therapie genique

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Thérapies Génique et Cellulaire
du Diabète
Florence SUAVET
Plan
• Généralités
• La thérapie génique
– Les vecteurs utilisés en thérapie génique
– Exemple de thérapie génique
• Le diabète
– Thérapie génique
– Thérapie cellulaire
Qu’est ce que la thérapie génique ?
Introduction de séquences d’acides nucléiques (soit
naturelles, soit artificielles) dans des cellules en
vue de modifier l’expression d’un gène à des fins
thérapeutiques
Chromosome 1
Cataracte congénitale
Maladie de Charcot
Surdité de perception
dominante
Prédisposition au
cancer du poumon à
petites cellules
Glaucome primaire à
angle ouvert
Cancer de la prostate
Maladie d'Alzheimer
Susceptibilité à la
dyslexie
Chromosome 5
Déficit de l'attention et
hyperactivité
Nanisme hypophysaire
résistant à l'hormone
de croissance
Facteur de
prédisposition à la
sclérose en plaques
Résistance aux
corticoïdes
Prédisposition à la
schistosomiase
Chromosome 2
Glaucome congénital
Cancer du colon
Gène freinant la croissance
musculaire
Prédisposition au
diabète sucré insulinodépendant
Cataracte congénitale
dominante
Diabète sucré non
insulino-dépendant
Cécité nocturne
congénitale
Chromosome 6
Prédisposition à la
schizophrénie
Spondylarthrite
ankylosante
Hémochromatose
Prédisposition à la
sclérose en plaques
Susceptibilité à la
dyslexie
Athérosclérose
coronarienne
Chromosome 3
Prédisposition à la
schizophrénie
Cancer du côlon
Cécité nocturne
congénitale
stationnaire
Cancer familial du
rein
Maladie inflammatoire
de l'intestin Surdité de
perception récessive
Alcaptonurie Obésité
sévère
Intolérance au
saccharose
Chromosome 7
Cancer du côlon
Nanisme hypophysaire
Glioblastome
multiforme Maladie
des os de verre
Autisme / Surdité de
perception récessive
Mucoviscidose
Prédisposition à
l'obésité
Prédisposition à la
schizophrénie
Chromosome 4
Nanisme Chorée de
Huntington Surdité de
perception dominante
Diabète (atrophie
optique, surdité)
Prédisposition à
l'alcoolisme
Psychose maniacodépressive
Prédisposition au
psoriasis
Prédisposition
familiale à la maladie
de Parkinson
Chromosome 8
épilepsie précoce
Maladie de Werner
Alopécie universelle
héréditaire
Prédisposition à la
schizophrénie
Prédisposition à
l'épilepsie généralisée
Goitre
Convulsions
néonatales familiales
bénignes
Chromosome 9
Albinisme oculo-cutané /
Mélanome cutané
malin / Galactosémie
(impossibilité pour les
enfants de digérer le
lait) /
Hypomagnésémie /
Hirsutisme / Système
sanguin ABO /
Intolérance au fructose
Chromosome 10
Fente labiopalatine /
épilepsie partielle avec
manifestations
auditives / Surdité de
perception auditive /
Vitiligo / Obésité
sévère / Atrophie de la
choraïde et de la rétine
Chromosome 13
Surdité dominante /
Surdité récessive /
Dystrophie musculaire
de l'enfant / énurésie
nocturne héréditaire /
Cancer du sein à début
précoce (gène BRCA2)
/ Rétinoblastome /
Maladie de Wilson
(encéphalopathie)
Chromosome 14
Prédisposition à l'eczéma /
Surdité de perception /
Maladie d'Alzheimer /
Prédisposition au
diabète sucré insulinodépendant /
Hyperthyroïdie
congénitale /
Prédisposition à la
sclérose en plaques /
Emphysème, hépatite
néonatale et cirrhose
Chromosome 11
Prédisposition au diabète
sucré insulinodépendant /
Thalassémie-béta /
Drépanocytose /
Aniridie / Surdité de
perception dominante /
Albinisme oculocutané /
Hyperlipidémie
complexe / Psychose
maniaco-dépressive
Arythmie cardiaque
Chromosome 15
Susceptibilité à la dyslexie /
Albinisme oculocutané tyrosinase
positif / Maladie de
Marfan /
Athérosclérose
coronarienne / Diabète
sucré insulinodépendant
Chromosome 12
Prédisposition aux
maladies
inflammatoires de
l'intestin / Rachitisme
vitaminodépendant /
Rachitisme
vitaminorésistant /
Hyperimmunoglobulin
e E et asthme / Diabète
sucré non insulinodépendant /
Chromosome 16
Psychose maniacodépressive
Thalassémie-alpha
Cataracte et
microphtalmie
Cataracte polaire
postérieure
Cataracte zonulaire
dominante
Maladie inflammatoire
de l'intestin
Hypertension
Chromosome 17
Prédisposition à tous
les cancers
Asthme sévère
Prédisposition au
psoriasis démence et
amyotrophie
Prédisposition au
cancer du sein et de
l'ovaire
Prédisposition à la
sclérose en plaques
Risque d'infarctus du
myocarde / Nanisme
hypophysaire
Diabète sucré non
insulino-dépendant
Chromosome 21
Maladie d'Alzheimer
Sclérose latérale
amyotrophique
Psychose maniacodépressive
Syndrome de Down
épilepsie myoclonique
progressive
Chromosome 18
Psychose maniacodépressive
Obésité précoce,
cheveux roux
Myopie importante
Prédisposition à la
sclérose en plaques
Prédisposition au
diabète sucré insulinodépendant
Cancer du côlon
Chromosome 22
Cardiopathies
congénitales
Syndrome de l'oeil de
chat
Prédisposition à la
schizophrénie
Autisme, retard
mental
Malabsorption du
glucose et du galactose
Chromosome 19
Migraine
hémiplégique
Diabète sucré non
insulino-dépendant
résistant à l'insuline
Hypercholestérolémie
familiale / Crises
migraineuses avec
aura et lésions
cérébrales
Maladie d'Alzheimer à
début tardif
Athérosclérose
coronarienne
Chromosome 20
Déterminant
quantitatif de la
stature
Insomnie, forme
héréditaire de la
maladie de
Creutzfeldt-Jakob
Diabète insulinodépendant type tardif
du sujet jeune
Déficit immunitaire
combiné sévère
épilepsie frontale
nocturne dominante
Convulsions bénignes
du nouveau-né
Chromosome X
Prédisposition à la
schizophrénie
Maladie de Duchenne
de Boulogne /Myopie
/Goutte /Psychose
maniaco-dépressive
Hémophilie type A et B
Cécité aux couleurs
monochromatiques
cécité au vert 41 gènes
impliqués dans le
Chromosome Y
Facteur déterminant
dans la régulation des
gènes contrôlant le
développement des
testicules - Dysgénésie
gonadique (femme
XY)
Azoospermie
La thérapie génique
• Généralités
• Les vecteurs viraux
– Les adénovirus et les adéno-associés (AAV)
– Les rétrovirus et les lentivirus
• Les vecteurs non viraux
– ADN nu
– Lipides et polymères
Notion de génothérapie germinale et somatique
• Génothérapie germinale : correction dans une
cellule germinale ou une cellule de l’embryon
précoce
• Génothérapie somatique : correction phénotypique
d’un groupe de cellules déterminé
Pathologies cibles
• Maladies génétiques (mucoviscidose, pathologies du
système immunitaire, etc) remplacer le gène altéré
• Pathologies acquises (cancers, maladies infectieuses,
pathologies cardiovasculaires…)
Transfert de gènes : les objectifs
• Introduire un nouveau gène pour pallier les effets d’un
gène défectif (ex : désordres héréditaires)
• Introduire un gène normalement absent du génome
humain (ex : vaccination)
• Introduire un gène cellulaire dans le but d’augmenter le
niveau de son expression
• Réduire l’expression délétère d’un gène
(oligonucléotides anti-sens)
But
Une administration unique d’une version « corrigée »
du gène résulterait de façon définitive en une
correction du déficit génétique et en une correction
de la maladie.
Essais en cours
• Cancers
• Déficit immunitaire
– SCID (déficit immunitaire combiné sévère)
– ADA
– WAS
• Maladies neurologiques ou dégénératives
– Maladie de Huntington,
– ataxie de Friedrich…
• Maladies de la peau : épidermolyse bulleuse
• Maladies du sang
– Hémophilie
– Thalassémie
– Drépanocytose….
• Maladies de la vision …..
Stratégies de transfert de gènes.
• Sélectionner un gène d’intérêt
• Choisir un vecteur efficace de transfert selon les
séquences à transférer
• Transfert ciblé
Gène
patient
Principe de la thérapie génique
Vecteur idéal
• Protection du gène
• Transfert aux cellules
• Absence de toxicité
• Absence de caractère immunogène
• Production aisée
Les vecteurs
Vecteur viral idéal
• Production facile et reproductible
• Concentration importante
• Absence de pathogénicité liée à une potentielle insertion
du vecteur
• Absence d’induction d’une réponse immunitaire
neutralisante
• Ciblage par le virus de l’organe et/ou de la cellule
adéquats.
• Obtenir une expression efficace du gène d’intérêt
• L’intégration est idéale pour une expression stable et une
transmission aux cellules filles
Les vecteurs viraux
Cycle viral naturel
infection
réplication
Production de virus
recombinants
encapsidation du gène
thérapeutique
transduction
• Immunogénicité
• Intégration au génome (risque de mutagenèse)
• Spécificité d’expression : restriction d’expression au tissu
ciblé par le vecteur
Principes des vecteurs non réplicatifs
Virus défectifs
Un ou plusieurs gènes essentiels à la réplication sont délétés afin
de rendre les virus incompétents pour toute réplication dans
l’hôte.
« Packaging cell line »
Une lignée cellulaire exprimant les gènes essentiels délétés dans le
vecteur est construite afin de produire les vecteurs viraux.
Séquences essentielles aux vecteurs
Séquence  : séquence d ’encapsidation du vecteur recombinant
Séquence poly A : séquence permettant la stabilisation des
ARNm
Séquences promotrices : Promoteur adapté en amont du TG
Transgène
Les Adénovirus
- Virus non enveloppés
– Génome = double brin ADN linéaires de 36 kb
Insertion d’un transgène de 30 kb possible (2nde et 3ème
génération)
– Transduit cellules quiescentes ou en prolifération
– Tropisme large (récepteur aux intégrines v5 v3)
– Pas d’intégration dans le génome : expression du transgène
transitoire et faible
Pas à la correction à long terme d’une maladie chronique
Destinés - à la destruction ciblée de cellules
- à l’immunothérapie
- aux maladies aiguës
Organisation génétique des Adénovirus
E1A : transactivation et entrée en phase S
E1B : fonction anti-apoptotique
E2 : réplication du DNA
E3 : contrecarre les défenses innées
E4 : régule le processing et l’export des ARNm tardifs
IVa2 : transactivation du promoteur tardif
Générations de vecteurs adénoviraux
Particularité des protéines E1 et E3 :
• E1 transactive l ’expression des gènes viraux et transforme les
cellules
• E3 une protéine non essentielle qui contrecarre les défenses de
l’hôte anti-adénovirus
 la délétion de E1 et E3 libère 7kb pour insérer un transgène
Formation de virus recombinants
ITR
Séquences de
recombinaison homologue
(E2)
Génome viral 3’
Transfection
ITR
Recombinaison homologue
Promoteur
Adénovirus
recombinant
Cellules 293
(expriment E1)
Noyau
Infection par les Adénovirus
Application à la thérapie génique
Avantages et limitations des vecteurs adénoviraux
 Avantages
 Tropisme pour des récepteurs largement exprimés (sauf lignées lymphoïdes)
 Pas de réplication autonome et production minimum de protéines virales chez
l’hôte
 Survie des cellules infectées
 Choix de promoteurs, niveau d’expression élevé
 Production de hauts titres infectieux
 Vecteur transduisant des cellules quiescentes
 « Packaging cell lines » : les cellules 293 expriment les protéines E1
Inconvénients
Pas de choix possible des récepteurs
La réponse immunitaire reste un obstacle majeur (80% de la population est
séropositive)
L ’ADN ne s ’intègre pas (épisome)  persistance limitée dans le temps du
DNA (2 semaines)
Insert de petite taille (max 7 kb)
Risque de recombinaison théorique avec des infections endogènes
Les AAVr
– Parvovirus de petite taille (20-25 nm), non enveloppé
– ADN monocaténaire linéaire (5 kb)
– Transduction des cellules quiescentes ou en prolifération
– S’intègre dans le génome au niveau d’une région spécifique
(K19)
– Incapable de se répliquer seul : nécessite une co-infection avec
un adénovirus ou un herpès virus
– Administration à l’origine d’une réponse humorale forte
– Expression du transgène lente
AAVr permet l’expression à long terme de transgènes de petite
taille
Formation de virus recombinants

Particularité des vecteurs adéno-associés :
• Tous les gènes viraux sont délétés
• Les « packaging cell lines » sont complémentés pour les protéines virales
et helper
Gènes rep
Gènes cap
Plasmide E2 et E4
adénovirus
ITR
Promoteur
Transfection
ITR
Virus adéno-associé
recombinant
Cellules 293
(expriment E1)
Noyau
Cycle réplicatif
L ’entrée dans la cellule par
endocytose, via les héparines
sulfates et récepteurs
secondaires (avb5, FGF)
(large spectre de cellules
infectées)
-Adressage de l ’ADN au noyau
-Transcription en ADN doublebrin (nécessite un virus helper
du type adéno (E4), herpes),
Intégration
-Expression des ARNm
(facilitée par les
virus helper )
-La production de particules
virales (très résistantes : pH,
température, détergents)

Avantages et limitations des vecteurs
adéno-associés
Avantages
 Tropisme pour un récepteur largement exprimé
 Pas de réplication autonome et absence de production de protéines virales
par l’hôte
 Survie des cellules infectées
 Production de hauts titres infectieux
 L ’ADN s ’intègre dans le chromosome 19  persistance de l ’expression
 intégration aléatoire limitée
 Réponse immunitaire très faible
 Les vecteurs transduisent des cellules quiescentes

Inconvénients
 Pas de choix possible des récepteurs
 Insert de petite taille
 « Packaging cell lines » : expriment rep, cap (adéno-associées) E1, E3 et
E4 (adénovirus)
Les rétrovirus
 Particularités des rétrovirus
 Leur génome est un ARN de taille réduite (10kb)  limitation de
la taille des inserts
 Ils intègrent leur matériel génétique de manière aléatoire  risque
de transformation
 Virus enveloppés  pseudotype VSV env (ou autre protéines
d ’enveloppe)
 Ils infectent largement les cellules mammifères
 Les lentivirus infectent les cellules quiescentes
Les rétrovirus : cycle de réplication

gag
pol
LTR
env
LTR
Fixation et entrée
Bourgeonnement
Rétrotranscription
Décapsidation
Transport
au noyau
Intégration
Principe de fonctionnement des vecteurs
rétroviraux (1)
Principe de fonctionnement des vecteurs
rétroviraux (2)

LTR
Transgène
LTR
Principe de fonctionnement
des vecteurs rétroviraux (3)
Les vecteurs lentiviraux (HIV)


Avantages et limitations des vecteurs rétroviraux
et
lentiviraux
Avantages




Tropisme : large choix de protéines d ’enveloppe
Pas de réplication autonome et production minimum de protéines virales chez l’hôte
Réponse immunitaire très limitée
Intégration aléatoire et persistance du DNA rétrotranscrit (sauf méthylation des
promoteurs)
 Survie des cellules infectées
 Grand choix de promoteurs possibles
 Risque de recombinaison limité par le fractionnement des constructions
 Les vecteurs lentiviraux transduisent des cellules quiescentes
Inconvénients
 Production difficile de hauts titres infectieux
 Intégration aléatoire, risque pathogène
 Insert de petite taille (max 10 kb)
 « Packaging cell lines » : constructions complexes exprimant gag, pol et env
 Les vecteurs rétroviraux classiques ne transduisent pas les cellules quiescentes
Les vecteurs non viraux
• Production aisée
• Absence de pathogénicité et d’immunogénicité
Injections répétées possibles
• Flexibilité de la taille du transgène
• ADN nu :
– Plasmide bactérien
– Rapidement dégradé par les nucléases endogènes
• Lipides et polymères :
Transfert d’ADN par les liposomes
Vecteur
Avantages
Inconvénients
Adénovirus
Fort taux de transduction in-vivo et ex-vivo Taille limite du transgène 7,5 kb
Cellules quiescentes et en division
Réadministration impossible
Production aisée
Durée d’exposition courte
AAV
Cellules quiescentes et en division
Durée d’expo longue in-vivo
Peu immunogène
Réadministration impossible
Taille limite du gène 4,5 kb
Production moyenne
Rétrovirus
Taux de transduction élevé ex-vivo
Durée d’exposition assez longue
Peu immunogène
Taux de transduc. faible in-vivo
Cellules en division, risque
mutation insertionnelle
Taille limite du gène 8 kb
Production difficile
Cellules quiescentes et en division
Affilié aux virus immunodépresseurs, prod difficile
Taille limite du gène
ADN nu
Sécurité d’emploi, peu immunogène
Production simple
Transfection très peu efficace
Durée d’expression très courte
Lipides
cationique
Transfection efficace in-vivo (non ionique)
Peu immunogène
Production assez simple
Tranfection inefficace in-vivo
(cationique), durée d’expression
très courte, Toxicité
Lentivirus
Un exemple de thérapie génique chez l’homme
• Maladie monogénique
Relative
frequencyb%
Disease
Reticular dysgenesis
Alymphocytosis
4
15
15
Absence of T lymphocytes and NK 40
10
Absence of T lymphocytes
5
≤1
≤1
ADA deficiency
10–15
aAbbreviations:
Affected cells
Gene product
T, B, NK, myeloid cells,
Unknown
platelets
AR T, B
RAG-1, RAG-2
Artemis
AR T, B
X-L
T, NK
γc chain
AR T, NK
JAK-3
AR
T
IL-7 Rα chain
AR
T
CD45
T
AR
CD3δ
AR
AR
T, B, NK
ADA
ADA, adenosine deaminase; AR, autosomal recessive; NK, natural killer cells; X-L, X-
linked recessive.
Clinique : infection rapide système respiratoire et digestif
• Traitements conventionnels : transplantation
allogénique
– Pas de rejet des cellules transplantées
– Perte des progéniteurs en 10 ans
• Réversion spontanée
– Restauration d’une séquence sauvage ou moins
délétère
• Thérapie génique
Bases de l’étude
• c est exprimé de façon ubiquitaire dans les lignées hématopoïétiques
• c transcrit de façon continue dans les lymphocytes
• L’expression et la fonction de c entraînent des signaux de survie et de
prolifération
Construction :
Résultats Cliniques
• 1er essai clinique incluant 10 enfants de moins d’1 an
Follow-up
γc
Patient
(years)
Expression
T
B
Clinical statusb
1
5.2
3+
2+
2+
AW
2
5.1
3+
2+
2+
AW
3
(0.7)
+
−
−
A (BMT)
4
4.6
3+
2+
2+
A, lymphoprol. synd., BMT
5
4.4
3+
2+
2+
AW, lymphoprol. synd., CR
6
3.0
3+
2+
+
AW
7
2.9
3+
2+
2+
AW
8
2.5
3+
2+
2+
AW
9
2.3
3+
2+
+
AW
10
2.0
2+
+/–
–
A
Immunitya
A : alive ; AW : alive and well ; BMT : bone marrow transplantation ; CR : complete remission
Lymphoprol. Synd. : lymphoproliferative syndrome
• 50 à 100 sites d’insertion du provirus détecté dans les cellules T
• Transfert du gène c bien moins efficace pour réguler la
déficience en cellules NK
• Faible pourcentage de cellules B transduites (1%)
Bénéfique pour la plupart des patients traités
Bilan de l’essai
• Des améliorations sont nécessaires :
– Utiliser des vecteurs lentiviraux
• Limitations :
– Echec chez un enfant ayant une splénomégalie massive
– Liée à l’âge
• 2 syndromes lymphoprolifératifs
Thérapie génique et cellulaire du
diabète
Le diabète
• Type 1 :
– Maladie auto-immune du sujet jeune
– Destruction des îlots de Langerhans
Insulinothérapie à vie
• Type 2 :
– Maladie du sujet plus âgé classiquement en surpoids
– Association insulino-résistance et carence relative en insuline
Règles hygiéno-diététiques, antidiabétiques oraux puis
insulinothérapie
La greffe d’îlots pancréatiques
• Résultats médiocres jusqu’en 2000
• 2000 : protocole sans corticoïdes
– 80% d’insulino indépendance à 1 an
– 65% à 3 ans
– 10 % à 5 ans
• Limites : nombre de pancréas disponibles
– Transplantation allogénique problématique
– Potentiel des cellules ES ou tissus des fœtaux pour générer
des cellules  ou des îlots
– Éventuels précurseurs endocrines dans le pancréas adulte ?
Thérapie génique du diabète
Thérapie génique :
• Constructions contenant la région codante de la
proinsuline ou une séquence modifiée
• Délivrance in-vitro ou in-vivo
• Les cellules  générées doivent
– synthétiser, maturer, empaqueter et stocker l’insuline
– Permettre une activation et une répression rapide de la
sécrétion d’insuline
Facteur pro-endocrine utilisé dans les thérapies
génique et cellulaires du diabète : PDX-1
- Utilisation de vecteurs
adénoviraux
-Expression dans le foie de souris
→ active le gène de la proinsuline
endogène
-→ augmentation du niveau
d’insuline
- Transduction d’hépatocytes
humains ex-vivo
Ferber et al Nature , 2000
Thérapie génique
• Méthode : analogue de
l’insuline inséré dans un
adénovirus
• ADV dans veine porte de
l’animal
• Résultats :
Contrôle glycémique
Expression de l’analogue
dans le foie
Lee et al Nature 2000
Thérapie génique
• Construction d’un transgène contenant la préproinsuline
et un promoteur spécifique des cellules K
• Génération de souris transgéniques avec cette
construction
• Expression dans les cellules K : régulation positive par
prise alimentaire
• Injection de STZ aux souris transgéniques
Résultats
• Production d’insuline par les cellules K
• Tolérance glycémique normale
Cheung et al, science 2000
Gene therapy for diabetes: which tissue or cell type is best? (1)
Cellules/tissu Caractéristiques permettant une thérapie génique
Inconvénients possibles
Foie
-disponibilité vecteurs avec fort tropisme hépatique
-Favorables pour la transplantation d’îlots
-Situé en aval du flux de nutriments et les cellules « senseur »
de glucose
-Transdifférentiation possible entre foie et cellules endocrines
-Plasticité pour une différenciation vers les cellules endocrines
-Potentiel pour thérapie génique ex-vivo avec hépatocytes
adultes ou fœtaux
-pourrait affecter les
fonctions hépatiques
-Effet hyperplasique ou
néoplasique potentiel
Pancréas
-Localisation anatomique classique de la sécrétion d’insuline
en réponse au glucose
-Injection directe permettrait une transduction primaire des
cellules pancréatiques avec vecteurs adéno ou AAV
-Contient des cellules dans les compartiments endocrines et
exocrines capables de différenciation pro-endocrine ex-vivo
-induction de
pancréatite par les
vecteurs
-Établissement
pancréatique difficile invivo
Intestin
-Exposé aux aliments ingérés
-PDX-1 a un rôle connu dans la différenciation
anthéroendocrine
-Les cellules intestinales embryonnaires synthétisent l’insuline
en réponse à des facteurs pro-endocrines (PDX-1, Isl-1)
-PDX-1 stimule la
synthèse de produits
anthéroendocrines
-Délivrance in-vivo ?
-Turn-over rapide des
anthérocytes
Gene therapy for diabetes: which tissue or cell type is best? (2)
Moelle
osseuse
-Contient des progéniteurs multipotents adultes capables de
se différencier en cellules endocrines
-Thérapie génique ex-vivo possible
-Les cellules dérivées de moelle osseuse produisent de
l’insuline sous certaines conditions de culture
-Les cellules transdifférenciées
peuvent retournée vers la
moelle osseuse
-Peuvent être impliquées dans
des processus pathologiques
dans d’autres tissus
Cellules
souches
- Cellules pluripotentes capables de subir une
-problème éthique
-Potentiel oncogène in-vivo
différenciation pro-endocrine permettant une thérapie
génique ou cellulaire ex-vivo
Thérapie génique du diabète de type 2
2 essai de thérapie génique chez la souris :
• Rôle prédominant de la glucokinase (GK) dans
l’homéostasie du glucose au niveau du foie et
des cellules β
• Activité de la GK hépatique contrôlée par la
« GK regulatory protein » (GKRP).
• Utilisation d’adéno exprimant hGKRP dans des
souris diabétiques
– Augmentation de la tolérance au glucose
– Diminution du niveau d’insuline
– Diminution du poids corporel
Thérapie génique du diabète de type 2
PI3K et effecteur (PKCζ, PKCλ) impliqués dans
le transport de glucose stimulé par l’insuline
dans les adipocytes
• Transduction d’adipocytes 3T3L1 avec adéno
exprimant PKCλ
– Stimulation par l’insuline de la captation de
glucose
• Transduction de cellules musculaires squelettiques
avec adéno exprimant hPKCζ
– Stimule le transport de glucose
Thérapie génique
• Limites :
– Reproductibilité à l’homme ?
– Défaut de régulation : régulation génique moins fine
que celle obtenue en physiologie
Thérapie Cellulaire
Différenciation de tissus immatures
Sources de cellules β
Différenciation de tissus immatures
Cellules ES : Différenciation spontanée en
cellules produisant de l’insuline
Soria Diabetes 2000
Cellules ES : Différenciation spontanée en cellules
produisant de l’insuline
• Culture de cellules ES humaines
– Différenciation en « corps embryoïdes »
– Expression spontanée d’insuline dans les corps embryoïdes et
les cellules cultivées à haute densité
Assady diabetes 2000
• Culture de cellules ES murines en haut glucose
– Cascade spontanée des différents facteurs de transcription
nécessaires à la différenciation pancréatique
Kahan Diabetes 2003
Cellules ES : Différenciation forcée en cellules
produisant de l’insuline
Cellules ES : Différenciation forcée en
cellules produisant de l’insuline
Thérapie cellulaire du diabète
• Obtention de cellules produisant : insuline, glucagon, somatostatine,
polypeptides pancréatiques et ghreline
• Pas de sécrétion d’insuline en réponse au glucose
– Optimisations nécessaires
Cellules  matures pouvant être transplantées.
Effet de la transplantation ??
Cellules ES : Différenciation en cellules produisant
de l’insuline
• Peu reproductible
• Faible rendement
• Nombreuses étapes fines de développement
• Barrières éthiques ?
Différenciation de tissu immature : cellules fœtales ayant
déjà initié leur différenciation en cellules pancréatiques
In vivo
• Greffe de pancréas
embryonnaire humain
chez souris
• Observation :
– Du développement
– De la différenciation
– De la fonctionnalité des
cellules endocrines
Différenciation des précurseurs pancréatiques
fœtaux in vitro
• Récupération des cellules
pancréatiques fœtales
• Mise en culture
• Action de différents facteurs de
croissance : étude de leur
prolifération et de leur
différenciation
Scharfmann, Diabetes 2001
Différenciation des précurseurs pancréatiques
fœtaux in vitro
Différenciation des précurseurs pancréatiques
fœtaux in vitro
Différenciation des précurseurs pancréatiques
fœtaux in vitro
Thérapie Cellulaire
Différenciation de tissus adultes et
transdifférentiation
Différenciation de précurseurs pancréatiques adultes :
au sein du pancréas, les cellules canalaires
• Progéniteurs adultes : rationnel
– Pancréatectomie subtotale : régénération d’îlots
– Modèles de ligature canalaire : bourgeonnement de
cellules à partir de canaux ligaturés (production
d’insuline)
• Au sein des cellules canalaires
– Purification de cellules canalaires
– Obtention de « bourgeons »
Régénération de cellules insulino-sécrétrices à partir de
cellules pancréatiques canalaires
Bonner Weir PNAS 2000
Régénération de cellules insulino-sécrétrices à
partir de cellules pancréatiques canalaires
Bonner Weir PNAS 2000
Régénération de cellules insulino-sécrétrices à
partir de cellules pancréatiques canalaires
Bonner Weir PNAS 2000
Progéniteurs adultes au sein de cellules
canalaires
• Culture de cellules canalaires murines
• Bourgeonnement de IPC (Islet Progenitor Cell)
(Insuline et glucagon)
• Différenciation
• Réponse insulinique lors de stimulation par le
glucose in vitro et in vivo
Normalisation glycémique des souris STZ avec
néovascularisation
Ramiya Nat Med 2000
Progéniteurs adultes au sein de cellules
canalaires
Ramiya Nat Med 2000
Progéniteurs adultes au sein de cellules
canalaires
Ramiya Nat Med 2000
Les progéniteurs adultes au sein du pancréas - îlots
• Régénération de cellules insulino-sécrétrices à
partir d’îlots de Langerhans de rat et humain
• Ajout de facteurs de croissance
• Différents protocoles de différenciation
Zulewski Diabetes 2001
Les progéniteurs adultes au sein du pancréas - îlots
• Régénération de cellules insulino-sécrétrices à partir
d’îlots
Zulewski Diabetes 2001
Les progéniteurs adultes au sein du pancréas - îlots
Zulewski Diabetes 2001
Progéniteurs adultes : limites
• Identification précise controversée (Nestine)
• Séparation tissulaire fiable ? Contamination
endocrine / exocrine
Transdifférenciation
• Production d’une cellule différenciée à partir
d’une cellule d’un phénotype différent
• Transdifférenciation à partir de cellules hépatiques
Yang PNAS 2002
Transdifférenciation cellulaire à partir de cellules
mésenchymateuses
Transdifférenciation cellulaire à partir de cellules
mésenchymateuses
Ianus JCI 2003
Transdifférenciation cellulaire à partir de cellules
mésenchymateuses
• Migration de
cellules
hématopoïétiques
dans les îlots de
Langerhans
Ianus JCI 2003
Transdifférenciation cellulaire : limites
• Le matériel à différencier : disponibilité des
cellules ovales ?
• Cellules issues de moelle osseuse : très prometteur
Problèmes potentiels
• Rejet de greffe dû à l’immunité
• Formation de tumeurs
• Site d’implantation
• Survie de l’implant
• Sécurité biologique du mécanisme
Conclusion
De nouvelles perspectives apparaissent dans le
traitement du diabètes :
• Progrès dans la réalisation de greffe d’îlots pancréatiques
• Nouvelles sources de cellules souches pancréatiques
La guérison du diabètes = une utopie ou une question de
temps ??
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