Modèles Compartimentaux G.Sallet & Université de METZ Un exemple: Tuberculose 2 souches Susceptibles Latents 1 Latents 2 Infectieux 1 Infectieux 2 Traités Un exemple: Tuberculose 2 souches SI1 SI2 Ý 2 S 1 S N N EI EÝ1 2 1 2 rT E1 k1E1 N SI1 TI1 1 pr˜I1 1 N N Le principe Compartiments •Une quantité de matières cinétiquement homogène. En particulier toute quantité entrante est instantanément mélangée avec le reste •Un compartiment peut-être abstrait •Les matières d ’un compartiment ne se transforment pas. Analyse compartimentale n compartiments qi quantité dans le compartiment i fij, fji, Ii Oi fonctions de q Quantités toutes ≥ 0 L ’extérieur est noté compartiment 0 Équations qÝi fij f ji fi 0 f0i ji Équations f ji q1 , ,qi 1 ,0,qi1 , , qn 0 Cela traduit qu ’il ne peut rien sortir si le compartiment est vide ! Un théorème bien utile Théorème Si une fonction f est telle que f(0)=0 Alors f (x) A(x).x Où A(x) est la matrice A(x) 0 Df (sx ) ds 1 preuve : f ( x) f ( x) f (0) dt f (tx dt d 1 0 dt f (tx) Df (tx). x d Équations on définit f ji a ji (q). qi qÝi fij f ji fi 0 f0i ji d ’où qÝi a0i a ji . qi aij .q j fi 0 j i j i Équations qÝi a0i a ji . qi aij .q j fi 0 j i j i on définit aii a0i a ji j i Puis la matrice et le vecteur A aij On a alors E0 fi 0 qÝ A(q).q E0 Propriétés qÝ A(q).q E0 On notera aij la flèche qui apporte dans i venant de j, la quantité de matières aij q j A(q) Propriétés de la matrice 1 aij 0 pour i j 2 aii 0 n 3 a i 1 ij 0 n a i 1 ij a jj aij a0 j i j a jj a0 j aij ij Un telle matrice s ’appellera matrice compartimentale Propriétés du système Une matrice telle que aij une matrice de Metzler 0 pour i j s ’appelle Lemme 1 : toute matrice de Metzler laisse invariant l ’orthant x IR | xi 0 i n Lemme 2 : toute matrice compartimentale laisse invariant pour tout M le simplexe x IRn | xi 0 i, x M i Modèles Mathématiques en Epidémiologie G.Sallet & Université de METZ Historique 1760 Daniel Bernoulli 1906 W.H. Hamer 1908 1927 R. Ross W.O Kermack et A.G McKendrick D. Bernoulli Méthode mathématique pour évaluer l’efficacité des techniques de variolation D. Bernoulli Essai d’une nouvelle analyse de la mortalité causée par la petite vérole et des avantages de l’inoculation pour la prévenir Mémoire mathématiques Académie royale des sciences Paris 1760 W.H. Hamer 1906 Hamer postule : The course of an epidemics depends on the rate of contact between susceptibles and infectious individuals i.e. « principe d’action de masse » R. Ross 1911 ‘ As a matter of fact all epidemiology, concerned as it is with variation of disease from time to time or from place to place, must be considered mathematically, however many variables are implicated, if it is to be considered at all…and the mathematical method of treatment is really nothing but the application of careful reasoning to the problem at hand’ R. Ross prix Nobel en 1902 pour avoir prouvé que les anophèles transmettent les parasites du paludisme 1908 modèle continu pour la transmission du paludisme, avec action de masse. Fondateur de l’épidémiologie mathématique Dans sa quête pour établir qu’il n’était pas nécessaire d’éradiquer complètement les moustiques pour supprimer le paludisme Notion de seuil ! R. Ross Modèle de Ross (1911) xÝ 1 xy 1 y r x yÝ 2 xy 2 x y Lotka-Volterra (1924) xÝ ax bxy yÝ cxy dy W.O Kermack A.G. McKendrick 1927 Contribution à la théorie mathématique des épidémies Notion de «threshold» seuil Maladies Infectieuses Microparasites Macroparasites virus Bacteries Protozoaires Nématodes Intestinales Schistosomiasis (Bilharziose) Filarioses Onchocercose Microparasites petite taille Reproduction dans l’hôte durée de l’infection courte relativement à la durée de vie de l’hôte une certaine immunité Measles Rougeole Mumps Oreillons Whooping cough Coqueluche Rubella Rubéole Diphtheria Diphtérie Chicken pox Varicelle Gonorrhoea Gonorhée AIDS SIDA Malaria Paludisme Trypanosomiasis …... Cours d’une maladie Infection microparasitique Infections Microparisitiques modèles Compartimentaux population divisés en parties homogènes Susceptibles Infecté Latents Infectieux Recovered et immuns Infections Microparisitiques on ne distingue pas le degré de l’infection au contraire la densité parasitique est essentielle dans les infections macroparatiques Infectionpar les protozoaires sont entre les deux e.g Malaria, Trypanosomiasis Modèles Compartimentaux Susceptibles capable de contracter la maladie et de devenir infectés Exposed individus latent qui ayany contracté la maladie ne la transmette pas encore Infectives transmette la maladie aux susceptibles Removed ne transmettent pas la maladie ( guéris, morts, quarantaine…) Modèles Compartimentaux Modèle SIR S Modèles Compartimentaux SIRS avec dynamique vitale Le modèle Kermack-McKendrick classique Le modèle Kermack-McKendrick avec dynamique vitale Le modèle Kermack-McKendrick SIRS dynamique vitale, immunité temporaire Modélisation du contact Représentation mathématique du mécanisme de la transmission Qu’est ce que S(t), I(t), R(t) ? •La taille de la population ? •Une densité ? Modélisation du contact S(t), I(t), R(t) ? •Originellement Kermack-McKendrick S,I,R étaient une densité de population par unité de surface (Ile de Bombay) vraie loi d ’action de masse. Si • le nombre de contacts adéquats (contact suffisant pour la transmission) Modélisation du contact S(t) nombre de susceptibles I(t) le nombre d ’infectieux N(t) la population totale • le nombre de contacts adéquats (contact suffisant pour la transmission) d ’une personne par unité de temps le nombre de moyen de contacts par unité de temps d ’un susceptible •D ’où est le nombre de nouveaux cas par unité de temps dus à S susceptibles. Modélisation du contact • Si on utilise une forme d ’incidence du type – pour 5 maladies, (rougeole, coqueluche, varicelle, diphtérie, scarlatine) avec des populations variant entre 1000 et 400 000 on trouve que –La vraie action de masse est aussi plus réaliste pour les populations animales. Modélisation du contact vraie action de masse pseudo action de masse The reproduction number R0 R0 est le nombre de cas secondaire qu’un seul cas engendre dans une période infectieuse. Introduite par Macdonald dans le contexte du paludisme. (1952) Diekmann, Dietz, Heesterbeek, Metz :cadre rigoureux 1990-1991 R0 et la notion de seuil Modèle SIRS deux équilibres : N, 0, 0 , (N ) , (N ) ( ) ( ) Comme N=S+I+R est constant on peut réécrire le système S I s , i , N N avec équilibres : 1,0 , N R r N 1 N Il y a un équilibre faisable dans le simplexe si : with 1 N 0 if Il y a deux équilibres si : 1 N 0 1 N 1 N N deux équilibres : N R0 1 si l’équilibre est stable Jacobien en , N 1 N R0 R0 est le nombre de cas secondaire qu’un seul cas engendre dans une période infectieuse. N R0 1 l’équilibre endémique est stable : R0 valeur moyenne de la durée infectieuse : 1 durant cette période une force d’infection s’applique sur la population des susceptibles N, le nombre de cas secondaires est donc N Les infectieux quittent le compartiment à la vitesse d d’où N R0 d Résultats Classiques (SIRS) R 0 1 Résultats Classiques (SIRS) R 0 1 Résultats Classiques (SIRS) Résultats Classiques (SIRS) Morts de la peste dans l’île de Bombay : 17.12.1905 to 21.061906 Exemples : MSEIR Ý b(N S) ( d)M M Ý (b d)S M SI S N SI Ý E N ( d)E Ý I E ( d)I RÝ I dR N MS E I R NÝ (b d)N MSEIR Ý b(N S) ( d)M M SI Ý S (b d)S M N Ý SI ( d)E E N Ý I E ( d)I RÝ I dR m M N s S (1 m e i r) N E e N I i N R r N Ý MNÝ M Ý M mÝ 2 m(b d) N N N meir La seule entrée du système peut s ’écrire : mÝ b(e i r) m 0 0 0 0m eÝ i(1 m e r) ( b)e 0 0 s 0e 0 0 0 0 i 0 0 0 0r iÝ e ( b)i Ý r I bR qÝ A(q).q meir (stabilité de l ’équilibre non endémique) mÝ b(e i r) m eÝ i(1 m e r) ( b)e iÝ e ( b)i Ý r i br 0 A(m,e,i,r) 0 0 qÝ A(q).q b (b ) b s (b ) 0 b 0 0 b meir R0 1 (b ) 1 infectieux : vie moyenne cela crée des latents à la vitesse soit (s=1) latents (b ) multiplié par la durée de vie moyenne d ’un latent et la vitesse is R0 (b )(b ) Preuve :meir x IRn | xi 0 i, L ’équilibre non endémique (0,0,0,0) est GAS ssi cT 0 (b ) 0 0 0 0 b (b ) b s (b ) 0 x k R0 1 i b 0 0 b cT .A(x) 0 0 s (b )(b ) 0 s (b )(b ) 0 mÝ b(e i r) m eÝ i(1 m e r) ( b)e iÝ e ( b)i Ý r i br Exemples : SEIRS SÝ g(I)S S R Ý E g(I)S ( )E IÝ E ( )I RÝ I ( )R g(0) 0 g(I) 0 g(I) c I exemples SI Ip S 1 aI p SEIRS SÝ g(I)S S R Ý E g(I)S ( )E IÝ E ( )I RÝ I ( )R c R0 ( )( ) g(I) 0 0 g(I) 0 ( ) S 0 I 0 ( ) 0 0 0 ( ) cT 0 ( ) 0 g(I) S ( )( ) 0 I g(I)S ( )( )I 0 SÝ S R RÝ ( )R Le modèle de Ross (1911) Le modèle de Ross (1911) I HN t) t(1Ir 2I ta 2b ) t ( 1I ) t t ( 1I HN 1 ) t(1I d ) t( 1Ir ) 1( 2Ia2b ) t(1I td HN Modèle de Ross (1911) dI1 dI dI11ab2ab2 I12I(H 1 I(1) (1 1 1 )I )I111)I1 2IS 21S 1(r 1 dt dt H H dI2dI22 ab1ab I(2() I21I(M 22 )I2 2 2(r 222)I)I 1I1SS 2 2 dt dt H H a nombre de piqûres par moustique par unité de temps qui donnent une infection proportion de piqûres infectieuses 2b proportion de piqûres par les moustiques sains sur un infecté qui donneront b 1 une infection pour le moustique V m H densité anophélienne, Paludisme : Modèle de Ross (1911) dI1 ab2 I2 (H I1) (r1 1)I1 dt H I1 i1 H di1 V ab2 i2 (1 i1) (r1 1)i1 dt H dI2 ab1 I1 (V I2 ) (r2 2 )I2 dt H I2 i2 V m V H di2 ab1 i1 (1 i2 ) (r2 2 )i2 dt Paludisme : Modèle de Ross (1911) Plus simplement di di11 V abmab i2 s1i ((1 1 i1)i)1 ri 2 2 2 1 1 dt H dt di di2 2 ab i s ( i2 )i) 1ab 1 2 i (1 2 2 i 1 1 2 2 dt dt 1 r1 xÝ mab2 y (1 x) r x yÝ ab1 x(1 y) y 2 2 Modèle de Ross (1911) Plus simplement xÝ 1 xy 1 y r x yÝ 2 xy 2 x y Paludisme : Modèle de Ross (1911) xÝ 1 xy 1 y r x yÝ 2 xy 2 x y Ross 1911 Lotka 1923 Macdonald Dietz 1975 1957 modèle de Ross xÝ 1 xy 1 y r x yÝ 2 xy 2 x y xÝ r 1 (1 x) x y yÝ 2 (1 y) r 1 (1 x) r 1 y) 2 2 (1 R0 Equilibre 1 2 R0 r xe R0 1 2 R0 2 R 1 ye 0 . R0 1 2 xÝ 1 y(1 x) r x yÝ 2 x(1 y) y 1 2 ma b1b2 R0 r r 2 Si R0 ≤ 1 alors le DFE est GAS Si R0 > 1 il existe alors un unique équilibre endémique : xe Remarque : R0 1 2 R0 (1 x e )(1 y e ) 2 R0 1 ye . R0 1 2 r 1 1 2 R0 Que montre ce modèle ? 1 2 ma b1b2 R0 1 r r 2 Si Le paludisme disparaît 2 ma b1b2 R0 1 r Si Le paludisme s’installe de façon endémique Que montre ce modèle ? C’était l’idée de Ross : il n’est pas nécessaire d’éliminer totalement la population anophélienne pour éradiquer le paludisme. Il suffit de réduire cette population en dessous d’un certain seuil : 1 2 ma b1b2 R0 1 r r 2 a nombre de piqûres par moustique par unité de temps 2b proportion de piqûres infectieuses qui donnent une infection proportion de piqûres par les moustiques sains sur un infecté qui donneront b 1 une infection pour le moustique Un modèle simple de la transmission de la Dengue Aedes Aegypti