Diapositive 1 - Centre de recherche en éthique

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Notions fondamentales d’éthique
PHI1968O
3e cours
Plan de la séance

La pensée chrétienne

Conceptions modernes I
L’humanisme
 Le déontologisme kantien
 Autonomie et politique

Le christianisme
Le christianisme (1)

Système de pensée dominant durant le
Moyen-âge en Europe

Deux acquis :
Le concept de « personne »
L’idée d’égalité
1.
2.
Deux traits saillants de la modernité
philosophique et politique
Traits
présents
dans d’autres
traditions
religieuses
Le christianisme (2)
La personne
o Chaque homme est créature de Dieu
faite à son image
o Chaque homme est aimé de Dieu
o Chaque homme est singulier
o Chaque homme est libre de faire le bien
ou le mal
Le christianisme (3)
Saint Augustin (354-430)

Les Confessions; La Cité de Dieu

Mal volontaire et responsabilité humaine

Constitution du moi comme unité de conscience
dans le temps : notion d’identité personnelle
De nouveaux questionnements :
liberté, responsabilité, temps, Histoire,
finitude
Le christianisme (4)
“ (…) c’est la pensée chrétienne (…) qui introduit, en
Occident, l’idée d’homme au sens contemporain
d’un sujet unique, singularisé, libre et conscient. (…)
dans la pensée occidentale une nouvelle notion
(apparaît) : celle d’une identité singulière,
constitutive d’une unité de conscience dans la
connaissance et d’une unité de volonté dans
l’action, c’est-à-dire l’idée de personne. Dieu est
personnel, et l’homme, créé à l’image de Dieu, est lui
aussi une personne.”
(S. Rameix, pp.27-28)
Le christianisme (5)
Dans quelles situations médicales la notion de
personne peut-elle être engagée ?
Deux cas concrets
L’embryon humain
Le patient en état
végétatif chronique
Quelle position la tradition chrétienne
pourrait adopter sur ces sujets ?
Le christianisme (6)
Spécificités de la démarche chrétienne
1
Maintien de l’hétéronomie
L’existence humaine ne conserve un sens
qu’une fois rapportée au divin
2
Amorce d’une approche déontologique
Déontos, ce qui « doit être » par opposition à
ce qui est (ontos)
Le christianisme (7)
La méthodologie chrétienne
La casuistique
“Étude des cas de conscience, c’est-à-dire des
problèmes de détail qui résultent de l’application des
règles éthiques à chaque circonstance particulière
(stoïciens, moralistes chrétiens, Kant).”
(A. Lalande, Vocabulaire technique et critique de la
philosophie, Paris, PUF, 5e édition 1999, pp.123-124)
Réintroduction d’une dimension téléologique
Le christianisme (8)
La réanimation
Déclaration pontificale de Pie XII
aux réanimateurs (1957)
Problème : sortir du dilemme euthanasie /
acharnement thérapeutique
Le christianisme (9)
Argumentation
1.
Distinction « moyens ordinaires » et « moyens
extraordinaires »

« Le devoir (de l’homme) qu’il a envers lui-même, envers Dieu,
envers la communauté humaine (…) n’oblige habituellement qu’à
l’emploi de moyens ordinaires (…)» ( cité par S. Rameix, p.31)
2.
Doctrine du double effet

Effet néfaste doit être non voulu et indirect
3.
Analyse de l’intention

L’intention doit être guidée par une fin bonne
Le christianisme (10)

Héritage de la pensée chrétienne
 Concept
de personne
 Début de l’idée d’égalité
 Formulations modernes de la personne
chrétienne : personnalisme

Limites de la pensée chrétienne
 Appréhension
hétéronomique du monde
 Obscurantisme
Tableau récapitulatif
Auteurs
Courants
Platon
Aristote
Idées, principes
essentiels
Formes
modernes
Philosophe-roi
Paternalisme
Élitisme
Nature
téléologie
Personne
déontologie
Casuistique
téléologie
Christianisme
Conceptions modernes I
Conceptions modernes I

Modernité = idée d’émancipation de l’individu
à l’égard de la tradition

Ordre politique spécifiquement humain à
bâtir

Fondement de l’autonomie = la raison
Conceptions modernes I
Modernité
“Le terme de « modernité » est utilisé lorsqu’il s’agit de
penser, au sein d’une société donnée, une rupture
dans l’histoire, les arts, la politique, les mœurs etc.
Cette coupure ne prend tout son sens que dans son
opposition à la période qui précédait, qualifiée alors de
« traditionnelle ». Dans le contexte de ce cours – et
dans celui de la philosophie en général – la
« modernité » désigne le changement social provoqué
par l’apparition des idées d’autonomie personnelle et
politique.”
Conceptions modernes I
1.
L’humanisme



2.
Le déontologisme kantien


3.
La Renaissance
René Descartes et la raison
Une sensibilité plus qu’une théorie unifiée
Autonomie du sujet
Le concept de personne
Autonomie et politique

Les Révolutions américaine et française
L’humanisme (1)
Caractéristiques de la Renaissance
1.



2.
3.
4.

Sortie du Moyen-âge (arts, philosophie…)
Sciences : Galilée
Arts : peintres, sculpteurs
Philosophie : Marsile Ficin, Pic de la Mirandole
Lutte contre l’obscurantisme religieux
Affirmation de l’individualité et de la dignité de la personne
humaine
Redécouverte de l’Antiquité
Influence de la Réforme
Période des grandes découvertes
Début de l’occidentalisation du monde
Contradiction entre la foi dans l’éminente dignité de
l’homme et la colonisation naissante
L’humanisme (2)
René Descartes (1596-1650)
Discours de la méthode; Méditations
métaphysiques
?
« Je pense donc je suis »
Fondement de l’existence ?
Fondement de la vérité ?
Implications éthiques = > Kant
?
La raison
humaine
L’humanisme (3)
Deux exemples
La recherche scientifique



Les critères de la mort
La raison comme
unique mode d’accès à
la vérité
La vérité comme idéal

Existe-t-il un droit à la
recherche scientifique ?


Mort cérébrale comme
critère de la mort dans
de nombreux pays
Dualisme et mécanisme
cartésien
La mort du cerveau
signifie-t-elle la mort de
la personne ?
L’humanisme (4)

Humanisme = socle de la modernité

Humanisme = plus une sensibilité qu’une
doctrine ou une théorie

Humanisme ou humanismes ?

Dignité de l’homme fondée sur la raison
Base de la morale ?
Conceptions modernes I
1. L’humanisme



2.
Le déontologisme kantien


3.
La Renaissance
René Descartes et la raison
Une sensibilité plus qu’une théorie unifiée
Autonomie du sujet
Le concept de personne
Autonomie et politique

Les Révolutions américaine et française
Le déontologisme kantien (1)
Emmanuel Kant (1724-1804)

Les 3 Critiques; Métaphysique des mœurs

Lumières allemandes

Philosophie du sujet

Fondation des approches de type déontologique i.e.
en termes de « devoir être » (libéralisme,
libertarisme, divers courants humanistes
contemporains)
Le déontologisme kantien (2)
Autonomie du sujet
Sujet de la connaissance et de l’action
Le sujet se fixe ses propres lois
Quels sont les critères de l’agir moral ?
1
Le sujet pose ses propres lois
2
Le sujet y obéit par devoir
Le déontologisme kantien (3)
Exemple de la noyade
Un enfant se noie, un homme passant par là le sauve.
S’agit-il d’un acte bon ? D’un acte moral ?
Qu’en penserait Kant ?
Nouvelle formulation
Opposition morales déontologiques /
morales conséqentialistes
Le déontologisme kantien (4)
Qu’est-ce qu’une action morale ?


Action motivée par la loi morale
Action accomplie par devoir à l’égard de
l’impératif catégorique
1ère
formulation
2ème
formulation
« Agis uniquement d’après la maxime qui fait que
tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne
une loi universelle »
« Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi
bien dans ta personne que dans la personne de tout
autre toujours en même temps comme une fin et
jamais seulement comme un moyen »
Le déontologisme kantien (5)
Autonomie
Soumission à la
loi morale
Liberté
Distinction entre les choses et les personnes
Distinction entre le prix et la dignité
Distinction entre les moyens et les fins
Le déontologisme kantien (6)
Le corps
Pour Kant quel est le statut du corps ? Quelles
implications cette conception peut-elle avoir ?
Corps fait partie de la personne
Refus moral de la commercialisation ou
de la brevétisation du corps humain
Le déontologisme kantien (7)
L’embryon
La personne humaine doit être considérée comme
une fin et jamais seulement comme un moyen
Cas des embryons surnuméraires
Statut moral de l’embryon
Autre exemple médical ?
Le déontologisme kantien (8)
La personne
Triple dimension
“Être individuel en tant qu’il possède les caractères qui lui
permettent de participer à la société intellectuelle et morale des
esprits.” (André Lalande, Ibid., 759)
“(…) corps d’un homme en tant que ce corps est considéré comme
manifestation, comme « phénomène » de sa personne morale, en
tant qu’il exprime le caractère et qu’il doit être traité en
conséquence.” (Ibid.)
“Être qui possède des droits ou des devoirs déterminés par la loi.”
(Ibid.)
Conceptions modernes I
1. L’humanisme



La Renaissance
René Descartes et la raison
Une sensibilité plus qu’une théorie unifiée
2. Le déontologisme kantien


3.
Autonomie du sujet
Personne kantienne
Autonomie et politique

Les Révolutions américaine et française
Autonomie et politique
Autonomie et politique (1)

Acquis de cette période
1.
L’autonomie de la personne
2.
Le principe d’égalité
3.
Morale déontologique
N’avonsnous pas
déjà
rencontré
certaines de
ces idées ?
Autonomie et politique (2)
Révolutions américaine et française







Conséquences politiques du principe d’autonomie
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)
Déclarations de « droits-libertés » liés aux individus
compris comme des personnes autonomes
Expression politique du libéralisme
Émergence de sociétés fondées sur le principe
d’égalité
Rupture avec les sociétés traditionnelles
Questions brûlantes : colonisation, esclavage
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