L’ESTAMPE D’ART N’EST PAS UNE REPRODUCTION • C’est une image imprimée par des techniques en creux, en relief, à plat ou par pochoir, au moyen d’une matrice conçue et réalisée par l’artiste. • C’est une œuvre tirée en noir ou en couleur. • Le tirage nécessite une ou plusieurs planches. (polychrome) • Elle est imprimée en tirage limité, et signée par l’artiste. • Elle exclut les procédés mécaniques ou photomécaniques • n’ayant pas bénéficié d’une intervention de l’artiste. C’est par cette définition que l’on différencie l’estampe originale de la reproduction. Une épreuve est numérotée et identifie la place de l’œuvre dans la chronologie des tirages par rapport à leur nombre total LA SÉRIGRAPHIE C’est une amélioration du pochoir japonais fait à base de cheveux et de colle de riz. 1930 : la technique atteint son niveau actuel AIB Patrick B52 N°386 BUTIN Jean Bernard Bleu N°308 A BUTIN Jean Bernard Ocre N°308 B EN CREUX Taille directe Taille indirecte EN RELIEF Taille d’épargne POCHOIR Relief ajouté X Technique sophistiquée. qui permet de transposer le geste pictural ou graphique mais aussi le rendu photographique A PLAT LIGNE Tout est possible FORME Tout est possible X SURFACE La trame peut être apparente ou l’aplat impeccable X LA Matrice: cadre sérigraphique de soie tendue. Les mailles libres laissent PREPARATION passer l’encre ; les mailles occultées font barrage. Il faut un écran par couleur. La matière donne son nom à la technique : séricus, soie, Sères, peuple de l’ouest de la Chine. Pochoir de papier ou en film plastique ou bien cliché d’une réalisation graphique ou picturale ou photographique. LES ETAPES DE LA CREATION DE LA MATRICE 1. Occultation de l’écran : selon quatre méthodes, • Pochoir collé sur l’écran avec de la gomme laque. • Méthode directe : motif dessiné en négatif avec un liquide de remplissage. • Méthode indirecte : motifs dessinés en positifs avec un crayon gras ; bouchage de l’écran avec une colle soluble à l’eau ; retrait du médium avec de l’essence de térébenthine. • Clichage : insolation de l’écran enduit d’émulsion sensible avec un cliché positif (dessin ou photo) dans le châssis d’insolation ; retrait des parties non insolées à l’aide d’un solvant (les autres ont durci sous l’effet de la lumière). L’IMPRESSION 1. Les tirages d’état de l’ensemble ne sont pas possibles, mais on peut faire un tirage écran par écran. (un écran = une couleur). 2. Encrage : en étalant l’encre sur le cadre à l’aide d’une raclette de la largeur du cadre, et en pressant pour qu’elle traverse la trame et entre en contact avec le papier. 3. Le papier doit être sec. La sérigraphie de Patrick Aib est le résulat d’un clichage photographique. L’intervention sur l’image relève de la manipulation du négatif et du choix des couleurs. Sa subtilité n’est pas perceptible à première vue mais une ambiance ressort de cette image qui a du être prise récemment et qui pourtant nous transporte à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale. Les deux tirages de Jean Bernard Butin proposent deux variations colorées mais aussi deux versions différentes car la couleur intervient différemment dans les espaces libérés par l’écran. C’est un des points sur lesquels l’artiste peut intervenir en sérigraphie au moment de l’encrage.