John CAGE • Sa vie • Les influences • Démarche compositionnelle • Hasard et indétermination • Relations avec les autres Arts HAPPY NEW EARS ! • Le traitement du timbre • Le rapport au temps, Cage et la notion de silence • Cage et la forme • La partition, la relation à l’interprète John CAGE : éléments biographiques • • • • USA 1912 - 1992 Père “inventeur” ; étudie le piano, peint. Rencontre COWELL, étudie avec SCHOENBERG Années 40 : New York, rencontres: BRETON, MONDRIAN, DUCHAMP (échecs) • Merce CUNNINGHAM (directeur musical Cie) • 46-47 : découverte philosophie orientale • 1949 : Paris pour 18 mois ; rencontre Schaeffer et Boulez • Années 60 : résidences de compositeur Quelques oeuvres • Une oeuvre prolifique et diversifiée • • • • • • • • Double music (1941) - Lou HARRISON Credo in US (1942) - M. CUNNINGHAM Chess music (1942) - M. DUCHAMP 4’33 (1952) - Silence... Music of changes (1954) - Yi king Concert for piano and orchestra (1958) Variations I, II… VI (1958-66) Songbooks (1970) Les influences • A. SCHOENBERG, dont il fut l’élève (1933-1935) • Erik SATIE, qu’il étudie notamment à Paris lors de son séjour de 1949 • THOREAU, philosophe-politologue US • Marcel DUCHAMP, peintre mort en 1968 (les échecs) • Merce CUNNINGHAM, chorégraphe Démarche compositionnelle • “Recommençons à zéro : bruit, silence, temps activité” • « Je n’entends pas la musique au moment où je l’écris. J’écris pour entendre quelquechose que je n’ai pas encore entendu » Démarche compositionnelle (2) • Deux tendances dans son évolution : • > D’une structure vers les processus même de création • • • • • • > Du contrôle au hasard et à l’indétermination Quatre concepts fondamentaux (années 40) : > Structure (division du tout en parties) > Forme (morphologie de la continuité) > Méthode (moyen de contrôler la continuité) > Matériau (sons et silences) Démarche compositionnelle (3) • La durée, paramètre fondamental “parce que la durée est ouverte au bruit aussi bien qu’à ce qui a été appelé musical”. • Principe de non-intention : l’œuvre doit suivre son propre cours indépendamment du créateur -> Hasard, indétermination -> Pragmatisme “Cage est l’homme pratique et du faire” JY Bosseur de la -> Pas de forme préétablie -> Liberté laissée aux interprètes Démarche compositionnelle (4) • Radicalisme de Cage : -> restriction ou suppression du rôle du chef d’orchestre (Co pr piano, 101) -> plus de partition stricto sensu (partition - mode d’emploi) => à construire... -> instrumentation non définie (Music for … , 1984) -> unité de l’orchestre mise en pièce par indépendance des instrumentistes -> exécution simultanées d’oeuvres Hasard et Indétermination (1) • “J’utilise le hasard comme une discipline” • Le hasard = obliger un exécutant à passer par une série d’actions données. Peut déboucher sur quelque chose de fixé • L’indétermination : l’exécution même n’est pas fixe. • Cage cherche à diminuer son contrôle sur le résultat sonore. Ouvert à l’inattendu (cf. principe de non-intention) Hasard et Indétermination (2) • Le Yi King (ou I Ching), Livre des transformations - recueil d’oracles chinois -> Le choix du compositeur est celui des questions qu’il pose -> L’utilisation de ce procédé remonte au début des années 50 -> Œuvre phare : Music of changes (1952) • Autres procédés de hasard : dés, jeux de cartes, cartes géographiques... Hasard et Indétermination (3) • Indétermination : non seulement au niveau du matériau sonore mais à celui de l’acte même de composition • Cartridge music : le temps et la nature des matériaux sonores sont libres. Composition et exécution indéterminées • Variations : des compositions qui n’imposent pas ce qu’il faut faire • Le principe des time brackets Relations avec les autres Arts • Un principe d’indépendance plutôt que d’analogie (tendance générale 2de moitié XXème ) • Cage pratique lui-même la peinture • Fortes préoccupations visuelles -> partitions “graphiques”, théâtralité • L’inventeur des happenings -> relations fortes avec le théatre ds ses œuvres • Sa relation à la danse - M. Cunningham • Une tentative avec le cinéma : One11 (1992) Le traitement du TIMBRE • Produire de la musique avec les matériaux du XXème (Credo, 1937). Expérimentation • Recherche dès les années 30 des sonorités “sans rapport avec l’histoire de la tonalité” -> percussions, “outils” divers. • Invention du Water Gong, du piano préparé • La 1ère œuvre électroacoustique (Imaginary landscape No 1, 1939) • Sonorités extra-européennes (Orient) • Indétermination du paramètre timbre Cage et le TEMPS • “Le temps (…) dimension la plus radicale de la musique” • “Faire une musique qui ne dépend pas du temps” • Cage cherche à libérer le temps du processus de création : -> une philosophie de l’instant (Orient) -> refus d’une durée construite -> liberté, indétermination de la forme et des durées (time brackets) -> importance du silence chez Cage Cage et le TEMPS La notion de SILENCE • Le silence, un ensemble de bruits non organisés, non maîtrisés par l’acte de composition • Absence d’opposition entre son et silence -> statut actif du silence (“le silence n’existe pas”) • Cage prefère distinguer les sons intentionnels de ceux qui ne le sont pas “tous les sons que je ne détermine pas” • 4’33 bien sûr, aboutissement de la nonorganisation. Cf. toiles de Rauschenberg La notion de FORME • “Je ne me préoccupe pas du problème d’une forme préétablie ; la forme, c’est l’auditeur qui la perçoit”. • Une évolution toutefois (1937 : “le principe de la forme sera notre seul lien avec le passé”) • Progressivement, Cage se préoccupe de processus plus que de forme. • Intérêt pour la désorganisation (cf. citation de 1961…), pour l’indétermination La partition • Evolution : la partition devient chez Cage un ensemble de signes qui interrogent l’interprète plus qu’ils ne lui donnent des ordres. -> ne pas s’en tenir strictement à l’écrit -> un cadre, parfois vide… -> non représentation de ce qui doit être entendu -> un mode d’emploi, sans réelle partition • Grande diversité de la notation : conventionnelle, graphique, voire absente La relation à l’interprète • Dérive de tous les principes et démarches déjà développés • Abolition de la hiérarchie entre compositeur et interprète • Liberté - liée à l’indétermination • Des partitions à construire par l’interprète, rendu responsable du rendu sonore de l’œuvre -> plus de relation de cause à effet entre ce qui est écrit et ce qui est entendu Pour conclure... • Un musicien qui a changé la nature même de la musique… • Grande variété de son œuvre • Non orthodoxie tendant vers l’anarchisme • Plus un créateur au sens large qu’un compositeur traditionnel • Son idée phare : le refus de toute idée d’intentionnalité dans l’Art pour favoriser la notion de liberté.