La sérigraphie de Patrick Aib est le résulat d’un clichage
photographique. L’intervention sur l’image relève de la manipulation
du négatif et du choix des couleurs. Sa subtilité n’est pas perceptible à première
vue mais une ambiance ressort de cette image qui a du être prise récemment et qui
pourtant nous transporte à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale.
Les deux tirages de Jean Bernard Butin proposent deux variations colorées mais aussi
deux versions différentes car la couleur intervient différemment dans les espaces
libérés par l’écran. C’est un des points sur lesquels l’artiste peut intervenir
en sérigraphie au moment de l’encrage.
LA
PREPARATION
Matrice: cadre sérigraphique de soie tendue. Les mailles libres laissent
passer l’encre ; les mailles occultées font barrage. Il faut un écran par
couleur.
La matière donne son nom à la technique : séricus,
soie
, Sères
, peuple
de l’ouest de la Chine.
Pochoir de papier ou en film plastique ou bien cliché d’une réalisation
graphique ou picturale ou photographique.
LES ETAPES
DE LA
CREATION
DE LA
MATRICE
1. Occultation de l’écran : selon quatre méthodes,
• Pochoir collé sur l’écran avec de la gomme laque.
• Méthode directe : motif dessiné en négatif avec un liquide de
remplissage.
• Méthode indirecte : motifs dessinés en positifs avec un crayon
gras ; bouchage de l’écran avec une colle soluble à l’eau ; retrait
du médium avec de l’essence de térébenthine.
• Clichage : insolation de l’écran enduit d’émulsion sensible avec un
cliché positif (dessin ou photo) dans le châssis d’insolation ;
retrait des parties non insolées à l’aide d’un solvant (les autres
ont durci sous l’effet de la lumière).
L’IMPRESSION 1. Les tirages d’état de l’ensemble ne sont pas possibles, mais on
peut faire un tirage écran par écran.
(un écran = une couleur).
2. Encrage : en étalant l’encre sur le cadre à l’aide d’une raclette de
la largeur du cadre, et en pressant pour qu’elle traverse la trame
et entre en contact avec le papier.
3. Le papier doit être sec.