gestion integree de la zone cotiere en algerie

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GESTION INTEGREE DE LA ZONE COTIERE EN
ALGERIE : PREMIERS ENSEIGNEMENTS,
CONTRAINTES ET PERSPECTIVES
Atelier Méditerranéen sur la Politique de GIZC (Alghero, Italie du 19 - 21 mai 2008
Samir GRIMES Enseignant - Chercheur à l’ISMAL
Équipe Interaction Milieux – Biodiversité /Laboratoire Environnement Marin/ [email protected]
ISMAL, BP 19, Campus Universitaire Bois des Cars,Dely Brahim, Alger, Algérie
 La GIZC est une démarche nouvelle, une expérience
récente (avantages et inconvénients de la jeunesse du
processus)
 Le changement de perception de la GIZC est un
indicateur important de la transformation des
référentiels et repères cognitifs et pratiques
(développement durable, gouvernance)
 Un territoire idéal pour innover en matière de
gouvernance et de gestion prenant en compte à la fois les
dynamiques sociales et naturelles
 La Loi Littoral »
 Assure la cohérence du développement dans le cadre du
Schéma national d’aménagement du Territoire (Instruments
de planification)
 Préservation des équilibres naturels
Le CNL (instruments public de gestion du littoral)
 de veiller à la mise en œuvre de la politique nationale de la
protection et de la mise en valeur du littoral en général et de
la zone côtière en particulier
 D’établir un inventaire complet des zones côtières (y
compris les régions insulaires), concernant : Les espaces
naturels, Les établissements humains
Le littoral un terrain approprié pour requalifier et repenser
l’action publique
 Un Système complexe et dynamique sur les plans humain et
naturel, terrestre et maritime nécessitant l’intégration des
dimensions politique, socio – culturelle, économique,
environnementale.
 Un espace multifonctionnel où se concentrent, se croisent des
hommes et des activités et où les programmes de gestion du
territoire peuvent être nombreux avec des orientations et des
objectifs pas toujours conciliables.
 Un système écologique complexe, fragile et vulnérable,zone de
« convoitise » avec des intérêts et des usages pouvant être
conflictuels.
 Diversité des réglementations, des pratique des gestion et des
 Décalage dans l’échelle d’identification des
problèmes, de celle de leur perception. Ces
échelles ne coïncident pas forcement avec celle
des solutions préconisées
POSE
•Identifier les acteurs en
rapport avec les enjeux
(perception des menaces
et des risques)
•les unités de
management des
problèmes (eau,
santé, déchets et
pollutions, paysage,
biodiversité)
IMPACTS
•La cohérence des
projet
•La cohérence des
pratiques de gestion
•Les visions et objectifs
•Délais de réalisation
•Coût financier élevé
•Décalages dans les
système de planification
à long terme
« HYPOTHEQUE »d
es objectifs
stratégiques
(pérennité des
ressources,
équilibres
écologiques et
physico-chimiques
Les acteurs du processus GIZC
 Un management qui intègre la dimension des ressources
naturelles dans les décisions.
 Un management qui met au cœur de ses principes la
complexité et qui, à l’encontre des explications univoques
met l’accent sur les enchevêtrements des problèmes et les
interactions entre les choix sociaux et leurs conséquences
sur le vivant.
 Un management ou la fonction est plus proche du
chevalier errant que du décideur rationnel.
 Prise de conscience des acteurs et leur caractérisation par rapport
aux dynamiques sociale et environnementale.
 Visant une gestion intelligente et adaptée au contexte social,
économique, écologique, dans le cadre d’un processus
dynamique, modulable susceptible de corrections à tout moment
du processus
 Perception de la GISC par les différents acteurs selon leur
fonction, la définition et les enjeux attribués à la GIZC, la
justification du périmètre, le rôle joué par rapport à la GIZC.
 (voir tableaux croisés : acteurs, fonctions, enjeux de la GIZC,
justification du périmètre GIZC, rôle de la commune sur le
littoral -tourisme, développement économique, défense contre
la mer etc.)
 Le rôle des élus parait prépondérant au niveau local
 Logiques d’action
 Quel est le cadre réglementaire, technique, institutionnel ou
autre des actions de l’acteur?
 Quels sont les raisons et les objectifs qui les justifient?
 Dans quelle mesure l’acteur pourrait-il moduler, adapter ses
actions en fonction de nouvelles conditions – contraintes _objectifs?
 La GIZC résout elle les questions posées ?
 Quelles sont les contraintes?
 Quelles sont les gains et les bénéfices ?
 Dans quelle mesures les initiatives prises peuvent elles être
reproduites ?
Perspective d’avenir et problème des
indicateurs de suivi
 Comment percevoir l’évolution de la
situation sur le moyen et le long termes ?
 Quelle évolution espère-t-il pour les
prochaines années ?
 Scénarios d’évolution.
Mauvais exemple d’aménagement
Eaux usées et déchets
Modification des équilibres écologiques et biologiques
Quelques manifestations
1.
Raréfaction des espèces vulnérables (grande nacre, patelle géante, oursin
diadème / disparition du phoque moine);
2.
Perte de la productivité des écosystèmes et chute du stock d’espèces à haute
valeur commerciale (mérou, corb, crevettes, langouste, langoustine,
cigale,…);
3.
Dégradation des habitats spécifiques qui perdent régulièrement de leur
valeur et de leur fonctionnalité, (herbiers, trottoirs à vermets, bourrelets à
corallines,…);
4.
Prolifération d’espèces résistantes à l’enrichissement du milieu en matière
organique. Les implications de ce phénomène sur le plan trophique et
écologique sont importantes à long terme;
5.
Eaux colorées et phytoplancton toxique
Expériences récentes de la GIZC en Algérie
Formation METAP
• PAC Algérie (2002-2006) PAP RAC /PAM: Programme d’aménagement intégré de la
zone côtière algéroise (Multilatérale)
•Coût des dommages environnementaux/METAP (COED)
• AMIS SMAP III : Plan d’aménagement intégrée de la zone côtière de la wilaya d’Alger
(Bilatérale –Algéro -Italienne) 2005-2006
• SMAP III : El Kala
• Coopération Algéro –Française (CFL-CNL)
• Plans de gestion MPA – ASPIM (îles Habibas, Chenoua-Tipaza, PNEK, Taza, Gouraya,
Lac de Reghaia)
Expérience du projet AMIS
SMAP III (2006-2007)
Développement des activités
Activité 2a
Activité 1
Collection des
données et
évaluation des
besoins
Surveillance
Activité 2b
Web-SIG
Activité 4
Activités
démonstratives
Activité 3
Plan GIZC
Activité 5
Activité 6
Sensibilisation, prise de conscience de la GIZC
et vulgarisation des résultats du projet
Gestion et coordination du
projet
Produits importants
Premier année
Site Web du projet AMIS
Étude de la possibilité de réalisation du Système de
drainage des plages (BDs) (côte ouest)
Étude de la possibilité de réalisation de l’enrichissement
des plages
Étude de la possibilité de certification des Systèmes de
Management Environnemental (SME) des structures
touristiques
Deuxième année
Plan de GIZC pour les communes de Reghaia et de Heraoua
Plan d’action pour la GIZC de la Wilaya d’Alger
Web SIG (validé et accessible)
Plan de gestion intégré des eaux du lac de Reghaia
Traite de dune costière protégée
Réseaux de surveillance opérationnels
Rapport AMIS
Rapport AMIS
Étude de la possibilité
de
Rapport
AMIS
réalisation du Système de
Étude
de
la
possibilité
drainage des plages (BDs)
Étude dedela possibilité
réalisation
(côte de
ouest)
certification
l’enrichissementdedes
plages
environnementale
des structures touristiques
PRESSIONS sur la zone côtière et le littoral de la wilaya d’Alger
Urbanisation - Aménagement
•Alger, pôle d’activité
économique, dispose d’une
infrastructure importante.
•Alger connaît une
urbanisation effrénée en
l’absence d’une stratégie
cohérente de développement et
d’occupation des espaces.
•L’aménagement de la zone
côtière de la wilaya d’Alger a
été très longtemps réfléchie
dans des logiques sectorielles
sans mesurer les effets à moyen
et long terme.
Menaces - pressions
Conséquences sur la zone côtière
Disparition des
cordons dunaires
Réduction
des zones
humides
côtières
Dégradation
des construction
et
infrastructures
littorales
Érosion côtière
Pollution par les
eaux usées
domestiques non
traitées (Alger
Ouest)
Évacuation d’eaux usées
apparentes et effondrement de
la falaise (Est d’Alger)
Urbanisation anarchique
à El Djamila
Construction sur le
haut de plage au
détriment de
l’ancien cordon
dunaire
Pollution
accidentelle par
hydrocarbures,
(Ouest d’Alger,
2003)
Pillage de
sable de plage
dans la
commune
côtière de
Zeralda (Est
d’Alger)
Urbanisation
anarchique dans la zone
non aedificandi à l’Est
d’Alger
Construction illicite sur les
berges de l’oued Hamiz (Est de
la wilaya d’Alger)
Déchets de
gravats à même
le rivage (bateau
cassé, baie
d’Alger).
Principales contraintes pour la GIZC
Qualité des données, l’accès et la diffusion de l’information : absence d’un SI dynamique et
organisé
Manque d’inter sectorialité : ZET, Zones sensibles, Sites aquacoles, installations industrielles
Faiblesse du système de monitoring : Absence de réseaux de surveillance organisé/ et des
indicateurs
Chevauchement des missions et le dédoublement des prérogatives
Sous formation des personnels techniques des communes littorales et côtières
Manque d’activité en réseau
Décalage entre les institutions universitaires et spécialisées d’une part et le secteur socioéconomique
L’expérience (gestion de projet, des réseaux, de la coopération et du transfert de connaissance)
La prise de conscience (questions environnementales, des vertus de la concertation, de la nécessité
de coopération, de communiquer les informations en temps réels,…)
Les mécanismes et les procédures administratifs (lancement des opérations sur le terrain,
autorisations, intégration transversale des secteurs dans les activités, de concertation et de
Réseau Biomarqueurs
La formation un investissement pour la GIZC
Réseau Phytoplancton toxique
Topographie littorale
Nécessité impérative d’établissement
d’un système - mécanisme de
données (information)
Planification – Gestion – Suivi – Contrôle - Surveillance
• Planification de l’espace (PDAU, POS,
SRAT, SDAL, ZEST)
• Gestion de la zone côtière
• Affectation et vocation du territoire littorale
• Surveillance et contrôle du respect de la loi
littorale
• Suivi des variations du trait de côte
• Gestion des plages (concession,
nettoyage, contrôle, surveillance)
• Contrôle du respect de l’application de
la loi littorale
• Alerte et veille écologique
Quelques recommandations
 Éviter la perte des Ingénieurs formés dans le cadre de l’AMIS SMAP III (Réseaux –
SIGENVAL)
 Mise en place (aménagement) au niveau de l’APPL de véritables espaces pour
l’analyses
 Établir des Conventions (directes) avec les université et les centres spécialisées pour
le soutient technique des activités de réseaux
 Assurer une formation continue et l’adapter au nouveaux besoins de la gestion et de
la surveillance
 Maintenir, développer et renforcer les points de surveillance (exemple
phytoplancton toxique stations à Reghaia, Alger port, Embouchures de oued
Mazafran et de oued El Harrach
 Reproduire l’expérience dans d’autres segments de la côte (Tipaza et Boumerdes
(wilayas limitrophes) dans une première phase en collaboration avec le CNL, et
l’ONEDD et les universités et centres spécialisés.
 Actualiser régulièrement la base de données et le SIG
Quelques Enseignements
 Intérêt des réseaux (tableau de bord de suivi et mise en place
d’indicateurs).
 Nécessité d’améliorer les procédures de collectes de données
(fiches techniques spécifiques, questionnaires, ateliers
participatifs).
 Nécessité de développer les consultations avec les partenaires
(inter- sectorialité).
 Nécessité d’établir une stratégie à moyen et à long termes
(cibler les actions, définir clairement les moyens et les
ressources humaines, réorganisation des activités en fonction
des nouvelles missions .
Élément fondamental
 Assure un retour d’information
 Permet de fiabiliser les données
Communication et confrontation
des données du SIGENVAL avec les
autres secteurs et les utilisateurs
directs de la zone côtière de la wilaya
d’Alger
 Développe une collaboration saine
et à long terme
 Établissement d’un véritable
tableau de bord (en décelant les
véritables lacunes et manques)
 Une gestion durable
Perspectives
1. Pérenniser les réseaux
2. Maintenir et développer la coopération.
3. Renforcer la coopération locale avec les divers partenaires et
acteurs institutionnels de la zone littorale.
4. Développer à travers les réseaux les capacités
opérationnelles de l’agence et renforcer sa présence sur le
terrain.
5. Établir une véritables stratégie de communication pour
intégrer d’autres partenaires sur le long terme dans les
activités de l’agence.
6. Poursuivre, cibler, adapter la formation des ingénieurs
L’Expérience des Plans de Gestion des MPA
La mise en réserve
Iles Habibas (CNL/MATET-CFL),
Chenoua –Aguelli
(PAC/PNUE/PAM-MATET
PNEK (MED MPA)
L’Expérience du METAP:
Dommages environnementaux
en zone côtière
Algeria: 7 communes East of Algiers – Bay of Algiers and
adjacent area
1 200 000 000
Annual costs DA
1 000 000 000
800 000 000
High
600 000 000
Low
400 000 000
200 000 000
Total lost
existence
values
Total cost of
lost ecosystem
services
Total additional
cost of
recreational
opportunities
Total cost of
lost agricultural
production
Total loss of
marine
production/year
Total direct
losses in
tourism/beach
management
0
Types of costs
The annual total costs 1 580 to 3 707 million Dinars (22-53 million USD) or
between 3 and 7 % of the GDP of the pilot area, assuming that the GDP corresponds
to the national average
Si les problèmes ne sont pas résolus, les coûts vont s’accumuler
Coûts
cumulés
Eaux usées entraînent une perte de production
et une perte d’opportunités de recréation
Erosion causée par l’urbanisation entraînant
une perte d’infrastructures
Perte de terrains productifs à cause de l’urbanisation
Temps
Si on devait faire des choix
Haut efficacité économique
Réduction du coût de
dégradation
Technologie “vert” dans l’industrie
Traitement des
Eaux usées
Protection des
Restauration
eaux souterraines
des
plages par
Sensibilisation
Gestion des déchets
mesures
et
solides
structurelles
L’aménagement du
campagnes
Recyclage
d’information territoire
des
de l’urbanisme littoral
déchets
Restauration des
plages par transport
de sable
Bénéfice=
Coût
des mesures
Bas
efficacité
économique
Coûts du mesures
A propos de la
participation
-L’intégration des populations locales dans le processus de
préservation à travers des projets de développement durable
-Renforcement des capacités des associations locales.
-Implication des associations locales dans les programmes de
sensibilisation et de vulgarisation.
-Adoption d’une stratégie pour la mise en œuvre d’une
politique d’approche participative, du travail de proximité,
de sensibilisation et d’éducation environnementale.
Pour l’avenir
 Sensibiliser, Associer, Impliquer et Responsabiliser les
acteurs : c’est possible
 S’organiser et se fixer des objectifs clairs qui
permettent de dessiner les contours d’une stratégie
opérationnelle à divers niveaux et échelles
d’application et de prise de décision: c’est de la
responsabilité des politiques et des pouvoirs publics
 Pérenniser le processus, le valoriser et lui donner les
chances de réussir est l’affaire de tous (processus
dynamique –vivant)
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