Les infections nosocomiales Définition • Art. R. 6111-6. Les infections associées aux soins contractées dans un établissement de santé sont dites infections nosocomiales. • Une infection est considérée comme IAS si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge, Quelques chiffres ( sources: rapport 2010 « surveiller et prévenir les infections nosocomiales » Haut Conseil de Santé Publique ) • 7 millions d’interventions chirurgicales en moyenne par an • Infections urinaires: 30,3% des IN. Prévalence 1,63% • Infections respiratoires: taux identiques mais prévalence plus importante ( 13 % selon une étude de 2010 sur 25685 patients) • ISO : Prévalence 1,50 % (140 000 et 200 000 ISO par an) • Infections associés aux dispositifs Indifférence du mode de transmission • Le droit à indemnisation n’est pas lié au mode de transmission mais au lieu de survenance de l’infection. Pas de différence selon que le germe est endogène ou exogène: - Cour de cassation : 04 avril 2006 - Conseil d’ Etat : 10 octobre 2011 Preuve de l’infection • C’est au patient d’apporter la preuve par tout moyen: Cassation Civ.1ère 26 mai 2011 pourvoi 10.17.446 • Présomptions simples (Comité Technique des Infections Nosocomiales et des Infections Liées aux Soins (CTINILS): Infection de site opératoire : + de 48 h après l’intervention - 30 jours après la sortie Infection de prothèse: Dans l’année qui suit la pose de l’implant Distinction médecin/ établissements Responsabilité du médecin • Responsabilité fondée sur la faute Responsabilité de l’établissement de santé • Responsabilité de plein droit • Responsabilité in solidum des différentes établissements en cas d’hospitalisations multiples sauf preuve contraire Cause d’exonération: cause étrangère: mais l’IN n’est jamais imprévisible ….. Une faute médicale antérieure ayant rendu nécessaire l’intervention n’est pas exonératoire ( 1re Civ., 1er juillet 2010, pourvoi n° 09-69.151, Bull. 2010, I, n° 155). EXEMPLES Exemples responsabilité pour faute du médecin : Civ.1ère 07 juillet 2011 pourvoi n° 10,19137 Exemples responsabilité de l’établissement: • • Attendu que se fondant, sans le dénaturer, sur le rapport d'expertise, la cour d'appel a relevé que M. X... avait été imprudent en décidant, quatre mois après le traitement chirurgical d'un panaris, d'opérer M. Y... en l'absence d'urgence, lui faisant courir un risque certain, puis qu'il n'avait pas prodigué à ce dernier des soins postopératoires attentifs et diligents et qu'il avait négligé la survenue d'une complication cutanée liée à la pose d'une attelle, et qu'en revanche, parmi les causes possibles de l'infection nosocomiale, aucune ne concernait la clinique, ses locaux ou son personnel ; qu'en ayant déduit,[…] que l'infection litigieuse résultait des seules conditions dans lesquelles M. X... avait procédé à l'opération, elle a condamné ce dernier, seul fautif, à garantir la clinique des condamnations prononcées contre elle au titre de sa responsabilité de plein droit envers les victimes d'infections nosocomiales contractées dans l'établissement • Conseil d’Etat 13 février 2012 n°336293 (intervention sur hallux valgus- nécrose cutanée compliquée d’une infection) : *« dès lors que l’infection est une conséquence des soins et ne peut de ce fait être regardée comme un événement extérieur à l’activité hospitalière, la cour n’a pas davantage méconnu ces dispositions en jugeant que le centre hospitalier universitaire n’apportait pas la preuve d’une cause étrangère exonératoire de sa responsabilité, alors même que l’infection résulterait d’une évolution de la nécrose postopératoire survenue sous l’effet de germes endogènes sans qu’il y ait eu manquement aux règles d’asepsie ». Indemnisation O.N.I.A.M. Assureur • A.I.P.P. supérieure à 25% • A.I.P.P. inférieure ou égale à 25%