Un projet…du projet… des projets Du projet éducatif Au projet personnel de l’élève Historique du concept de « projet » ( d’après JP BOUTINET, anthropologie du projet, 1990) Un projet éducatif est toujours le produit d’une société. Jusque dans les années 1990, il était intimement lié au projet de société et permettait aux acteurs de se positionner Le projet de société pouvait être Contestataire Alternatif Attestataire (En opposition à l’ordre établi) (Espérance en des jours meilleurs) (Large consensus de la majorité des individus du groupe) Modèle socialiste contre modèle capitaliste Conception libérale et conception plus sociale Société traditionnelle Pour Jean Pierre BOUTINET nous sommes passés : D’une culture activo-passive à Une culture pronominale Qui caractérise la culture « à projet » On ne dit plus : L’élève a échoué Qu’on oriente les élèves J’ai passé un bon moment Il s’est planté mais Qu’ils s’orientent Je me suis éclaté ! Pour qu’un projet existe : quatre repères-méthodes 1 - Une unicité entre concepteur et acteurs réalisateurs. Projet pédagogique de l’enseignant et projet personnel de l’élève doivent aller dans le même sens 2 – Une gestion de l’incertitude et de la complexité. Le projet consiste à gérer un espace pluridimensionnel 3 – Une singularité dans la solution projetée. Une analyse de la situation permet l’exploration des opportunités 4 – Le projet doit casser les a-priori Projet personnel de l’élève ? « dans une société sans projet, on demande à chacun de construire le sien » Parler de projet personnel de l’élève, c’est faire fonctionner une ou plusieurs fonctions du projet : 1 – la fonction biologique : innovation plutôt que reproduction 2 – la fonction du sens 3 – la méthodologie de l’action 4 – l’opportunité culturelle du projet : en quoi ce projet apporte-t-il un plus ? À qui profite-t-il ? Et dans quel but ? suite La fonction du sens 1 – L’utilité et la direction : savoir articuler ce que je fais maintenant et à quoi ça va ma servir demain. 2 – La signification : dégager le MOTIF qui prend du sens pour moi dans ce projet 3 – La subjectivité : faire réfléchir l’élève à la manière dont les évènements imprègnent sa subjectivité. 4 – La sensibilité : la manière dont l’individu sent les choses, la manière dont il est marqué par l’évènement retour La méthodologie de l’action Le projet passe par la construction, chez chacun des acteurs d’une image anticipatrice d’un processus de transformation du réel (JM BARBIER – CNAM) Le projet est un processus pour développer l’explicite. Individu Engagement par communication La société Projet intention Explicitation par une verbalisation action retour JP Boutinet distingue trois types d’élèves : Les élèves sans projet (immédiat) : ceux qui de toute façon réussiront, ceux dont Sartre dit : « quand les parents ont un projet, les enfants ont un destin », ils se construisent de repères pour mieux choisir par la suite. Les élèves à projet : ceux qui , inquiets, déstabilisés, sont prêts à construire un projet à court terme ou à moyen terme. Ce sont ceux qui ont le plus besoin d’aide car ils ont intégré leur échec et se croient incapables de réussir. Les élèves hors projet : ceux dont on parle le plus, qui trouvent hors l’école l’essentiel de la vie et qui ont besoin d’une « pédagogie d’accompagnement ». Un être social position dans la fratrie Un élève Rapport social au savoir habitudes éducatives acquis scolaires style cognitif codes culturels Un rôle en classe Le collégien Socialisation, éducation à la citoyenneté, DP3 Sens de l ’expérience scolaire Une personne Âge : adolescence Sexe : induit des comportements et des choix Des expériences personnelles singulières Effets d’action et effets identitaires observés chez les élèves (M Huber, apprendre en projets) Savoirs théoriques Savoirs factuels Savoirs d’action + nombreux + pertinent rapport au savoir Représentations d’action + propices Savoirs-faire cognitifs Savoir devenir Statut réel Composantes Savoir être + digne identitaires enrichies Image de soi représentations + positive Bibliographie BARBIER Jean Marie, Élaboration de projets d’action et planification, PUF, Paris, 1991 BOUTINET Jean Pierre, Anthropologie du projet, PUF, Paris 1990 CHARLOT Bernard, Rapport au savoir, éléments pour une théorie, Anthropos, Paris, 2002 DE VECCHI Gérard, aider les élèves à apprendre, Hachette éducation, Paris, 1992 HUBER Michel, apprendre en projets, chronique sociale, Lyon, 1999