L’EAU DANS L’ATMOSPHERE La place de l’eau Cycle de l’eau Généralités les 3 états équilibre entre les 3 états la tension saturante la courbe de tension saturante quelques valeurs les retards aux changements d'état la sursaturation la surfusion Teneur en vapeur d’eau le rapport de mélange le point de rosée l’humidité relative autres Mesure de la teneur en vapeur Variations de l’humidité relative Les transformations adiabatiques principe gradient adiabatique sec condensation par détente processus de condensation par ascendance Les transformations isobares refroidissement en surface advection d'air sur un sol froid Autres processus de condensation apport de vapeur mélange Stabilité et instabilité QUITTER La place de l’eau dans l’atmosphère • Terre + Atmosphère – 1,4 milliard de km3 d’eau – 97% sont représentés par les océans • Atmosphère seule – – – – 13 000 km3 d’eau soit 1/100 000 de ce volume (petite mer intérieure de 80 km x 80 km et profonde de 2000m). 2,5 cm en équivalent d’eau liquide condensé ramenée à la surface terrestre – 0,25% de la masse atmosphérique dont 1% sous forme condensée (nuages recouvrant la moitié de la surface de la terre) Première diapositive 2 Cycle de l’eau dans le système terre atmosphère ATMOSPHERE 0,035% 77 84 Précipitations dans l'océan 77 Précipitations sur terre Transport horizontal Evaporation océanique 84 23 16 7 Evaporation terrestre 16 7 23 Ecoulement de surface 97% d'origine océanique Répartition de la totalité de l'eau disponible sur Terre CONTINENTS rivières : 0,03% couvert végétal : 0,06% lacs : 0,3% eau souterraine (<800m) : 11% eau souterraine (800 - 4000m) : 14% icebergs et glaciers : 75% 100 unités = moyenne annuelle globale des précipitations 85,7 cm Première diapositive 3 Les 3 états et les changements d’états sublimation évaporation fusion SOLIDE 0,334.106 J/Kg congélation LIQUIDE 2,5.106 J/Kg condensation Absorption de chaleur GAZ Libération de chaleur condensation solide Chaleur latente à 0°C et 1013 hPa Première diapositive 4 Équilibre entre les 3 états P vapeur 1013,25 hPa SOLIDE F LIQUIDE V 6,15 hPa S VAPEUR 0°C température 100°C V courbe de vaporisation ou courbe de tension saturante de la vapeur Première diapositive 5 La tension de vapeur et la tension saturante 1 Air sec P=Pa Première diapositive 2 3 Air sec + vapeur P=Pa+e Air sec+vapeur saturante P=Pa+ew(t) 6 La courbe de tension saturante de la vapeur P vapeur e=ew 3 LIQUIDE e 2 Air saturé Air humide VAPEUR 1 e=0 t Première diapositive Air sec température 7 Quelques valeurs de ew P vapeur (hPa) 56,2 42,4 31,7 23,4 17,0 12,3 8,7 6,1 0 5 10 15 20 25 30 35 Température °C ew est une fonction croissante de la température Première diapositive 8 Les retards aux changements d'état (1/3) • vapeur liquide : la sursaturation P vapeur LIQUIDE sursaturation VAPEUR e>ew ew VAPEUR t température Moyennant la présence de noyaux de condensation, la sursaturation n’existe pratiquement pas dans l ’atmosphère Première diapositive 9 Les retards aux changements d'état (2/3) • liquide solide : la surfusion P vapeur LIQUIDE SOLIDE Liquide surfondu VAPEUR 0°C température Surfusion généralisée dans les nuages entre 0 et -10°C/-15°C Première diapositive 10 Les retards aux changements d’état (3/3) • l’équilibre vapeur / liquide surfondu P vapeur LIQUIDE SOLIDE Liquide surfondu ew ei VAPEUR t<0 0°C température Courbe de tension saturante (ew) de la vapeur prolongée pour les températures négatives ew(t) > ei(t) Première diapositive 11 Teneur en vapeur d’eau (1/4) • Le rapport de mélange r – rapport de la masse de vapeur à la masse d’air sec air sec (ma) + vapeur «sèche» (mv) 2 r = mv/ma = v/ a r = 0,622 e p-e Correspondance ew rw (P=1000 hPa) à P=1000 hPa et t=20°C l’air ne peut pas contenir plus de 14,9 g de vapeur avec 1 kg d’air sec Première diapositive air sec (ma) + vapeur saturante (mv) rw = mvsat/ma = rapport de mélange saturant ou maxi e rw = 0,622 w p-ew t (°C) -10 0 10 20 30 ew (hPa) 2,9 6,1 12,3 23,4 42,4 rw (g/kg) 1,8 3,8 7,7 14,9 27,5 12 Teneur en vapeur d’eau (2/4) • La température du point de rosée td – température à laquelle il faut refroidir à pression constante un volume d’air atmosphérique pour qu’il soit juste saturé P vapeur (hPa) 56,2 42,4 31,7 23,4 17,0 12,3 8,7 6,1 e=17 hPa 0 5 e=ew(td) Première diapositive 10 15 td 20 25 30 35 Température °C t 13 Teneur en vapeur d’eau (3/4) • L’humidité relative U – rapport de la tension réelle de la vapeur à la tension saturante P vapeur (hPa) 56,2 U = 100 e ew(t) = 100 ew(td) ew(t) 17,4 = 100 42,4 = 40% 42,4 ew=42,4 hPa 31,7 23,4 17,0 12,3 8,7 6,1 e=17 hPa 0 5 U # 100 r rw Première diapositive 10 15 td 20 25 30 35 Température °C t 14 Teneur en vapeur d’eau (4/4) • L’humidité spécifique – rapport de la masse de vapeur à la masse d’air atmosphérique q mv r ma m v 1 r • L’humidité absolue – rapport de la masse de vapeur au volume d’air atmosphérique Ha v mv e V Rv T • La température virtuelle – température qu’aurait de l’air sec pris dans les mêmes conditions de pression et de masse volumique que l’air atmosphérique considéré Première diapositive 15 Mesure de la teneur en vapeur • Le psychromètre – e = ew(t) - AP(t-t’w) t t’w • Les hygromètres – condensateurs dont le diélectrique est une substance qui absorbe une quantité de vapeur proportionnelle à l’humidité relative (station automatique, radiosonde...) – «miroir» refroidi, relié à un faisceau optique – mèche de cheveux (hygrographe…) • L’image satellite IR ( 6/7) Première diapositive 16 Variations de l’humidité relative • régulières : inverses de la température T max. T min. 100% Humidité maximale Humidité minimale 0% • accidentelles : changement de masses d’air Première diapositive 17 Les transformations adiabatiques (1/5) • Avec une quantité de vapeur fixe et en l’absence de condensation l’air atmosphérique est considéré comme un gaz parfait évoluant sans échange de chaleur avec le milieu extérieur (évolution adiabatique ou isentropique) • La quantité de vapeur étant relativement faible en regard de celle de l’air sec, l’air atmosphérique évolue comme de l’air sec suivant la loi : Ra dT R dP = a T CPa P T = T ( P P0 ) CPa 0 Ra constante de l’air sec = 287,05 SI Cpa chaleur massique à pression constante de l’air sec = 1005 SI Première diapositive 18 Les transformations adiabatiques (2/5) • le gradient adiabatique sec dp = -.g.dz dT R -.9,8.dZ dT 9,8 = a =T CPa .Ra.T dZ 1005 soit dT/dZ = 1°/100m (3°/1000’) • représentation graphique Z Z=500m adiabatique 1°/100m Z=100m t t=6°C Première diapositive t=10°C 19 Les transformations adiabatiques (3/5) • Saturation et condensation par détente Z pente adiabatique plus faible rw(pc,tc) = r0 U = 100% Zc, pc saturation libération de chaleur condensation C r0 rw(p,t)< rw(p0,t0) U Z, p r0 rw(p0,t0) U0 Z0, p0 t0 Le gradient adiabatique saturé en °C/100m t ou gradient pseudo-adiabatique (fonction de p et t). Il est inférieur ou égal au gradient adiabatique sec en valeur absolue Première diapositive t(°C) -60 -40 -20 0 20 p 200 0,97 0,88 400 0,74 700 0,82 0,58 1000 0,86 0,65 0,42 l’émagramme 20 Les transformations adiabatiques (4/5) • Saturation et condensation par détente (exemple) rw(850,4°) = 6g/kg r0 = 7g/kg 6g/kg U = 100% condensation de 1gliq/kg p r0 = 7g/kg rw(920,7.5°) = 7g/kg U = 100% p=850 pc=920 r0=7g/kg rw(950,11°) = 8,5g/kg U=82% C p=950 r0 =7g/kg rw(1000,15°)=10,8g/kg U0=70% p0=1000 4° 7,5° Première diapositive 11° 15° t Exemple sur émagramme 21 Les transformations adiabatiques (5/5) • Processus de condensation par ascendance (détente) Ascendance orographique Ascendance convective Ascendance dépressionnaire ++++++ Ascendance par turbulence vent D Première diapositive 22 Les transformations isobares (1/3) • Le refroidissement nocturne en surface Conditions initiales P Z t = 16°C td = 14°C rw = 11,5 r = 10,1 isotherme condensation saturation isobare t = 14°C = td 700t = 12° = td rw = 8,9 = r rw = 10,1 = r +(10,1-8,8) =1,3gliq 7,7 P=1000 hPa t = 20°C rw = 14,9 g/kg 8,8 10,1 11,5 14,9 rw g/kg 13,1 td = 14°C 3 1000 2 X td r= 10,1 g/kg 1 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 T°C Première diapositive t 23 Les transformations isobares (2/3) • Processus de condensation par refroidissement en surface – ciel clair, sol continental z vent calme rosée, gelée blanche t sol vent faible z brouillard de rayonnement x10m sol Première diapositive t 24 Les transformations isobares (3/3) • Advection d’air chaud et humide sur un sol froid brouillard d’advection z 5 à 10kt x100m t Première diapositive 25 Autres processus de saturation (1/2) • Apport de vapeur d ’eau ew condensation ew saturation apport de vapeur état initial e td t t température eau > température air brouillard d’évaporation Première diapositive brouillards/ST «frontaux» 26 Autres processus de saturation (2/2) • Par mélange ew e2 em=ew e1 t1 océan atlantique tm ESPAGNE t t2 mer méditerranée MAROC ALGERIE brouillard Première diapositive 27 Stabilité et instabilité verticale (1/4) • deux grands types de mouvements verticaux affectent l’atmosphère : ascendance dépressionnaire – à l’échelle synoptique soulèvement en bloc d’une masse d’air (Vz # cm/sdm/s) D – à l’échelle aérologique mouvements rapides et variables de «bulles» atmosphériques (Vz # m/s) ascendance convective ++++++ Première diapositive 28 Stabilité et instabilité verticale (2/4) • Equilibre vertical Fa = ma.g = a .V.g P air ambiant P,Ta, a Particule P, Tp, p RaTa Fa T = = = =1 T P a pa p R aT p <1 p = mp.g = p.V.g air ambiant P0,T0, 0 particule P0, T0, 0 Première diapositive >1 1 3 2 p 2 ne revient pas à sa position initiale : instable revient à sa position initiale : stable 3 reste à sa position : indifférent 1 29 Stabilité et instabilité verticale (3/4) • comparaison de la température prise par une particule amenée à un niveau donné, par rapport à la température ambiante – évolution d’une particule «humide» sans changement d’état z z instable z Tp =Ta Tp <Ta Ta <Tp stable stable Tp <Ta instable T Ta <Tp Tp =Ta indifférent T T – évolution d’une particule saturée et qui le reste • idem en changeant adiabatique par pseudo-adiabatique Première diapositive 30 Stabilité et instabilité verticale (4/4) • En résumé Structure thermique Z Particule saturée Ta<Tp instabilité Particule «sèche» Tp<Ta stabilité Quelque soit l’état saturé ou non Ta < Tp instabilité instabilité absolue Première diapositive instabilité conditionnelle Quelque soit l’état saturé ou non Tp < Ta stabilité stabilité absolue t 31 L’EAU DANS L’ATMOSPHERE Première diapositive FIN