Architecture de la matière Des modèles pour l’atome PCSI Architecture de la matière De l’antiquité au XIXième siècle Démocrite (grec; -400) Epicure (grec; -300) Lucrèce (grec; -50) PCSI Conception philosophique qui suppose que la matière ne peut se diviser indéfiniment, qu'il y a donc une conservation des éléments du monde, qui se transforment ou se combinent selon des processus variés. Architecture de la matière XVIIiéme- XVIIIième Descartes (français; 15961650) Bernouilli (suisse; 17001782) Lavoisier (français; 17431794) PCSI Les gaz sont composés de particules tourbillonnantes. Pas de vérification expérimentale. Il effectue des calculs en supposant que les gaz sont formés de particules s'entrechoquant, et leurs résultats sont en accord avec l'expérience. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » : les substances se décomposent en « éléments », c'est l'organisation de ces éléments qui change lors d'une réaction. Architecture de la matière XIXième siècle Dalton (anglais; 1766-1844) Avogadro (italien; 1776-1856) Boltzmann (autrichien; 1844-1906) PCSI Il mesure les masses des réactifs et des produits de réaction, et en déduit que les substances sont composées d'atomes sphériques, identiques pour un élément, mais différents d'un élément à l'autre, notamment par la masse de ces atomes. Il fait également l'hypothèse que les gaz sont polyatomiques, et définit nettement molécules et atomes. Il estime la taille des molécules et définit la répartition statistique des vitesses dans un gaz. Architecture de la matière La découverte de l’électron 1869-1875 : Crookes (anglais 1832-1919) découvre le rayonnement cathodique. Un tube de verre contenant un gaz sous très faible pression comporte deux électrodes entre lesquelles on applique une tension de 50 kV ; on observe un rayonnement issu de la cathode, responsable d'une faible lueur verdatre (fluorescence de la paroi interne du verre). Vidéo 1896 : Thomson (anglais; 1856-1940) prouve expérimentalement l'existence des électrons. Il mesure le rapport e/m en déviant des rayons cathodiques grâce à des champs électrique ou magnétique. PCSI Architecture de la matière Modèle de Thomson (1904) Les électrons, particules localisées, baignaient dans une « soupe » positive, à l’image des pruneaux dans le far breton (ou dans le plumpudding pour les Britanniques ou encore comme des raisins dans un gâteau). PCSI Architecture de la matière La découverte du noyau de l’atome 1910 : Rutherford (Nouvelle-Zélande 1871-1937) découvre le noyau des atomes. De la matière radioactive émettant des particules α est placée dans une boîte et le faisceau de particule α est orienté en direction d'une fine feuille d'or (6000Å). Derrière cette couche d'or, un écran est placé ; il est enrichi d'une substance chimique (Sulfure de zinc: ZnS) permettant de visualiser, par un scintillement lumineux, la collision par les particules α. La majorité des particules α traversent la feuille d'or, sans être déviées mais une partie de ces particules , de l'ordre de 0,01 %, a été déviée. De cette expérience, nous pouvons déduire que la matière est une structure lacunaire. Elle est constituée essentiellement de vide c'est pour cela que la plupart des particules ne sont pas déviées. Il existe de même des îlots de charge positive qui repoussent les particules α. L'ordre de grandeur de ces îlots est infiniment petit par rapport à l'atome. PCSI Vidéo de l’expérience. Architecture de la matière Modèle de Rutherford (1911) Ernest Rutherford proposa un modèle « planétaire » de l'atome : les électrons, portant les charges négatives, étaient satellisés autour d'un noyau positif très petit. PCSI Architecture de la matière Difficultés du modèle de Rutherford Les lois de l’électromagnétisme postule que si une charge électrique est soumise à une accélération, il y a émission d’un rayonnement électromagnétique (c’est ce qui se passe dans une antenne d’émission radio où les électrons oscillent très rapidement). Le mouvement de l’électron autour du noyau devrait s’accompagner de l’émission d’un rayonnement. L’énergie de l’électron devrait diminuée et l’électron devrait se rapprocher du noyau. L’énergie de l’atome devrait varier continument, toutes les orbites donc toutes les énergies devraient être possibles. Or tous les atomes d’hydrogène ont tous la même taille. Les spectres d’émission et d’absorption des éléments sont quantifiés : les longueurs d’onde des raies ne peuvent prendre que quelques valeurs bien déterminées caractéristiques de l’élément. PCSI Architecture de la matière Modèle de Bohr (1913) Planck (allemand; 1858-1947) Einstein (allemand; 1879-1955) Bohr (danois; 1885-1962) Théorie des quanta : l’énergie échangée entre la matière et le rayonnement ne peut prendre que quelques valeurs discrètes : les quanta. Un quantum d’énergie correspond à l’énergie d’un photon émis ou absorbé par la matière. L’énergie du photon est liée à la fréquence de l’onde électromagnétique : ΔE = h.f où h est la constante de Planck Un atome ne peut exister que dans certains états d’énergie quantifiés, caractérisés par un niveau d’énergie. Chaque niveau d’énergie correspond à une orbite électronique. Il n’y a que quelques orbites possibles. Un photon est émis lorsque l’atome passe d’un niveau d’énergie à un autre. PCSI Architecture de la matière Difficultés du modèle de Bohr Le modèle de Bohr permet de d’expliquer les spectres d’émission et d’absorption des éléments chimiques. Certaines expériences ne peuvent pas être expliquées par le modèle de Bohr : effet Zeeman (hollandais; 1865-1943). Zeeman découvre en 1886 que les raies spectrales d'une source de lumière soumise à un champ magnétique possèdent plusieurs composantes, chacune d'elles présentant une certaine polarisation. PCSI Architecture de la matière Modèle quantique (1930) Schrodinger (autrichien; 1887-1961) Dans ce modèle, les électrons ne sont plus des billes localisées en orbite, mais des nuages de probabilité de présence. La notion d’orbite n’existe pas. On ne sait pas où se trouve un électron. On peut juste parler de probabilité de présence de l’électron en un point de l’espace. PCSI