Notions / Concepts / Prises de vue
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Qu’aucun savoir ne sache peut-être jamais répondre à cette question,
métaphysique par excellence, devrait-il nous dispenser de nous la poser ?
Tour d’horizon sommaire des principales métaphysiques
Au Moyen Age : Chez Thomas d’Aquin notamment / 1224-1274), la conciliation de la Bible et de la
philosophie d’Aristote fait de la métaphysique la partie de la philosophie qui dépasse le réel empirique
pour accéder à la connaissance des réalités divines et transcendantes, mais par les seules voies de la
raison (indépendamment de la révélation qui fonde pour sa part la théologie).
Descartes (1596-1650), va dans le même sens. Pour lui, la métaphysique est la connaissance de Dieu et
de l’âme par « raison naturelle » (plutôt par intuition dira Bergson). La métaphysique de Descartes
ambitionne d’accéder à l’absolu de l’être ou de la morale.
Hume (1711-1776) : En bon empiriste qu’il est, Hume estime au contraire que si les connaissances
expérimentales sont utiles à l’action, les croyances métaphysiques (hors du champ expérimental par
définition), outre qu’elles sont sans fondement, sont inutiles.
Kant (1724-1804) : En position intermédiaire entre les deux précédentes, pour Kant, la chose en soi
étant inconnaissable (nous ne pouvons connaître que les phénomènes), la métaphysique ne peut
qu’échouer dans ses tentatives de connaissance qu’il qualifie d’illusion transcendantale. Il estime
néanmoins que cette illusion est absolument nécessaire car elle répond à une tendance naturelle de
la connaissance soucieuse d’unité jusqu’aux causes premières, par delà le strict champ de l’expérience.
Heidegger (1889-1976), à l’instar de Nietzsche qui estime que la métaphysique platonicienne s’égare
en confondant l’être et l’étant, Heidegger pense que l’homme n’est que le berger de l’être et qu’en
voulant se rendre maître et possesseur de la nature, l’homme (l’étant) ne se réalise que dans l’oubli de
l’être.