
et/ou
Hygiène hospitalière
Pr. Jacques Fabry
Université Claude Bernard
Lyon 1
Centre de Coordination de la Lutte
contre les Infections Nosocomiales Sud-Est
1
Un raccourci historique…
1900
Industrialisation
de masse
Ford, Bell…
1950
Assurance Qualité
industrielle
Deming, Juran, Ishikawa…
Développement des
1980 industries à risque
Aéronautique, nucléaire…
2000
Concepts de GDR
dans la santé
Centre de Coordination de la Lutte
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Un raccourci historique…
1900
Industrialisation
de masse
Ford, Bell…
1950
Assurance Qualité
industrielle
Deming, Juran, Ishikawa…
Développement
des soins médicaux
Premières crises
sanitaires
1980
Industries à risque
Aéronautique, nucléaire…
Affaire du sang
contaminé
2000
Concepts de GDR
dans la santé
Six vigilances
règlementées
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Vigilance et crises sanitaires
• Affaire de la poudre Baumol (1952): 73 morts et 290
handicapés (contrôle de fabrication).
• Drame du Stalinon (1954): 98 morts de nombreux
handicapés (renforcement des contrôles).
• Epidémie de phocomélie liée à la Thalidomide (1960):
lois sur les essais précliniques).
• Affaire du distilbène révélée en 1971: pharmacovigilance
et veille sanitaire.
• Drame du talc Morhange (1973): contrôle des produits
cosmétiques.
• Drame du sang contaminé (1985) et de l’hormone de
croissance (80-88): confusion entre économie, expertise
et décision; vertu des associations.
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Un raccourci historique…
1900
Industrialisation
de masse
Ford, Bell…
1950
Assurance Qualité
industrielle
Deming, Juran, Ishikawa…
Développement
soins médicaux
Microbiologie
pasteurienne
Premières crises
sanitaires
Hygiène environnementale (hôpital)
Surveillance et
prévention IN
Organisation et
plans nationaux
1980
Industries à risque
Aéronautique, nucléaire…
Affaire du sang
contaminé
2000
Concepts de GDR
dans la santé
Six vigilances
règlementées
2010
Sécurité intégrée des patients et des soins ?
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Qu’est-ce que la gestion des risques ?
• C’est un « processus régulier, continu,
coordonné et intégré à l’ensemble d’une
organisation, qui permet l’identification,
l’analyse, le contrôle et l’évaluation des
risques et des situations à risques qui ont
causé ou auraient pu causer des
dommages à une personne ou des biens »
(ISO 9000, version 2000).
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Les arguments en faveur d’une gestion
des risques en milieu de soins
•
•
•
•
•
•
Fréquence élevée (mais estimations variées)
Conséquences épidémio-cliniques +++
Conséquences socio-économiques +++
Attentes de sécurité: usagers et personnels
Inscription dans les politique qualité (V2, V3)
Inscription dans les politiques de gestion, de
financement et d’assurances.
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‘To err is human’
• 1999
• Institute of Medicine
• Nombre élevé de
décès associés à
des erreurs
médicales.
• Evènements
iatrogènes: 4-17%
½ évitables.
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Le coût de la non-qualité :
quelques exemples
Infections
nosocomiales
700.000 à 800.000 / an (Raisin, 2002)
De 300 € (inf.urinaires) à 35.000 €
(septicémies)
400.000 à 2.200.000 /an (Béraud 1997)
Iatrogénie
De 2000 à 4000 € (USA)
médicamenteuse
4000 € (Bordet, 2001: cardiologie)
Actes
inappropriés
30% poses endoprothèses aortiques: hors
référentiel (CNAMTS, 2001)
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Qu’est-ce que les hygiénistes apportent
à la gestion des risques?
• Une organisation lisible et structurée avec un
réseau de professionnels reconnus, ayant
l’expérience de la pratique de terrain.
• La diffusion d’une culture de la sécurité des soins.
• L’expérience de la surveillance des infections et de
l’investigation des épidémies.
• L’expérience de la formalisation (protocoles) et de
l’évaluation (audits) des pratiques professionnelles.
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Qu’est-ce que la gestion des risques
apportent aux hygiénistes?
• Une définition élargie du risque:
 « Potentialité d’un événement indésirable ou le
dépassement de la valeur critique d’une
caractéristique d’un processus dangereux ».
• Une classification des niveaux et types de risque:
 Dysfonctionnement – Incident –
Presqu’accident – Accident – Catastrophe.
 Risques intrinsèques et extrinsèques.
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Qu’est-ce que la gestion des risques
apportent aux hygiénistes?
• Une méthode de hiérarchisation des risques:
 Criticité = Fréquence x Gravité x Probabilité
de non-détection
• La pratique du signalement [blame free] de tous
les évènements indésirables:
– Système de signalement de signalement
généraliste ou spécialisé, lié ou non au
dossier médical informatisé
– Organisation de la réponse aux signalements
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Utilisation des informations disponibles
– Plaintes et réclamations; sinistralité
– Questionnaires de satisfaction
– Signalements et surveillances
– Document unique sur les risques professionnels
– Dossiers médicaux et annexes
– Audits et évaluations cliniques
– Enquêtes. Révision des dossiers. RMM.
– Visites d’inspection et de contrôle
– Etc.
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Qu’est-ce que la gestion des risques
apporte aux hygiénistes?
• L’analyse systémique des « causes racines » (ou
latentes ou systémiques) des événements
indésirables
 Ex: Analyse ALARM, AMDEC, Arbre des
causes…
 Mise en œuvre dans un cadre REX ou Revue
de Mortalité-Morbidité (RMM)
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L’analyse ALARM
Analyse systémique d’une erreur lors d’un soin
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Qu’est-ce que la gestion des risques
apportent aux hygiénistes?
• La perspective d’une organisation
intégrée,
réactive
et rigoureuse
prenant en compte la sécurité des patients
et des soins, en impliquant fortement les
décideurs institutionnels.
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Quelle organisation?
• En l’absence de politique, les ES expérimentent…
• Ce qui marche:
– Les structures d’appui: CECQA, réseaux
régionaux, CCLIN et ARLIN.
– Dans les plus gros ES: le regroupement des
compétences au niveau d’un pôle unique
coordonné par un professionnel reconnu.
– Pour les plus petits ES: le travail en réseaux
locaux et l’élargissement des « compétences »
des professionnels disponibles (souvent
hygiénistes).
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Maîtrise des risques cliniques
Infection associée aux soins (IAS).
Colonisation par SARM, ERV, C. difficile…
Erreur de patient. Erreur de côté.
Retard dans la prise en charge d’un
hospitalisé en état critique.
Effet indésirable d’un médicament (par
cause intrinsèque ou par erreur)
Escarre de décubitus
Etc.
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« Ce que l’on a prévu
est presque toujours sans danger »
Machiavel
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